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ETUDE DU STRESS PSYCHOSOCIAL, PHYSIQUE ET NOCICEPTIF DANS LES SCHIZOPHRENIES A DEBUT PRECOCE ET L'AUTISMEBonnot, Olivier 20 December 2007 (has links) (PDF)
Des observations cliniques et travaux de recherche suggèrent des réponses au stress perturbées dans l'autisme et les schizophrénies à début précoce (SDP). Nous avons étudié la réactivité au stress physique, psychosocial et nociceptif dans ces deux pathologies en évaluant les réponses comportementales, électrophysiologiques et neurovégétatives. Objectif général : Mettre en évidence chez les patients autistes et SDP des réponses anormalement élevées au stress, en particulier dans les situations de stress psychosocial ou nociceptif. Objectifs spécifiques (1) Etudier le rythme circadien du cortisol salivaire qui reflète la fonctionnement de l'axe hypothalamo-hypophysiaire (HPA) dans les SDP. (2) Mettre en évidence une réponse au stress anormalement élevée de l'axe HPA (étude du cortisol) à la situation de stress psychosocial mais pas à la situation de stress physique chez les patients SDP. (3) Obtenir, grâce à l'étude du réflexe RIII, une mesure objective de la perception de la douleur chez les patients autistes et SDP (4) Mettre en évidence des réponses du système nerveux SNV, à la suite d'un stimulus nociceptif, anormalement augmentées aussi bien chez les patients autistes que SDP, alors que l'expression verbale et émotionnelle serait diminuée. (5) De même, objectiver une dissociation entre les réponses comportementales extériorisées à la douleur et la réponse neurophysiologique réflexe infraclinique (RIII) chez les patients autistes et SDP. Méthodologie Population : Groupes de patients SDP (n=16), autistes (n=20) et témoins (n=22) diagnostiqués selon les critères du DSM IV-R. Les caractéristiques phénotypiques ont été précisées avec les instruments d'évaluation suivants : BPRS, SANS, SAPS, TAS, Coping, STAI, C-GAS, CGI, MADRS pour les patients SDP, et ADOS-G, ADI-R et échelles de Weschler pour les patients autistes. Protocole : Les patients SDP ont participé à des épreuves de stress psychosocial (discours devant un jury) et à des épreuves de stress physique (vélo). Ces épreuves ont eu lieu à deux reprises, soit sur une journée (matin puis après midi), soit sur deux jours (après midi puis matin). Durant les épreuves nous avons mesuré la fréquence cardiaque et le taux de cortisol salivaire. Le stress nociceptif a été étudié par la mesure du réflexe RIII chez les patients autistes (n=20) et SDP (n=10) comparés aux témoin (n=22) Durant l'étude du RIII, ont été mesurés les réponses neurovégétatives (rythme cardiaque, fréquence respiratoire et réflexe psychogalvanique) et la réactivité comportementale à la douleur (PL-BPRS). Cette étude neurophysiologique a été complétée par un test à la capsaïcine (sensibilité thermoalgique) et un électromyogramme. Résultats Le rythme circadien et le profil de sécrétion du cortisol (ligne de base) des patients SDP sont significativement différents de ceux des témoins (taux significativement plus élevés le matin). L'étude du stress physique et psychosocial met en évidence chez les patients SDP des réponses anormalement augmentées du cortisol lorsqu'il s'agit d'une situation nouvelle, se déroulant le matin et relevant d'un stress psychosocial, alors que les réponses l'après midi sont normales ou diminuées Concernant l'étude du stress nociceptif, tous les patients autistes et SDP ont des seuils de réflexe RIII qui ne diffèrent pas significativement de ceux des témoins. Cependant, certains patients autistes avec des automutilations sévères présentent un seuil de réflexe anormalement bas. Enfin, Il existe une dissociation entre une réduction des réponses comportementales à la douleur (expression émotionnelle) observables et les réponses augmentées du système nerveux végétatif chez les patients autistes et SDP. Cette dissociation est plus marquée pour la fréquence respiratoire chez les patients autistes et pour le rythme cardiaque chez les patients SDP. Discussion Nos résultats suggèrent que l'apparente insensibilité à la douleur chez les patients autistes et SDP n'est pas en rapport avec une analgésie endogène, mais relèverait de leurs troubles cognitifs (troubles de la communication sociale et de l'image du corps). . Le mode de réponse préférentiel à la douleur serait neurovégétatif, le stress algique ne pouvant s'extérioriser au moyen de la communication verbale et non-verbale. Par ailleurs, l'axe HPA serait sur-sollicité le matin chez les patients SDP, entraînant une décharge excessive du cortisol, ce qui expliquerait les réponses anormalement basses au test psychosocial l'après midi. Les études du stress psychosocial et nociceptif mettent en évidence chez les patients autistes et SDP des réponses anormalement élevées du système nerveux végétatif et de l'axe hypothalamo-hypophysaire, notamment le matin. Ces résultats suggèrent l'existence de dimensions communes à l'autiste et la SDP, notamment concernant des réponses au stress anormalement augmentées, et la réactivité à la nouveauté avec un besoin d'immuabilité passant par une recherche d'avariant. Ceci ouvre sur des perspectives thérapeutiques et des recherches ultérieures de façon à mieux comprendre les mécanismes sous-tendant ces résultats
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Liens entre troubles du spectre autistique et schizophrénies précoces ? / Links between autism spectrum disorders and early onset schizophrenia ?Coulon, Nathalie 30 September 2015 (has links)
Contexte : Autisme, trouble du spectre autistique, schizophrénies précoces voire même très précoces (SDTP)... autant de termes utilisés de nos jours! Même si les classifications restent aujourd'hui catégorielles, les travaux sont cependant croissants pour approfondir et comprendre un éventuel lien entre les troubles du spectre autistique et schizophrénique, et notamment un lien entre les troubles du spectre autistique (TSA) et les schizophrénies précoces. Objectif : Clarifier les liens cliniques et biologiques entre TSA et schizophrénies à début précoce (avant 18 ans) et même très précoce (avant 13 ans). Méthodologie: Population de 62 sujets, divisés en trois groupes selon l'âge de début de la pathologie schizophrénique : strictement avant 13 ans (Very Early Onset Schizophrenia, VEOS), entre 13 et 18 ans (Early Onset Schizophrenia, EOS) et supérieur ou égal à 18 ans (Adult Onset Schizophrenia, AOS). Pour chaque groupe, 2 évaluations cliniques sont effectuées : recherche d'antécédents prémorbides autistiques avec l'ADI-R (Autism Diagnostic Interview-Revised); l'autre phénotypique avec MINI (Mini International Neuropsychiatric Interview), BPRS (Brief Psychiatric Rating Scale), PANSS (Positive And Negative Symptoms Scale for schizophrenia), STAI (State Trait Anxiety Inventory), TAS (Toronto Alexithymia Scale) et NSS (Neurological Soft Signs). L'analyse biologique est basée sur des mesures du cycle du cortisol salivaire (jour 1: 8h00; 11h00; 16h00; 24h00 et jour 2 :8h00), afin d'évaluer la réponse au stress de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrenalien. Résultats: un gradient des troubles VEOS > EOS > AOS apparaît. Plus la schizophrénie semble débuter tôt et plus sont retrouvés des antécédents prémorbides autistiques et une réactivité au stress, réponse également exacerbée chez les apparentés. Conclusion: Un lien clinico-biologique apparaît donc entre SDTP et TSA, avec notamment des troubles cliniques déjà présents avant trois ans et des anomalies de la réponse au stress. Les schizophrénies à début très précoce sont-elles ainsi à distinguer dans le grand ensemble des schizophrénies? En tout cas, un diagnostic à mieux connaître, afin de mieux le prendre en charge et de mieux accompagner patients et famille. / Context : Autism spectrum disorders (ASD) , early onset schizophrenia (EOS) or even very early onset schizophrenia (VEOS)... so many terms used these days! Although today, classifications are categorical, work is however increasing to deepen and understand a possible link between ASD and schizophrenia spectrum disorders, and especially a link between ASD and early onset schizophrenia. Objective : To clarify clinical and biological links between ASD and EOS (before age 18) and especially links between ASD and VEOS (before age 13). Méthod: 62 subjects, divided into three groups according to age at onset of schizophrenia : strictly before age 13 (VEOS ), between age 13 and 18 (EOS) and after 18 (Adult Onset Schizophrenia, AOS). For each group, two clinical evaluations are assessed: search early symptoms of autism with the ADI-R (Autism Diagnostic Interview-Revised) and phenotypic evaluation with MINI (Mini International Neuropsychiatric Interview), BPRS (Brief Psychiatric Rating Scale), PANSS (Positive And Negative Symptoms Scale for schizophrenia), STAI (State Trait Anxiety Inventory), TAS (Toronto Alexithymia Scale) et NSS (Neurological Soft Signs). Biological analysis is based on salivary cortisol measurements, collected during a 24-h period (0800h-day 1, 1100h, 1600h, 2400h, 0800h-day2), in order to evaluate the stress response of the hypothalamic-pituitary-adrenal axis. Résults: VEOS symptoms > EOS symptoms > AOS symtoms. The earlier the schizophrenia is and the more present premorbid history of autism is and the more abnormal stress response is (abnormal stress response also present in relatives). Conclusion: A clinico-biological link appears between VEOS and ASD, with early symtoms of autism before thirty six months and stress response abnormalities. Are VEOS different from schizophrenia? Anyway, a diagnosis to know better in order to improve patients and families cares.
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