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Le travail de l'analogie dans la musique et l'architecture de Iannis Xenakis. / The work of analogy in Iannis Xenakis music and architectureKiourtsoglou, Elisavet 05 December 2016 (has links)
L'originalité de l’œuvre de Iannis Xenakis repose en partie sur l'emploi d'analogies. À travers une recherche d'archives, nous éclairons les analogies entre sa musique et son architecture en analysant trois œuvres significatives : le couvent de la Tourette (1955), le Pavillon Philips (1958) et le Diatope (1978). Nous suivons aussi l’évolution de l'analogie « harmonique » dans certains traités d'architecture (Vitruve, Alberti, Blondel, Le Corbusier) pour saisir la forme qu'elle prend chez Xenakis. Nous montrons comment les permutations mathématiques d'une série de notes de Metastaseis (1953-54) et la notion de densité musicale sont transposées lorsqu'il distribue les pans de verre sur les façades du couvent. Nous soulignons que l'espace sonore de la partition graphique de Metastaseis —où des glissandi de cordes sont représentés en tant que droites tangentes de surfaces réglées— partage les propriétés d'ordre et de continuité avec l'espace du Pavillon Philips, construit de paraboloïdes hyperboliques. Nous reconstituons la spatialisation de L'interlude Sonore (1958) et de La Légende d'Eer (1978), où Xenakis conçoit l'espace acoustique comme l'espace stéréométrique, en représentant les haut-parleurs comme des points et la vitesse sonore comme une ligne entre ceux-ci. Enfin, nous interrogeons l'apport de son passé (expériences de guerre) dans sa création : alors qu'il instaure des analogies lorsqu'il transpose l'ordre de ces phénomènes dans sa musique, nous montrons que dans son architecture, lorsqu'il réutilise des formes dans des œuvres ultérieures —en en changeant l’échelle ou la géométrie ou en maintenant leur principe— il ne tisse des analogies qu'avec son passé créatif / The work of Iannis Xenakis is original largely due to the significance analogy plays in it. In this thesis I trace analogies between music and architecture in plans, texts and music scores through extensive archive research. In parallel, I follow the evolution of “harmonic” analogy in some treatises of architecture (Vitruve, Alberti, Blondel, Le Corbusier) in order to point out the form that it takes in Xenakis' work. I analyse three of his major architectural works : Monastery of Tourette (1955), Philips Pavilion (1958) and Diatope (1978). I observe how mathematical permutations of a series of notes in Metastaseis (1953-54) and the notion of musical density establish an analogy with the distribution of the glass panels on the facades of the Monastery. In Metastaseis, Xenakis represents the strings' glissandi as tangent lines of ruled surfaces. I underline that the sound-space of this graphical score forms another type of analogy with its architecture: it shares the properties of order and continuity with the three-dimensional space of Philips' Pavilion, entirely constructed by hyperbolic paraboloids. Finally, i reconstruct the spatialisation of L'interlude Sonore and La Légende d'Eer which Xenakis conceives as a stereometric space, by representing the loudspeakers as points and the speed of sound as a line between them. Xenakis also establishes analogies when he uses his experiences of war and memories of natural phenomena in his music. I describe how the significance of the past to his creative process in architecture is evident when he reuses forms by changing their scale, their geometry or by just retaining basic principles.
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