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CasaPound Italia - Analyse des parcours d’un groupe de l’ultra-droiteParker, Sébastien January 2017 (has links)
La présente étude s’intéresse aux parcours individuels et collectif des membres de l’association CasaPound Italia, un groupe de l’ultra-droite italienne ayant émergé au début des années 2000. Le parcours collectif des membres du groupe, au lieu d’être la fonction de facteurs structurels, est démonté comme étant redevable à l’évolution de séquences d’interactions : d’abord, la diffusion de tactiques, d’identités collectives et de réseaux dès les années 1980; la structuration de différents axes du groupe se basant sur les expériences antérieures des membres impliqués dès ses débuts et aux
contextes d’engagement marqués par des bouleversements dans le milieu de l’ultra-droite des années 1990; enfin, l’implantation différenciée du groupe jusqu’à aujourd’hui dans les différentes régions de l’Italie, selon des dynamiques complexes locales, et ce, autant avec des acteurs externes à l’organisation qu’avec des membres de ses sections. En partant de l’analyse des événements vécus par les membres interviewés selon un temps long d’observation, on aperçoit ainsi le danger d’attribuer le parcours collectif à des facteurs hors du contrôle des militants et comme relevant du « registre de l’extraordinaire ». En ce qui a trait à leurs parcours individuels, au lieu de témoigner de trajectoires et de profils types en fonction de leur origine sociale, les entretiens révèlent la superposition d’éléments « typiques » de différents parcours. Les parcours sont ici replacés à l’intersection des cheminements individuels, des efforts déployés par l’organisation et des contextes d’engagement.
Enfin, en dépit de points communs dans l’explication du maintien des engagements et des expériences du militantisme, les entretiens soulignent les variations des expériences vécues par chacun des militants en lien aux situations vécues.
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Journaux et journalistes au temps du fascisme : Turin 1929-1940 / Papers and journalist in the time of fascism : Turin 1929-1940Cuxac, Mario 01 April 2015 (has links)
Cette thèse a pour objectif d'étudier le monde journalistique turinois sous le régime fasciste, et en particulier lors de la deuxième décennie du régime. Cette période, coïncidant avec la montée et la consolidation du consensus (1929-1936) avant une remise en question progressive (1936-1940), est pour le journalisme italien celle de l'instauration progressive du contrôle de la profession par le régime. La répression, puis la mise au pas de la presse nationale et régionale, la création de structures de contrôle, particulièrement avec le Syndicat national fasciste des journalistes et son albo ou le ministère de la Culture populaire, l'uniformisation et l’institutionnalisation de la presse, notamment pour des usages propagandistes, bouleversent le monde journalistique et ses acteurs. Il s'agit dès lors de se focaliser sur les parcours collectifs et individuels de ces journalistes, en prenant comme laboratoire d'étude la ville de Turin. Les influences politiques, sociales et culturelles font en effet de cette ville un lieu particulier pour le fascisme, difficile à « normaliser ». Turin possède par ailleurs deux des plus importants journaux du pays (la Gazzetta del Popolo et La Stampa). L'étude prosopographique des 278 journalistes identifiés permet de mettre en perspective des caractéristiques sociales particulières, notamment en terme d'origine géographique ou de niveau d'instruction. De même, en s’intéressant aux liens avec le monde politique local et national, elle éclaire les frontières mouvantes entre politique et journalisme et permet de replacer la question du journalisme dans le cadre plus large du régime fasciste et particulièrement de ses ambiguïtés, entre contrôle, surveillance et répression d'un côté et les limites du totalitarisme de l'autre. L'étude prosopographique met également en évidence une continuité certaine, en terme de rédacteurs, entre le journalisme de l'époque libérale et celui de l'époque fasciste, remettant en question l'image d'une « épuration » sévère et totale de la profession. Dès lors, la question de la place nouvelle génération de journalistes, formés techniquement et imprégnés d'idéologie fasciste et dont la création était chère à certains hiérarques fascistes, Ermanno Amicucci en tête, prend tout son sens. Enfin, la seconde partie de la thèse s’intéresse à quelques parcours singuliers et itinéraires comparés, permettant d’illustrer une partie de la diversité des attitudes des journalistes turinois confrontés au régime fasciste et à sa volonté d'instituer un « nouveau modèle de journalisme ». Ces parcours se proposent ainsi d'éclairer plus spécifiquement certains aspects centraux de l'univers journalistique durant le régime, abordant notamment l'épuration des années 1927-1931 (avec par exemple Gino Pestelli, Leo Galetto ou Santi Savarino), les liens avec le monde politique local (Angelo Appiotti, Leo Rea) ou même la question des lois raciales (Deodato Foà). Entre relative résistance et renoncement, entre acceptation et tractations, entre illusions et pragmatisme, ces trajectoires biographiques mettent alors au jour des postures diverses dont les croisements, les stratégies, les contenus s'insèrent dans un cadre bien plus large, celui du ventennio fasciste et de ses tragédies. / This work studies the turinese journalistic world during fascist system, especially the second decade. This decade coincide with the rise of the consensus (1929-1936) before the first time of contestation (1936-1940). The italian journalism is more and more controlled by the political authorities. The repression of the national and regional papers, and then the organization, standardization and institutionalization of the press, change drastically the journalism background. In view of this, this work focuses on collective and individual trajectories, with Turin as study place. The political, social and cultural influences of Turin make this city a particular place for the fascism, hard to “normalize”, and which possess two of the principal papers of the country (the Gazzetta del Popolo and La Stampa). The prosopographical study of the 278 identify journalists allows to put in perspective social characteristics (geographical origins, level of schooling etc...). The national and regional political connections light up the moving mark between politic and journalism and allow to replace the journalism question in the ampler setting of fascist regime and his ambiguities (between control, surveillance and repression, on one hand, and limits of totalitarianism of the other hand). The prosopographical study shows also a clear continuity of journalist between liberal and fascist periods, which questions the image of a harsh and total “purge” of the profession. In this context, the question of the place of the new journalistic generation, technically formed and permeated of fascist ideology, like Ermanno Amicucci and other fascist figures wanted, is central. Finally, the second part of the study takes an interest in a few singular trajectories and compared itineraries, which allows to illustrate a part of the diversity of turinese journalist attitudes, confronted with a regime who wants to institute a “new journalism model”. This trajectories intend to light up more specifically some of central aspects of journalistic world during the regime, like the purge of the years 1927-1931 (with for example Gino Pestelli, Leo Galetto or Santi Savarino),, the connections with local politic world (Angelo Appiotti, Leo Rea) or the racial laws and their impact (Deodoato foà). Between opposition and resignation, acceptation and negotiation, illusions and pragmatism, this biographical trajectories expose some varied positions, insert into a ampler context, which is the fascist ventennio, and his tragedies.
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