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Régulation émotionnelle et attachement : portrait d'un échantillon clinique d'enfants d'âge préscolaireFiset Paulin, Johanne January 2017 (has links)
Le développement de la régulation émotionnelle est l’un des apprentissages importants au cours de la petite enfance. Cet apprentissage permet à l’enfant de s’ajuster plus efficacement aux diverses situations auxquelles il doit faire face quotidiennement : attendre la disponibilité de la figure de soins, garder une certaine maîtrise de soi dans les moments de plaisir ou de déplaisir, accepter de partager, faire face à la nouveauté, etc. Inversement, il a maintes fois été démontré que les enfants ayant des difficultés de régulation émotionnelle sont susceptibles de présenter diverses problématiques d’adaptation allant jusqu’à la psychopathologie. Bien que ces liens soient de plus en plus établis, les difficultés de régulation émotionnelle ont peu été étudiées parmi les populations cliniques de jeunes enfants. La présente étude exploratoire propose donc de décrire ce qui caractérise la régulation émotionnelle de 42 enfants âgés de 12 à 61 mois en processus d’évaluation psychiatrique au CHU Ste-Justine. Pour ce faire, les données issues d’un protocole observationnel suscitant une frustration modérée chez l’enfant (Stansbury & Sigman, 2000) ont été codées en utilisant un instrument de type tri de cartes, développé par l’équipe. À partir des données obtenues, des statistiques descriptives ont permis de dresser un portrait détaillé de l’échantillon. Puis, à la suite des analyses Q, cinq profils de régulation émotionnelle ont été identifiés parmi les enfants observés : l’enfant désengagé-neutre, l’enfant engagé-positif, l’enfant demandeur-contenu, l’enfant désengagé-troublé et l’enfant demandeur-agressif. De plus, comme il est maintenant avéré que le développement de la régulation émotionnelle prend en partie son origine dans la relation parent-enfant (Fox & Calkins, 2003 ; Jaffe, Gullone, & Hughes, 2010), des analyses de contingence ont été effectuées afin de vérifier l’existence d’un lien entre les profils de régulation émotionnelle identifiés et les styles d’attachement des participants classifiés à partir du Protocole de séparation-réunion (Cassidy, Marvin, & Attachment Working Group of the MacArthur Network, 1992) dans le cadre d’une étude plus large. Une seule corrélation est apparue statistiquement significative, le profil d’enfant demandeur-agressif se révélant associé au style d’attachement ambivalent. Il semble ainsi que bien que les analyses descriptives aient mis en lumière certaines similitudes entre les stratégies de régulation émotionnelle employées lors de la Situation frustrante et celles propres aux différents styles d’attachement en contexte de séparation-réunion, les profils de régulation émotionnelle démontrent peu de correspondance avec les sous-groupes d’attachement lorsqu’une approche statistique est employée. À la lumière de ces résultats, il apparait que les jeunes enfants évalués en pédopsychiatrie ont des profils de régulation émotionnelle diversifiés qui ne sont pas simplement associés au style d’attachement dans lequel ils évoluent. Le plan de traitement qui leur est offert devrait donc tenir compte des particularités de chacun des cinq profils de régulation émotionnelle identifiés afin d’optimiser la réponse aux besoins offerte à ces enfants et leurs figures de soins.
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Relation d'activation père-enfant et régulation émotionnelle chez un échantillon clinique d'enfants d'âge préscolaireLareau, Pierre-Alexandre January 2017 (has links)
Cette recherche à caractère exploratoire vise à mieux cerner les liens entre la relation d’activation père-enfant et la régulation émotionnelle chez un échantillon clinique d’enfants âgés de 12 à 61 mois pour une moyenne d’âge de 42 mois. Pour ce faire, un échantillon composé de 42 familles biparentales et leur enfant ont participé aux protocoles de la Situation frustrante (Stansbury & Sigman, 2000) et de la Situation risquée (Paquette & Bigras, 2010). En premier lieu, la Situation frustrante a été utilisée comme outil d’observation de la régulation émotionnelle des enfants. En accord avec la méthode-Q (Brown, 1980), pour chaque participant, des items décrivant la régulation émotionnelle ont été regroupés par le biais d’un tri de cartes. Les analyses ont pu dégager cinq profils d’enfants (désengagé-neutre, engagé-positif, demandeur-contenu, désengagé-troublé et demandeur-agressif). Dans l’ensemble, bien que quelques similarités soient observées, les résultats indiquent que les profils de régulation émotionnelle se distinguent entre eux quant aux stratégies de régulation émotionnelle déployées et aux états affectifs affichés par les enfants. Des associations entre le sexe des enfants, le type de relation d’activation et le profil de régulation émotionnelle appuient les liens théoriques entre la régulation émotionnelle et la relation d’activation. En second lieu, la Situation risquée a été utilisée afin de déterminer le type de relation d’activation qualifiant la dyade père-enfant, soit activé, sous-activé ou suractivé. Les regroupements d’enfants en fonction du type de relation d’activation ont été analysés selon la fréquence des items composant les tris de cartes. Globalement, les enfants activés, sous-activés et suractivés se différencient, chaque type utilisant des stratégies de régulation émotionnelle et affichant des états affectifs qui lui sont propres. De plus, dans la plupart des cas, ces résultats viennent appuyer la théorie de la relation d’activation (Paquette & Bigras, 2010). En dernier lieu, les profils de régulation émotionnelle ont été comparés aux regroupements d’enfants basés sur le type de relation d’activation. Ainsi, l’enfant activé partage des caractéristiques communes avec le profil de l’enfant engagé-positif alors que l’enfant suractivé se lie davantage avec le profil de l’enfant désengagé-troublé. Toutefois, aucun profil de régulation émotionnelle ne s’associe de façon significative avec l’enfant sous-activé. En conclusion, l’ensemble de ces résultats appuie la proposition voulant que le père puisse jouer un rôle déterminant dans le développement de la régulation émotionnelle de son enfant, et ce, dans le contexte où ce dernier souffre d’une psychopathologie.
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