La présente recherche vise à évaluer l'efficacité de l'algorithme en images comme support à la production de récits par des enfants de cinq ans. De façon plus spécifique l'objectif est de voir si en soumettant des enfants de maternelle à des algorithmes en images construits en fonction d'une superstructure narrative, ils pourront améliorer leurs récits du point de vue de la super-structure et de la cohérence textuelle. Les 30 enfants (15 garçons, 15 filles) de maternelle ont produit 219 récits imaginaires à partir d'une série de neuf algorithmes en images. Les récits sont analysés à partir d'une grille qui permet d’évaluer l'application de la super-structure narrative et certains aspects de la cohérence textuelle. Cette grille permet également de classer les récits en sept catégories. Les résultats obtenus sembleraient indiquer que les variables sémantiques qui définissent les algorithmes ont un effet plus important sur la production des récits que la caractéristique retenue dans nos hypothèses, soit l'absence d'image dans la case représentant la complication (algorithme sans trou versus algorithme à trou), caractéristique que l'on supposait importante pour induire chez les enfants des mécanismes de construction de la chaîne causale Ainsi, la recherche a montré que les enfants ne voient pas toujours la nécessité de placer un problème dans le récit, ce qui confirme les résultats obtenus dans d'autres recherches à l'effet que le schéma de récit est encore en construction à cinq ans. De plus, même si l'on peut penser que l'algorithme en images peut servir de support à la production de récits, l'utilisation que nous en avons faite s'est avérée insuffisante pour permettre aux enfants de produire des récits classiques. Cependant les résultats indiquent où se situent les difficulté s des enfants dans ce type de production de récits. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2016