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Democrazia e riconoscimento : l'emancipazione ottocentesca nel pensiero di Jacques Rancière / Democracy and recognition : nineteenth Century Emancipation in Jacques Rancière’s thought / Démocratie et reconnaissance : l’émancipation au XIXe siècle dans la pensée de Jacques RancièreCampailla, Giovanni 27 April 2017 (has links)
Récemment, le débat concernant la pensée politique est en venu aborder les concepts de démocratie et de reconnaissance. Jacques Rancière est surtout connu pour ses idées sur la démocratie, mais ses recherches sur l’émancipation ouvrière au XIXe siècle en France l’ont amené à proposer des réflexions importantes sur la question de la reconnaissance. En partant de l’idée de « post-démocratie », la présente recherche remarque qu’il n’y a pas chez Rancière une « théorie » de la démocratie ou de la reconnaissance qui donnerait de ces concepts une définition complète, mais que ces deux concepts sont l’occasion d’une « intervention critique » en faveur de « la part des sans-part ». On montre également que la manière dont Rancière a développé cette intervention a pris des formes différentes. Dans sa période de la maturité, il a identifié l’espace social à la « police », en risquant ainsi de produire une dichotomie entre le social et la « politique ». Néanmoins, dans cette même période, il a pensé l’agentivité du sujet socio-politique entre le social et la politique. Ce continuum du social et du politique avait été amplement exploré dans les années 1970, à l’occasion de ses premiers écrits sur la « parole ouvrière » des années 1830-1851, qui était interprétée comme une expérience qui ré-tord ou dé-tord la non-reconnaissance par la nomination d’un sujet supplémentaire. Dans les années 1980, Rancière a changé de position en mettant au second plan l’expérience sociale et en centrant l’analyse sur l’expérience individuelle. Il a ainsi abouti à une conception « suspensive » de la reconnaissance. Pour faire ressortir les enjeux de cette transformation, cette thèse pose Rancière au cœur du débat contemporain par l’intermédiaire de confrontations critiques avec des auteurs et des traditions de pensée. La conclusion générale est qu’il faut entendre l’« intervention critique » de Rancière comme une manière de penser et d’intervenir déterminée par les expériences du tort. / Recent debates on political thought often circle around the concepts of democracy and recognition. Jacques Rancière is mostly known for his work on the former, but in his archival studies of the Nineteenth Century French workers’ movement the latter appears central. Starting from his idea of “post-democracy”, this study claims that Rancière doesn’t have a “theory” of democracy or of recognition that would provide an exact explanation of what these concepts mean. Rather, both are objects of a “critical intervention” in favour of “the part that has no part” in the political space. However, the way in which Rancière develops his intervention has taken different forms. In fact, in his mature period he classifies the social space as the “police” order in a way that risks to produce a dichotomy with “politics”. At the same time, he nonetheless thinks the agency of the socio-political subject between the domain of the social and the domain of politics. Such an interrelation has been explored extensively in the 70s, in his early writings on the “workers’ speech/voice” [parole ouvrière] of 1830-1851 as a social experience twisting the non-recognition by means of the nomination of a supplementary subject. In the 80s, Rancière changed his position moving away from the analysis of the social experience while scrutinizing more deeply the individual experience of the wrong. The goal was a “suspensive” idea of recognition. Thus, to evaluate such a transformation, this dissertation places Rancière’s work in the contemporary debate through critical confrontations with some thinkers and traditions. Finally, the study stresses that the Rancièrian “critical intervention” should be understood as a way of thinking and intervening informed by the experiences of the wrong.
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