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Vulnérabilité résidentielle des ménages et trappes à pauvreté en milieu urbain. Les "bas-quartiers" d'Antananarivo / Households' residential vulnerability and poverty traps in urban districts. The precarious districts of AntananarivoRabemalanto, Nathalie 03 July 2018 (has links)
Cette thèse vise à expliciter comment les quartiers précaires peuvent être à l’origine de trappes à pauvreté résidentielles. À travers une approche multidimensionnelle réalisée à différentes échelles, nous montrons comment certains facteurs externes, notamment ceux liés aux caractéristiques de l’habitat, contribuent à accroître la vulnérabilité des ménages. Une telle étude de la vulnérabilité demande de considérer, lors de l’analyse, un grand nombre de facteurs explicatifs de l’état de leurs capabilités face à une série de risques sociaux, économiques ou environnementaux. D’autant que ces derniers sont particulièrement importants dans les quartiers précaires et qu’ils compromettent, pour les ménages, leurs possibilités de s’extraire de la pauvreté. Nous élaborons, dans ce but, une typologie de la vulnérabilité des ménages selon les risques cumulés. Nous confrontons les résultats quantitatifs obtenus par une enquête statistique aux discours subjectifs des ménages. Pour les données statistiques, nous nous référons à l’enquête du Programme Participatif d’Amélioration des Bidonvilles (PPAB) sur les conditions d’habitat dans les quartiers précaires d’Antananarivo. Les discours, quant à eux, permettent d’effectuer une analyse rétrospective du parcours des ménages afin de vérifier l’effet de trappe à pauvreté résidentielle. Toutes ces approches permettent de réfléchir à la conception de politiques urbaines qui soient aptes à lutter contre cet « effet de trappe à pauvreté urbaine » afin de relever le défi d’un développement qui soit socialement durable. / This thesis aims at clarifying how the precarious dwelling areas generate residential poverty traps. Through multidimensional and multiscale approaches, we demonstrate how some external factors, including the habitat, may contribute to the households’ vulnerability. In fact, studying vulnerability in such areas requires addressing a wide range of factors that determine their capabilities sets when confronted to social, economic or environmental risks. Those latter are particularly numerous in precarious areas and compromise the households’ possibilities to get out of poverty. We build a typology of households’ vulnerability based on cumulative risks. We compare the results from a statistical survey to households’ discourse analyses. As for the statistical database, we refer to a survey conducted for the Participatory Slum Upgrading Programme (PSUP) on habitat conditions in the precarious districts of Antananarivo. The discourses are used to carry a retrospective analysis of the households’ trajectories. These approaches will finally allow a reflection on the urban policy designed to fight against the “urban poverty trap effect” and address the challenge of a socially sustainable development.
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Approche de la complexité des risques sanitaires hydriques dans les quartiers précaires d'Antananarivo : la notion de contexte à l'épreuve des pratiques et représentations citadines / A complexity approach to heath risks related to water in Antananarivo precarious districts : the contextual notion challenging practices and coping strategiesOgnard, Carole 31 August 2018 (has links)
L’étude géographique des risques sanitaires hydriques à Antananarivo, capitale métropolitaine de Madagascar, pays tropical et au niveau de développement faible, s’articule à travers les conditions d’accès à la ressource, l’évaluation de la qualité de l’eau distribuée mais également à travers les pratiques domestiques accomplies jusqu’à sa consommation. Cette thèse cherche à illustrer via le déterminant hydrique combien les questions au croisement de la santé et de l’environnement sont, dans un milieu urbain en développement, des questions complexes. Cette complexité est engendrée par les différentes composantes du système pathogène à intégrer et les relations entre elles. À Antananarivo, nos analyses montrent que les disparités de santé en matière de risques hydriques sont le reflet d’une configuration sociale dichotomique héritée entre ville basse et ville haute et donc fortement imprégnée par les représentations. Comprendre les mécanismes à l’origine de ces disparités de santé, conduit à interroger les milieux de vie comme facteur risque, ici les quartiers précaires d’Antananarivo. Ces lieux sont soumis à des effets qui sont identifiés dans la littérature comme des effets de contexte (relatifs aux caractéristiques du territoire) et des effets de composition (relatifs aux caractéristiques des individus). À Antananarivo, l’approche quantitative confirme la prédominance des effets de contexte sur les effets de compositions. Pourtant, notre travail de terrain à travers la démonstration des pratiques et des compétences citadines mises en œuvre par les populations pour pallier, notamment les défaillances des services urbains de santé, de l’eau et de l’assainissement, nuance cette vision statique et déterministe des territoires enquêtés. En accord avec de récentes publications, cette recherche avec les difficultés que peuvent représenter les études un milieu urbain en développement, soutient qu’il existe une relation plus complexe et rétroactive entre les pratiques des populations et les territoires et que cette relation est en perpétuelle évolution. Les individus par leurs pratiques s’approprient et modifient la configuration des territoires et inversement. / The geographical study of the health risks related to water in Antananarivo, metropolitan capital of Madagascar, a tropical country with a low level development, is articulated through the access conditions to the water resources, the evaluation of supplied water quality and the domestic practices performed until its consumption. This thesis seeks to illustrate via the hydric determinant how complex are the issues at the intersection of health and environment in an urban developing area. This complexity is due to the integration of the various components of the pathogenic system and the connections between them. In Antananarivo, our analyses show that the disparities of health as regards hydric risks are the reflection of a dichotomic social configuration inherited between the lower and the upper city and thus strongly impregnated by the social representations. To understand the mechanisms at the origin of these disparities of health, life environment in the precarious districts of Antananarivo is studied as a risk factor. These places are subjected to effects which are identified in the literature like contextual effects (relating to the characteristics of the territory) and compositional effects (relating to the characteristics of the individuals). In Antananarivo, the quantitative approach confirms the predominance of the contextual effects over the compositional effects. However, our fieldwork moderates this static and deterministic vision of the surveyed territories through the observation of the coping strategies developed by the populations to mitigate the failures of the urban services of health, water and sanitation. In agreement with recent publications, this research, argues that it exists a more complex and retroactive relation between the practices of the populations and the territories. This relation is in perpetual evolution. The individuals by their practices adapt and modify the configuration of the territories and conversely.
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