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Ecrire la Constitution républicaine au XIXe siècle : la Constitution de 1848 et les Lois Constitutionnelles de 1875 / Writing the republican constitution on XIXe century : the Constitution of 1848 and the Constitutionals Laws of 1875

Sausse, Julien 07 December 2013 (has links)
Loin d’être une œuvre de pure théorie, l’écriture d’une Constitution républicaine au XIXe siècle exige de ses auteurs d’adapter leurs convictions idéologiques aux réalités politiques. L’étude des procès-verbaux de la commission de rédaction de la Constitution de la IIe République et des commissions des Trente chargées d’examiner les projets des Lois Constitutionnelles de 1875, révèle justement l’état des forces en présence au sein des Assemblées Constituantes de 1848 et de 1871. Tandis que l’historiographie a parfois laissé penser que la IIe République était un régime aux agencements institutionnels maladroits qui ont servi les ambitions personnelles de Louis-Napoléon Bonaparte et que les Lois Constitutionnelles de 1875 étaient une œuvre purement circonstancielle destinée à sortir d’un régime provisoire, la mise en perspective de ces deux normes suprêmes démontre un continuum des valeurs entre ces régimes. En effet, l’étude comparative des deux Constitutions républicaines du XIXe siècle souligne leurs traits de caractères communs. Ceci peut surprendre puisque la IIe République a souvent été comprise comme une œuvre rationnelle inspirée des premières expériences constitutionnelles françaises alors que le modèle proposé en 1875 est supposé se rattacher au régime orléaniste. Néanmoins cette impression peut être dépassée par la lecture minutieuse des manuscrits des commissions constitutionnelles et des débats constituants de 1848 et des années 1871-1875. / Far from being a purely theoretical work, writing a republican Constitution in the nineteenth century required its authors to adapt their ideological beliefs to political realities. The minutes of the writing committee for the Constitution of the second Republic, as well as the minutes of the Commissions des Trente, whose job it was to examine the various projects for the Constitutional Laws of 1875, allow us to identify the driving forces within the 1848 and 1875 Assemblées Constituantes. It has sometimes been suggested by historiography that the lack of institutional harmony under the second Republic served the personal ambitions of Louis-Napoléon Bonaparte and that the Constitutional Laws of 1875 were conceived purely as incidental measures designed to escape a temporary regime. However, the confrontation of these two supreme norms clearly shows a continuity of regime values. Indeed, a comparative study of these two nineteenth century republican Constitutions underlines their common traits. This may appear surprising as the second Republic has often been portrayed as a rational work drawing inspiration from the first French constitutional experiences, whereas the 1875 model is supposed to be of Orléaniste obedience. However, close scrutiny of the constitutional commission manuscripts as well as that of constituent debates for 1848 and the years 1871-1875 easily allows us to overcome that impression.
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Édition critique des lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo de 1874-1875 / Juliette Drouet’s letters to Victor Hugo, edition and study for 1874-1875

Heute, Véronique 29 June 2017 (has links)
Pendant cinquante ans, de 1833 à 1883, Juliette Drouet écrivit environ vingt-deux mille lettres à Victor Hugo. Le corpus étudié, composé de 653 lettres plus une enveloppe, propose la lecture continue des lettres, transcrites et annotées. Il s’inscrit dans un projet de l’édition intégrale de cette correspondance, dont Florence Naugrette, Professeur à l’Université Paris-Sorbonne, est la directrice. Ces lettres ont un triple intérêt : biographique, historique et littéraire. Juliette Drouet décrit la nouvelle vie de famille de Victor Hugo qui a décidé de réunir ses petits-enfants, sa belle-fille ainsi que Juliette Drouet, dans le même immeuble du 21 de la rue de Clichy, à des étages différents. Ce déménagement est annoncé dès le début de l’année 1874 et occupe nombre de lettres, tout comme l’aménagement du second étage où habite Juliette Drouet et où Victor Hugo travaille et reçoit ses invités lors de ses dîners et ses soirées. De plus, ces lettres sont un témoignage de la vie quotidienne d’une maîtresse de maison à la fin du XIXe siècle, et de ses domestiques. Elles évoquent aussi la proximité avec les animaux, l’usage des médicaments et donnent des renseignements précieux sur les relations entre les malades, la santé et la médecine. Leur intérêt littéraire se révèle dans les comptes rendus de l’accueil de Quatre-vingt-treizième et des lectures du Rappel, en plus du genre hybride de journal épistolaire que ces lettres possèdent. Beaucoup plus que la maîtresse, Juliette Drouet apparaît comme l’épouse de Victor Hugo. Il légitime cette relation par les cinq lettres qu’il lui écrit chaque année et montre que Juliette Drouet est bien la pierre angulaire de son existence. / For fifty years, from 1833 to 1883, Juliette Drouet wrote about twenty-two thousand letters to Victor Hugo. The corpus studied, 653 letters more one envelope, offers the continuous reading of the letters, transcribed and annotated. It is part of a project of the complete edition of this correspondence, which Florence Naugrette, Professor at the University Paris-Sorbonne, is the Director. These letters have a triple interest : biographical, historical and literary. Juliette Drouet describes new family life of Victor Hugo who decided to meet her grandchildren, daughter-in-law and Juliette Drouet, different floors in the same building of the 21 street of Clichy. This move is announced early in the year 1874 and occupies number of letters, just as the development of the second floor where lives of Juliette Drouet and where Victor Hugo works and receives his guests at his dinner and his evenings. Moreover, these letters are a testimony of the daily life of a housewife at the end of the 19th century, and her servants. They also evoke the proximity with animals, the use of drugs and give valuable information on the relationships between patients, health and medicine. Their literary interest is revealed in the reviews of Quatrevingt-Treize and the readings of Le Rappel, in addition to the hybrid kind of epistolary diary that these letters have. Victor Hugo legitimate this relationship with the five letters that he write her every year and shows that Juliette Drouet is the cornerstone of his existence.

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