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L’impact de la spécialisation sur la stabilité économique : le cas des pays émergents. / The impact of the specialization on the economic stability : the case of emerging countries

Abbes, Ons 12 April 2017 (has links)
La croissance rapide du commerce mondial au cours des deux dernières décennies a été caractérisée par une évolution économique accrue couplée à de l’instabilité économique des pays émergents. D’après la littérature, la spécialisation technologique est souvent associée à la croissance, la compétitivité et la stabilité économique. Partant de ce double constat, nous analysons dans cette thèse l’impact de la spécialisation des pays émergents sur leur croissance et leur stabilité économique et nous évaluons l’impact de la compétitivité (elle-même liée à la spécialisation) de ces pays sur leurs performances à l’exportation.Dans un premier chapitre, nous délimitons le contour définitionnel des notions de spécialisation selon les différentes théories.Après avoir déterminé le plus objectivement possible une liste de pays émergents en se référant aux critères les plus utilisés dans la littérature et après avoir mesuré le degré de spécialisation de ces pays, nous étudions la carte de leur spécialisation technologique sur la période 1995-2014. D’après cette cartographie, nous remarquons une mauvaise orientation de la spécialisation dans ces pays. Ces derniers se caractérisent essentiellement par une forte spécialisation dans les articles manufacturés à forte intensité de main-d’œuvre et provenant de ressources naturelles et dans les articles à faible technologie qui sont des spécialisations à faible valeur ajoutée. La spécialisation dans la haute technologie est en grande partie tirée par les importations, les produits exportés étant principalement issus d’activités de montage.Dans le duexième chapitre, nous évaluons dans un premier temps l’impact des spécialisations technologiques des pays émergents sur la croissance économique et nous comparons les résultats trouvés à ceux des pays développés et en développement. Nous constatons que les différents types de spécialisation ont un impact positif sur la croissance des pays émergents. Mais cet impact positif, ne peut pas occulter la mauvaise orientation de cette spécialisation (résultat du chapitre 1).Dans un deuxième temps, nous étudions l’impact de la compétitivité (prix et hors-prix) des pays émergents sur l’évolution de leurs exportations. Nous remarquons que l’impact de la compétitivité-prix sur l’évolution des exportations des pays de notre échantillon varie selon l’indicateur utilisé. Il est négatif quand nous utilisons le taux de change et positif quand nous utilisons la productivité.Nous trouvons aussi que l’impact de la compétitivité structurelle, expliquée par les dépenses dans la haute technologie et par la spécialisation dans la haute technologie, est positif. Cela peut être expliqué par la demande mondiale croissante dans les produits de haute technologie.Dans le troisième et dernier chapitre, nous nous intéressons à la relation entre spécialisation et stabilité économique et nous comparerons cette relation avec celle observée dans les pays développés. Nous constatons que les pays dont la spécialisation est basée sur les ressources naturelles sont plus instables et que l’impact de la spécialisation dans la haute technologie dépend du niveau de développement du pays. L’impact est négatif pour les pays développés et positif pour les pays émergents. Cette différence dans l’impact peut être due à la politique d’assemblage utilisée par la plupart des pays émergents, politique qui consiste à importer la majeure partie des produits de haute technologie (HT) sous forme de pièces et composants. / The fast growth of the world trade during the last two decades was characterized by an improved performance as well as an economic instability of emerging countries. According to the literature, the technological specialization is often associated with growth, competitiveness and economic stability. Recognizing this, we analyze the impact of the specialization of emerging countries on their growth and on their economic stability and we estimate the impact of the competitiveness (itself related to specialization) of these countries on their export performance.In a first chapter, we outline the contours of the notion of specialization according to the various theories.Having determined as objectively as possible a list of emerging countries referring to the most criteria used in the literature and having measured the degree of specialization of these countries, we study the map of the technological specialization in emerging countries over the 1995-2014 period. According to this cartography, we notice a bad orientation of their specialization. These countries are essentially characterized by a strong specialization in Labour-intensive and resource-intensive manufactures and low-tech items that are low value-added specialization. The specializing in high technology is largely driven by imports. Exports are mainly drawn by assembly activities.In the second chapter, we first assess the impact of technological specializations of emerging countries on their economic growth and we compare the results with those found in the developed and developing countries. We find that different types of specialization have a positive impact on the growth of emerging countries. But this positive impact cannot hide the misdirection of this specialization (result of Chapter 1).Second, we study the impact of competitiveness (price- and non-price competitiveness) of emerging countries on the development of their exports. We note that the impact of price-competitiveness on the evolution of the exports of the countries in our sample depends on the indicator used. It is negative when we use the exchange rate and positive when we use productivity.We also find that the impact of the structural competitiveness, measured by the expenses in the high technology and by the specialization in the high technology, is positive. It can be explained by the more and more increasing world demand in the high-technology products.In the last chapter, we focus on the relationship between specialization and economic stability and we compare this relationship with that observed in developed countries. We find that countries whose specialization is based on natural resources are more unstable and that the impact of specialization in high technology depends on the country's level of development. The impact is negative for developed countries and positive for emerging countries. This difference in the impact may be due to the assembling policy used by most emerging countries and which leads to import of high-tech products (HT) as parts and components.
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La coopération Sud-Sud du Mexique, au sein de la nouvelle configuration de la coopération internationale pour le développement post-2015 / South-South Cooperation of Mexico, within the new configuration of international development cooperation post-2015

Cortes Zéa, Carlos 23 June 2016 (has links)
L’éventail de concepts disponibles aujourd’hui, n’est plus pertinent pour comprendre les nouveaux enjeux auxquels sont confrontés les acteurs qui agissent au sein de la coopération internationale pour le développement. La fin du contexte bipolaire d’où elle est le résultat, l’affirmation politique des « pays émergents » et l’activisme croissant des acteurs non-étatiques (ONG, secteur privé, fondations, universitaires, etc…) bousculent les dynamiques depuis les années 90. Puis, l’importance des flux privés face à la stagnation relative des montants d’APD redéfini le rôle des donateurs traditionnels. Dans ce sens, il est nécessaire de reconsidérer le cadre d’analyse afin de comprendre ce phénomène international. Malgré les nombreux défis en termes d’inégalités et de pauvreté auxquels ils doivent encore faire face, ces « Coopérants du Sud » sont en train d’étendre leurs programmes de coopération. Par conséquent, la Coopération Sud-Sud n’a cessé d’augmenter depuis les années 2000. C’est ainsi qu’en 2013, ces flux ont représenté un total de $23,5 milliards de dollars, tandis que l’Aide Publique au Développement des pays de l’OCDE s’est élevée à $135,1 milliards de dollars pendant la même année. Ce constat peut parfois être perçu par les donateurs traditionnels comme une menace. A l’intérieur de ceux qu’on appelle les « Coopérants du Sud », l’ampleur des politiques de coopération est souvent méconnue voire ignorée. C’est le cas du Mexique, où l’entrée en vigueur d’une loi en 2011 a mis en place un nouveau système de coopération internationale pour le développement. Formulée pour asseoir sur des bases juridiques les projets qu’il mène en Amérique Centrale (considérée par les acteurs politiques mexicains comme leur « zone d’influence naturelle »), cette loi prévoit d’étendre ce type d’actions au-delà. Face à ces ambitions renouvelées, il y a un besoin pour mieux comprendre ce qui est fait par le Mexique dans ce domaine. A ce titre, on estime qu’en 2013 la coopération du Mexique s’élève à environ $551 millions de dollars.De ce point de vue, la mise à jour du clivage entre la coopération traditionnelle et la Coopération Sud-Sud soulève plusieurs problématiques. Si les pratiques des donateurs traditionnels sont discutées et font l’objet d’une concertation au sein du Comité d’Aide au Développement de l’OCDE, celles relatives aux Coopérants du Sud restent hors de sa portée. De ce fait, l’architecture classique de l’aide internationale pour le développement est en train d’être bouleversée. Proposer de nouveaux cadres d’analyse devient alors nécessaire. De ce point de vue, le nouvel environnement issu de l’adoption de l’Agenda de Développement Post-2015 nécessite d’adopter de nouveaux cadres théoriques. Dans cette thèse, la notion de « configuration », formulée par Norbert Elias, nous permet d’appréhender le phénomène autrement. Dans ce sens, analyser la nouvelle configuration de la coopération internationale pour le développement, c’est tenter de comprendre une nouvelle répartition des forces entre tous les acteurs présents. La « configuration » actuelle est de nature dynamique, et elle est modelée par les stratégies des acteurs qui la constituent afin d’augmenter leur marge de manœuvre. Il s’agit d’une configuration qui est définie par la position des acteurs dans l’espace commun qu’est la scène internationale. / Theoretical frameworks no longer explain our understanding of the new challenges faced by international development cooperation stakeholders. The end of the Cold War, the political affirmation of “emerging countries”, and the growing activism of non-state actors (NGOs, private sector, foundations, academia, etc.) are shattering the traditional paradigm. Furthermore, the increasing importance of private flows alongside the relative stagnation of ODA is redefining traditional donor’s role. In this sense, it is necessary to revitalize the analysis to comprehend this international phenomenon.Over the last twenty years, the economic success of emerging economies contrasts with the persisting inequalities and marginalization problems that they shelter. Despite the various challenges that they still face, these “Southern Providers” are increasing their cooperation programs. South-South Cooperation has risen steadily since the year 2000. In 2013 these flows represented a total of $23.5 USD billion, while Official Development Assistance of OECD countries attained $135.1 USD billion during the same year.Inside the so-called "Southern Providers”, the scope is often overlooked or ignored. In Mexico for instance, the approval of a law in 2011 implemented a new international development cooperation system. The wide range of projects in Central America (considered by Mexican stakeholders as their “natural influence zone”) are formulated to sit within a legal framework, while the law is planned to be extended beyond these type of projects. Given these renewed ambitions, there is a need to better understand what is being done by Mexico in this area. As such, it is estimated that Mexican cooperation flows accounted for $551 USD millions in 2013.In this respect, the current discrepancies between traditional and South-South Cooperation raises several issues. If traditional donors’ practices are discussed within the Development Assistance Committee of the OECD, those of Southern Providers remain out of reach. Therefore, the classic international aid architecture is being eroded.Proposing new analytical frameworks has become necessary. In this regard, the international environment following the adoption of the Post-2015 Development Agenda cannot be capitalised upon with outdated concepts. As a central part of this thesis, the concept of “configuration” formulated by Norbert Elias allows us to understand the phenomenon further. In this sense, the analysis of the new configuration of international development cooperation aims to understand a new distribution of power between relevant stakeholders. While the “architecture” needs to be conceived and planned, a “configuration” has a dynamic nature, and is shaped by the players’ strategies to increase their power. The result is a configuration defined by the positioning of actors within the common space, and the international scene.This research is structured in three parts. First, it explains the new configuration of international cooperation for development. Second, it analyses Mexico’s "systemic responsibilities" as an emerging country towards Central American countries. Finally, it addresses Mexican South-South Cooperation, in the context of the implementation of its new international development cooperation system. / La gama de conceptos disponibles ya no es suficiente para comprender los nuevos retos que enfrentan los actores que operan dentro de la cooperación internacional para el desarrollo. El fin de la Guerra Fría, la afirmación política de los “países emergentes” y el creciente activismo de los actores no-estatales (ONG, sector privado, fundaciones, universidades, etc…) han modificado la dinámica que regía las relaciones internacionales durante los años 90. Aunado a esto, la importancia de los flujos privados ante el estancamiento de la Ayuda Oficial al Desarrollo (AOD) está redefiniendo el rol de los donantes tradicionales. En este sentido, es necesario proponer nuevos marcos conceptuales que nos permitan analizar este fenómeno internacional.A pesar de los múltiples desafíos en términos de desigualdad y pobreza a los que se enfrentan, los “Cooperantes del Sur” están ampliando sus programas de cooperación. En consecuencia, la Cooperación Sur-Sur ha aumentado en forma constante desde el año 2000. En el 2013, estos flujos representaron un total de $23,5 mil millones de dólares, mientras que la AOD ascendió a $135 mil millones durante el mismo año. Esta tendencia puede a veces ser percibida por los donantes tradicionales como una amenaza.Al interior de los llamados « Cooperantes del Sur », el alcance de las políticas de cooperación a menudo se pasa por alto o es ignorado. Es el caso de México, en donde la entrada en vigor de una ley en el 2011 estableció un nuevo sistema de cooperación internacional para el desarrollo. Formulada para aumentar la eficacia de los proyectos llevados a cabo en Centroamérica (subregión considerada la “zona natural de influencia” de México), la ley favorece la implementación de proyectos de cooperación en otras partes del mundo. Frente estas ambiciones renovadas, es necesario estudiar las acciones del país en el campo. Como tal, se estima que la cooperación mexicana se elevó a aproximadamente $551 millones de dólares en el 2013.Desde este punto de vista, la actualización de la escisión entre la cooperación tradicional y la Cooperación Sur-Sur plantea varios problemas. Si las prácticas de los donantes tradicionales son discutidas y son objeto de concertación dentro del Comité de Asistencia para el Desarrollo de la OCDE, aquellas relativas a la Cooperación Sur-Sur permanecen fuera de su alcance. Por lo tanto, nos encontramos ante la erosión progresiva de la arquitectura clásica de la ayuda internacional para el desarrollo.Proponer nuevos puntos de referencia se vuelve necesario. A partir de aquí, la coyuntura que resultó de la adopción de la Agenda de Desarrollo post-2015 requiere la adopción de marcos teóricos alternativos. Para esta tesis, la noción de “configuración”, formulada por Norbert Elias, nos permite entender el fenómeno desde otro enfoque. El análisis de la “nueva configuración de la cooperación internacional para el desarrollo post-2015”, es un intento por comprender la nueva distribución del poder entre los actores que la conforman. La “configuración post-2015” es de naturaleza dinámica, moldeada por las estrategias de los actores que la constituyen, cuyo objetivo es aumentar su margen de maniobra. Se trata en definitiva de una “configuración particular”, definida por el posicionamiento de los actores internacionales.

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