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La Méditerrannée, lieu d'échanges de mots : L'exemple des mots de marine. XIIIe-XVIIe siècles / Mediterranean sea, place of exchanges of words. : The example of the words of navy. XIIIe-XVIIe centuries

Bouret-Bérenger, Marie Françoise 20 January 2011 (has links)
Entre le XIIIe siècle et le XVIIe siècle, se constitue un vocabulaire nautique spécifique, celui de la marine du Levant, différent de celui de la marine du Ponant utilisé en Atlantique. Ce vocabulaire est né du voyage dans le temps des mots provenant de l’indo-européen, du latin et du grec, mais sa spécificité vient des échanges, du voyage des mots dans tous l’espace méditerranéen qui permet à toutes les langues méditerranéennes de s’enrichir mutuellement. Les récits de voyage à Jérusalem constituent une source importante car ils sont rédigés par des hommes qui n’ont jamais auparavant vu la mer et qui vivent leur première expérience de navigation ; ils ont tout à apprendre pour pouvoir transmettre leur expérience à leurs lecteurs. Le métissage linguistique méditerranéen est le fait des marins qui transmettent aux marchands et aux voyageurs qui sillonnent la Méditerranée. Quand un mot domine et se répand dans d’autres langues cela signifie qu’il appartient à une langue d’une nation dominante soit dans ses techniques de navigation, soit par sa puissance maritime.Les écrivains voyageurs racontent leur navigation en montrant leurs sentiments, en exprimant leur admiration pour les spectacles nouveaux qu’ils découvrent. Comme la mer est un élément inconnu, elle engendre très souvent la peur qu’il faut surmonter, le voyage est une épreuve nécessaire et enrichissante. La constitution d’un vocabulaire spécifique montre qu’au delà des guerres, de la course, des fortunes de mer, des hommes se sont parlés, se sont entendus, ont construitensemble les outils nécessaires pour nommer les chose, c’est-à-dire les comprendre et se comprendre. / Between the XIIIth century and the XVIIth century, a specific nautical vocabulary is building, vocabulary of Levant navy of the different from Ponant one used in the Atlantic. This vocabulary come from the travel, in all the Mediterranean space, of the words in the time, from Indo-European, Latin and Greek languages. This exchanges allow all languages Mediterranean learn from each other. Travel stories in Jerusalem constitute an important source because they are drafted by men who never have seen previously sea and who live their first experience of sailing; they have to learn everything to be able to transmit their experience to their readers. The Mediterranean linguistic crossbreeding is the fact of the sailors who transmit to the traders and to the travelers who cross the Mediterranean Sea. The writers-travelers tell their navigation by showing their feelings, by expressing their admiration for the new spectacles which they discover. As sea is an unknown element, it very often generates fear. The sailing time is a necessary and rewarding event. The constitution of a specific vocabulary shows that beyond wars, corsairs, perils of sea, the men spoke to each other, built together the necessary tools to name things, it means understand its and understand each other.
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La Méditerrannée, lieu d'échanges de mots. L'exemple des mots de marine. XIIIe-XVIIe siècles

Bouret-Bérenger, Marie-Françoise 20 January 2011 (has links) (PDF)
Entre le XIIIe siècle et le XVIIe siècle, se constitue un vocabulaire nautique spécifique, celui de la marine du Levant, différent de celui de la marine du Ponant utilisé en Atlantique. Ce vocabulaire est né du voyage dans le temps des mots provenant de l'indo-européen, du latin et du grec, mais sa spécificité vient des échanges, du voyage des mots dans tous l'espace méditerranéen qui permet à toutes les langues méditerranéennes de s'enrichir mutuellement. Les récits de voyage à Jérusalem constituent une source importante car ils sont rédigés par des hommes qui n'ont jamais auparavant vu la mer et qui vivent leur première expérience de navigation ; ils ont tout à apprendre pour pouvoir transmettre leur expérience à leurs lecteurs. Le métissage linguistique méditerranéen est le fait des marins qui transmettent aux marchands et aux voyageurs qui sillonnent la Méditerranée. Quand un mot domine et se répand dans d'autres langues cela signifie qu'il appartient à une langue d'une nation dominante soit dans ses techniques de navigation, soit par sa puissance maritime.Les écrivains voyageurs racontent leur navigation en montrant leurs sentiments, en exprimant leur admiration pour les spectacles nouveaux qu'ils découvrent. Comme la mer est un élément inconnu, elle engendre très souvent la peur qu'il faut surmonter, le voyage est une épreuve nécessaire et enrichissante. La constitution d'un vocabulaire spécifique montre qu'au delà des guerres, de la course, des fortunes de mer, des hommes se sont parlés, se sont entendus, ont construitensemble les outils nécessaires pour nommer les chose, c'est-à-dire les comprendre et se comprendre.
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TRACAGE DES ECHANGES COTE-LARGE, DE LA CIRCULATION ET DU MELANGE DANS L'OCEAN PAR LES ISOTOPES DU RADIUM

Van Beek, Pieter 25 October 2012 (has links) (PDF)
Les plateaux continentaux et les marges océaniques, à l'interface entre les continents et les océans, constituent une zone clé d'échange d'éléments chimiques et de matière. Ces éléments chimiques sont apportés par les fleuves, potentiellement relâchés par les sédiments déposés sur les marges ou apportés par les résurgences sous-marines (ou plus globalement par les SGD, " Submarine Groundwater Discharge "), puis sont transmis à l'océan ouvert. De nombreuses transformations chimiques ont également lieu au-niveau de cet interface (précipitation, adsorption, désorption, floculation, diffusion depuis les sédiments etc...) qui font que l'interface continent-océan constitue une source et/ou un puits pour les éléments chimiques. Les flux d'éléments chimiques (sels nutritifs, éléments limitants, contaminants) échangés entre la côte et le large ont un impact sur la composition chimique de l'océan ainsi que sur les écosystèmes (planctoniques et benthiques). Ces échanges ont notamment un impact sur le développement du phytoplancton qui constitue une pompe biologique du carbone. Ces flux exercent donc un contrôle sur le cycle du carbone et par conséquent sur le climat. Pour étudier ces zones d'échanges clés, nous utilisons des traceurs géochimiques tels que les isotopes du radium (223Ra, 224Ra, 226Ra, 228Ra) et l'actinium-227 (227Ac). Ces isotopes portent de nombreuses informations essentielles et difficiles à obtenir par d'autres biais. Au contact des sédiments peu profonds, les masses d'eau s'enrichissent en ces isotopes au niveau des marges. Ces radioéléments permettent donc de tracer l'advection de masses d'eau qui sont entrées en contact avec les marges (où elles se sont enrichies en de nombreux éléments chimiques). Une fois que la masse d'eau se détache des sédiments, l'activité radium décroit, ce qui fournit un chronomètre destiné à estimer le temps de transit des masses d'eau ou encore l'âge des masses d'eau. Le radium permet donc également de tracer l'enrichissement potentiel d'une masse d'eau en certains éléments essentiels qui - comme le radium - diffusent depuis les sédiments (ex : fer, élément limitant pour la biomasse phytoplanctonique). Tandis que ces éléments (ex : fer) disparaissent souvent rapidement de la colonne d'eau (réactions chimiques, absorption par le phytoplancton), le radium reste dans la colonne d'eau et se comporte comme un traceur conservatif. Le mélange diffusif (horizontal ou vertical) redistribue également ces radioéléments - ainsi que d'autres éléments chimiques - au sein de l'océan qui permettent ainsi de quantifier les coefficients de mélange diffusifs Kh et Kz, paramètres essentiels pour contraindre les flux d'énergie et d'éléments chimiques dans l'océan. Les isotopes du radium et l'227Ac présentant des périodes radioactives variées (224Ra : 3.7 jours ; 223Ra : 11.4 jours ; 228Ra : 5.8 ans ; 226Ra : 1600 ans ; 227Ac : 21.8 ans), ils permettent d'étudier les processus d'advection et de mélange sur différentes échelles de temps (quelques jours à quelques années) et donc d'espace (depuis la côte jusqu'à l'océan ouvert). Enfin, les décharges d'eau souterraine étant enrichies en radium, ce radioélément a été largement utilisé pour détecter les sites de résurgences sous-marines ou les SGD et pour quantifier les flux d'eau associés à ces systèmes. Depuis 2002, j'ai conduit des études dans différents océans du globe pour fournir au niveau de régions clés - notamment au moyen des isotopes du radium et de l'227Ac - ces informations essentielles qui permettent de contraindre aussi bien les échanges côte-large que le transfert de matière au sein de la colonne d'eau. Dans ce manuscrit, j'ai choisi de présenter avec plus de détails les résultats obtenus au-niveau de régions où les échanges entre la côte et le large se faisaient par des voies différentes : nous avons travaillé dans des régions où les éléments chimiques étaient transmis à l'océan via (i) la libération par les sédiments des marges (ex : Plateau de Kerguelen, projet KEOPS), (ii) l'apport par les fleuves et réactions chimiques dans l'estuaire (ex : estuaire de l'Amazone, projet AMANDES) ou encore via (iii) l'apport par les décharges d'eau souterraine (ex : littoral français méditerranéen, projet CYMENT). Au large des îles Kerguelen, le projet KEOPS a montré que le développement du phytoplancton en pleine région HNLC (" High Nutrient Low Chlorophyll ") pouvait s'expliquer par la fertilisation en fer apporté par les sédiments du Plateau de Kerguelen (Blain et al., 2007). Nous avons contribué à montrer par une approche multitraceur que le fer, élément limitant dans cette région, était transmis dans les eaux de surface du Plateau de Kerguelen par le mélange vertical associé aux ondes de marée et par l'advection d'eau entrée en contact avec les sédiments des marges de l'île Heard, au sud du plateau. Grâce au projet AMANDES mené au large du Brésil et de la Guyane française, nous avons pu chronométrer au moyen des quatre isotopes du radium le temps de transit du panache de l'Amazone depuis l'estuaire jusque dans l'Océan Atlantique et ainsi estimer le temps de résidence de ces eaux sur le plateau continental brésilien (collaboration avec J. De Oliveira, IPEN Sao Paulo, Brésil, financement de l'AIEA). Nous avons également étudié les échanges de radium entre les phases particulaire et dissoute le long du gradient de salinité. Les isotopes du radium étant largement utilisés pour étudier les décharges d'eau souterraine en mer, nous avons travaillé au niveau de plusieurs résurgences d'eau douce le long du littoral Méditerranéen français (étang de La Palme, étang de Salses-Leucate, étang de Thau, Calanques de Marseille) et utilisé nos outils géochimiques pour détecter les résurgences sous-marines, étudier le devenir de ces eaux une fois dispersées en mer ou dans les étangs, quantifier les flux d'eau associés à ces systèmes et tenter d'estimer le temps de résidence des eaux des étangs (collaboration avec T. Stieglitz, JCU Australie, Poste Rouge OMP). Ces études ont pu être menées à bien grâce à des développements analytiques que nous avons conduits en amont. Nous avons notamment créé en 2007 le laboratoire souterrain de mesure des faibles radioactivités LAFARA, localisé à Ferrières dans l'Ariège (Pyrénées). Ce laboratoire est désormais reconnu comme une plateforme d'analyses de l'OMP et fait partie du réseau européen de laboratoires souterrains CELLAR. Le bruit de fond obtenu par les deux spectromètres gamma en fonctionnement dans ce laboratoire est particulièrement bas, ce qui nous permet d'analyser la très faible radioactivité présente dans nos échantillons. De plus, nous nous sommes équipés d'un RaDeCC (Radium Delayed Coincidence Counter) qui nous permet d'analyser les activités 223Ra, 224Ra et 227Ac de nos échantillons. Les analyses de l'227Ac, élément particulièrement rare dans l'océan, ont été conduites en collaboration avec W. Geibert (Université d'Edimbourg, projet d'échange ALLIANCE). Grâce à ces développements, nous avons pu participer aux exercices internationaux d'intercalibration GEOTRACES pour les isotopes 223Ra, 224Ra, 226Ra et 228Ra. Cette capacité analytique nous a également permis d'effectuer des comparaisons entre des analyses réalisées au moyen de différents instruments (226Ra : MC-ICP-MS versus spectrométrie gamma ; 223Ra et 224Ra : RaDeCC versus spectrométrie gamma). Ces différents exercices ont permis de valider les mesures que nous effectuons. Enfin, bien que le radium soit largement utilisé pour tracer les masses d'eau, étudier le mélange et les SGD, ou encore comme outil de datation, le cycle du radium n'est pas encore totalement compris. En particulier, très peu d'études ont été menées jusqu'à présent sur la phase particulaire susceptible d'incorporer du radium dans l'océan. Nous avons donc cherché à étudier le radium porté par cette phase particulaire, en analysant à la fois les particules en suspension et les particules collectées par les pièges à particules. Nous avons ainsi pu apporter des informations nouvelles sur les échanges de radium entre la phase dissoute et les particules dans l'océan. Dans les différents bassins océaniques que nous avons étudiés, nous avons notamment caractérisé le rôle potentiel des Acanthaires dans le cycle du radium. Enfin, les informations que nous avons obtenues dans l'océan actuel - notamment en ce qui concerne le rapport 226Ra/Ba - sont importantes car elles permettent de mieux contraindre les outils que nous utilisons pour étudier l'océan actuel et l'océan passé (ex : datation par le rapport 226Ra/Ba).

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