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Les notables du Tarn dans leur relation avec les paysans au XIXème siècle et dans le premier XXème / The local worthies in Tarn as regards to their relationships with peasants in the 19th and early 20th centuryGouérou, Anne-Marie 25 September 2015 (has links)
La grande propriété étend sa domination de la montagne tarnaise au Gaillacois, englobant Castrais et Vaurais. Au cœur de la relation notables / paysans, les modes de faire-valoir suscitent des débats passionnés. Le métayage, mode dominant, partage idéal capital / travail pour ses partisans, est rejeté par les propriétaires soucieux de modernisation comme incompatible avec le progrès, que le maître-valetage, faire-valoir direct caractérisé par la présence d'un maître-valet fournisseur de main-d'œuvre, peut seul favoriser. Cependant, il ne s'impose pas et disparait, tandis que le métayage, qui repose sur le partage de la production, à mi-fruits ou au tiers en faveur du propriétaire, se maintient jusque dans les années 1960. Une porosité existe : fermage et métayage partagent les caractères les plus archaïques, corvées, redevances et les mêmes interdits. On accorde au maître-valet un pourcentage de certaines productions, afin de lutter contre son « indolence ». La stagnation de la production semble conforter l'incompatibilité métayage / progrès. Mais les résultats obtenus par certains propriétaires qui s'appuient sur les droits qu'il donne, contrôle des cultures et assolements, utilisation des corvées pour la bonification des terres, s'opposent à cette interprétation. L'investissement personnel semble essentiel. La présence des notables de la terre influence la vie politique : par le biais des comices, ils tentent, en récompensant travail, sobriété et maintien de nombreux enfants dans l'agriculture, d'immobiliser une société rurale traditionnelle. Au plan électoral, leur influence, indéniable, est contrebalancée par la structure de la population paysanne. / The great estate area spread his domination from the Tarnese mountains to the Gaillac region, including the Castres and Lavaur ones. The different farming modes inspire passionate debates and are at the heart of the relationships between the worthies and the peasants. The main-mode-sharecropping -an ideal share capital / work for his supporters is rejected by owners concerned with modernization as conflicting with progress, whereas the farm-servant system appears the best one direct farming, characterized by the presence of a farm-servant master who is to provide labour. However, it does not last long and vanishes when the criticized sharecropping system, based on the fifty-fifty share or the one-third one of the production for the owner, last until the 1960's. A porosity exists: tenant farming and sharecropping share most archaic characters, chores, fees and even bans. A percentage on some crops is granted to the servants' masters so as to fight his « indolence ». The stagnation of production seems to comfort the incompatibility sharecropping / progress. But the results that some owners get thanks to the given by sharecropping, crops control, land cleaning, the use of chores for improvement of the soil, are opposed at this interpretation. Personal investment appears as essential. The presence of land worthies influence the political life : through agricultural organizations, they tries to reward work, sobriety and maintenance of numerous children in agriculture, to bring the traditional rural to standstill. On the polling plan, their undeniable influence is counterbalanced by the structure of peasant population.
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