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La Cour Mixte Française de Shanghai à la fin des Qing (1869-1911) / French mixed court of Shanghai in the Late Qing (1869-1911)Hou, Qingbin 06 March 2017 (has links)
Ce travail traite un sujet négligé par les historiens chinois et occidentaux : la cour mixte française de Shanghai à la fin des Qing (1869-1911), un tribunal chargé de régler les litiges entre résidents étrangers et chinois, ceci sur la base d’archives françaises et chinoises inédites. Le chapitre premier retrace l’établissement de la cour, en décrit la juridiction et le personnel. Le chapitre deux réévalue le conflit juridictionnel entre la cour mixte française et la cour mixte internationale de Shanghai en 1902, à la suite duquel la cour mixte française fut reconnue par les autres puissances occidentales. Le chapitre trois procède à une relecture détaillée des jugements rendus par la cour, qui montre l’influence croissante mais encore limitée du Droit Civil. Le chapitre quatre restitue l’influence de la justice traditionnelle chinoise dans le règlement des litiges entre Chinois où la médiation reste plus importante que le jugement formel. Les chapitres cinq et six examinent la justice pénale rendue par la cour dans les infractions aux règlements municipaux au moyen desquels le Consul français entreprit de discipliner les comportements des habitants chinois de la concession. Imposant sa juridiction sur les affaires criminelles par l’aggravation de peine des délinquants et la correctionnalisation des crimes, il parvint à réduire l’intervention des magistrats chinois. Cette étude entend contribuer à une meilleure connaissance de la justice dans la concession étrangère de Shanghai, et à une meilleure compréhension des éléments composites qui ont contribué à la modernisation de la Chine à la fin des Qing. / This work deals with a subject neglected by Chinese and Western historians: the French mixed court of Shanghai in the Late Qing (1869-1911), a tribunal to settle disputes between foreign and Chinese residents, on the basis of archives French and Chinese. Chapter One reviews the establishment of the court, describes its jurisdiction and staff. Chapter Two re-evaluates the jurisdictional dispute between the French Mixed Court and the Shanghai International Mixed Court in 1902, after which the French Mixed Court was recognized by the other Western powers. Chapter Three gives a detailed analysis of the judgments rendered by the court, which shows the growing but still limited influence of Civil Law. Chapter Four restores the influence of traditional Chinese justice in the settlement of disputes between Chinese in which mediation remains more important than formal judgment. Chapters Five and Six examine the criminal justice system rendered by the court in breaches of municipal by-laws by which the French Consul undertook to discipline the behavior of the Chinese inhabitants of the concession. Imposing its jurisdiction over criminal cases through the aggravation of the penalties of offenders and the correctionalization of crimes, he succeeded in reducing the intervention of the Chinese magistrates. This study aims to contribute to a better knowledge of justice in the Shanghai foreign concession, and to a better understanding of the composite elements that contributed to the modernization of China at the end of the Qing.
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Mutation à la Maison des Roses : Souveraineté ottomane et tribunaux mixtes de commerce dans le Long XIXème siècle / Change at the House of Roses : Ottoman Sovereignty and Mixed Commercial Courts Throughout the Long Nineteenth Century.Muslu, Zülâl 12 December 2018 (has links)
Sous l’impulsion d’un commerce croissant, la multiplication des relations interétatiques avec l’Empire ottoman amena celui-ci à encadrer la résolution des conflits mixtes, qui se contentait jusque-là de négociations par voie diplomatique et extrajudiciaire. Le tribunal de commerce mixte (ticaret), une juridiction extraordinaire composée de juges ottomans et étrangers, fut créée à cet effet dans le cadre d’un profond mouvement de réformes sur le modèle européen (les Tanzimat), qui est communément considéré comme le processus dit de modernisation de l’Empire. S’inscrivant dans la droite lignée de la tradition de pluralisme juridique de l’Empire ottoman, le tribunal portait aussi le sceau des capitulations et des privilèges d’exterritorialité qui leur sont inhérents. Le tribunal incarnait à ce titre une grave transgression au droit de souveraineté de la Sublime Porte, offrant aux puissances un cadre institutionnel pour l’implantation d’une hypo-colonie. En mettant la question de cette modernisation à l’épreuve de l’acculturation et des transferts juridiques dans une approche globale, ce travail déconstruit les allégations de passivité orientale. Il examine comment l’appropriation d’une culture juridique -même imposée- a pu servir à l’émancipation et l’affirmation de la souveraineté d’un Etat. Car, dans sa stratégie d’imitation, le mimétisme comporte une force subversive. / Under the impulse of a growing trade, the rise of interstate relations made it necessary to take care of the resolutions of mixed conflicts, which had until then been held through the diplomatic and extrajudicial channels throughout the Ottoman empire. The Mixed Commercial Court (ticaret) —an extraordinary court composed of both Ottoman and foreign judges¬— was set up for this purpose. Its creation happened within a context of profound reform movements based on the European model (the Tanzimat), which is commonly regarded as a so-called modernization process of the Empire.Following the tradition of the legal pluralism of the Ottoman Empire, it also bore the seal of capitulations and extraterritoriality privileges inherent in them. The court thus embodied a serious transgression to the Sublime Porte's right of sovereignty, offering the world’s major Powers an institutional framework for the establishment of a hypo-colony.By questioning this modernization with regards to acculturation and legal transfers in a global approach, this work deconstructs the allegations of Eastern passivity. It examines how the appropriation of a legal culture —even if it has been imposed— has been able to serve the emancipation of the State and the affirmation of its sovereignty. For in its imitation strategy, mimicry has indeed a subversive force.
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