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Le statut des écrits dans Madame Bovary, l'Education sentimentale, Bouvard et Pécuchet de Gustave Flaubert / The statute of the writings in Gustave Flaubert's Madame Bovary, L'Education sentimentale, Bouvard et PécuchetTrichet, Corinne 12 June 2018 (has links)
Nous traitons des écrits dans le roman flaubertien, en nous intéressant en particulier aux trois romans de Gustave Flaubert : Madame Bovary, L’Éducation sentimentale et Bouvard et Pécuchet. Cela nous conduit à examiner différents types d’écrits circulant dans ces œuvres. Ceux-ci sont très variés et peuvent aller de la lettre à l’affiche, en passant par les journaux, les dictionnaires, et la littérature bien sûr, tout autant de supports qu’il existe de fonctions et d’enjeux. Au XIXe siècle, l’écrit occupe une place croissante dans la société et dans les œuvres littéraires, notamment dans le roman réaliste balzacien où les billets mondains circulent en transmettant des codes sociaux. Mais les lettres et les œuvres y sont aussi introduites abondamment et peuvent être lues de manière polysémique mais toujours signifiante. Ces choix vont de pair avec le développement de l’écrit au XIXe, par le biais notamment des journaux et de l’avènement du roman-feuilleton. Les écrits peuvent d’abord être distingués selon leur visée utilitaire ou esthétique, ils sont très nombreux dans le roman flaubertien et revêtent de multiples fonctions comme celle consistant à mettre en relief ce qui est visuel, faisant naître une forme de théâtre par la graphie. Puis, ils peuvent aussi transmettre la voix officielle, comme lors de faits juridiques à valeur à la fois référentielle et romanesque. Leur statut est parfois même historique, surtout dans L’Éducation sentimentale où résonnent les événements révolutionnaires de 1848 qui ont marqué l’époque, mais cette polyphonie présente le plus souvent un enjeu métatextuel en transmettant la voix du romancier dans une mise en abyme ; donner à voir ou à lire l’écrit serait sans doute pour lui aussi un moyen de se représenter en tant qu’auteur ou peut-être aussi, à l’opposé, de se distinguer de tous les écrits utilitaires qui caractérisent cette nouvelle société démocratique. / We are dealing with the writings in Flaubert’s novels, especially in the three following novels : Madame Bovary, L’Éducation sentimentale and Bouvard et Pécuchet. There are different types of writings in those works ; indeed they are varied and they can be a letter, a poster, a newspaper or even a dictionary, they are as varied as the numerous functions and issues that exist. In the nineteenth century, writing had an increasing part in society and literary works, especially in the realist novels by Balzac in which social notes were spread passing social codes. But letters and works were also abundantly introduced and could be read in different but always significant ways. Those choices went hand in hand with the development of writings in the nineteenth century thanks to newspaper and the advent of serials. Writings can be first distinguished according to their useful or aesthetic goal ; they are numerous in Flaubert’s novels and have several functions as the one which underlines what’s visual, making appear a kind of play thanks to the written form. Then they can also spread the official voice as in legal facts that have both a fictional and reference value. Their status is even sometimes historical, mainly in L’Éducation sentimentale in which the 1848 revolutionary events resonate ; but this polyphonic narrative often shows what’s at stake, delivering the novelist’s voice in a mise en abyme ; seeing or reading what is written could also be a mean to introduce himself as an author, but also maybe, on the contrary, to distinguish himself from the useful writing that characterized that new democratic society.
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