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Sortir de Babel : une République des Langues en quête d’une « langue universelle » à la Renaissance et à l’Age classique ? / Escaping from Babel : a Republic of Languages in search of a “Universal Language” in the Early Modern Age ?Simon, Fabien Dimitri 02 December 2011 (has links)
L’Europe de la Renaissance et de l’Âge classique a été le terrain d’une quête protéiforme de la langue universelle (recherches sur la langue d’Adam, encyclopédies de tous les idiomes de la terre, langues créées ex nihilo…). Afin de percevoir les conditions sociales de production de ce savoir linguistique, cette étude se propose d’élaborer une histoire, moins de la langue universelle elle-même que de ses concepteurs ; une histoire sociale et culturelle de ces pratiques intellectuelles, dans une perspective pluridisciplinaire et à l’échelle européenne. Les acteurs sociaux impliqués dans cette quête s’inscrivent dans des réseaux particuliers, liés à des institutions qui participent pleinement de la transformation du monde moderne (Royal Society, ordre jésuite…). Ils sont souvent des figures de la République des Lettres et en forment, par leurs travaux linguistiques et les correspondances fournies qu’ils suscitent, une province particulière : la « République des Langues ». S’y joue rien moins que le choix, non pas de la langue du bon usage – celle des grammairiens – mais de la langue de la science et de la vérité, la langue de la République des Lettres elle-même. Comment des savants européens contribuent-ils par cet espace social virtuel à faire exister leurs utopies linguistiques ? Discutés dans le cadre de ces réseaux européens transnationaux, les projets apparaissent comme des technologies littéraires et sociales, maîtrisées seulement par un petit nombre d’individus ; ces langues pour tous sont donc indissociablement des langues à l’usage du « moins grand nombre », des langues de distinction / During the Early Modern Age, Europe was the field of a protean quest for the universal language (researches on Adam’s language were carried out, encyclopedias of all the idioms spoken on earth were written, languages were created ex nihilo…). In order to understand the social conditions presiding over the production of that linguistic knowledge, the aim of this study is to retrace the history of the universal language planners rather than that of the language itself. It means to elaborate a social and cultural history of these intellectual practices on a European scale, in a multidisciplinary perspective. The social actors involved in that quest for the universal language were members of specific networks and connected with institutions which actively participated in the transformation of the modern world (the Royal Society, the Jesuits…). They were often prominent figures of the Republic of Letters within which, through their linguistic works and the numerous correspondences these gave rise to, they formed a specific province – the “Republic of Languages”. What was at stake was nothing less than choosing, not the language defining correct usage – that of the grammarians – but the language of sciences and truth, that of the Republic of Letters itself. How did Europeans scholars give life to their linguistic utopias through that virtual social space? Discussed within the framework of these transnational European networks, thelinguistic proects appeared like literary and social technologies, only mastered by a small group of individuals. Therefore these languages intended to be “for all” paradoxically turned out to be languages for “the happy few”, languages of distinction
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La circulation de l’information littéraire et scientifique en Europe entre 1710 et 1792, d’après les Nouvelles Littéraires du Journal des Savants / The Circulation of Literary and Scientific Information in Europe between 1710 and 1792 as seen by les Nouvelles Littéraires in the Journal des SavantsChotard, Françoise 05 March 2015 (has links)
Multiforme, hétérogène, surabondante, la presse est un acteur essentiel de la circulation de l’information des Lumières. Le Journal des Savants donne à la presse d’Ancien Régime l’une de ses institutions les plus solides, le premier périodique de critique bibliographique et un précieux outil de travail pour le monde savant. De 1710 jusqu’aux premiers mois de 1792, les Nouvelles Littéraires occupent une place singulière au sein du Journal, dont elles épousent naturellement le projet mais où, sous peine de disparaître, il leur faut revendiquer leur identité, qui passe d’abord par la régularité de leur présentation et leur malléabilité sous les assauts d’une production bientôt pléthorique.Ce travail se propose de déterminer l’identité matérielle et intellectuelle de la rubrique, perceptible dans ses critères de validation et sa perméabilité aux courants de pensée qui traversent le siècle. La place concédée aux différents champs du savoir est également examinée puisqu’elle participe, naturellement, de cette identité, ainsi que la sensibilité à des clivages qui scindent le monde savant autant que la société dans son ensemble. D’autres pratiques disciplinaires adoptent ainsi une perspective où les questions qui touchent à l’intimité et à l’éthique ne peuvent plus être évacuées, où s’impose la césure entre le domaine privé et l’espace public et où la science devient une nouvelle religion. Il s’agira ensuite d’étudier les acteurs et les mécanismes de cette circulation de l’information, dans ses relais institutionnels ainsi que dans sa géographie, d’abord européenne puis mondiale, à partir des échanges qui animent depuis longtemps la République des lettres. Enfin, c’est en observant comment les Nouvelles Littéraires infléchissent leur projet initial et façonnent leur identité, que s’impose la présence du public, comme l’un des trois pôles qui procurent à la rubrique sa cohérence, mais entre lesquels nous la voyons constamment écartelée : le pouvoir, le public et la science. / Diverse, heterogeneous and over productive, the press was an essential player in the circulation of information during the Enlightenment. The Journal des Savants provided the press of the Ancien Régime with one of its most solid institutions, the first periodical of critical bibliography offering a precious resource for the intelligentsia. From 1710 until the beginning of 1792, the Nouvelles Littéraires occupied a singular place at the heart of the Journal, the editorial line of which it naturally followed. However, in order to thrive, it was forced to consolidate its identity through the consistency of its articles and through its flexibile response to the increasingly unwieldy publication.This study seeks to determine the physical and intellectual identity of the column, perceptible through its critical criteria and through its susceptibility to the dominant thinking which spanned the century. The importance accorded to different fields of knowledge will also be studied as this was part of the identity of the Nouvelles Littéraires, as will its sensitivity to the conflicts which split the intellectual establishment - not to mention society as a whole. Other fields also adopted an approach in which issues relating to intimacy and to ethics were no longer to be brushed aside, where the distinction between the private and public spheres was important and where science became a new religion. We will then examine the protagonists and the mechanisms involved in the circulation of information through institutional intermediaries as well as through geography (first European, then universal) based on exchanges that long animated la République des lettres. Finally, it is by observing how the Nouvelles Littéraires modified its initial intentions and shaped its identity that we see how the public established itself as one of the three main and constantly stretched areas that gave the column its coherence : power, the public and science.
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Henri Justel (1620-1693) et son rôle dans le débat Foi et Raison au sein de la République des Lettres dans la deuxième moitié du dix-septième siècle / Henri Justel (1620-1693) and his part in the Faith vs Reason debate inside the République des Lettres during the second half of the seventeenth centuryTrouchaud, Jean 24 March 2016 (has links)
Henri Justel (Paris 1620 - Londres 1693) est un érudit français huguenot anglophile, membre éminent de la République des Lettres Il a été peu étudié en France à cause de son apport littéraire inexistant si on fait abstraction de sa riche correspondance et ce, en dépit de la brillante académie privée internationale qu'il animait à Paris, de son vaste réseau et de ses centres d'intérêt divers et variés et touchant autant les humanités que les sciences. C'est l'un deux, Foi et Raison, qui est exploré ici tant dans son contexte d'époque que dans le cercle de Justel. Ce débat entre la Science et la Foi a conduit à classer les idées philosophiques de beaucoup de grands esprits du XVIIème siècle. Pourra-t-il en être de même pour Justel? / Henri Justel (Paris 1620 - London 1693) was a french, huguenot and anglophile erudite and a important member of the République des Lettres. He is not so wellknown in France because his poor literary contribution in spite of his very rich correspondence, of the brilliant private academy he was hosting in Paris, of his large network of relations and of his various interests in sciences as well as in humanities. One of those, Faith vs Reason, is to be dealt with overhere, either in his historical context or in Justel's circle. This very debate between Science and Faith lead to classify the philosophical options of many famous characters of the seventeenth century. Shall we be able to do so about Justel?
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Dans l'ombre du Prince : A.N. Amelot de La Houssaye, mémorialisteBleton, Jérôme January 2006 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Négocier pour exister : les villes et les duchés du nord de l’Empire face à la France (1650-1730) / Negociate to exist. Diplomatic relations between the towns and the duchies of the Northern Holy Empire and France (1650-1730)Félicité, Indravati 31 March 2012 (has links)
La thèse explore le lien entre la politique étrangère et la survie politique et économique des villes hanséatiques (Hambourg, Brême et Lübeck) et des duchés de Mecklembourg-Schwerin et de Schleswig-Holstein-Gottorp de 1650 à 1730, à travers les relations diplomatiques entretenues par ces petits États avec la France. Les différentes stratégies qu’ils mettent en œuvre afin d’être considérés comme des partenaires diplomatiques par la France font l’objet de la première partie. La deuxième partie est consacrée aux pratiques de la négociation développées par ces États au contact de la France, à leur manière de communiquer avec cette puissance concurrente de l’autorité impériale, ainsi qu’à la prise de décision en matière de politique étrangère. La question de la souveraineté de ces États constitue le fil directeur de la réflexion : ces États, qui jouissent du droit de négocier avec les puissances étrangères à l’Empire, resten soumis à l’autorité de l’Empereur. La troisième partie pose la question de la professionnalisation de la fonction de diplomate dans l’Empire. Trois aspects sont développés. Les éléments permettant de parler de l’émergence d’un métier sont évoqués dans un premier temps, ainsi que les résistances des diplomates à cette première professionnalisation. La situation financière et la vie matérielle des diplomates permettent ensuite de poser la question de leur place dans la hiérarchie sociale de l’époque. Enfin, ces éléments sont complétés par un questionnement sur la culture des diplomates, notamment à travers les relations qu’ils entretiennent avec la République des Lettres et l’analyse de publications, littéraires ou savantes, qui leur sont consacrées. / Through the diplomatic relations maintained with France by the Hanseatic towns (Hamburg, Bremen and Lubeck) and the duchies of Mecklenburg-Schwerin and Schleswig-Holstein-Gottorp from 1650 to 1730 this thesis will explore the link between foreign policy on the one hand and economical and political survival on the other hand. Therefore, the strategies these states develop in order to make themselves considered as valuable partners by the French government form the first part of the thesis. The second part focuses first on the practice of negotiation these states elaborated in contact with France and then on the way they communicated with a power that challenged the authority of the Emperor. Finally the decision-making in the field of foreign policy is regarded. The question if these small states may really be considered as sovereign states is the leitmotif of this thesis as these small states and Hansestic towns are in fact allowed to negotiate with external powers of the Empire. The third part deals with the diplomatic profession. The question is if the function of a diplomat is becoming a genuine profession or not. To this, three topics are studied: the elements which show that the function of a diplomat is indeed becoming a career is presented first as well as the powers of resistance to this evolution. In a second step the financial situation and the material life of the diplomats allow to examine the place of the diplomats in the social hierarchy. These subjects are at last completed by a closer look on the culture of the diplomats through their close ties to the Republic of Letters and the analysis of literary and scientific publications dedicated to their action.
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"Les hérésies sont d'utiles ennemies". : itinéraire d'Henri Basnage de Beauval (1656-1710), avocat de la République des Lettres et penseur de la tolérance civile. / « Heresies are useful ennemis » : Journey of Henri Basnage de Beauval (1656-1710), lawyer of the Republic of Letters and thinker of civil tolerance.Graveleau, Sara 01 December 2018 (has links)
Henri Basnage de Beauval (1656-1710) est né dans une famille protestante de la noblesse normande. Arrière-petit-fils, petit-fils, neveu, cousin et frère de pasteurs, il choisit pourtant de devenir avocat, à l’instar de son père, Henri Basnage de Franquesnay. Face à l’accélération des persécutions contre sa communauté confessionnelle, il prend la plume pour dénoncer la violation des consciences et proposer une solution pragmatique à son souverain, celle de la tolérance civile des religions. Un an après la publication de son traité, la Révocation de l’édit de Nantes l’oblige à se convertir au catholicisme et ce n’est qu’à l’été 1687 qu’il s’exile en Hollande où il retourne au protestantisme et commence une nouvelle vie. Au Refuge huguenot, il retrouve son frère Jacques Basnage ainsi que le philosophe Pierre Bayle qui lui offre l’opportunité de devenir journaliste et de faire son entrée dans la République des Lettres. Grâce à son Histoire des ouvrages des savans (1687-1709), il participe à la diffusion des connaissances scientifiques et littéraires et s’érige en intermédiaire entre les lettrés européens. Il propose également une révision du Dictionnaire universel d’Antoine Furetière et réédite les œuvres juridiques de son père. Continuant de défendre l’idée que la tolérance civile des religions est la solution la plus acceptable face au morcellement de la chrétienté, il participe également à la controverse inter et intra confessionnelle de son temps, s’opposant en particulier au pasteur Pierre Jurieu. Il décède à La Haye en 1710, loin de sa patrie. Par une approche à la fois sociale, culturelle et intellectuelle, cette biographie interroge les singularités de l’identité d’un huguenot de la fin du XVIIe siècle, mais également la façon dont ce dernier perçoit le monde et se comporte face aux obstacles auxquels il est confronté. / Henri Basnage de Beauval (1656-1710) was born in a protestant family of the Norman nobility. Great grandson, grandson, nephew, cousin and brother of ministers, he nevertheless chooses to become a lawyer like his father, Henri Basnage de Franquesnay. Facing the growing persecutions against his confessional community, he writes to denounce the violation of consciences and propound a pragmatic solution to his king, that of civil tolerance of religions. One year after the publication of his treaty, the Revocation of the Edict of Nantes forces him to convert to Catholicism and it is only during summer 1687 that he exiles himself to Holland where he returns to Protestantism and begins a new life. In the Huguenot Refuge, he finds his brother Jacques Basnage and the philosopher Pierre Bayle who offers him the opportunity to become a journalist and to enter into the Republic of Letters.Thanks to his Histoire des ouvrages des savans (1687-1709), he takes part in the dissemination of scientific and literary knowledge and stands as an intermediary between the European scholars. He also offers a revision of Antoine Furetière’s Dictionnaire universel and republishes his father’s legal works. Continuing to defend the idea that the civil tolerance of religions is the most acceptable solution to face the Christianity fragmentation, he also takes part in the internal and external confessional controversy of his time, opposing in particular the pastor Pierre Jurieu. He dies in The Hague in 1710, far away from his homeland. By a social, cultural and intellectual approach, this biography aims at questioning the singularities of a Huguenot identity at the end of the seventeenth century, but also the way the latter perceives the world and behaves in front of the obstacles he has to face.
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Sortir de Babel : une République des Langues en quête d'une " langue universelle " à la Renaissance et à l'Age classique ?Simon, Fabien Dimitri 02 December 2011 (has links) (PDF)
L'Europe de la Renaissance et de l'Âge classique a été le terrain d'une quête protéiforme de la langue universelle (recherches sur la langue d'Adam, encyclopédies de tous les idiomes de la terre, langues créées ex nihilo...). Afin de percevoir les conditions sociales de production de ce savoir linguistique, cette étude se propose d'élaborer une histoire, moins de la langue universelle elle-même que de ses concepteurs ; une histoire sociale et culturelle de ces pratiques intellectuelles, dans une perspective pluridisciplinaire et à l'échelle européenne. Les acteurs sociaux impliqués dans cette quête s'inscrivent dans des réseaux particuliers, liés à des institutions qui participent pleinement de la transformation du monde moderne (Royal Society, ordre jésuite...). Ils sont souvent des figures de la République des Lettres et en forment, par leurs travaux linguistiques et les correspondances fournies qu'ils suscitent, une province particulière : la " République des Langues ". S'y joue rien moins que le choix, non pas de la langue du bon usage - celle des grammairiens - mais de la langue de la science et de la vérité, la langue de la République des Lettres elle-même. Comment des savants européens contribuent-ils par cet espace social virtuel à faire exister leurs utopies linguistiques ? Discutés dans le cadre de ces réseaux européens transnationaux, les projets apparaissent comme des technologies littéraires et sociales, maîtrisées seulement par un petit nombre d'individus ; ces langues pour tous sont donc indissociablement des langues à l'usage du " moins grand nombre ", des langues de distinction
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Recherches sur le texte des Dialogues faits à l'imitation des anciens par Orasius Tubero / Researches on the text of the Dialogues faits à l'imitation des anciens by Orasius TuberoGrisoni, Lucien 28 September 2018 (has links)
Cette thèse est conçue comme un préalable à l’édition critique et à l’interprétation des Dialogues d’Orasius Tubero. Elle consiste en 4 séries de recherches, dont les 3 premières ([I] recherches codicologiques et recherches bibliologiques [II] sur les anciennes éditions des Dialogues et [III] sur les exemplaires des deux premières) visent à reconstituer la genèse de leur texte tandis que la quatrième ([IV] recherches historiques) est consacrée aux modalités concrètes de leur composition, de leur impression, et de leur diffusion immédiate.La première partie présente en premier lieu une étude de l’écriture (graphie) du Philosophe fondée sur le recensement et l’examen de l’ensemble des documents explicitement autographes. L’identification de sa main permet (1) de reconnaître les notes inscrites par Le Vayer dans les volumes de sa bibiothèque mais aussi (2) dans les marges des manuscrits de ses œuvres et surtout (3) de distinguer clairement entre les inscriptions allographes et autographes présentent dans les différents exemplaires des premières éditions des Dialogues. Elle est donc indispensable à l’éditeur de ses œuvres. Ces recherches codicologiques offrent ensuite un essai d’histoire et de classement des trois manuscrits connus des Dialogues – dont deux sont antérieurs à leur première édition. La seconde est dédiée à l’analyse bibliologique et historique des cinq premières éditions du texte : la 1ère partielle de 1631 (A), la 2nde édition complète de 1633 (B), la 1ère réédition partielle de 1671 (C), la 2nde réédition partielle de 1673 (D) et la 1ère réédition complète de 1716 (E). Ces recherches permettent en particulier d’identifier leur lieu et date d’impression respectif, ainsi que l’imprimeur de A et B ; et de préciser les relations génétiques de tous les témoins du texte des Dialogues.La troisième est consacrée au recensement, à l’analyse bibliologique et la collation systématiques des exemplaires connus des premières éditions. Les résultats de ces recherches sont (1) la détermination approximative des tirages de A et B ; (2) la découverte d’annotations autographes dans tous ces exemplaires et la distinction, en ce qui concerne B, de 22 exemplaires ordinaires et de 7 exemplaires spéciaux, ainsi que (3) l’identification d’un exemplaire dans lequel se trouve le plus grand nombre de corrections autographes et qui doit donc servir à ce titre de base à l’édition critique et à l’interprétation des Dialogues.La quatrième a pour objet les conditions historiques de la composition, de l’impression et de la réception immédiate des Dialogues, lesquelles doivent avant tout reposer sur la biographie de leur auteur, c’est-à-dire sur l’interprétation d’un certain nombre de données chronologiques relatives aux principaux événements de sa vie publique et privée. Sur la base de ce cadre biographique on s’est intéressé, pour limiter la subjectivité de l’interprétation du texte, à leur nature (pures fictions, transpositions littéraires ou transcriptions de dialogues réels), à leur objet (philosophie sceptique de l’auteur ou conversations réelles d’un groupe d’amis érudits du philosophe) à leur fin (démonstrative ou mémoriale) ainsi qu’à leur statut. De cette dernière série de recherches il appert que les Dialogues d’Orasius Tubero, loin d’être une publication clandestine subversive, est une impression privée à usage privé qui était destinée aux amis de l’auteur et devait les aider à conserver la mémoire de conversations philosophiques passées. / This thesis is conceived as a preliminary study for the critical edition and interpretation of Dialogues faits à l’imitation des anciens by Orasius Tubero. It consists of four research projects, of which the first three ([I] codicological and bibliological research [II] on early editions of the Dialogues and [III] on copies of the first two editions) aim at reconstructing the genesis of their text, while the fourth ([IV] historical research) is devoted to the practical modalities of their composition, printing, and immediate reception.The first part presents a study of the Philosopher’s handwriting based on an inventory and examination of all the explicitly autograph documents. The identification of his handwriting allows (1) to identify the notes written by Le Vayer in books form his personal library, but also (2) in the margins of the manuscripts of his works and especially (3) to clearly distinguish the allograph and autograph inscriptions featured in the different copies of the first editions of the Dialogues. This identification is therefore essential to any publisher of his works. This codicological research then attempts to tell the history and provide a classification of the three known manuscripts of the Dialogues, two of which predate the first edition.The second part is devoted to the bibliological and historical analysis of the five early editions (1630-1716): the first partial edition of 1631 (A); the complete second edition of 1633 (B); the first partial reissue of 1671 (C); the second partial reissue of 1673 (D); and the first complete reissue of 1716 (E). This research makes it possible in particular to identify their respective place and date of printing, as well as the printer-publisher of A and B; and to clarify the genetic connections between all the witnesses of the text of the Dialogues.The third part is devoted to an inventory, systematic bibliological analysis and collation of known copies of the first editions. The findings of this research are (1) an estimate of the print runs of A and B; (2) the discovery of autograph annotations in all these copies and the distinction between 22 ordinary copies and 7 special copies of B, as well as (3) the identification of a copy in which was found the largest number of autograph corrections, which should therefore serve as a basis for the scholarly edition and interpretation of the Dialogues.The fourth concerns the historical conditions of the composition, printing and immediate reception of the Dialogues, based first of all on their author’s biography, in other words, on the interpretation of a certain number of chronological facts pertaining to the main events of their author’s public and private life. On the basis of this biographical framework, I have sought to limit the subjectivity of interpreting the texts by focusing on their nature (pure fiction, literary transpositions or transcripts of real dialogues), their subject (the author’s philosophical skepticism or real conversations of a group of the Skeptic’s erudite friends) and their purpose (demonstrative or memorial), as well as their status. From this last series of research projects, it appears that the Dialogues of Orasius Tubero, far from being a secret subversive publication, is a private printing meant for private use by the author’s friends, intended to allow them to preserve the memory of past philosophical conversations.
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Réseaux diplomatiques et République des Lettres. Les correspondants de Sir Joseph Williamson (1660-1680) / Diplomatic Networks and Republic of Letters : The Correspondents of Sir Joseph Williamson (1660-1680)Tessier, Alexandre 07 December 2011 (has links)
Les sphères diplomatique et culturelle sont souvent créditées de liens étroits. Nombreuses sont les monographies consacrées à des figures de diplomates écrivains, artistes ou savants, en particulier pour l’Époque moderne. L’objet de cette thèse est d’interroger cette association et de la mettre en doute, comme fondée sur des approximations et un refus de considérer les milieux diplomatiques aussi bien dans leur globalité à une date donnée, que dans leurs spécificités temporelles et géographiques, pour se focaliser sur quelques éléments brillants, mais finalement peu représentatifs. Le choix a été fait de recentrer la réflexion au sein d’un cadre culturel de référence à l’Époque moderne, celui de la République des Lettres, et de se saisir de l’ensemble d’un réseau d’information diplomatique qui puisse servir de témoin, en l’espèce celui qu’organisa depuis Whitehall Sir Joseph Williamson, entre 1660 et 1680.Cet exemple de Williamson a paru particulièrement judicieux, car il incarne l’un des principaux diplomates britanniques de la fin du XVIIe siècle, mais aussi un savant à part entière. Enfin, l’historiographie l’a souvent noté comme le grand organisateur d’un système de renseignement au profit de l’Angleterre de la Restauration, et les archives découlant de ses activités ont été remarquablement bien conservées.Après avoir présenté et justifié les sources, cette étude s’attache à la reconstitution du système d’information diplomatique de Williamson. Loin de s’y presser en grand nombre, les savants s’y révèlent finalement plutôt rares. De plus, lorsqu’ils sont présents, leur participation survient à la faveur de circonstances spécifiques, que nous entreprenons d’expliciter. / Diplomatic and cultural spheres are often regarded as being very close, especially in Early Modern Europe. Many biographies are devoted to diplomats who were also authors, artists or scholars. The purpose of this PhD is to question this association, and to argue that it results from inaccurate observations, and from a refusal to consider diplomatic structures globally at a given date, so that brilliant individuals tend to attract all attention, even if they are exceptions.In order to draw a more accurate picture of the actual relations between diplomatic and cultural spheres, I decided to focus on the Republic of Letters, as the prominent cultural structure of Early Modern Europe, and on a specific diplomatic network of informants: the international network which was developed by Sir Joseph Williamson between 1660 and 1680. This case is particularly appealing, because Williamson was one of the major British diplomats of the time, and also an accomplished scholar. Finally, his extensive records have been remarkably well preserved. Thanks to these materials, it has been possible to reconstitute Williamson’s network of informants, and to establish that few of them were men of letters, most of whom only appear in specific circumstances, which are depicted and discussed in this work.
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Les recueils de poésie funèbre imprimés en Italie, en France et dans les Îles britanniques (1587-1644) / Collections of funeralverse printed in Italy, France and the British Isles (1587-1644)Desmoulière, Paule 18 January 2016 (has links)
Cette thèse est une étude à la fois globale et détaillée consacrée aux recueils de poésie funèbre imprimés en Italie, en France et dans les Îles britanniques entre 1587 et 1644. Les recueils de poésie funèbre nécessitent une approche comparatiste, à plusieurs titres. Du point de vue linguistique et culturel tout d'abord, l’on remarque que ce sont des ouvrages polyglottes. En outre, du point de vue esthétique, ils font appel aux ressources de la littérature et des beaux-arts (gravures), en partie parce que les textes qu'ils contiennent ont souvent fait partie du monument funèbre lui-même, ce qui encourage à les relier aux programmes iconographiques élaborés au cours des funérailles. Enfin, ces « tombeaux poétiques » sont avant tout une œuvre qui émane d’un groupe d’auteurs, ce qui mène à les analyser non seulement comme œuvre littéraire, mais aussi comme des témoignages précieux sur l’histoire de la littérature. Cette thèse commence par montrer quelles sont les origines de cette pratique, notamment comment divers modèles de recueils funèbres furent élaborés à partir du Quattrocento, d'abord en Italie, puis dans les deux autres pays. Au terme de cette évolution, à la fin du seizième siècle, on peut affirmer que les trois pays disposent d'un socle culturel commun à partir duquel se constituent ces recueils. Le chapitre suivant analyse comment ces recueils évoluèrent des années 1580 à 1644, quelle était l’identité des défunts commémorés et qui élaborait ces ouvrages. La variété des formes et des discours sur la mort est ensuite examinée. Puis, à travers des études de cas, les enjeux de l’écriture collective sont étudiés. Enfin, les rapports entre ces ouvrages imprimés et les funérailles sont examinés. / This dissertation is both a global and detailed study dedicated to collections of funeral verse published in Italy, France and the British Isles between 1587 and 1644. It follows a comparative approach, for several reasons. Firstly, because these works were written and published in several languages. Secondly, because of the number of engravings they contain and the close relationship they often bear to the fine arts. Since many of the poems printed within these works were first pinned to funeral hearses or catafalques, they must be considered in the light of funerary art and architecture. Thirdly, these works warranted a sociological and historical analysis because of their collective nature: they are the product of a group of authors, whose ideals and aspirations they embody. The initial part of this study presents the development of this type of funerary commemoration from its origins in late Quattrocento Italy to its later expressions in mid-sixteenth-Century England and France. The second chapter examines the evolution of these collections from the 1580s to the 1640s, as well as the identity of the deceased and their commemorators. The third chapter gives an overview of the great formal and rhetorical variety of the poems published in these collections. The case studies in chapter four illustrate how and why groups of authors assembled in order to conceive collections of funeral poetry. Finally, the last chapter is a brief survey of the relationships that these works bear with different types of funeral ceremonies.
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