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Dire Dieu, le dire de Dieu chez Philon, Plutarque et «Basilide» / Speaking of God and God as a speaker in Philon, Plutarch and “Basilides”Hertz, Géraldine 12 December 2013 (has links)
Peut-on dire Dieu ? Dieu lui-même parle-t-il et se dit-il ? Les deuxquestions semblent intimement liées : si le langage est tenu pour une réalité étrangèreà la nature divine, il est en effet susceptible d’être jugé inapte à son expression. Cettethèse est consacrée à l’exploration d’une question qui a rencontré un intérêt sansprécédent dans le platonisme des débuts de l’époque impériale : celle de l’articulationentre le discours (λόγος) et le divin (θεός). Le signe le plus évident de cet intérêtnouveau pour la question du rapport entre discursivité et divinité est l’essor queconnaît alors le motif du « dieu ineffable » (θεὸς ἄρρητος). Les trois auteurs surlesquels porte cette étude – Philon, Plutarque et l’auteur présenté dans l’Élenchos(VII, 14-27, X, 14) comme « Basilide » – se caractérisent par une commune adhésionà l’idée que Dieu échappe à l’appréhension verbale, mais cette idée est loin des’exprimer chez eux de façon uniforme : si Plutarque semble réticent à déclarer Dieu« ineffable », Philon, lui, le reconnaît tel avec insistance, tandis que « Basilide »,considérant que le dire « ineffable » revient encore à en dire quelque chose,surenchérit en le déclarant « pas même ineffable ». Pour comprendre ces divergences,il s’agira d’examiner les données ontologiques, gnoséologiques et linguistiques quiexpliquent les positions respectives de ces auteurs sur la question de l’expression dudivin. Cette enquête débutera par un chapitre préliminaire où l’on situera dans soncontexte – celui du médioplatonisme – le débat sur le divorce entre λόγος et θεός etoù l’on en recherchera les prémisses chez Platon, Aristote et dans la spéculationpythagorisante. / Can one make statements about God ? Does God speak and does hemake statements about himself ? These two questions are intimately related: iflanguage is taken to be a reality extraneous to God’s nature, it might be consideredunsuitable for expression of his nature. This dissertation explores the question of thearticulation between discourse (λόγος) and the divine (θεός) that became a prominentlocus of debate in early imperial Platonism. The clearest sign of this new-foundinterest in the relationship between discursivity and divinity is the growth in the motifof “ineffable God” (θεὸς ἄρρητος). The study looks at three authors – Philo,Plutarch, and the author presented in the Elenchos (VII, 14-27, X, 14) as “Basilides” –linked by a common adherence to the idea that God escapes verbal apprehension.Their respective way of expressing this idea is by no means uniform, however : ifPlutarch seems reticent to declare God “ineffable”, Philo declares this moreemphatically; “Basilides”, meanwhile, reckoning that declaring God “ineffable” isstill saying something about him, goes even further by declaring him “not evenineffable”. In order to understand these differences we must examine the ontological,gnoseological, and linguistic facts that explain the respective positions of theseauthors on the expression of the divine. This inquiry starts with a preliminary chapterwhich situates the debate about the gulf between discourse and God in its context –Middle Platonism – and seeks its premises in the thinking of Plato, Aristotle andPythagoreanizing speculation.
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Ambroise de Milan, De fuga saeculi : introduction, texte critique, traduction et commentaire / Ambrose of Milan, De fuga saeculi : introduction, edited text, translation and commentaryGerzaguet, Camille 30 November 2012 (has links)
Cette nouvelle édition critique du De fuga saeculi d’Ambroise de Milan repose sur la collation de nouveaux témoins manuscrits et sur la révision de ceux utilisés par C. Schenkl, dont les valeurs respectives sont évaluées à l’aide d’un stemma absent de son édition de 1897. Le texte ainsi édité est assorti d’une traduction originale en langue française. Le De fuga saeculi, œuvre spirituelle et morale publiée par Ambroise avec trois autres textes au sujet proche, est replacé dans le contexte milanais de la fin du IVe siècle : mutations des modes de vie chrétiens, intérêt pour la vie monastique, concurrence avec les partisans du néoplatonisme et devoir pastoral de guider et former la communauté d’une capitale impériale. L’enquête sur les sources révèle que le De fuga saeculi est à la fois l’héritier des traditions philosophiques platoniciennes et stoïciennes relues au prisme de la pensée de Philon d’Alexandrie, et le promoteur d’une fuite du monde spécifiquement chrétienne inspirée d’épisodes et de préceptes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Le commentaire éclaire les enchaînements d’une pensée kaléidoscopique, mettant en évidence les thèmes principaux, leurs reprises et leurs variations. Est ainsi soulignée l’originalité ambrosienne de la fuga saeculi sur un sujet d’actualité à la fin du IVe siècle et au début du Ve siècle : une fuite intra-mondaine qui est différente de celle encouragée par ses contemporains, Jérôme, Paulin de Nole et Augustin. / This new critical edition of De fuga saeculi by Ambrose of Milan is based on the collation of new witness manuscripts and the revision of those used by C. Schenkl (their respective worth was examined thanks to a missing stemma in the 1897 edition). The edition is accompanied by an original French translation. A spiritual and moral work published by Ambrose along with three other texts on a similar topic, De fuga saeculi is placed in its Milanese context of the end of the 4th century : transformations in Christian ways of living, an interest in monastic life, competition with advocates of Neo-Platonism and a pastoral duty to guide and train the community of an imperial capital. An enquiry into the sources reveals that De fuga saeculi both inherits the Neo-Platonician and Stoic philosophical traditions – reinterpreted through the thought of Philo of Alexandria –, and advocates a specifically Christian escape out of the world, inspired by events and precepts from the Old and New Testaments. The commentary displays the sequences of a kaleidoscopic thought and highlights its majors themes, re-uses and variations. Inner-wordly escape is a topical issue of the late 4th and early 5th centuries, but Ambrose’s conception expressed in De fuga saeculy is original given that it differs from those of contemporary writers such as Jerome, Paulinus of Nola and Augustine.
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