• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 1
  • Tagged with
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
1

Impact du climat sur l'écologie et la transmission du paludisme : analyse du risque palustre dans le septentrion malien / Impact of climate on malaria vectors ecology and transmission : analysis of malaria risk in the northern Mali.

Fane, Moussa 21 December 2011 (has links)
Le paludisme est la maladie tropicale la plus redoutable au monde. Un enfant africain meurt de paludisme toutes les 30 secondes. La complexité spécifique du paludisme serait liée à une forte interaction du Plasmodium et de son vecteur avec l’environnement. Les cartes de distribution géographique montrent que la présence et l’impact du paludisme en santé publique varient considérablement avec le climat. L’éco-épidémiologie du paludisme au Sahara est encore mal connu. L’absence de pluies pendant des années peut entraîner une rupture prolongée de la transmission, comme les années 1970 à 1973, où le paludisme s’était retiré du sahel du fait de la sécheresse. Lorsqu’il pleut abondamment, la transmission sporadique peut se transformer rapidement en épidémies de paludisme qui surprennent de temps en temps la population faiblement ou non immunisée. Le sahel est caractérisé par une variabilité accrue du climat dont les bases sont encore mal cernées. L’effet majeur prévisible du changement climatique serait la transformation de tout le cycle de l’eau dont les manifestations importantes en Afrique seront les sécheresses et les inondations. Les inondations provoquent d’importants déplacements de populations. Les pluies diluviennes devraient faciliter la propagation du paludisme et la colonisation de nouveaux territoires, voire une possibilité de migration retour de l’anophèle plus au Nord jusqu’au sud de l’Europe. Le manque d’immunité des populations nord-sahéliennes peut occasionner des phénomènes épidémiques de grande ampleur et à grande échelle. Notre étude visait à comprendre les mécanismes d’impact du climat sur le paludisme dans le Sahel malien. Nos ressources financières ne permettaient pas de mener une étude longue à l’échelle du climat. Néanmoins, nous avons voulu démontrer "ce qui peut se passer avec le paludisme au Sahara" en cas de pluies abondantes associées au changement climatique. Nous avons procédé à une analyse régionale des relations brutes entre facteurs environnementaux et transmission du paludisme, affinée par une étude locale sachant que la transmission est corrélée in fine aux variables climatiques locales. Contraints par les menaces terroristes au nord du Mali, l’étude locale à été conduite dans une localité du Sahel écologiquement proche du Sahara.Nous avons analysé l’évolution de la variabilité climatique par des modèles numériques en relation avec les données entomologiques intégrées aux données satellitaires du terrain, analysé comment la distribution spatiale des gîtes aquatiques et des habitats humains rythment la fréquence des pontes et des piqûres qui assure le transfert du Plasmodium entre les populations humaines et vectorielles. A large échelle, l’étude montre que la transmission du paludisme est globalement liée à la pluviométrie mais la durée de transmission relève des contraintes topographiques locales. L’abondance des anophèles est liée à la pluviométrie dans les zones exondées et au routage des eaux de pluies dans les zones inondées. L’étude a prouvé un divorce entre la densité des moustiques et le risque de transfert du Plasmodium. Anopheles gambiae infligeait à lui seule 16 fois plus de piqûres inondées qu’exondées. Le taux d’infection de gambiae était 3,5 fois plus élevé en zone exondée qu’inondée et son risque de transmission 2,68 fois plus élevé en zone exondée qu’inondée. A l’échelle réduite du village, gambiae était produit de façon continue bien qu’il pleuve seulement 2-3 mois sur 12 de l’année. Parallèlement, une transmission estivale de mare était relayée par une transmission hivernale. / Nous pensons que ces résultats aideront les acteurs de santé publique à mieux comprendre l’épidémiologie du paludisme au Sahel, en vue d’orienter d’avantage la recherche sur des outils additionnels de lutte pour freiner la propagation du paludisme grâce à la gestion environnementale. Ils fournissent une piste prédictive du comment le changement climatique impactera la transmission du paludisme en Afrique.

Page generated in 0.0541 seconds