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« quam ampla sit via illuminativa ». L’amplitude de la lumière selon Bonaventure de Bagnoregio / « quam ampla sit via illuminativa ». The amplitude of light according to Bonaventure of BagnoregioSolignac, Charlotte 12 January 2018 (has links)
Bonaventure et la lumière : la question semble au premier abord et pour la plupart des médiévistes résolue. Pourtant, la genèse de sa définition de la lumière (II Sent., d. XIII) – notamment la manière dont les idées de Robert Grosseteste lui parviennent – reste encore à déterminer. L’idée d’un usage métaphorique et analogique de la lumière et de sa dimension épistémique permet de mieux évaluer la théorie de la connaissance comme lumière, c’est-à-dire son amplitude réelle souvent réduite à l’illumination divine de l’homme tant intellectuelle que morale. Cette connaissance de la lumière permettant de considérer la connaissance comme lumière par le truchement de la métaphore et de l’analogie donc toute une épistémologie par la lumière se vérifie dans la cosmologie et dans la théorie de la beauté du frère mineur où la lumière joue bien un rôle principiel et paradigmatique. Enfin, que toutes ces implications philosophiques et théologiques de la lumière soient récapitulées dans le Christ compris selon les Écritures, comme splendor, sol iustitiae, lux mundi, compréhension nettement inspirée de la lecture du quatrième évangile et du Livre de la Sagesse par Bonaventure, bachelier biblique, demande encore à être élucidé. C’est en cherchant tant du côté des études à la Faculté des arts de Paris de 1235-1243 que du côté des écrits de Bonaventure, bachelier biblique puis sententiaire, que la question de la lumière dans son œuvre peut être interprétée. Nous proposons donc dans cet ouvrage d’ouvrir quelques pistes de compréhension de la via lucis bonaventurienne. / Bonaventure and light: the issue seems at first and for most medievalists resolved.Yet the establishment of the genesis of his definition of light (II Sent., d. XIII) — and in particular the way in which Robert Grosseteste's ideas reach him — is still to be determined. The idea of a metaphorical and analogical use of light and its epistemic dimension makes it possible to evaluate better the theory of knowledge as light, that is, its actual amplitude, often reduced to the divine enlightenment of Man, both intellectual and moral. This knowledge of light, which makes it possible to consider knowledge as light through metaphor and analogy, and thus a whole epistemology by light, is verified in the cosmology and in the theory of beauty of the Friar Minor in which light plays indeed a principle-like and paradigmatic role. Finally, that all these philosophical and theological implications of light are recapitulated in Christ understood according to the Scriptures as splendor, sol iustitiae, lux mundi, an understanding clearly inspired by the reading of the fourth Gospel and the Book of Wisdom by Bonaventure, bachelor of the Bible, still needs to be elucidated. It is by seeking as much on the side of studies at the Faculty of Arts of Paris from 1235 to 1243 that on the writings of Bonaventure, as baccalaureus biblicus and then baccalaureus sententiarus, that the question of light in his work can be interpreted. We therefore propose in this book to open some avenues of understanding of the bonaventurian via lucis.
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