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Développement d'assistants technologiques cognitifs pour la schizophrénie : favoriser l’autonomie et l’adhésion au traitement / Development of assistive technologies for cognition in schizophrenia : helping autonomy and adherenceSablier, Juliette 08 September 2010 (has links)
Contexte. La schizophrénie (SCZ) est associée à des troubles cognitifs qui entravent les capacités fonctionnelles des patients. En particulier, les déficits des fonctions exécutives handicapent la réalisation des Activités de la Vie Quotidienne (AVQ), et altèrent l’adhésion au traitement. Des Assistants Technologiques pour la Cognition (ATC), initialement conçus pour les maladies neurologiques, pourraient être utilisés comme outils de remediation cognitive pour compléter les traitements conventionnels dans la SCZ.Objectifs. Notre objectif clinique était d’améliorer l'autonomie et l'adhésion au traitement de patients SCZ grâce à deux ATC : Mobus et DoPill. Notre objectif technologique était de vérifier que ces ATC étaient adaptés aux besoins et aux capacités des patients SCZ.Méthodes. Des personnes ayant un diagnostic de SCZ selon les critères du DSM-IV ont testé Mobus au cours de trois études. Il s’agit d’un logiciel installé dans des smart phone qui offre un rappel des AVQ. De plus, l’utilsateur a la possibilité d’exprimer son vécu quotidien (symptômes, émotions...). Dans la troisième étude, un autre ATC a été testé : le DoPill. Ce pilulier intelligent avertit l’utilisateur lorsqu’il est temps de prendre son médicament. Des capteurs détectent la prise médicamenteuse. Les informations sur la réalisation des AVQ, le vécu des patients et l’adhésion au traitement, enregistrées de manière écologique par Mobus et DoPill, sont accessibles aux aidants à distance via Internet.Résultats. Nos trois études ont permis d’optimiser Mobus et DoPill. De plus, Mobus aurait amélioré certaines capacités de planification des utilisateurs, et DoPill aurait facilité l’adhésion au traitement. Cependant, ces résultats doivent être reproduits car leur significativité est faible.Conclusion. Le développement d’ATC ne peut se faire qu'en étroite collaboration entre le patient, son aidant et le programmeur, par étapes successives permettant d'améliorer le produit afin qu'il réponde au mieux aux besoins des utilisateurs. Cette collaboration est nécessaire sur le plan technique, mais aussi éthique. En effet, il ne s'agit pas d'isoler le patient dans un environnement technologique impersonnel, mais bien de l’accompagner quotidiennement dans sa réinsertion sociale. / Background. Cognitive impairments in schizophrenia (SCZ) lead to a negative functional outcome. Especially, executive deficits are associated with difficulties in achieving Activities of Daily Living (ADL) and treatment adherence. Assistive Technologies for Cognition (ATC), first concieved for neurological disease, could be used as tools of cognitive remediation in SCZ, to complete the action of antipsychotics.Objective. Our clinical aim was to enhance the autonomy and adherence of SCZ people with the use of two ATCs: Mobus and DoPill. Our technological aim was to investigate whether SCZ patients would be able to use such ATCs.Methods. Outpatients diagnosed with SCZ according to DSM-IV criteria tested Mobus in three studies. This application, implemented in smart phones, provides ADL recall. In addition, patients can report self-experiences anywhere at anytime. In the third study, another ATC, the DoPill, was tested. This smart pill dispenser alerts the patient when it’s time to take medication. Sensors detect when pills are taken out. Information about ADL’s execution, self-experiences and adherence, are ecologically registered by Mobus and DoPill and remotely available for caregivers via Internet.Results. Our three studies allowed to improve Mobus and DoPill in order to make them the most suitable to the needs of SCZ people. Furthermore, Mobus enhanced some planning skills of the participants, whose adherence as well progressed with the use of DoPill. Nevertheless, these findings have to be reproduced, as we found only weak significance. Conclusion. A close collaboration between the patient, the caregiver and the programmer is essential for developing ATC. This teamwork is necessary for technical issues, but also for ethical concerns. Indeed, ATC are not meant to isolate people by replacing the human element of relatives and caregivers by a machine. On the contrary, they offer a sense of security and are aimed at accompanying the patient in his/her social rehabilitation.
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