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Sexualité des femmes blessées médullaires en France : Comportements sexuels, vécu, attentes et soins / Sexuality of spinal cord injured women in France : Sexual behavior, lived experience, expectations and careMokadmi, Sarra 23 November 2018 (has links)
La santé sexuelle, promue par l’Organisation mondiale de la santé, revêt une importance fondamentale pour la santé physique et émotionnelle et le bien-être des personnes. Chez les femmes, la survenue d’une lésion médullaire (LME) peut, comme chez les hommes, altérer la fonction et l’activité sexuelles, et l’amélioration de leur sexualité peut avoir une influence positive sur leur qualité de vie. Très peu de données sont actuellement disponibles concernant la sexualité des femmes lésées médullaires (LM) en France et les modalités de prise en charge des troubles associés. L’objectif de cette thèse est de décrire l’expérience de ces femmes en matière de sexualité et la diversité des modalités de prise en charge potentielles des troubles associés.Ce travail, qui repose sur une approche de santé publique interdisciplinaire, biomédicale, psychosociale et épidémiologique, qualitative et quantitative, comprend trois parties.Une revue systématique et qualitative de la littérature a permis d'identifier les recommandations, les conseils d'experts, ou les données d'études destinées à l'éducation sexuelle des femmes LM.La bonne gestion des complications de la lésion, un abord prudent, multidisciplinaire, l’implication des pairs, l’accompagnement dans la durée apparaissent au premier plan des enseignements de cette littérature.Une étude réalisée à partir des données recueillies au sein d’une nouvelle consultation de gynécologie, dédiée à la prise en charge de femmes en situation de handicap, a montré que des femmes LM insérées dans un réseau de soins multidisciplinaire et spécialisé n’avaient que rarement bénéficié des soins gynécologiques et des mesures de préventions nécessaires, y compris en lien avec une activité sexuelle majoritairement préservée. Ce type de consultation pourrait constituer une opportunité pour aborder leur vie sexuelle et identifier leurs besoins éventuels dans ce domaine.Une enquête qualitative menée auprès de 20 participantes a montré que la survenue d’une LME constituait une rupture biographique importante au delà de la lésion elle-même. Ces femmes peuvent avoir des réactions très différentes en fonction de leur histoire et de leur situations personnelles et ont ainsi une expérience bouleversée de leur sexualité.Ces travaux éclairent ainsi les besoins en termes de prise en charge de la sexualité chez les femmes blessées médullaires, et proposent des orientations pour les modalités de prises en charge futures. / Sexual health, as advocated by the World Health Organization, is key to physical, emotional health and well-being.As well as in men, the occurrence of a spinal cord lesion (SCL) in women may negatively impact their sexual function and sexual activity. Improving their sexual function and sexual activity would improve their quality of life. However, very little data is currently available on the sexuality of spinal cord injured women in France. The aim of this thesis was to describe these women’s experiences with sexuality and the diversity of potential management modalities for associated disorders.Based on an interdisciplinary public health approach this work associated biomedical, psychosocial and epidemiological, qualitative and quantitative perspectives. It included three steps.A systematic and qualitative review of the literature identified recommendations, expert advices, or research data for sex educating women with SCL; in order to identify practical strategies for setting up such support. Well-managed complications of the lesion, a careful, multidisciplinary approach, peer support and long-term follow-up are at the top of this literature's teaching priorities.Data collected from a newly equipped outpatient gynecological clinic specifically for women with disabilities were analyzed. They showed that despite a frequently preserved sexual activity, women with SCL had hardly received any gynecological and specific preventive care despite a persistent sexual activity. Moreover, this was also true in those who were in a multidisciplinary and specialized care network. However, this type of consultation could be an opportunity to address their sexuality and identify their potential needs in this area.A qualitative study conducted with 20 participants showed that the occurrence of a SCL represented a significant biographical disruption beyond the lesion itself. These women may have very different reactions depending on their history and personal circumstances and thus have a life-changing experience of their sexuality.This work sheds some light on the needs in terms of sexual care for women with SCL, and suggests guidelines for future care modalities.
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Logiques sociales de recours aux antidépresseurs : le cas de la rupture conjugaleBeaulieu, Martin 12 1900 (has links)
La dépression et l’antidépresseur, phénomènes plus vastes, plus complexes que l’ordre biomédical ne l’entend, répondent à des logiques qui dépassent les seules considérations organiques, corporelles. Certaines recherches montrent d’ailleurs que ces deux entités sont autonomes l'une de l'autre, signifiant que les antidépresseurs sont prescrits pour des raisons indépendantes de la prévalence de problèmes de santé mentale. C’est dans cette optique que, dans ce mémoire, nous examinons les raisons pour lesquelles les individus ont recours aux antidépresseurs suite à une rupture conjugale. C’est à l’aide des récits de huit femmes ayant pris des antidépresseurs suite à une rupture conjugale qu’on a donc investigué les rouages du recours à ces médicaments. À la lumière des résultats, on observe effectivement que la prise d’antidépresseurs semble répondre à une logique qui soit extra–médicale. D’abord par le constat que seules trois d’entres ces huit femmes ont justifié leur prise d’antidépresseurs par la réception d’un diagnostic formel de dépression. Ensuite, par la découverte qu’elle se déploie essentiellement selon une double symbolique au centre duquel prime le lien social. En effet, on a recours aux antidépresseurs suite à une rupture conjugale parce qu’ils sont à la fois l’incarnation d’un lien de confiance avec un être semblable à soi, empathique, le médecin, et le symbole d’un retour à la vie dite ‘normale’ où les manières d’être et d’interagir sont conformes à celles du groupe auquel on s’identifie. On croit que l’importance accordée à la confiance au médecin et à la normalisation quant au recours à l’antidépresseur témoignent du resserrement des liens d’identification propre à l’individualisme contemporain lesquels, en opposition aux grands récits de jadis, sont désormais axés sur une intimité de valeurs et d’objectifs entre semblables. / Depression and antidepressants are far more complex phenomenons than the biomedical order pretends. Some research show that these two entities are independant from one another, meaning that antidepressants are prescribed for reasons independant of mental health problems. In this master’s thesis we examine why individuals have recourse to antidepressants following a relationship break-up; the relationship (marital or not) break-up being a critical situation associated with the prevalence of depression.
Eight women who took antidepressants following a relationship break-up were interviewed for this study. The findings show that the recourse to antidepressants appears to respond to a logic that is non-medical. First, by the fact that only three of the eight women interviewed justified their recourse to antidepressants by receiving a diagnosis of depression. Second, by the discovery that these women relied on antidepressants because they are the embodiment of a relationship of trust with someone familiar to themselves, the doctor, and the symbol of a return to a ‘normal’ life.
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Logiques sociales de recours aux antidépresseurs : le cas de la rupture conjugaleBeaulieu, Martin 12 1900 (has links)
La dépression et l’antidépresseur, phénomènes plus vastes, plus complexes que l’ordre biomédical ne l’entend, répondent à des logiques qui dépassent les seules considérations organiques, corporelles. Certaines recherches montrent d’ailleurs que ces deux entités sont autonomes l'une de l'autre, signifiant que les antidépresseurs sont prescrits pour des raisons indépendantes de la prévalence de problèmes de santé mentale. C’est dans cette optique que, dans ce mémoire, nous examinons les raisons pour lesquelles les individus ont recours aux antidépresseurs suite à une rupture conjugale. C’est à l’aide des récits de huit femmes ayant pris des antidépresseurs suite à une rupture conjugale qu’on a donc investigué les rouages du recours à ces médicaments. À la lumière des résultats, on observe effectivement que la prise d’antidépresseurs semble répondre à une logique qui soit extra–médicale. D’abord par le constat que seules trois d’entres ces huit femmes ont justifié leur prise d’antidépresseurs par la réception d’un diagnostic formel de dépression. Ensuite, par la découverte qu’elle se déploie essentiellement selon une double symbolique au centre duquel prime le lien social. En effet, on a recours aux antidépresseurs suite à une rupture conjugale parce qu’ils sont à la fois l’incarnation d’un lien de confiance avec un être semblable à soi, empathique, le médecin, et le symbole d’un retour à la vie dite ‘normale’ où les manières d’être et d’interagir sont conformes à celles du groupe auquel on s’identifie. On croit que l’importance accordée à la confiance au médecin et à la normalisation quant au recours à l’antidépresseur témoignent du resserrement des liens d’identification propre à l’individualisme contemporain lesquels, en opposition aux grands récits de jadis, sont désormais axés sur une intimité de valeurs et d’objectifs entre semblables. / Depression and antidepressants are far more complex phenomenons than the biomedical order pretends. Some research show that these two entities are independant from one another, meaning that antidepressants are prescribed for reasons independant of mental health problems. In this master’s thesis we examine why individuals have recourse to antidepressants following a relationship break-up; the relationship (marital or not) break-up being a critical situation associated with the prevalence of depression.
Eight women who took antidepressants following a relationship break-up were interviewed for this study. The findings show that the recourse to antidepressants appears to respond to a logic that is non-medical. First, by the fact that only three of the eight women interviewed justified their recourse to antidepressants by receiving a diagnosis of depression. Second, by the discovery that these women relied on antidepressants because they are the embodiment of a relationship of trust with someone familiar to themselves, the doctor, and the symbol of a return to a ‘normal’ life.
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