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Habiter l'in-vu : formes de visualisations sonores / Reside in the un-viewen : kinds of sound visualisationsBak, Eléonore 30 June 2016 (has links)
Le paysage sonore relève de la discrétion. L’écoute est une expérience solitaire dont le raffinement potentiel reste difficile à cerner par le langage, contaminé par l’image.Il existerait pourtant des formes de visualisations sonores dans l’art, qui nous permettraient paradoxalement d’aller au plus près des nuances de l’écoute et de révéler des aspects in-vus du paysage. Oubliés, inconscients, peu ou non encore repérées, mais non muets pour cela, ils participeraient à notre habiter. L’expérimentation constructive, c’est-à-dire l’écouter renforcé par un modus operandi spécifique, « la plongée », sorte de technique de chute, progressivement réelle, virtuelle autorisant des ajustements posturaux très fin, et le représenter quasi aveuglément, nous aiderait à les retrouver. La visualisation sonore opèrerait d’abord comme un outil de médiation. Parce qu’elle jongle délibérément avec la multi-sensorialité, elle permettrait de distinguer entre ce qui est donné à voir (figure) et ce qui est donné à vivre (fond).Elle fonctionnerait ensuite comme un support d’analyse, qui nous permettrait d’examiner l’action in situ in vivo d’un corps qui non se représente, mais qui trace pour mieux s’inscrire dans le mouvement. Doté d’une haute réceptivité et créativité, il serait capable d’assimiler le jeu d’une playing aura toujours plus actuelle par la convolution des gestes corporels (postures d'écoute, gestes plastiques) et ambiants (le « déjà là » sans qu’on en ait forcément conscience : les effets de la forme construite, les effets climatiques, culturels et sémantiques). Le mouvoir ensemble des corps et corporéités se densifierait momentanément sous forme de nœuds. L’organisation discrète, néanmoins concrète de ces figures de synthèse des transitions, de ces sommes, esthétiques, sensibles et intensives, que nous appellerons aussi des « motifs » de l’écoute, serait typique. Nos modes exploratoires et de restitution nous appendraient à les lire. Cela nous permettrait non seulement de nous comprendre en tant qu’êtres parmi des créatures tempérées, mais de découvrir un paysage simultanément guide et conséquence, dont l’habiter/construire se déclarerait dans et par son architecturation élastique, poreuse et à pouvoir intime. Nous serions alors en mesure d’opérer un bougé d’apparence du paysage. Nous examinerons l’ensemble de ces expériences à l’aide de notre corpus premier (d’origine artistique), tout en les raisonnant à l’aide de critères d’évaluation mixtes (Art, Architecture). Nous vérifierons nos modes d’exploration et de restitution à l’aide d’examens cognitifs. Nous les réfléchirons encore à travers des arguments phénoménologiques et philosophiques. Nous-nous intéresserons ensuite aux environnements artificiels. Nous pensons en effet qu’ils interviennent dans la texture de nos expériences. Comme elles instaurent des gestuelles normées qui assistent de plus en plus nos actes contemporains d’habiter/construire, elles méritent d’être évaluées. Tout en nous appuyant ici sur notre corpus second, qui se compose d’enquêtes auprès d’autres sujets percevants, nous analyserons les conséquences d’une telle incarcération technologique des gestes et plus précisément le comment elle interfère avec nos perceptions et nos représentations. Nous examinerons également des interfaces sensoriellement et gestuellement enrichies. Nous y étudierons les étiquettes, les décalages et les handicaps culturels. Nous réfléchirons enfin sur l’incorporation de nos mesures à l’intérieur des outils et maquettages existants. Nos modes d’exploration et de restitution s’illustreraient comme des auxiliaires de l’écoute sensible, qui deviendrait communément partageable. Instruments-mêmes d’une linguistique de l’in-vu, dont le spontané sophistiqué nous aiderait de nous mettre à la place de l’autre, ils permettraient de créer des connexions, de partager et de croiser nos idées, de faire évoluer nos interconnaissances et de concevoir des constructions collaboratives. / Soundscape noticed to discretion. Hearing is a solitary experience whose potential refinement remains difficult to surround by language because its visual contamination.There exist yet kinds of sound visualisations in art, which would paradoxically permit us to approach very close nuances of hearing and to wander to un-viewed aspects of landscape. Forgotten, unconscious, but not mute at all, they are a part in our living and constructing activities. The constructive experimentation, which means the action of hearing reinforced by a specific modus operandi, a kind of falling, called « the plunge » and the quasi blind representing, could help us to discover them again. This technique, gradually real, virtual would complete the experience by finely postural adjustments.The sound visualisation operates here first as a tool for mediation. Wilful juggling with multi-sensory generated meaning it permits us not only to distinguish both which is given to see (figure) and to live (fond, substance), but also to discover the action of a body which is not representing it-self but tracing in the aim of better inscription into the movement. By virtue of high receptivity and creativity this body would be able to assimilate a playing aura which means the main present, conscious and unconscious, always topical because of the convolution of bodily gestures (listening poses, plastic expressions) and ambient gestures (the yet there, not automatically conscious: the acoustic, climatic, cultural and semantic effects). The moving together of bodies and body like beings would momentarily become denser and shaping knots. The discreet nevertheless concrete organisation of these synthetic figures of transitions, of this aesthetic, sensory and intensive summary, which we call even listening patterns, in the sense of motif, is typical. Our exploration and reproduction modes would help us to learn to interpret them.From then, we would not only understand us as beings among other tempered creatures, but also discover a landscape simultaneously guide and consequence, whose elastic, porous and intimate proceedings and values of living/constructing would make us able to carry out a fade of landscape appearance.We will study all these experiences through our principal corpus (artistic one). We will argue them by mixed evaluations (artistic, architectural ones). We will verify our exploration and restitution modes by cognitive exams. We will think about them by phenomenological and philosophical reasoning.After this we wont become interested by artificial environments. We think in fact that they intervene in the texture of our experience. As they institute normed gestures, which assist more and more frequently our contemporary living/constructing acts they need to be gauged. Leaning on our secondary corpus, which is composed by investigations with other perceiving subjects, we will analyse the consequences of this kind of technological imprisonment of the gestures and precisely the how they interfere with our perceptions and representations. We will also examine gestural and sensory enriched interfaces. The sound visualisation would help us to make etiquettes, shifts and handicaps clear, to think about incorporation of our measurements into the existing tools and models.Our exploration and restitution modes would make us more attentive for sensible aspects of listening, which would become a common divisible. Linguistic instruments of the un-viewen whose sophisticate spontaneous would help us to set to the place of our next neighbour they would permit us to create connexions, to divide up and to cross our ideas, to mature our mutual knowledge and to conceive collaborative constructions.
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