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L’écriture de la polémique à la fin du IVe siècle : grégoire de Nysse, Contre Eunome III / Polemical writing at the end of the 4th Century : gregory of Nyssa, Contra Eunomium IIICassin, Matthieu 05 December 2009 (has links)
La thèse présente la première traduction française du troisième livre du Contre Eunome de Grégoire de Nysse (fin du IVe s.), accompagnée d’une annotation consacrée principalement à l’identification des sources bibliques et profanes et à l’étude du vocabulaire. La première partie du commentaire offre une étude de l’histoire de la transmission du texte et constitue les prolégomènes à une nouvelle édition. La seconde partie est consacrée aux outils littéraires de la controverse et prête une attention particulière aux sources profanes de la polémique mise en œuvre par Grégoire. La troisième partie concerne le rôle du texte biblique dans l’écriture de Grégoire ; l’étude de plusieurs lieux exégétiques permet de montrer comment ces développements échappent pour partie à leur contexte immédiat et s’inscrivent dans un débat plus large. La thèse montre l’importance de cette œuvre dans le développement d’une écriture chrétienne de la polémique et en rassemble les principales caractéristiques. / This work proposes the first French translation of Gregory of Nyssa’s book III Contra Eunomium (end of the 4th century), with comprehensive annotation devoted to the biblical and classical sources and the vocabulary used by the author. The first part of the commentary, which is conceived as a preliminary study for a new edition, deals with the transmission of the Greek text and offers a tentative reconstruction of its textual history. The second part is a study of the literary tools put forth in the controversy and pays particular attention to classical sources. The third and last part deals with the use made of biblical citations. By examining closely some exegetical passages, we show how Gregory’s opus goes beyond the contextual frame of the controversy against Eunomius and widens the scope of debate. Our main argument is to highlight the importance of the Contra Eunomium in the development of a Christian polemical style and points out the main characteristics of this literary genre.
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Le traité ps.-aristotélicien Περὶ θαυμασίων ἀκουσμάτων (De mirabilibus auscultationibus) : histoire du texte et édition critique / The Ps.-Aristotelian treatise Περὶ θαυμασίων ἀκουσμάτων (De mirabilibus auscultationibus) : Text tradition, edition, translation and commentaryGiacomelli, Ciro 08 March 2018 (has links)
Le traité Ps. Aristotélicien Περὶ θαυμασίων ἀκουσμάτων (De mirabilibus auscultationibus) est un recueil de 178 brefs chapitres qui décrivent une variété de phénomènes merveilleux. Le texte a été transmis par une vingtaine de manuscrits grecs, copiés entre le XIIe siècle et les premières années du XVIe. Notre étude vise à la reconstruction des relations entre tous les témoins manuscrits afin d'aboutir une nouvelle édition critique du texte, qui doit remplacer l'édition de Bekker (1831), assez vieillie et fondée sur une connaissance assez réduite de la tradition. Tous les manuscrits ont été collationnés et étudiés d'un point de vue codicologique et paléographique. Les résultats peuvent être résumés comme suit : 1. La tradition directe du texte est constituée par trois branches que nous avons nommées αβγ. Les deux premières (αβ) semblent être étroitement liées et on peut en reconstruire un ancêtre commun (ψ). 2. Suite à une eliminatio codicum descriptorum, seulement 7 manuscrits ont été retenus pour l'établissement du texte. Les leçons de ces manuscrits seulement doivent être notées dans l'apparat critique. La thèse est complétée par l'étude des traductions latines médiévales et modernes du traité (dès Barthélemy de Messine, XIIIe siècle, avec édition critique du texte, jusqu'à Antonio Beccaria, fin XVe siècle). Une partie du texte a été consacrée à l'étude de la tradition indirecte et aux éditions imprimées (dès 1497/98 jusqu'au XVIIe siècle). La thèse est complétée par une nouvelle édition critique du texte grec, accompagnée par une traduction italienne et un commentaire philologique. / The Ps.-Aristotelian treatise Περὶ θαυμασίων ἀκουσμάτων (De mirabilibus auscultationibus), a collection of 178 brief chapters dealing with a wide range of topics, has been transmitted to us in little more than 20 Greek manuscripts, copied between the XIIth and the early decades of the XVIth century. The present study aims to reconstruct the relations between all the extant witnesses in view of a new edition of the text, which will finally substitute the one established by Immanuel Bekker in 1831: to this end all manuscripts have been collated afresh and studied in detail from a palaeographical and codicological point of view. The main results of our research may be summarized as follow: 1. The direct tradition of the text can be divided in three main branches (αβγ); the first two families, however, seem to be closely related and it is possible to infer the existence of a common ancestor (ψ) linking these branches of the stemma. 2. After a careful eliminatio codicum descriptorum, only 7 manuscripts turned out to be independent witnesses: only these Greek manuscripts should therefore be retained for the constitution of the text. The study also includes some preliminary observations on the text of the extant Latin translations (the one by Bartholomew of Messina, XIIIth century, and the later Latin paraphrase by Antonio Beccaria, XVth century) and on the fragments of the medieval translation by Leontius Pilatus, preserved only in brief quotations by other authors (mainly Boccaccius and Domenico Silvestri). A section of the work is consecrated to the study of the most ancient indirect tradition (testimonia) and the early printed editions of the text (from 1497/98 up to the XVIIth century). The dissertation is concluded by a new edition of the Greek text, with an Italian translation, and a philological commentary.
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Hora introitus solis in Arietem : Les prédictions astrologiques annuelles latines dans l’Europe du XVe siècle (1405–1484) / Hora introitus solis in Arietem : latin astrological annual predictions in 15th century Europe (1405–1484)Tur, Alexandre 14 September 2018 (has links)
Les prédictions astrologiques annuelles constituent un genre littéraire cohérent qui suscite deplus en plus d’intérêt de la part des historiens du Moyen Âge et de la première modernité. Cettethèse étudie plus particulièrement leur généralisation dans l’Europe latine entre 1405 et 1484,plusieurs siècles après les premières mentions dans les sources théoriques. Une première partieexplore la dialectique interne de ces « jugements », et en particulier les méthodes astrologiques qui,rigoureusement appliquées, soutiennent la prétention scientifique de leurs auteurs. Ceux-ci, leurmilieu social et plus généralement le contexte de production de ces prédictions font l’objet d’unedeuxième partie. Une troisième examine la réception contemporaine et la transmission jusqu’à nosjours de textes pourtant promis à une existence éphémère. Cette étude est complétée et étayée parun catalogue systématique de 111 prédictions manuscrites et 84 incunables rédigées en latin etconservées dans les collections publiques, et des 64 astrologues identifiés comme leurs auteurs.Enfin, les trois prédictions annuelles connues pour 1405, à la fois singulières et caractéristiques,font l’objet d’une édition critique commentée et traduite en français. / Astrological annual predictions form a consistent literary genre. In recent years, interest in thesematerials among Middle Ages and Early Modern Era historians has been increasing. This thesisspecially adresses the spreading of this kind of predictions in Latin-speaking Europe between1405 and 1484, several centuries after they are firstly mentioned in theoretical sources. Our firstpart explores the internal dialectics of these prognostications, and in particular the strictly-followedmethods of astrological calculation provided as support to the authors’ scientific pretensions. Thegeneral context of production, and the social background of these authors, form a second part ofthe thesis. The third part considers the contemporary reception of these astrological predictions,as well as their unlikely transmission until our days in spite of the genre’s ephemeral nature. Acomprehensive catalogue of the 111 handwritten and 84 incunable latin prognostications preservedin public collections, as well as the 64 astrologers potentially identified as their authors, completethis study. Finally, we offer a critical edition, with French translation and commentary, of the threeknown predictions for year 1405 which, in spite of their individual features, constitute model samplesof the genre.
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« Trover » des fables au XIIe siècle : l’élaboration du recueil de fables de Marie de France / Finding fables in the 12th century : the elaboration of Marie de France’s book of fablesLaïd, Baptiste 12 December 2016 (has links)
Marie de France a rédigé en Angleterre vers 1170 le premier recueil de fables en français, original à la fois par son ampleur (104 fables) et par sa variété.Sa première partie est une réécriture des fables classiques issues de la tradition du Romulus et en particulier d’un de ses remaniements, le Romulus de Nilant, composé avant le Xe siècle. Marie a traduit du latin un recueil intermédiaire perdu, le *Romulus anglo-latin, d’où provient également un recueil latin, le Romulus hexamétrique (Xe siècle). Si Marie prétend, à la fin de son recueil, s’appuyer sur un recueil anglais, celui-ci n’a jamais été retrouvé et les indices historiques suggèrent plutôt une source factice. Sa réécriture des fables antiques se caractérise par une réinterprétation des rapports de force dans un contexte féodal.La seconde partie, composée d’éléments variés, contient d’autres fables antiques dont le rassemblement est imputable à Marie elle-même. Le reste des fables n’a pas de source connue mais leurs origines peuvent être liées à différents genres en formation au XIIe siècle : les formes hétérogènes du récit comique qui aboutissent plus tard au fabliau (chansons, contes, aphorismes) et que Marie a pu connaître par l’intermédiaire du monde clérical ; le roman épique animalier qui prend forme aux XIe et XIIe siècles et qui pouvait circuler sous la forme d’assortiments de poèmes latins ; au moins deux exemples de fables arabes ; des fables « philosophiques » issues peut-être du monde de la prédication ou de l’invention personnelle de l’auteur.La répartition de ces fables dans le recueil montre que Marie a pu l’élaborer en « trovant » (découvrant, inventant) différents matériaux de multiples origines sur une longue période de temps. / Marie de France wrote in England, around 1170, the first book of fables in the French language, original both by its extent (104 fables) and by its diversity.The first half is an adapation of classical fables taken from the Romulus tradition and in particular from one of Romulus’ many offsprings, the Romulus de Nilant, written before the 10th century. Marie translated from latin a lost intermediary, the *Anglo-latin Romulus, from which also derives the Hexametrical Romulus (10th century). Though Marie asserts in her epilogue that she worked from an English book, historical context and contemporary sources suggest a fictitious claim. The main characteristic of her adaptation of the fables from Antiquity is the recasting of the classical power struggles into the feodal context.The second half is far more diverse and contains other fables from Antiquity probably gathered by Marie herself as well as many fables of unknown sources but whose origins can be linked to different emerging genres of the XIIth century : the comic story in all its varied forms from which the fabliau will soon be born (songs, tales, aphorisms), known to Marie by way of the clerical world ; the beast epic taking shape during the XIth and the XIIth centuries, accessible to Marie in manuscripts collecting latin animal poems ; at least two exemples of Arabic fables and “philosophical” fables taken from predicators or entirely invented by the author.The repartition of theses fables in her anthology-like book shows that Marie could have built it by “finding” (trover, meaning both finding and inventing) diverse materials from many origins over a lenghty period of time.
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Recherches sur le texte des Dialogues faits à l'imitation des anciens par Orasius Tubero / Researches on the text of the Dialogues faits à l'imitation des anciens by Orasius TuberoGrisoni, Lucien 28 September 2018 (has links)
Cette thèse est conçue comme un préalable à l’édition critique et à l’interprétation des Dialogues d’Orasius Tubero. Elle consiste en 4 séries de recherches, dont les 3 premières ([I] recherches codicologiques et recherches bibliologiques [II] sur les anciennes éditions des Dialogues et [III] sur les exemplaires des deux premières) visent à reconstituer la genèse de leur texte tandis que la quatrième ([IV] recherches historiques) est consacrée aux modalités concrètes de leur composition, de leur impression, et de leur diffusion immédiate.La première partie présente en premier lieu une étude de l’écriture (graphie) du Philosophe fondée sur le recensement et l’examen de l’ensemble des documents explicitement autographes. L’identification de sa main permet (1) de reconnaître les notes inscrites par Le Vayer dans les volumes de sa bibiothèque mais aussi (2) dans les marges des manuscrits de ses œuvres et surtout (3) de distinguer clairement entre les inscriptions allographes et autographes présentent dans les différents exemplaires des premières éditions des Dialogues. Elle est donc indispensable à l’éditeur de ses œuvres. Ces recherches codicologiques offrent ensuite un essai d’histoire et de classement des trois manuscrits connus des Dialogues – dont deux sont antérieurs à leur première édition. La seconde est dédiée à l’analyse bibliologique et historique des cinq premières éditions du texte : la 1ère partielle de 1631 (A), la 2nde édition complète de 1633 (B), la 1ère réédition partielle de 1671 (C), la 2nde réédition partielle de 1673 (D) et la 1ère réédition complète de 1716 (E). Ces recherches permettent en particulier d’identifier leur lieu et date d’impression respectif, ainsi que l’imprimeur de A et B ; et de préciser les relations génétiques de tous les témoins du texte des Dialogues.La troisième est consacrée au recensement, à l’analyse bibliologique et la collation systématiques des exemplaires connus des premières éditions. Les résultats de ces recherches sont (1) la détermination approximative des tirages de A et B ; (2) la découverte d’annotations autographes dans tous ces exemplaires et la distinction, en ce qui concerne B, de 22 exemplaires ordinaires et de 7 exemplaires spéciaux, ainsi que (3) l’identification d’un exemplaire dans lequel se trouve le plus grand nombre de corrections autographes et qui doit donc servir à ce titre de base à l’édition critique et à l’interprétation des Dialogues.La quatrième a pour objet les conditions historiques de la composition, de l’impression et de la réception immédiate des Dialogues, lesquelles doivent avant tout reposer sur la biographie de leur auteur, c’est-à-dire sur l’interprétation d’un certain nombre de données chronologiques relatives aux principaux événements de sa vie publique et privée. Sur la base de ce cadre biographique on s’est intéressé, pour limiter la subjectivité de l’interprétation du texte, à leur nature (pures fictions, transpositions littéraires ou transcriptions de dialogues réels), à leur objet (philosophie sceptique de l’auteur ou conversations réelles d’un groupe d’amis érudits du philosophe) à leur fin (démonstrative ou mémoriale) ainsi qu’à leur statut. De cette dernière série de recherches il appert que les Dialogues d’Orasius Tubero, loin d’être une publication clandestine subversive, est une impression privée à usage privé qui était destinée aux amis de l’auteur et devait les aider à conserver la mémoire de conversations philosophiques passées. / This thesis is conceived as a preliminary study for the critical edition and interpretation of Dialogues faits à l’imitation des anciens by Orasius Tubero. It consists of four research projects, of which the first three ([I] codicological and bibliological research [II] on early editions of the Dialogues and [III] on copies of the first two editions) aim at reconstructing the genesis of their text, while the fourth ([IV] historical research) is devoted to the practical modalities of their composition, printing, and immediate reception.The first part presents a study of the Philosopher’s handwriting based on an inventory and examination of all the explicitly autograph documents. The identification of his handwriting allows (1) to identify the notes written by Le Vayer in books form his personal library, but also (2) in the margins of the manuscripts of his works and especially (3) to clearly distinguish the allograph and autograph inscriptions featured in the different copies of the first editions of the Dialogues. This identification is therefore essential to any publisher of his works. This codicological research then attempts to tell the history and provide a classification of the three known manuscripts of the Dialogues, two of which predate the first edition.The second part is devoted to the bibliological and historical analysis of the five early editions (1630-1716): the first partial edition of 1631 (A); the complete second edition of 1633 (B); the first partial reissue of 1671 (C); the second partial reissue of 1673 (D); and the first complete reissue of 1716 (E). This research makes it possible in particular to identify their respective place and date of printing, as well as the printer-publisher of A and B; and to clarify the genetic connections between all the witnesses of the text of the Dialogues.The third part is devoted to an inventory, systematic bibliological analysis and collation of known copies of the first editions. The findings of this research are (1) an estimate of the print runs of A and B; (2) the discovery of autograph annotations in all these copies and the distinction between 22 ordinary copies and 7 special copies of B, as well as (3) the identification of a copy in which was found the largest number of autograph corrections, which should therefore serve as a basis for the scholarly edition and interpretation of the Dialogues.The fourth concerns the historical conditions of the composition, printing and immediate reception of the Dialogues, based first of all on their author’s biography, in other words, on the interpretation of a certain number of chronological facts pertaining to the main events of their author’s public and private life. On the basis of this biographical framework, I have sought to limit the subjectivity of interpreting the texts by focusing on their nature (pure fiction, literary transpositions or transcripts of real dialogues), their subject (the author’s philosophical skepticism or real conversations of a group of the Skeptic’s erudite friends) and their purpose (demonstrative or memorial), as well as their status. From this last series of research projects, it appears that the Dialogues of Orasius Tubero, far from being a secret subversive publication, is a private printing meant for private use by the author’s friends, intended to allow them to preserve the memory of past philosophical conversations.
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Édition, traduction et commentaire des fables de Babrius / Edition, translation and commentary of Babrius's FablesLaruelle, Chloé 27 October 2017 (has links)
Cette thèse vise à proposer une édition critique des quelque 143 fables grecques composées en choliambes par Babrius (Ier – IIe siècle après J.-C.), à les traduire en français et à en proposer un commentaire. Un travail complet d’établissement du texte a pour cela été mené, fondé sur l’examen à nouveaux frais des témoins de la tradition directe (papyri, tablettes de cire antiques et manuscrits médiévaux) et sur l’analyse des témoins de la tradition indirecte (la Souda en particulier). Le corpus des fables attribuées à Babrius ne permet pas une histoire du texte traditionnelle, fondée sur un stemma bien déterminé. En effet, les témoins sont peu nombreux, hétérogènes, et leurs leçons si divergentes qu’il est souvent difficile d’en préférer une ; aussi attestent-ils davantage des réécritures et des remaniements successifs dont ces fables ont fait l’objet au cours des siècles qu’ils ne permettent de retrouver avec sûreté la matière originelle voulue par Babrius lui-même. Ce constat a joué un rôle déterminant sur notre décision de nous démarquer des éditeurs précédents. Ces derniers, en effet, désireux de reconstituer un hypothétique « original d’auteur », ont souvent été amenés à réécrire les passages problématiques, si bien qu’ils donnent à lire un texte virtuel, remodelé et figé, incapable de témoigner de l’histoire pourtant passionnante de ce corpus vivant, en perpétuel devenir. C’est pourquoi cette thèse s’attache à élaborer une histoire du texte alternative – c’est-à-dire soucieuse de reconstituer dans sa complexité la fortune des fables de Babrius, l’histoire de leur transmission et de leurs réécritures – et, partant, une édition critique différente, attentive à rendre perceptible pour le lecteur moderne ce processus d’évolution du texte babrien. / This doctoral thesis proposes a critical edition of 143 Greek fables composed by Babrius in choliambic verse (1st and 2nd century AD), as well as a French translation and a commentary of the fables. This was achieved by thoroughly establishing the text, through a further examination of the witnesses in the direct tradition (papyri, ancient wax tablets and medieval manuscripts) and through the analysis of the witnesses in the indirect tradition (in particular the Suda). The corpus of fables attributed to Babrius does not permit to establish a traditional history of the text, based on a well-defined stemma. Indeed, there are few, heterogeneous witnesses and their readings diverge so greatly that it is often difficult to choose only one; hence, rather than allowing to retrieve with any degree of certitude the original material intended by Babrius himself, they in fact bear testimony to the numerous rewritings and reworkings of these fables throughout the centuries. This observation was instrumental in our decision to break with the editing tradition. In effect, previous editors, in their will to reconstruct a hypothetical autograph, have often been led to rewrite problematic passages, so that what they propose is a virtual, remodelled and fixed text that is in fact unable to testify to the fascinating history of this living, constantly evolving corpus. This is why this thesis aims to elaborate an alternative history of the text—that is, one that endeavours to reconstitute the complex fortune of Babrius’s fables, through the history of their transmission and rewritings—and, therefore, to propose a different critical edition, that strives to make this evolutionary process of Babrius’s text perceptible to the modern reader.
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Eudoxe de Cnide : une édition traduite et commentée des fragments et testimonia / Eudoxus of Cnidus : an edition, translation and commentary of the fragments and testimoniaGysembergh, Victor 03 December 2015 (has links)
L'activité d'Eudoxe de Cnide, savant grec du IVe siècle av. n. è., s'est déployée dans de nombreux domaines incluant la philosophie, les mathématiques, l'astronomie, la géographie, la médecine, la législation et l'astrologie. La présente thèse de doctorat consiste en une édition traduite et commentée des fragments et témoignages relatifs à Eudoxe. Elle réunit quelque 800 passages de textes antiques et byzantins faisant référence à Eudoxe. Elle inclut notamment des textes inédits et des conjectures nouvelles. L'édition est accompagnée de la première traduction en langue moderne de tous les fragments et témoignages antiques relatifs à Eudoxe. Le commentaire donné en notes de bas de page éclaire les difficultés d'interprétation et s'attache à déterminer la valeur des différentes sources pour la reconstruction de l'œuvre d'Eudoxe. La notice qui précède l'édition traduite et commentée contient un exposé synthétique de l'activité intellectuelle d'Eudoxe, qui restitue sa profondeur et sa cohérence dans l'ensemble des domaines où elle s'est déployée, tout en la replaçant dans son contexte historique et culturel. / Eudoxus of Cnidus, a Greek scholar from the 4th century BCE, was active in a wide range of fields including philosophy, mathematics, astronomy, geography, medicine, legislation and astrology. This doctoral thesis consists of an edition, translation and commentary of the fragments and testimonia concerning Eudoxus. It brings together some 800 passages from ancient and Byzantine texts dealing with Eudoxus. In particular, it includes unpublished texts and new conjectures. The edition is comes with the first modern-language translation of all ancient fragments ant testimonia concerning Eudoxus. The commentary provided in the footnotes sheds light on problems of interpretation and endeavours to determine the value of the various sources for reconstructing Eudoxus' work. The introduction preceding the edition, translation and commentary contains a synthetic account of Eudoxus' intellectual activity which reconstitutes its depth and consistency in all of the fields in which it took place, and puts it back in its historical and cultural context.
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Le Législateur incertain. Recherches sur la contribution ascétique de Basile de Césarée / The Uncertain Legislator Research on Basil of Caesarea’s Ascetic ContributionPerrot, Arnaud 12 December 2016 (has links)
Dans la floraison d’écrits monastiques produits au IVe siècle, les Ascetica attribués à Basile de Césarée ont tenu une place particulière, qui est bien connue. Pourtant, la formation du corpus asceticum, le processus d’éditions multiples dont il a été l’objet, mais aussi les options doctrinales qu’il diffuse n’ont pas été éclaircis de façon satisfaisante. Sur la base d’éléments textuels jusqu’ici négligés, le présent travail se propose de réécrire l’histoire du texte et d’interroger la paternité basilienne de la collection. Il existe, en effet, depuis le Ve siècle au moins et jusqu’à l’époque moderne, un courant minoritaire qui doute de l’opportunité d’attribuer le « livre ascétique » au grand Basile et préfère lui donner pour auteur un autre évêque du IVe siècle, Eustathe de Sébaste, moins estimé de la tradition ecclésiastique. Si le doute sur la paternité basilienne des Ascetica est permis, alors il convient de réévaluer la place de Basile de Césarée dans l’histoire littéraire du mouvement monastique. C’est ce que nous nous proposons de faire dans cet ouvrage, en relisant de près des pièces littéraires qui, jusqu’à présent, n’étaient présentées que comme des « annexes » au dossier des Ascetica. / The Ascetica transmitted under the name of Basil of Caesarea have a special importance among the numerous monastic writings which emerged in the 4th century. If this point is very well-known, the gathering of the corpus asceticum, the multiple antique editions of the collection, and the doctrinal options which are found in this sum have not been really enlightened. On the basis of neglected textual and paleographic evidence, the present work aims at rewriting the history of the text and questioning the basilian paternity of the collection. From the 5th century to the Modern Times, some readers refused the attribution of the Ascetica to Basil the Great and preferred to ascribe them to another (but problematic) bishop of the 4th century: Eustathius of Sebasteia. If there are good reasons to reject the basilian paternity of the collection, it is necessary to reevaluate the role played by Basil of Caesarea in the literary history of the monastic movement. In the present volume, I try to re-read some literary texts which, until now, were just regarded as appendices to the dossier of the Ascetica.
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Un encyclopédiste méconnu du XIIIe siècle : Arnold de SaxeDraelants, Isabelle 20 January 2001 (has links) (PDF)
En Occident au XIIIe siècle, pour répondre au nouvel afflux de connaissances issues des traductions gréco-latines et arabo-latines du siècle précédent, s'organisent des milieux d'enseignement et de diffusion, sinon de vulgarisation de la philosophie et de la science. Les universités naissent alors, mais les collèges d'ordres religieux surtout s'établissent en relais du savoir ; parmi eux, les ordres mendiants prennent une part essentielle. En parallèle se met en place un outillage mental et intellectuel capable d'assimiler et de manier ces nouveaux contenus qui ouvrent peu à peu à une autre conception du monde : on découvre les œuvres sur la nature d'Aristote après avoir usé longuement de sa seule logique. On comprend mieux Platon à la lumière des écrits arabes. On décrit les astres, les animaux, les plantes, les maladies, grâce à des critères qui mêlent à la fois une typologie neuve influencée par Aristote et des héritages de l'Antiquité tardive. Dans ce processus dynamique, Arnold de Saxe est un des premiers à satisfaire une telle demande intellectuelle en offrant une compilation-florilège de philosophie naturelle et morale intitulée "De floribus rerum naturalium" ; celle-ci compte quatre livres de véritables "fleurs de la nature" et un cinquième consacré à la morale où s'organisent des citations puisées dans la littérature latine disponible. Ce travail de doctorat s'intéresse à Arnold de Saxe à travers une étude complète de l'ensemble de sa production, qui permet de déterminer quels furent son milieu d'activité et son époque, la France et l'Allemagne des deuxième et troisième quarts du XIIIe siècle. Avant cette étude, Arnoldus Saxo, Arnoldus Luca ou Arnoldus de Saxonia n'était connu qu'à travers le "De floribus" (erronément appelé "De finibus" par V. Rose), qu'on situait entre 1220 et 1230. L'étude met au jour huit nouveaux manuscrits de l'ouvrage encyclopédique qui s'ajoutent aux quatre déjà connus [depuis la thèse déposée en nov. 2000, j'ai découvert deux autres manuscrits partiels du De floribus rerum naturalium]. En outre, la thèse a permis la découverte et l'étude de trois autres ouvrages du même auteur : un traité de médecine "a capite ad calcem" qui intègre les progrès récents de la science médicale ; un dialogue en forme de disputatio en quatre parties sur les vertus et des vices ("De iudiciis virtutum et viciorum"), et une brève " consolation " imitée de celle attribuée à Sénèque. La thèse, centrée sur l'histoire des textes et l'assimilation du savoir, caractérise les sources d'information philosophiques et scientifiques d'Arnold de Saxe. Chacune des œuvres dont l'auteur a fait des extraits est identifiée précisément, l'origine possible de l'information est caractérisée, et l'utilisation qu'en fait Arnold de Saxe est comparée à celle des philosophes contemporains. L'analyse est articulée sur les matières présentes dans la production de l'auteur : physique du ciel et de la terre ; animaux, plantes et médecine ; minéralogie ; morale. Dans ces différents domaines, la documentation est composée d'un tiers de traités sous le nom d'Aristote, dont les petites œuvres authentiques sur la nature et quelques textes importants comme les Météorologiques, ou le De animalibus, et l'Ethique, mais aussi de nombreux pseudépigraphes, comme le "De causis" néoplatonicien ou un De speculis (Catroptique d'Euclide). S'ajoutent au corpus aristotélicien des textes issus de la tradition médicale et hermétique arabe, dont certains sont peu répandus mais se couvrent de noms connus comme Pythagore, Esculape ou Hermès. Les versions de tous ces textes sont des traductions gréco-latines de Jacques de Venise et Burgundio de Pise, et arabo-latines de Dominicus Gundissalvi, Johannes Hispanus, Jean de Séville et de Limia, Gérard de Crémone et Michel Scot ; toutes ces traductions sont antérieures à celles de Robert Grosseteste et de Guillaume de Moerbeke. Les joyaux de l'Antiquité, sertis dans la monture du christianisme mais souvent transformés et légués par les Arabes, devaient une certaine lumière à la tradition hermétique. La troisième part du corpus documentaire d'Arnold de Saxe est constituée d'œuvres latines anciennes, dans le domaine de la cosmologie et de la morale : Macrobe et Martianus Capella y côtoient Sénèque et Cicéron. Le tout forme un ensemble qui hésite entre néo-platonisme et aristotélisme de la pensée, entre tradition et nouveauté de la documentation. Arnold de Saxe a collecté cette documentation au début de son activité, dans une sorte de compendium qui ne semble pas avoir survécu. L'auteur fait mention de cette première étape de son travail sous l'intitulé vague de "Sermo de libris philosophorum", dont les sources du "De floribus rerum naturalium" sont manifestement en grande partie issues. Arnold de Saxe leur sera fidèle par volonté et dépendant par nécessité : il s'applique à respecter la lettre, tout en abrégeant de manière sévère, et il utilise la documentation disponible, quelle que soit sa qualité. Le "De uirtutibus lapidum" (Livre des pierres) est la part scientifique la plus originale de l'encyclopédie naturelle "De floribus", dont elle constitue un traité particulier plusieurs fois remanié ; elle est aussi celle qui aura un succès immédiat considérable via la reprise intégrale de son contenu chez Albert le Grand, (De mineralibus, tr. 2 et 3), et Vincent de Beauvais (Speculum naturale, livre VIII). Au "De floribus rerum naturalium" en quatre livres sera ajouté un cinquième, "De moralibus", qui a également circulé comme œuvre indépendante. Le traité de médecine (Practica medicine) qui a suivi ces premiers travaux assimile les apports de l'école de Salerne et fait preuve d'une connaissance de l'évolution médicale contemporaine. En effet, Avicenne y tient une place importante en rival de Constantin l'Africain et un chapitre particulier est consacré à la maladie d'amour (De amore hereos). Le traité éthique des vertus et des vices, rédigé en fin de parcours sous la forme d'un dialogue scolastique aux accents d'humanisme chrétien, s'inspire surtout des auteurs antiques, déjà cités dans le "De moralibus", la cinquième partie du De floribus. L'homme et le démon s'y affrontent verbalement l'homme et le démon sous l'œil du juge suprême qu'est Dieu. Paradoxalement pour un tel sujet, on n'y trouve ni sentences bibliques ou patristiques, ni préceptes religieux issus de textes médiévaux, car Sénèque y domine sur l'Ethique d'Aristote. Le penchant stoïcien se confirme dans la courte "consolation". En plus de ces œuvres, il est possible qu'Arnold de Saxe soit l'auteur d'une introduction à l'astronomie/astrologie, trouvée dans un manuscrit copié à Bâle au début du XVe siècle. A partir du contenu de ses œuvres, destinées surtout à répondre à l'"utilitas" d'une communauté qu'il est difficile de caractériser, on ne peut faire d'Arnold de Saxe un penseur ; mais il s'agit d'un "philosophe" au sens médiéval du terme, dans la mesure où il produit une œuvre de compilation multiple et originale à partir de la seule littérature profane et est rompu aux techniques intellectuelles de son temps. Naturaliste, féru de médecine, c'était aussi un enseignant amoureux de la morale classique. Sa diffusion, relativement limitée, fut surtout germanique (manuscrits d'origine allemande et du tiers nord de la France). En revanche, sa réception, pour l'étude des pierres et la description du monde animal, fut immédiate dans la littérature didactique, chez le franciscain Barthélemy l'Anglais et chez les dominicains Vincent de Beauvais et Albert le Grand. Arnold a alimenté, dans le De mineralibus d'Albert le Grand, la conception hermétique de la "vertu universelle" et de la vertu spécifique qu'on trouve chez Avicenne pour expliquer l'action thérapeutique de certaines substances et voir dans tout élément naturel un principe actif ; il a aussi fourni à Albert toutes les citations d'Evax et Aaron et la plupart des extraits du lapidaire d'Aristote. Arnold de Saxe a par ailleurs été le relais de savoirs qui se seraient sans lui perdus, comme la biologie des plantes et des animaux de Iorach (qu'il faut identifier avec Iuba, roi de Mauritanie, qui écrivit en grec au Ier siècle) et le traité des pierres attribué à Aristote dont il retient entre autres les notions de pôle et d'aimant. Arnold de Saxe conserve des extraits de la minéralogie d'Aristote en deux versions distinctes, secundum Dioscoridem et secundum Gerardi, ce qui met sur la piste d'une traduction de Gérard de Crémone qui n'avait pas été mise au jour jusqu'ici. L'analyse de sa documentation et des influences qu'il subit ou qu'il propage montrent que les foyers de l'activité d'Arnold ont dû être Magdeburg, où il connut sans doute le franciscain Barthélemy l'Anglais qui s'y trouvait dès 1231 (le manuscrit d'Heidelberg attribue le traité des pierres à Arnoldus Saxo Magdeburgensis); Cologne, où il rencontra peut-être le dominicain Albert le Grand qui y fut lecteur, comme l'induisent les citations réciproques (Albert est cité dans le traité de médecine) ; Paris, où il croisa sans doute les médecins du temps et fit connaître son encyclopédie ; Erfurt peut-être, où ses œuvres sont conservées mieux qu'ailleurs. Faut-il voir dans Arnold de Saxe, appelé "Arnoldus Luca Magdeburgensis" dans le manuscrit d'Heidelberg, le maître de l'école cathédrale de Magdeburg, qui disparaît des documents diplomatiques vers 1243 ? Arnoldus Luca n'est-il pas aussi l'"Arnoldus Luscus" dominicain expérimenté en astronomie que cite avec admiration Berthold von Moosburg, un disciple de l'albertinisme à Cologne au XIVe siècle ? En dehors de l'histoire des textes, des documents qui l'attesteraient restent encore à découvrir. Comme les autres encyclopédistes de son époque, le Saxon a privilégié une information tirée d'auteurs qui nourrissaient déjà une volonté de synthèse totale, c'est-à-dire - pour ce qui le concerne - Aristote, Avicenne, Constantin l'Africain. Mais il a évité pour sa part les textes rabattus de Pline et d'Isidore de Séville pour se tourner vers ce qu'il appelle des "philosophes modernes", à savoir les médecins et naturalistes arabes, Aristote, mais aussi Sénèque, Boèce et Martianus Capella. Ensemble, ces "auctoritates" donnent au "De floribus rerum naturalium" l'allure néoplatonisante d'une synthèse naturaliste faite de métaphysique, de physique et d'éléments hermétiques qui accompagnèrent le célébrissime Aristote à travers les étapes de sa transmission grecque, syriaque, arabe et latine.
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Du texte d'auteur aux textes des chaînes. Édition et traduction des chaînes aux Proverbes (1-3 ; 8, 22-36 ; 30, 15-33 et 31, 10-31) / From the Original Text to the Catenary Texts. Edition and Translation of the Catenae on the Proverbs (1-3 ; 8, 22-36 ; 30, 15-33 et 31, 10-31)Danezan, Meredith 11 December 2018 (has links)
Le présent ouvrage livre la première édition et la première traduction de l’ensemble des chaînes aux Proverbes recensées pour les Chapitres 1 à 3 ; 8, 22-36 ; 30, 15-33 et 31, 10-31 des Proverbes. Les résultats de cette recherche permettent de considérer sous un jour nouveau la mouvance observée entre les différentes traditions caténaires. L’apport d’un manuscrit jusqu’ici négligé, le Bodleianus Barocci 195, permet de démêler l’écheveau de textes amalgamés, non délimités, souvent anonymes et parfois fautivement attribués par les caténistes ou les critiques. Il permet de retrouver un état de texte long et articulé, sous la forme d’un commentaire continu, de l’exégèse de Didyme aux Proverbes, quand les autres traditions ont eu tendance à la pulvériser sous la forme d’une multitude de scholies. Le commentaire qui accompagne cette édition repense à la fois les rapports entre les différentes formes de textes et le rapport de ces textes aux textes d’auteurs, jusqu’à redéfinir les contours d’un genre généralement conçu de façon trop monolithique : la chaîne exégétique. Outre les fragments nouveaux qu’il porte à la connaissance du public, le présent ouvrage se propose de reconstruire, sur la base de l’échantillon considéré, la personnalité herméneutique et littéraire d’auteurs qui ne sont pas conservés, pour les commentaires aux Proverbes, autrement que par cette forme de littérature secondaire : Didyme d’Alexandrie au premier chef, mais aussi Hippolyte et Origène. La mise en regard des traditions caténaires donne un riche aperçu de la réception patristique du premier des trois livres bibliques attribués au Roi Salomon. / The present work gives the first edition and first translation of all the catenae on the Proverbs known to these days, for parts commenting on Chapters 1 to 3 ; 8, 22-36 ; 30, 15-33 and 31, 10-31. The results of my inquiry allow to give a new signification to the mobility between the different traditions. The rediscovery of a neglected witness, the Bodleianus Barocci 195, brings some new light on texts amalgamated, without clear delimitation, often anonymous, and sometimes wrongly ascribed to antique writers by compilers or modern critics. It allows to have access to an extended and more articulated state of text for Didymus’ work on the Proverbs: a running commentary, not membra disjecta. The analysis in a separate volume rethinks the links between the different forms of texts and those between the catenary texts and the original texts. It renews our understanding of a too strictly defined genre: the exegetical catena. In addition to new fragments edited for the first time, the present work tries to rebuild the exegetic and literary personality of authors whose commentaries on the Proverbs are not preserved out of this form of secondary literature: Didymus of Alexandria first, but also Hippolytus and Origen. The parallel established between the various catenary traditions gives a rich insight into the Patristic reception of the first of the three biblical books ascribed to King Salomon.
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