Face aux nouvelles missions confiées aux universités françaises, une nécessaire évolution de leurs pratiques de pilotage comptable et financier a été amorcée. Dans ce cadre, nous proposons d’analyser le degré de cohérence existant entre le modèle organisationnel actuel du Pilotage Financier Universitaire Français (PFUF) et les évolutions contextuelles auxquelles il est confronté. Pour cela, tout d’abord, nous mettons en exergue trois dimensions d’étude, à savoir celles instrumentale, de gouvernance collective et de gouvernance individuelle, permettant la construction d’une grille d’analyse globale du PFUF. Ensuite, nous mobilisons des approches de terrain complémentaires, dont des études de cas dans 5 universités françaises et une analyse quantitative des réponses de 33 universités à un questionnaire national. Au final, nous observons que le PFUF semble encore reposer sur des outils de gestion financière court-termistes et globaux, suivant une logique élémentaire de surveillance, ainsi que sur une structure mécaniste, liée à un processus décisionnel centralisé, et perturbée par la présence de jeux de pouvoir. Ces résultats permettent non seulement de conclure que le PFUF ne paraît donc pas encore répondre aux nouveaux enjeux actuels, mais aussi de proposer des logiques d’évolution adaptées / Faced with new missions entrusted to French universities, a necessary change of their accounting and financial management practices has been initiated. Within this framework, we propose to analyze the level of consistency between the current organizational model of French University Financial Management (FUFM) and contextual changes it faces. First of all, for that purpose, we highlight three research dimensions, namely instrumental, collective governance and individual governance, permitting to build a global analysis table of FUFM. Then, we mobilize complementary field-based approaches, among them case studies in five French universities and a quantitative analysis of 33 universities responses to a national survey. In the end, we observe that FUFM still seems based on short-termist and global financial management tools, following a basic logic of monitoring, and on a mechanistic structure, linked to centralized decision-making process, and disturbed by the presence of power games. These results permit not only to conclude that FUFM seems not meet the new current challenges, but also to propose adapted evolution axis.