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La marque du surnaturel dans un corpus de romans noirs de la fin du XVIIIe siècle. / The supernaturel in the gothic genre of the last years of the XVIIIth centuryMagdi Fahmi Garas, Marianne 16 May 2018 (has links)
Quatre romans relevant du genre gothique (Le Château d'Otrante et Le Moine), ou communément rattachés au courant fantastique (Le Diable Amoureux et le Manuscrit trouvé à Saragosse), permettent de comprendre les mises en scène du surnaturel dans les dernières années du XVIII' siècle et au début du XIX' siècle. Ce surnaturel se manifeste dans des espaces spécifiques, à travers des rituels magiques de formes très différentes, mais qui renvoient tous à une action diabolique. Il revêt de plus des apparences séduisantes pour satisfaire les désirs secrets des personnages, qu'il manipule à son gré et qu'il risque de conduire à leur perte. (Il y réussit parfois). / Four novels of the gothic genre (The Castle of Otrante and the Monk)- or commonly considered of the fantastic literary movement (The Devil in Love and The Manuscript found in Saragossa) allow a better understanding of the staging of the supernatural in the last years of the the eighteenth century and early nineteenth century. This supernatural is manifested in specific spaces, through magical rituals of very different forms, which all refer to a diabolical action. It also adopts seductive appearances to satisfy the secret desires of the characters, that it manipulates at will and risks leading to their loss, even succeeding at times.
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Unmasking the Enlightenment : Rousseau’s critique of intellectualismJackanich, Paul 08 1900 (has links)
Rousseau’s Discours sur les sciences et les arts predicts the rise of the public intellectual, and along with him, intellectual trends and scientism. It is therefore a treasure to anyone who has wondered about the cults of “authenticity” and “openness,” or slogans like “believe science.” To be more precise, his goal in the Discours is to expose the philosophes of the Enlightenment as hypocrites who laud the advancement of the sciences only to “distinguish” themselves and win power. In this way, the Discours parallels the City of God, where St. Augustine argues that self-love [amor sui] leads to the will to power [libido dominandi]. Rousseau’s Discours is unique however, since he considers the philosophes to be unconscious hypocrites. That is, he does not believe that they treat philosophy and science as “fashions” in order to directly acquire power, but rather because they are over-socialized. In this thesis, I will argue that Rousseau develops a unique method in the Discours for exposing the over-socialized hypocrite: unmasking. Although previous authors such as Molière, La Bruyère and Montaigne often invoked the rhetoric of the mask, I will show that Rousseau is the first to transform this rhetorical device into a method of social theory proper. Ultimately, when Claude Lévi-Strauss argues that Rousseau is the “founder of the sciences of man,” it is this method that he is describing. Of course, Rousseau could not have intended for this method, which sought to expose how institutions socialize people, to itself be institutionalized within the academies. / Le Discours sur les sciences et les arts de Rousseau prévoit l’émergence de personnalités intellectuelles publiques et, par conséquent, des modes intellectuelles et du scientisme. Cet ouvrage est donc un plaisir pour ceux qui ont déjà cogité sur les cultes de l’authenticité et de l’« openness », et sur des slogans tels que « croyez la science ! ». Plus précisément, Rousseau s’engage dans le Discours à dénoncer les philosophes des Lumières comme des hypocrites qui ne louent le progrès des sciences que pour « se distinguer » et gagner du pouvoir. Le Discours ressemble ainsi à La Cité de Dieu, où saint Augustin soutient que l’amour de soi-même [amor sui] donne lieu à la volonté de puissance [libido dominandi]. Le Discours est cependant original, puisqu’il considère les philosophes comme des hypocrites involontaires. Autrement dit, il ne pense pas qu’ils traitent de la philosophie et de la science comme des « modes » pour volontairement obtenir du pouvoir, mais plutôt car ils sont hyper-socialisés. Dans cette thèse, on se propose de démontrer comment Rousseau élabore une méthode unique dans le Discours afin de dévoiler l’hypocrite hyper-socialisé : le démasquage. Bien que d’autres penseurs tels que Molière, La Bruyère et Montaigne emploient souvent la rhétorique du masque, on soutient que Rousseau est le premier à transformer cette figure de style en une méthode de la théorie sociale à proprement dit. Lorsque Claude Lévi-Strauss fait valoir que Rousseau est le « fondateur des sciences de l’homme », il semblerait en fin de compte qu’il décrive cette méthode. Pourtant, Rousseau n’aurait pas pu prévoir que le démasquage, qui cherche à exposer comment les institutions socialisent des hommes, soit institutionalisé lui-même dans les universités.
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