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Poétique des palais nasrides de l’Alhambra : parcours, lecture, symboles / Alhambra poetry : journey, reading and symbolsNoujaim-Le Garrec, Souraya 27 January 2017 (has links)
A la fin du XIIIème et au XIVème siècle, s’est développé, sur les murs des palais nasrides de l’Alhambra de Grenade, un art de l’épigraphie d’une variété extrême, combinant virtuosité plastique, qualités visuelles, message poétique et politique. Bandeaux, frises et médaillons inscrits, structurent le programme ornemental des palais. Aux inscriptions votives se mêlent des calligrammes dont les lettres, adossées à un fin réseau sculpté d’entrelacs végétaux, génèrent des silhouettes architecturées. S’y ajoutent des poèmes, sculptés sur les murs, indissociables du pouvoir qu’ils soutiennent.A l’Alhambra la parole devient construction, les mots eux-mêmes se transforment en structures imaginaires : façonnant le mythe, ils constituent le socle d’une dynastie culturellement brillante mais en perte de puissance. Œuvres de trois vizirs poètes, Ibn al-Jayyab, Ibn al-Khatib et Ibn Zamrak, ces poésies sultanesques, qasa’id sultaniya, exaltent, sous la forme de panégyriques, la grandeur de la dynastie nasride. Ils affirment la mission des souverains et célèbrent en images exaltées la majesté du lieu : c’est un exemple unique dans l’art ornemental arabo-islamique. Ils rassemblent, de manière synthétique, des renseignements sur les problématiques soulevées par le corpus épigraphique. Pour autant, ce travail ne prétend pas être exhaustif. Il veut plutôt explorer et présenter, sous la forme de bilan analytique, le programme ornemental des palais, suivre le fil conducteur d’une approche contextuelle historique et artistique, voire psychologique, contribuer à l’analyse des liens qui unissent données littéraires et poétiques, symbolisme décoratif et leurs antécédents préislamiques. / From the late thirteenth and especially fourteenth century, grew on the walls of the Nasrid palaces of the Alhambra of Granada, a scriptural art of great variety, combining plastic virtuosity, visual qualities, poetic and political messages. Bands, epigraphic friezes and medallions underline the ornamental program of the palaces. The votive inscriptions are mingled with calligrams whose letters, backed by a fine carved network, generate architected silhouettes of plant-like interlacing Added to this poems, carved into the walls, closely linked to the power it underlines. Thus speech becomes construction and the words themselves also become imaginary buildings: therefore constituting the basis for a dynasty culturally brilliant while politically in decline.Works of three viziers poets of the end of the Nazari dynasty, Ibn al-Jayyab, Ibn al-Khatib and Ibn Zamese “sultanistic” poems qasa'id Sultaniya exalt in form of eulogies the greatness of the dynasty. They claim the religious mission of Nasrid sovereigns and celebrate through exalted images the majesty of the place representing a unique example in the Arab-Islamic ornamental art.Inseparable from the architecture they adorn, thirty poems were specially written and inscribed on the walls of the Alhambra with certain texts tracing the origin to now extinct palaces of the XIth century. They bring together, in summary form, information on the issues raised by the epigraphic corpus. However, this work does not claim to be exhaustive. It rather wants to explore and expose, in the form of an analytical assessment, the decorative program of the palace, following the thread of a historical and artistic, even psychological, contextual approach, contribute to the analysis of the links between literary and poetic facts, decorative symbolism and their pre-Islamic origins.
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Le lieu, l’histoire, le sang : l’hispanité des musulmans d’Espagne dans les littératures arabe, espagnole et française (15ème – 17ème siècles) / Place, History and Blood lines : the Hispanic identity of Spanish Muslims in Arabic, Spanish and French Literature (15th – 17th centuries)Picherot, Émilie 05 November 2009 (has links)
L’hispanité des musulmans d’Espagne est au centre d’un débat récurrent sur l’identité collective des Espagnols. En faisant de la présence politique des musulmans une parenthèse historique de huit siècles, le romancero les exclut non seulement de l’espace péninsulaire mais aussi de l’hispanité elle-même, il annonce ainsi l’expulsion définitive des Morisques de 1609. Un autre discours est pourtant développé durant le siècle qui suit 1492 ; les littératures hispano-arabe et aljamiada mais aussi parfois castillane en témoignent. Le roman hispano-mauresque français, un siècle plus tard, reprend le personnage du musulman d’Espagne qui devient le support d’une hispanité fantasmée qui se définit par les contacts avec le monde arabo-musulman via la Méditerranée. Le Maure de Grenade est alors un modèle littéraire qui fournit à l’Europe une représentation positive du monde arabo-musulman. Idéalisé, tolérant et généreux, le Moro n’est plus simplement un Espagnol, il est le support d’une réflexion sur la mixité religieuse et sur l’attachement collectif au lieu. / The Hispanic identity of Spanish Muslims is at the center of a recurring debate on the collective identity of Spaniards. By treating the political presence of the Muslims as a simple historical parenthesis which lasted for eight centuries, the Romancero excludes Spanish Muslims not only from the peninsula but also from Hispanic identity itself and heralds the final expulsion of the Moriscos in 1609. A different attitude was developed during the hundred years following 1492, as witnessed by the Hispano-Arabic and Aljamiada, but also sometimes the Castilian literature. The French Spanish-Moorish novel, a century later, redefines the character of the Spanish Muslim, which then becomes the basis for a fantasized Hispanic identity characterised by its contact with the Arab-Muslim world via the Mediterranean. The Moor of Granada becomes a literary model that provides Europe with a positive image of the Arab-Muslim world. Idealized, tolerant and generous, the Moro is no longer simply a Spaniard, but a pretext for reflecting on religious diversity and the link between a people and a place.
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