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L’écriture épique chez Claudien : préserver l’épopée au IVe siècle ap. J.-C. / The epic vein in Claudian’s works : safegarding the epic in the 4th century a. D.Meunier, Delphine 19 November 2016 (has links)
L’influence du genre épique se manifeste à travers plusieurs biais dans l’œuvre, apparemment hétérogène, de Claudien. Le poète se présente clairement comme uates, héritier d’Homère, d’Ennius et de Virgile – mais revendique une matière historique et non plus mythologique. La langue témoigne également d’une forte influence du genre épique, que ce soit dans le lexique ou l’emploi de la comparaison homérique. La reprise de motifs, parfois déformés ou renouvelés, confirme cette influence : thème guerrier, songes, présages, prodiges, prophéties, jeux… Si la morale héroïque est plus malmenée, concurrencée par les valeurs chrétiennes, l’univers épique se trouve encore actualisé à travers les figures divines et mythologiques qu’on peut appréhender au moyen d’une lecture typologique. La somme de ces éléments formels est au service d’un propos épique, poétique et politique, célébrant Roma aeterna et Natura. Il apparaît ainsi que l’écriture épique est le dénominateur commun à l’ensemble du corpus, et que les carmina maiora méritent d’être considérés comme une épopée politique. / There is a clear epic vein in Claudian's apparently heterogeneous work, and it appears in a variety of ways. The poet clearly considers himself to be a uates, an heir to Homer, Ennius and Virgil, even though his subject matter is historical, not mythological. The language he uses is also strongly influenced by that of the epic genre, as exemplified by the use of a specifically epic lexicon and the resort to homeric similes. The way he builds on and renews traditional epic motifs (battle scenes, dreams, omens, miracles, prophecies, games ...) reveals the influence of the epic genre on his writings as well. Even though the ethics of heroism are undercut by the rise of Christian values, the divine and mythological figures that can be broached trough a typological reading are proof enough that the world of the epic is still very much present. All these elements contribute to a work that celebrates Roma Aeterna and Natura and is all at once epic – poetic and political. It thus appears that the epic vein is what unifies the corpus, and that the carmina maiora should be read as a political epic.
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