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Costumi e consuetudine in Machiavelli / Moeurs et coutume chez Machiavel / Habits and custom in MachiavelBottini, Giorgio 13 November 2017 (has links)
Ce travail de thèse a pour ambition d’étudier le statut et la fonction des termes et concepts issus de la tradition juridique antique ainsi que médiévale dans la pensée politique de Machiavel. L’angle d’analyse adopté est celui du « ius non scriptum » et permet de mesurer l’influence des notions latines de « mores » et de « consuetudo » élaborées par le droit romain et le droit canon sur les formes vulgaires de « costumi » et de « consuetudine » que Machiavel mobilise dans l’ensemble de ses écrits. Plus largement, la recherche esquisse une généalogie du lexique politique de la Renaissance italienne à partir de ses antécédents latins pour mieux comprendre la logique de formation des langages politiques modernes. Le travail de recherche consiste à réinterroger la modernité de Machiavel en procédant à une contextualisation historique de sa pensée dans la longue tradition médiévale qui s’achève avec lui. Il s’agissait d’abord de repérer les principales occurrences du terme « costumi » dans les textes de Machiavel afin de mettre en lumière l’importance de cette catégorie non seulement conceptuelle mais aussi pratique dans le système de sa pensée. En s’éloignant momentanément du corpus machiavélien, j’ai cherché à présenter une histoire de la doctrine du « ius non scriptum » à partir des deux sources du droit médiéval que sont le Corpus Iuris Civilis (VIème siècle) et le Decretum Gratiani (XIIème siècle). Au terme de cette enquête, il a fallu revenir au corpus machiavélien pour montrer que la notion de « consuetudine » est l’une des plus importantes de son lexique politique parce qu’elle qualifie la nature des peuples dans leur rapport aux ordres et aux lois et constitue le fondement même de la vie des Républiques. / This work aims at analysing the way Machiavel used words and concepts from the legal tradition of Antiquity and Middle Age in his political thought. Preference was given to the “ius non scriptum” in order to measure the direct influence of Latin categories such as “mores” and “consuetudo” elaborated by the Roman Law and the Canon Law and reemployed by Machiavel in a (much)more common form in all his writings. More broadly, it consists in a genealogy of the political vocabulary of the Italian Renaissance which is born in the Latin language borrowed from its Latin roots to highlight the logic of formation of modern political languages. In our research, we try to reconsider the modernity of Machiavel by contextualizing his thought in the medieval tradition which ends with Machiavel himself. First of all, we had to identify the main uses of the word “costumi” in Machiavel’s writings in order to emphasise its theoretical and major practical meaning in his thinking. By taking a short step back from the Machiavellian corpus, we tried to rebuild a history of the “ius non scriptum” doctrine from two medieval sources: The Corpus Iuris Civilis (VI century) and the Decretum Gratiani (XII century). At this point, we had to go back to the Machiavellian corpus to show the importance of the notion of “consuetudine” in his political vocabulary. It qualifies the people’s identity, the relation to orders, and more than everything it is the basis for the existence of Republics.
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