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Urbanisation et violence. Alger à l'épreuve de l'islamisme radical / Urbanization and violence. Alger to the test of radical islamizationSeddik Meghesli, Farida 13 October 2009 (has links)
La présente thèse est une réflexion globale sur le conflit violent né à Alger, qui a opposé les islamistes radicaux, porteurs d’un nouvel ordre social à fondement religieux, aux représentants de l’Etat algérien, après l’événement politique déclencheur que fut l’arrêt du processus électoral de 1990 qui a donné la victoire aux dits islamistes. En raison de la résurgence de la religion dans sa prétention à instaurer un ordre social, il nous a paru nécessaire de commencer cette réflexion, au cours d’une première partie, par une approche historique du rapport entre religion et politique, et de son lien à l’ordre urbain. Alger de la Régence Turque, est une ville prise dans l’histoire mouvementée du conflit entre le monde musulman et le monde chrétien, dont le théâtre fut la méditerranée sillonnée par les corsaires de tous bords. Alger occupée par les Français se voit imposer brutalement un ordre nouveau, la vielle médina et sa société disparaissent du paysage visuel, sommés de se transformer ou de se cacher, ce qu’ils firent en se réfugiant dans les croyances religieuses, tout en subissant la greffe paradoxale de l’exigence d’un Etat moderne. La guerre d’indépendance est menée au cri de ralliement au jihad, seul à même de mobiliser un monde rural demeuré dans son système culturel et cultuel originel, malgré les déstructurations diverses subies par l’ordre social traditionnel. L’épreuve de la guerre marque les imaginaires et légitiment les vainqueurs à exercer un pouvoir hégémonique, que la rente du pétrole plus ou moins redistribuée aide à soutenir. Sur fond de luttes urbaines dont l’enjeu est la gestion des espaces de la ville et la libération de l’accès à l’installation urbaine, la société se divise entre celle reliée à la bureaucratie au pouvoir, qui gère le portefeuille foncier et immobilier, et les autres groupes sociaux, exclus des réseaux clientélistes du pouvoir, qui développent un système informel parallèle d’accès au sol par l’urbanisation spontanée. Nous tentons alors un décryptage de l’articulation de ce mouvement d’essence politique qu’est l’islamisme au moment de sa naissance à ces luttes urbaines. C’est l’objet de la deuxième partie. Le passage du mouvement de sa forme politique à une forme de violence extrême nous fait aborder en troisième partie une réflexion sur l’anthropologie de la violence, un décryptage du contexte social et politique qui a favorisé son émergence, une analyse critique de l’islamisme politique et une lecture comparée du rapport de la violence au religieux dans les trois monothéismes… / This thesis is a comprehensive reflection on the violent conflict born in Algiers, which pitted radical Islamists, who hold a new social order in religious foundation, representatives of the Algerian state after the political event was the trigger that 'Case of 1990 elections which gave victory to the Islamists said. Due to the resurgence of religion in its claim to establish a social order, we felt it necessary to begin this reflection during a first part, a historical approach the relationship between religion and politics, and its link the urban order. Algiers Regency Turkish, is a city caught in the turbulent history of conflict between the Muslim and Christian world, including the Mediterranean theater was furrowed by the privateers of all kinds. Algiers occupied by the French is imposed suddenly a new order, the old Medina and his company disappeared from the visual landscape, told to convert or hide, which they did by taking refuge in religious beliefs, while undergoingRegistry paradoxical requirement of a modern state. The war of independence led to a rallying cry for jihad, only able to mobilize the rural system remained in its original cultural and religious, despite the various destructurations suffered by the traditional social order. The ordeal of war marks the imaginary winnings to legitimize dominant power, the surplus oil more or less redistributed helps support. Against the backdrop of urban battles in which the stake is the management areas of the city and the release of access to urban settlement, the company is divided between those connected to the ruling bureaucracy, which manages the property portfolio and real estate and other social groups excluded from the power of patronage networks, which develop a parallel informal system of access to land by the spontaneous urbanization. So we try deciphering the articulation of this movement that is essentially political Islam at its birth in the urban battles.This is the subject of Part Two. The portion of the movement of its political form to a form of extreme violence brings us to the third part a reflection on the anthropology of violence, a decryption of social and political context which has fostered its emergence, a critical analysis of Islamism policy and comparative reading of the report of religious violence in the three monotheistic religions ...
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L'ordre urbain à Mexico (1692-1794) : Acteurs, règlements et réformes de police / Urban Order in Mexico City (1692-1794) : Actors, Urban Laws and Reforms of the PoliceExbalin, Arnaud 19 October 2013 (has links)
L’étude de l’ordre urbain au XVIIIe siècle à Mexico, capitale de la Nouvelle-Espagne, contribue à comprendre comment la police, en tant que technique de gouvernement des hommes et des choses, contribue à améliorer la sécurité, l’approvisionnement et les commodités des habitants. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, le bon ordre de la ville repose sur une différenciation socio-ethnique qui se lit aussi bien dans les règlements urbains que dans la séparation de deux Républiques : celle des Espagnols et celle des Indiens. Plusieurs corps, dotés de privilèges et de leurs propres gardes, jouent également tous à des degrés divers un rôle dans la construction de la paix urbaine. A partir des années 1760, sous l’impulsion de la Couronne et de savoirs policiers venus d’Europe, de nouvelles conceptions de l’ordre se font jour, portées par le vice-roi, le corregidor et les magistrats de l’Audience royale qui cherchent à réformer l’ordre corporatif traditionnel. A ce titre, la réforme de 1782 qui divise Mexico en cuarteles et barrios fait écho à la réforme madrilène de 1768. Elle débouche sur la création de nouveaux agents territorialisés, les alcaldes de barrio, figures de l’ordre qui s’imposent dans l’ensemble des grandes villes des Indes à la fin du XVIIIe siècle. Le mandat du vice-roi Revillagigedo (1789-1794) constitue assurément une nouvelle étape dans ces transformations des conceptions et des pratiques de l’ordre. En s’appuyant sur la troupe, qui s’implante durablement dans la capitale à partir de 1765, et sur un personnel policier nouveau, Revillagigedo fait de l’espace urbain un banc d’essai pour mettre en pratique des mesures novatrices, à l’image du système de l’éclairage public. Au terme d’un siècle de mutations qui ne sont ni linéaires, ni univoques, le paysage de l’ordre n’est plus exactement le même qu’un siècle auparavant. Les distinctions socio-ethniques se sont progressivement effacées, la séparation entre les deux Républiques a été gommée par le nouveau quadrillage policier et de nouvelles forces de l’ordre ainsi que de nouveaux auxiliaires de police concourent à faire appliquer une législation urbaine alors florissante. / The study of the urban order in the 18th century in Mexico, the capital of New Spain, helps to understand how the police, used as a technique of government for the people and for things, contribute to improve the inhabitants’ security, means of supply and facilities of life. In the first half of the 18th century, the right order of the town is based on a socio-ethnic differentiation found in both the city rules and the two separated Republics: the Spanish Republic and the Indian Republic. Several jurisdictions, using their privileges and own guards, all take a part, in different ways and degrees, to the peace process of the town. From 1760, thanks to the Crown impetus and the influence of new know-how police techniques imported from Europe, new concepts about order appear encouraged by the viceroy, the corregidor and the judges of the Real Audiencia, all wanting a reform of the traditional corporations. Hence, the 1782 reform dividing Mexico into cuarteles and barrios, is a copy of the 1765 reform in Madrid. Then, a new urban police are created, the alcaldes de barrio, who embody this new order. They can be found in most big towns in India at the end of the 18th century. The viceroy Revillagigedo’s mandate (1789-1794) is most certainly a new step in the evolution of the new order concept and practice. Thanks to the army support established in town since 1765, and to a new police, Revillagigedo used the city as a laboratory to test new changes such as the street-lighting. At the end of a century of urban changes, neither regular nor unequivocal, the townscape order is not exactly the same as a century before. The socio-ethnic differences have regularly faded, the separation between the two Republics has been eliminated by the new police coverage, and the creation of new order forces as well as new guards participate to enforce the new, then prosperous urban laws. / Un estudio del orden urbano durante el siglo XVIII en México, capital de la Nueva España nos permite entender mejor la manera en que la policía, entendida como técnica de gobierno de los hombres y de las cosas, contribuye a mejorar la seguridad, el abasto y las comodidades de los habitantes. Durante la primera mitad del siglo, el buen orden de la ciudad se apoya en diferenciaciones socio-étnicas que se pueden observar tanto en los reglamentos como en la separación entre dos Repúblicas: la de los españoles y la de los indios. Varios cuerpos, con privilegios, jurisdicción y guardas propios desempeñan un papel en la construcción de una paz urbana. A partir de los años 1760, bajo el impulso de la Corona y bajo la influencia de conocimientos policiales importados de Europa, nuevas concepciones del orden se vislumbran, llevadas por el virrey, el corregidor y los jueces de la Real Audiencia que buscan reformar el viejo orden corporativo. En este sentido, la reforma de 1782 que dividió la ciudad de México en cuarteles y barrios suena como a eco de la reforma madrileña de 1768. Desemboca en la creación de nuevos agentes de la policía urbana, los alcaldes de barrio, figuras del orden que se establecen en la mayoría de las ciudades de las Indias al final del siglo XVIII. El mandato del virrey secundo conde de Revillagigedo constituye sin duda una nueva etapa en el proceso de transformación de las concepciones y las practicas del orden. Con el apoyo de la tropa que se implanta de manera duradera en la capital a partir de 1765 y con el respaldo de un nuevo personal policial, Revillagigedo usa del espacio urbano como si fuera un laboratorio para poner en práctica medidas innovadoras como el sistema de alumbrado público. Tras un siglo de mutaciones que no son lineales tampoco unívocas, el paisaje del orden no es el mismo que un siglo por atrás. Las distinciones socio-étnicas se borraron paulinamente, la separación entre las dos Repúblicas desaparece a favor de una nueva red administrativa y nuevas fuerzas del orden como nuevos agentes participan a cumplir con una legislación urbana cada vez más abundante.
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