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Autobiographie et engagement : l’ambiguïté du genre et le discours politique de L’Amérique au jour le jour comme laboratoire scripturaire dans l’œuvre de Simone de BeauvoirRaymond, Kim 11 1900 (has links)
L’objet de ce mémoire est d’explorer le lien étroit qui existe entre la pratique de l’autobiographie et l’écriture comme forme d’engagement dans l’œuvre de Simone de Beauvoir, grâce à une analyse du genre ambigu de L’Amérique au jour le jour et des discours politiques qu’il renferme. Bien que L’Amérique au jour le jour constitue le corpus principal de ce mémoire, nous utiliserons aussi des textes contemporains à la rédaction du journal de voyage américain pour guider notre classification générique, dont les Lettres à Nelson Algren, les Lettres à Sartre et Les Mandarins, ainsi que les volumes de l’ensemble autobiographique beauvoirien qui portent sur l’après-guerre, même si ceux-ci sont postérieurs à la rédaction du journal. À l’aide de concepts issus de la poétique des genres, comme les questions de hiérarchie, de proportion, d’intention et de programme, et de l’éthique de l’engagement de l’écrivain telle que définie par la notion sartrienne de l’engagement, nous tenterons de démontrer que l’ambiguïté générique de L’Amérique au jour le jour relève d’une action délibérée de l’auteure visant à mettre en péril son capital symbolique pour assurer la crédibilité de son engagement intellectuel. Une fois les concepts précités définis, le deuxième chapitre de notre mémoire s’attardera à explorer toutes les facettes de l’ambiguïté générique du journal américain, alors que le troisième chapitre démontrera le lien entre les écritures intimes et l’engagement, tout en explorant les formes que prend l’engagement dans le livre. Pour ce faire, nous analyserons trois discours politiques tenus par Beauvoir dans son œuvre : la critique du consumérisme américain, la critique de la condition des Noirs et la critique de la femme américaine. Nous conclurons notre mémoire en démontrant que L’Amérique au jour le jour est devenu une sorte de matrice dans la pratique autobiographique et scripturaire de Simone de Beauvoir, ainsi que dans son engagement. / The main purpose of this master thesis is to explore the intimate connexion between the practice of autobiography and writing as a form of engagement in the work of Simone de Beauvoir, through an analysis of the ambiguous genre in America Day By Day and the political views that the book puts forward. Although America Day By Day is the basic corpus of this thesis, other texts contemporary to the American travel log will also be used to guide our generic classification, including Letters to Nelson Algren, Letters to Sartre and The Mandarins, and the volumes of Beauvoir’s autobiography that deal with the post-war period, even if they were written after the American travel log. Using concepts from genre theory, including issues such as hierarchy, proportion, intent and program, and the ethical commitment of the writer as defined in the Satrean concept of engagement, we will attempt to demonstrate that the generic ambiguity of America Day By Day is a deliberate action by the author aiming to jeopardize her symbolic capital, therefore ensuring the credibility of her intellectual engagement. Once the concepts above have been defined, the second chapter of our paper will focus on exploring all facets of genre ambiguity in the American travel log, while the third chapter will seek to illustrate the intimate connection between creative nonfiction and intellectual engagement, as well as exploring commitment’s forms in the book. To do this, we will analyze three political discourses found in Beauvoir’s work: criticism of the American consumerism, criticism of the Negro Problem and criticism of American women. We conclude our thesis by showing that America Day By Day has become a sort of matrix in Beauvoir’s autobiographical practice, as well as in her intellectual “engagement”.
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Autobiographie et engagement : l’ambiguïté du genre et le discours politique de L’Amérique au jour le jour comme laboratoire scripturaire dans l’œuvre de Simone de BeauvoirRaymond, Kim 11 1900 (has links)
L’objet de ce mémoire est d’explorer le lien étroit qui existe entre la pratique de l’autobiographie et l’écriture comme forme d’engagement dans l’œuvre de Simone de Beauvoir, grâce à une analyse du genre ambigu de L’Amérique au jour le jour et des discours politiques qu’il renferme. Bien que L’Amérique au jour le jour constitue le corpus principal de ce mémoire, nous utiliserons aussi des textes contemporains à la rédaction du journal de voyage américain pour guider notre classification générique, dont les Lettres à Nelson Algren, les Lettres à Sartre et Les Mandarins, ainsi que les volumes de l’ensemble autobiographique beauvoirien qui portent sur l’après-guerre, même si ceux-ci sont postérieurs à la rédaction du journal. À l’aide de concepts issus de la poétique des genres, comme les questions de hiérarchie, de proportion, d’intention et de programme, et de l’éthique de l’engagement de l’écrivain telle que définie par la notion sartrienne de l’engagement, nous tenterons de démontrer que l’ambiguïté générique de L’Amérique au jour le jour relève d’une action délibérée de l’auteure visant à mettre en péril son capital symbolique pour assurer la crédibilité de son engagement intellectuel. Une fois les concepts précités définis, le deuxième chapitre de notre mémoire s’attardera à explorer toutes les facettes de l’ambiguïté générique du journal américain, alors que le troisième chapitre démontrera le lien entre les écritures intimes et l’engagement, tout en explorant les formes que prend l’engagement dans le livre. Pour ce faire, nous analyserons trois discours politiques tenus par Beauvoir dans son œuvre : la critique du consumérisme américain, la critique de la condition des Noirs et la critique de la femme américaine. Nous conclurons notre mémoire en démontrant que L’Amérique au jour le jour est devenu une sorte de matrice dans la pratique autobiographique et scripturaire de Simone de Beauvoir, ainsi que dans son engagement. / The main purpose of this master thesis is to explore the intimate connexion between the practice of autobiography and writing as a form of engagement in the work of Simone de Beauvoir, through an analysis of the ambiguous genre in America Day By Day and the political views that the book puts forward. Although America Day By Day is the basic corpus of this thesis, other texts contemporary to the American travel log will also be used to guide our generic classification, including Letters to Nelson Algren, Letters to Sartre and The Mandarins, and the volumes of Beauvoir’s autobiography that deal with the post-war period, even if they were written after the American travel log. Using concepts from genre theory, including issues such as hierarchy, proportion, intent and program, and the ethical commitment of the writer as defined in the Satrean concept of engagement, we will attempt to demonstrate that the generic ambiguity of America Day By Day is a deliberate action by the author aiming to jeopardize her symbolic capital, therefore ensuring the credibility of her intellectual engagement. Once the concepts above have been defined, the second chapter of our paper will focus on exploring all facets of genre ambiguity in the American travel log, while the third chapter will seek to illustrate the intimate connection between creative nonfiction and intellectual engagement, as well as exploring commitment’s forms in the book. To do this, we will analyze three political discourses found in Beauvoir’s work: criticism of the American consumerism, criticism of the Negro Problem and criticism of American women. We conclude our thesis by showing that America Day By Day has become a sort of matrix in Beauvoir’s autobiographical practice, as well as in her intellectual “engagement”.
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De l'intime au collectif : pratiques féministes de déconstruction dans Journal intime de Nicole BrossardGascon, Audrey-Ann 05 1900 (has links)
Ce projet de maîtrise portera sur le Journal intime (1984) de Nicole Brossard, une œuvre singulière et peu connue de cette autrice majeure de la littérature féministe québécoise. Dans Journal intime, deux mécanismes animent le texte : la construction d'un sujet féminin écrivant et l'édification d'une communauté d'écrivaines sororales autour de la diariste. En brossant un portrait historique et esthétique de « l'écriture au féminin » (Boisclair, 1984 ; Lamy, 1984 ; Smart, 1988), j'examinerai la façon dont Journal intime s'inscrit dans l'œuvre de Brossard et, plus largement, dans le paysage littéraire et féministe québécois. En m'appuyant sur des notions de la poétique des genres (Auger, 2017 ; Hébert, 1983) et sur l'histoire des pratiques du journal intime au féminin (Didier, 1976 ; Roey- Roux, 1983), j'étudierai la façon dont Brossard utilise ou détourne les codes génériques et les pratiques conventionnelles du genre diaristique pour se construire une identité de sujet féminin écrivant, afin de transmettre son expérience sensible du monde. Je m'intéresserai également, à partir des notions de liminarité (Biron, 2000) et de sororité (Delaume, 2019 ; Ledoux-Beaugrand, 2013) à la manière dont se constitue dans le Journal intime une communauté de créatrices, basée sur la solidarité littéraire, artistique et politique.
Dans une visée féministe, Brossard inscrit sa pratique d'écriture dans ce que Lori Saint- Martin appelle le « métaféminisme », mouvement des années 1980 au Québec, particulièrement en littérature, qui se propose de « réécrire les métarécits patriarcaux » (Saint-Martin, 1992). J'avance l'hypothèse qu'en construisant une communauté de femmes et une filiation intellectuelle horizontale (Biron, 2000) plutôt que verticale, Brossard participe à la réécriture des métarécits patriarcaux de la société québécoise en y inscrivant un récit collectif féminin, voire féministe, à la fois individuel et collectif, ancré dans cette communauté intellectuelle féminine. Il s'agira de montrer comment, dans le journal de Brossard, l'individuel peut s'allier à la communauté, comment l'intime peut servir de tremplin vers le collectif et le social, afin de comprendre ce que cette ouverture implique pour le « féminin » et les « femmes » dans la société québécoise. / This master's thesis will focus on Nicole Brossard's Journal Intime (1984), a singular and little-known work by this major author of Quebec feminist literature. In Journal Intime, two mechanisms animate the text: the construction of a female subject and the building of a community of sororal writers around the diarist. By painting a historical and aesthetic portrait of “feminine writing” (Boisclair, 1984; Lamy, 1984; Smart, 1988), I will examine how Journal Intime fits into the work of Brossard and, more broadly, into the literary and feminist landscape of Quebec. Based on notions of genre poetics (Auger, 2017; Hébert, 1983) and on the history of feminine diary practices (Didier, 1976; Roey-Roux, 1983), I will study the way Brossard uses or diverts the generic codes and conventional practices of the diaristic genre to build an identity as a female subject writing, in order to transmit her sensitive experience of the world. I will also be interested, based on the notions of liminarity (Biron, 2000) and sisterhood (Delaume, 2019; Ledoux-Beaugrand, 2013), in the way in which a community of creators is constituted in the Journal Intime, based on literary, artistic and political solidarity.
In a feminist perspective, Brossard inscribes her writing practice in what Lori Saint- Martin calls “metafeminism”, a movement of the 1980s in Quebec, particularly in literature, which proposes to “rewrite patriarchal meta-narratives” (Saint-Martin, 1992). I put forward the hypothesis that by building a community of women and a horizontal (Biron, 2000) rather than vertical intellectual filiation, Brossard participates in the rewriting of the patriarchal meta-narratives of Quebec society by inscribing a collective feminine, even a feminist narrative, both individual and collective, rooted in this female intellectual community. The aim will be to show how, in Brossard's Journal intime, how the individual can unite with the community, how the intimate can serve as a springboard towards the collective and the social, in order to understand what this openness implies for the “feminine” and “women” in Quebec society.
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Dynamique de l'aveu et de la dénonciation dans les récits du sida d'Hervé GuibertBrault, Anne-Véronique 08 1900 (has links)
Les répercussions du sida sur la communauté intellectuelle préfiguraient un changement certain dans l’esthétique littéraire contemporaine. Le témoignage de l’expérience individuelle de l’écrivain, à cet instant de désarroi collectif et de répression sociale à l’égard de la communauté homosexuelle, cherchait à provoquer une reconfiguration de l’espace de l’aveu par la projection du sujet privé dans la sphère publique. Cette posture de mise à nu avait déjà vu le jour dans les écrits féministes des années 70, mais elle a subi dans les années 80 et 90 une transformation importante puisque c’est le sujet masculin qui s’est exposé par la médiation du corps dans le récit de la maladie à l’heure du sida. Les discours de l’intime tentaient de rapprocher les espaces social et littéraire tout en affirmant des formes définies par des éthiques et des esthétiques hétérogènes.
La période d’écriture de la maladie, qui clôt l’oeuvre de Guibert, est caractérisée par l’ancrage du contexte social de l’épidémie du sida. Par conséquent, les trois récits qui la fondent, soit À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), Le protocole compassionnel (1991) et Cytomégalovirus (1992), constituent le triptyque sur lequel s’appuiera ma réflexion, auquel s’ajoute le journal tenu par Guibert depuis son adolescence jusqu’à sa mort, Le mausolée des amants (2001), qui a été publié dix ans après la disparition de l’auteur. Cette oeuvre s’inscrit en partie dans cette mouvance du témoignage de la maladie, qui prend place entre 1987 et 1991, période pendant laquelle l’écrivain sent sa vulnérabilité sur le plan de sa santé. Il est proposé d’étudier à travers ces écrits l’écriture de l’aveu et de la dénonciation, telle qu’elle est pensée chez Guibert. Il s’agira de réfléchir sur les stratégies et les fonctions du témoignage littéraire d’une telle expérience à travers la mise en récit du sujet. Une problématique traverse toutefois cette posture de mise en danger individuelle où la nécessité de se révéler est l’objet d’un non-consensus. Or, cette recherche d’intensité par l’aveu, qui repose sur la maladie, la sexualité et la mort, veut dépasser sa dimension apocalyptique en tentant d’inscrire l’oeuvre dans une éthique sociale. De ce fait, le dévoilement, sur le mode de la dénonciation, s’oriente sur la dimension collective en prenant à partie la société et la communauté. / The impact of Aids on the intellectual community anticipates an important change in contemporary literature’s aesthetics. Testimony of the writer’s experience, in an epoch of collective disarray and social repression towards homosexuals, strived to create a new context for self-confession by prospecting the personal subject into public sphere. This mode of self-exposure was already manifest in feminine texts from the 70’s, but it underwent an important transformation in the 80’s and 90’s. In the age of Aids, it is the masculine subject that, by means of the body, unveils itself in narratives about the disease. Discourses about personal intimacy attempted to bring social and literary spaces closer by elaborating forms of heterogeneous ethics and aesthetics.
The closing period of Guibert’s work, which focuses on illness is anchored in the social context of the Aids epidemic. Consequently, the three texts, À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), Le protocole compassionnel (1991) and Cytomégalovirus (1992) constitute the central subject of my reflection, along with the personal diary that Guibert kept from his teenage years until his death, Le mausolée des amants (2001). To a certain extent, this journal bears witness to the encroaching disease, which evolved between the years 1987 and 1991, the period during which the writer felt a growing vulnerability regarding his health.
This study will focus on Guibert’s thinking about confession and denunciation. It will be a matter of reflecting on the strategies and functions of literature bearing intensity to the subjective experience of Aids. Moreover, the quest for achieving intensity by self-confession which concerns telling the story of illness, sexuality and death, seeks to go beyond an apocalyptic dimension by inscribing the work in a social and ethical context. In this way, self-exposure holds forth the collective aspect by confronting society and community.
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Dynamique de l'aveu et de la dénonciation dans les récits du sida d'Hervé GuibertBrault, Anne-Véronique 08 1900 (has links)
RÉSUMÉ
Les répercussions du sida sur la communauté intellectuelle préfiguraient un changement certain dans l’esthétique littéraire contemporaine. Le témoignage de l’expérience individuelle de l’écrivain, à cet instant de désarroi collectif et de répression sociale à l’égard de la communauté homosexuelle, cherchait à provoquer une reconfiguration de l’espace de l’aveu par la projection du sujet privé dans la sphère publique. Cette posture de mise à nu avait déjà vu le jour dans les écrits féministes des années 70, mais elle a subi dans les années 80 et 90 une transformation importante puisque c’est le sujet masculin qui s’est exposé par la médiation du corps dans le récit de la maladie à l’heure du sida. Les discours de l’intime tentaient de rapprocher les espaces social et littéraire tout en affirmant des formes définies par des éthiques et des esthétiques hétérogènes.
La période d’écriture de la maladie, qui clôt l’oeuvre de Guibert, est caractérisée par l’ancrage du contexte social de l’épidémie du sida. Par conséquent, les trois récits qui la fondent, soit À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), Le protocole compassionnel (1991) et Cytomégalovirus (1992), constituent le triptyque sur lequel s’appuiera ma réflexion, auquel s’ajoute le journal tenu par Guibert depuis son adolescence jusqu’à sa mort, Le mausolée des amants (2001), qui a été publié dix ans après la disparition de l’auteur. Cette oeuvre s’inscrit en partie dans cette mouvance du témoignage de la maladie, qui prend place entre 1987 et 1991, période pendant laquelle l’écrivain sent sa vulnérabilité sur le plan de sa santé. Il est proposé d’étudier à travers ces écrits l’écriture de l’aveu et de la dénonciation, telle qu’elle est pensée chez Guibert. Il s’agira de réfléchir sur les stratégies et les fonctions du témoignage littéraire d’une telle expérience à travers la mise en récit du sujet. Une problématique traverse toutefois cette posture de mise en danger individuelle où la nécessité de se révéler est l’objet d’un non-consensus. Or, cette recherche d’intensité par l’aveu, qui repose sur la maladie, la sexualité et la mort, veut dépasser sa dimension apocalyptique en tentant d’inscrire l’oeuvre dans une éthique sociale. De ce fait, le dévoilement, sur le mode de la dénonciation, s’oriente sur la dimension collective en prenant à partie la société et la communauté. / ABSTRACT
The impact of Aids on the intellectual community anticipates an important change in contemporary literature’s aesthetics. Testimony of the writer’s experience, in an epoch of collective disarray and social repression towards homosexuals, strived to create a new context for self-confession by prospecting the personal subject into public sphere. This mode of self-exposure was already manifest in feminine texts from the 70’s, but it underwent an important transformation in the 80’s and 90’s. In the age of Aids, it is the masculine subject that, by means of the body, unveils itself in narratives about the disease. Discourses about personal intimacy attempted to bring social and literary spaces closer by elaborating forms of heterogeneous ethics and aesthetics.
The closing period of Guibert’s work, which focuses on illness is anchored in the social context of the Aids epidemic. Consequently, the three texts, À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), Le protocole compassionnel (1991) and Cytomégalovirus (1992) constitute the central subject of my reflection, along with the personal diary that Guibert kept from his teenage years until his death, Le mausolée des amants (2001). To a certain extent, this journal bears witness to the encroaching disease, which evolved between the years 1987 and 1991, the period during which the writer felt a growing vulnerability regarding his health.
This study will focus on Guibert’s thinking about confession and denunciation. It will be a matter of reflecting on the strategies and functions of literature bearing intensity to the subjective experience of Aids. Moreover, the quest for achieving intensity by self-confession which concerns telling the story of illness, sexuality and death, seeks to go beyond an apocalyptic dimension by inscribing the work in a social and ethical context. In this way, self-exposure holds forth the collective aspect by confronting society and community.
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