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La formation de la chronique boursière dans la presse quotidienne française (1801-1870) : métamorphoses textuelles d'un journalisme de données / The creation of the stock exchange section in the French daily press (1801-1870) : textual metamorphoses of a data journalism

Langlais, Pierre-Carl 10 December 2015 (has links)
La médiatisation des activités boursières suscite un regain d’intérêt en sciences humaines et sociales. Cette thèse aborde ce sujet sous l’angle de sa formation historique : nous cherchons à décrire le processus de codification d’une écriture journalistique. En France, la chronique boursière a une date de naissance. Le 29 janvier 1838, le banquier et idéologue saint-simonien Isaac Pereire publie une « Revue de la Bourse de Paris » dans le Journal des débats. Vingt ans plus tard, chaque grand quotidien généraliste emploie un chroniqueur boursier ou bulletinier, qui se rend quotidiennement aux séances du Palais Brongniart. Ainsi se trouvent posés les termes d’une acceptabilité : la chronique boursière se dote graduellement des traits d’une rubrique journalistique standardisée. Le sous-titre de notre thèse en énonce les trois objectifs principaux. Il est successivement question de situer l’avènement du journalisme boursier dans le cadre d’une métamorphose générale des cultures textuelles, de décrire le développement d’une écriture journalistique de la donnée et enfin, de rendre compte de l’état des archives numérisées, qui nous parviennent sous la forme d’un journalisme en données. Nous avons souhaité tirer parti de la numérisation massive de la presse ancienne pour constituer des corpus élargis. À partir de notre application Pyllica, nous avons pu récupérer les chroniques boursières hebdomadaires du Journal des débats parues de 1838 à 1870. Le traitement automatisé des données textuelles (ou text mining) permet de situer avec précision les évolutions structurelles de procédés stylistiques. Cette thèse se présente ainsi comme une contribution à l’étude informatisée des poétiques journalistiques. / The mediatization of stock exchange activities has stirred a renewed interest in social sciences. This doctoral thesis tackles this topic through its historical development : it aims to describe the codification of a journalistic writing. In France, the stock exchange section has its Anno Dominici : on the 29th January 1838, the businessman and saint-simonian thinker Isaac Pereire launches a « Revue de la Bourse de Paris » in the Journal des débats. Twenty years later, each significant French daily has recruited a stock exchange chronicler. The main purpose of our work consist in identifying the factors that brought a shapeless text into a standard journalistic section. The subtitle of this thesis addresses three subsequent ambitions : to clarify the general setting that has allowed the creation of financial journalism, to analyze the establishment of a vintage form of “data journalism” and, then, to indicate that this older form of “data journalism” has been read as a set of data. The massive digitization of old newspapers has created the opportunity to study wider corpora. We developed an application, Pyllica, to scrap the collections of the French National Library and were able to store in a database all the weekly stock exchange sections published in the Journal des Débats from 1838 to 1870. The use of text mining techniques has allowed to determine precisely the evolution of stylistic and editorial motives. This thesis thus appears as a general contribution to the digital study of newspaper poetics.
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José Antonio de Alzate y Ramírez : una empresa periodística “sabia” en el Nuevo Mundo

Hébert, Sara 04 1900 (has links)
José Antonio de Alzate y Ramírez (1737-1799) est reconnu aujourd’hui, entre autres choses, comme un des premiers journalistes, scientifiques, critiques littéraires et patriotes mexicains. Ce mémoire présente, dans un premier temps, une introduction à la vie et l’œuvre du personnage et rend compte de la réception globale de celle-ci, de 1831 à nos jours. Nous y montrons que les différents journaux d’Alzate, ses Diario literario de México (1768), Asuntos Varios sobre Ciencia y Arte (1772-1773), Observaciones sobre la física (1787-1788), et Gaceta de literatura (1788-1795), ont été étudiés principalement dans le contexte historique de la création de la nation mexicaine et que les intentions patriotiques ou proto-nationales qui lui ont été prêtées méritent d’être nuancées. Effectivement, bien qu’il ait publié plusieurs textes susceptibles de contribuer à améliorer certains domaines de l’économie américaine, tels que les activités minières, l’agriculture et les arts manuels, l’auteur révèle à travers son discours un désir de participer, au moyen de ses journaux, au mouvement scientifique européen. En ce sens, nous défendons l’hypothèse qu’Alzate ait choisi de pratiquer un type de journalisme spécifique, inspiré notamment du Journal des Sçavans (1665) et du Journal de Physique (1771-1773), qui lui permettrait de s’adresser autant à ses compatriotes, qu’aux membres de la République des Lettres. Nous présentons une étude comparative des similarités qui existent entre les publications d’Alzate et les deux journaux français ci-haut mentionnés, notamment en ce qui concerne les buts énoncés par leurs éditeurs ainsi que les modalités discursives et les thèmes qui les caractérisent. Dans le même ordre d’idée, nous soutenons que les publications d’Alzate présentent plusieurs des éléments clés qui définissent les journaux savants produits en Europe durant le dix-huitième siècle selon les études réalisées par Jean-Pierre Vittu. Enfin, nous expliquons comment le modèle du «journal savant» a été adapté par Alzate aux particularités de la Nouvelle-Espagne. Nous abordons, entre autres, les questions de la censure, de la critique et du manque de ressources financières dont il a souffert, facteurs qui, selon nos études, ont façonné l’entreprise du personnage. D’autre part, nous analysons les attitudes scientifiques adoptées par Alzate en tant que membre de la République des Lettres. Nous examinons aussi les principales sources de savoir qu’il a préconisées en tant qu’auteur afin d’accomplir certains devoirs propres aux membres de cette communauté. / José Antonio de Alzate y Ramírez is known for being one of the first Mexican journalists, scientists, literary critics and insurgents. The first chapter of this thesis offers a concise presentation of the author’s life and work and an overall review of the studies that were made of his Diario literario de México (1768), Asuntos varios sobre ciencias y artes (1772-1773), Observaciones sobre la física, historia natural y artes útiles (1787-1788) and Gaceta de literatura de México (1788-1795), from the year 1831 until this day. This work shows that his four newspapers have been studied mainly within the historical context of the creation of the Mexican nation and it demonstrates that the patriotic or proto-national intentions that were attributed to him deserve to be reconsidered. This thesis demonstrates that Alzate chose to produce a particular type of journalism somewhat similar to the French Journal des Sçavans (1665-1683) and Journal de Physique (1771-1773) that would allow him to contribute personally to the progress of science. Up to this day, no important study has been made comparing the prestigious French journals and Alzate’s publications. We are taking a first step in this direction as we highlight how his project appears to have been directly inspired by the two French periodicals, comparing the goals their editors shared and the subjects they explored. It will also be shown that Alzate’s periodicals present the essential elements that define most of the learned journals (“journaux savants”) published in Europe during the eighteenth century, as defined by Jean-Pierre Vittu. Finally, this thesis illustrates how Alzate adapted the model of the “journal savant” to the particularities of the society of New Spain. It focuses on the subjects of censorship, criticism and the lack of financial or institutional support that the Mexican journalist had to deal with. It also clarifies Alzate’s scientific attitudes as an author by examining his objective of belonging to the universal Republic of Letters and the specific purposes that its members were trying to achieve. It also presents a new definition of Alzate’s global scientific vision and explores the sources of knowledge he considered to be valuable in order to accomplish his goals as a “savant”. / José Antonio de Alzate y Ramírez es reconocido hoy como uno de los primeros periodistas, científicos, críticos literarios y hasta “insurgentes” mexicanos. En primer lugar, ofrecemos una breve presentación de la vida y obra del autor y damos cuenta de la recepción general que tuvieron sus Diario literario de México (1768), Asuntos varios sobre ciencias y artes (1772-1773), Observaciones sobre la física, historia natural y artes útiles (1787-1788) y Gaceta de literatura de México (1788-1795), desde 1831 hasta nuestros días. Damos a entender, entre otras cosas, que la obra de nuestro personaje ha sido estudiada principalmente dentro del contexto histórico nacional mexicano y que las intenciones patrióticas que se le han prestado merecen ser matizadas. Por nuestra parte, preferimos analizar sus publicaciones e intenciones en relación con su sentimiento de pertenencia a la República de las Letras. En este sentido, en el segundo apartado de nuestra memoria, demostramos que Alzate eligió practicar un tipo de periodismo, inspirado principalmente en el Journal des Sçavans (1665-1683) y el Journal de Physique (1771-1773), que le permitiera participar personalmente en el progreso de la Ciencia. Hasta el momento, no se había hecho ningún trabajo comparativo entre las principales publicaciones sabias francesas y los papeles que produjo Alzate. Damos, pues, un primer paso en esta dirección y señalamos en qué manera se asemejan dichas publicaciones, sobre todo en cuanto a propósitos, contenido y modalidades discursivas. Mostramos, pues, que los papeles periódicos publicados por el novohispano presentan muchos de los elementos fundamentales que caracterizan, según Jean-Pierre Vittu, al “papel periódico sabio” europeo. Luego, ilustramos cómo dicho género de periodismo fue adaptado por Alzate a las particularidades de la sociedad colonial novohispana. Abordamos los temas de la censura, de la crítica y de la falta de recursos económicos que constituyeron los principales obstáculos que nuestro publicista enfrentó a lo largo de su carrera. Volvemos también a definir las actitudes científicas manifestadas por Alzate como productor de saber en función de su sentimiento de pertenencia a la República de las Letras y de los deberes que buscaron cumplir sus miembros. Redefinimos, pues, la visión científica global que adoptó y las fuentes de saber que consideró válidas.
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José Antonio de Alzate y Ramírez : una empresa periodística “sabia” en el Nuevo Mundo

Hébert, Sara 04 1900 (has links)
José Antonio de Alzate y Ramírez (1737-1799) est reconnu aujourd’hui, entre autres choses, comme un des premiers journalistes, scientifiques, critiques littéraires et patriotes mexicains. Ce mémoire présente, dans un premier temps, une introduction à la vie et l’œuvre du personnage et rend compte de la réception globale de celle-ci, de 1831 à nos jours. Nous y montrons que les différents journaux d’Alzate, ses Diario literario de México (1768), Asuntos Varios sobre Ciencia y Arte (1772-1773), Observaciones sobre la física (1787-1788), et Gaceta de literatura (1788-1795), ont été étudiés principalement dans le contexte historique de la création de la nation mexicaine et que les intentions patriotiques ou proto-nationales qui lui ont été prêtées méritent d’être nuancées. Effectivement, bien qu’il ait publié plusieurs textes susceptibles de contribuer à améliorer certains domaines de l’économie américaine, tels que les activités minières, l’agriculture et les arts manuels, l’auteur révèle à travers son discours un désir de participer, au moyen de ses journaux, au mouvement scientifique européen. En ce sens, nous défendons l’hypothèse qu’Alzate ait choisi de pratiquer un type de journalisme spécifique, inspiré notamment du Journal des Sçavans (1665) et du Journal de Physique (1771-1773), qui lui permettrait de s’adresser autant à ses compatriotes, qu’aux membres de la République des Lettres. Nous présentons une étude comparative des similarités qui existent entre les publications d’Alzate et les deux journaux français ci-haut mentionnés, notamment en ce qui concerne les buts énoncés par leurs éditeurs ainsi que les modalités discursives et les thèmes qui les caractérisent. Dans le même ordre d’idée, nous soutenons que les publications d’Alzate présentent plusieurs des éléments clés qui définissent les journaux savants produits en Europe durant le dix-huitième siècle selon les études réalisées par Jean-Pierre Vittu. Enfin, nous expliquons comment le modèle du «journal savant» a été adapté par Alzate aux particularités de la Nouvelle-Espagne. Nous abordons, entre autres, les questions de la censure, de la critique et du manque de ressources financières dont il a souffert, facteurs qui, selon nos études, ont façonné l’entreprise du personnage. D’autre part, nous analysons les attitudes scientifiques adoptées par Alzate en tant que membre de la République des Lettres. Nous examinons aussi les principales sources de savoir qu’il a préconisées en tant qu’auteur afin d’accomplir certains devoirs propres aux membres de cette communauté. / José Antonio de Alzate y Ramírez is known for being one of the first Mexican journalists, scientists, literary critics and insurgents. The first chapter of this thesis offers a concise presentation of the author’s life and work and an overall review of the studies that were made of his Diario literario de México (1768), Asuntos varios sobre ciencias y artes (1772-1773), Observaciones sobre la física, historia natural y artes útiles (1787-1788) and Gaceta de literatura de México (1788-1795), from the year 1831 until this day. This work shows that his four newspapers have been studied mainly within the historical context of the creation of the Mexican nation and it demonstrates that the patriotic or proto-national intentions that were attributed to him deserve to be reconsidered. This thesis demonstrates that Alzate chose to produce a particular type of journalism somewhat similar to the French Journal des Sçavans (1665-1683) and Journal de Physique (1771-1773) that would allow him to contribute personally to the progress of science. Up to this day, no important study has been made comparing the prestigious French journals and Alzate’s publications. We are taking a first step in this direction as we highlight how his project appears to have been directly inspired by the two French periodicals, comparing the goals their editors shared and the subjects they explored. It will also be shown that Alzate’s periodicals present the essential elements that define most of the learned journals (“journaux savants”) published in Europe during the eighteenth century, as defined by Jean-Pierre Vittu. Finally, this thesis illustrates how Alzate adapted the model of the “journal savant” to the particularities of the society of New Spain. It focuses on the subjects of censorship, criticism and the lack of financial or institutional support that the Mexican journalist had to deal with. It also clarifies Alzate’s scientific attitudes as an author by examining his objective of belonging to the universal Republic of Letters and the specific purposes that its members were trying to achieve. It also presents a new definition of Alzate’s global scientific vision and explores the sources of knowledge he considered to be valuable in order to accomplish his goals as a “savant”. / José Antonio de Alzate y Ramírez es reconocido hoy como uno de los primeros periodistas, científicos, críticos literarios y hasta “insurgentes” mexicanos. En primer lugar, ofrecemos una breve presentación de la vida y obra del autor y damos cuenta de la recepción general que tuvieron sus Diario literario de México (1768), Asuntos varios sobre ciencias y artes (1772-1773), Observaciones sobre la física, historia natural y artes útiles (1787-1788) y Gaceta de literatura de México (1788-1795), desde 1831 hasta nuestros días. Damos a entender, entre otras cosas, que la obra de nuestro personaje ha sido estudiada principalmente dentro del contexto histórico nacional mexicano y que las intenciones patrióticas que se le han prestado merecen ser matizadas. Por nuestra parte, preferimos analizar sus publicaciones e intenciones en relación con su sentimiento de pertenencia a la República de las Letras. En este sentido, en el segundo apartado de nuestra memoria, demostramos que Alzate eligió practicar un tipo de periodismo, inspirado principalmente en el Journal des Sçavans (1665-1683) y el Journal de Physique (1771-1773), que le permitiera participar personalmente en el progreso de la Ciencia. Hasta el momento, no se había hecho ningún trabajo comparativo entre las principales publicaciones sabias francesas y los papeles que produjo Alzate. Damos, pues, un primer paso en esta dirección y señalamos en qué manera se asemejan dichas publicaciones, sobre todo en cuanto a propósitos, contenido y modalidades discursivas. Mostramos, pues, que los papeles periódicos publicados por el novohispano presentan muchos de los elementos fundamentales que caracterizan, según Jean-Pierre Vittu, al “papel periódico sabio” europeo. Luego, ilustramos cómo dicho género de periodismo fue adaptado por Alzate a las particularidades de la sociedad colonial novohispana. Abordamos los temas de la censura, de la crítica y de la falta de recursos económicos que constituyeron los principales obstáculos que nuestro publicista enfrentó a lo largo de su carrera. Volvemos también a definir las actitudes científicas manifestadas por Alzate como productor de saber en función de su sentimiento de pertenencia a la República de las Letras y de los deberes que buscaron cumplir sus miembros. Redefinimos, pues, la visión científica global que adoptó y las fuentes de saber que consideró válidas.

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