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Les différences du corps ne laissent pas indifférentsJussome, Sybille 03 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur une étude du corps dans sa dimension socioculturelle. À partir d’entrevues sous le mode du récit de vie, je cherche à comprendre les manières dont les différences qui passent par le corps participent à définir les individus, en fonction des connotations culturelles qui y sont rattachées. Ces différences sont définies comme des composantes du corps qui sont perçues comme une déviation de la norme sachant que celle-ci est établie par une culture dominante. Trois corps différents ont fait l’objet de cette étude : un corps de petite taille, un corps de race noire et un corps tatoué. Cette démarche est essentiellement ancrée dans un cadre théorique faisant écho aux études culturelles telles que définies par Stuart Hall (1997) et aux études de genres selon Judith Butler (2001). Elle émerge du principe d’après lequel le corps est un réservoir de signes dont les connaissances produites à l’intérieur du système social contribuent à créer des sujets. Ce travail s’organise autour de questions qui touchent aux pratiques culturelles qui participent à la construction du corps, à la production des différences, à l’inscription des différences dans le corps et au processus de subjectivation des individus. De plus, il est suggéré que les connotations négatives associées aux différences créent des systèmes de classification hiérarchisés marqués par des formes de discrimination des groupes dominés. Ce travail aboutit à une mise en évidence des différences comme des éléments organisant les relations sociales à travers des rapports de pouvoir dont l’exercice rappelle la structure de la société disciplinaire telle qu’étudiée par Michel Foucault (1975). / This thesis deals with issues related to the body considered as a socio-cultural construct. Based on interviews inspired by the life-story method, I try to understand the ways in which body differences contribute to individual identification, in relation to the cultural connotations attached to them. These differences are defined as components of the body, perceived as a deviation from the norm established by the dominant culture. Three different bodies have been the subject of this study: one short, one black, and one tattooed. This approach is essentially rooted in a theoretical framework of Cultural Studies, as defined by Stuart Hall (1997), and in one of Gender Studies, as per Judith Butler (2001). It derives from the idea that the body is a reservoir of signs, producing meaning within a social system which contributes in transforming individuals into subjects. This work is organized around issues affecting cultural practices involved in the construction of the body, in the production of differences, in the writing of those differences in the body, and in the process of subjectification of individuals. Moreover, it argues that the negative connotations associated with differences create hierarchical classification systems marked by forms of discrimination of dominated groups. This work focuses on differences as organizing elements of social relations through power struggles whose presence is reminiscent of Michel Foucault's study of the structure of the disciplinary society (1975).
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Les différences du corps ne laissent pas indifférentsJussome, Sybille 03 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur une étude du corps dans sa dimension socioculturelle. À partir d’entrevues sous le mode du récit de vie, je cherche à comprendre les manières dont les différences qui passent par le corps participent à définir les individus, en fonction des connotations culturelles qui y sont rattachées. Ces différences sont définies comme des composantes du corps qui sont perçues comme une déviation de la norme sachant que celle-ci est établie par une culture dominante. Trois corps différents ont fait l’objet de cette étude : un corps de petite taille, un corps de race noire et un corps tatoué. Cette démarche est essentiellement ancrée dans un cadre théorique faisant écho aux études culturelles telles que définies par Stuart Hall (1997) et aux études de genres selon Judith Butler (2001). Elle émerge du principe d’après lequel le corps est un réservoir de signes dont les connaissances produites à l’intérieur du système social contribuent à créer des sujets. Ce travail s’organise autour de questions qui touchent aux pratiques culturelles qui participent à la construction du corps, à la production des différences, à l’inscription des différences dans le corps et au processus de subjectivation des individus. De plus, il est suggéré que les connotations négatives associées aux différences créent des systèmes de classification hiérarchisés marqués par des formes de discrimination des groupes dominés. Ce travail aboutit à une mise en évidence des différences comme des éléments organisant les relations sociales à travers des rapports de pouvoir dont l’exercice rappelle la structure de la société disciplinaire telle qu’étudiée par Michel Foucault (1975). / This thesis deals with issues related to the body considered as a socio-cultural construct. Based on interviews inspired by the life-story method, I try to understand the ways in which body differences contribute to individual identification, in relation to the cultural connotations attached to them. These differences are defined as components of the body, perceived as a deviation from the norm established by the dominant culture. Three different bodies have been the subject of this study: one short, one black, and one tattooed. This approach is essentially rooted in a theoretical framework of Cultural Studies, as defined by Stuart Hall (1997), and in one of Gender Studies, as per Judith Butler (2001). It derives from the idea that the body is a reservoir of signs, producing meaning within a social system which contributes in transforming individuals into subjects. This work is organized around issues affecting cultural practices involved in the construction of the body, in the production of differences, in the writing of those differences in the body, and in the process of subjectification of individuals. Moreover, it argues that the negative connotations associated with differences create hierarchical classification systems marked by forms of discrimination of dominated groups. This work focuses on differences as organizing elements of social relations through power struggles whose presence is reminiscent of Michel Foucault's study of the structure of the disciplinary society (1975).
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