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Étude sur les perspectives des omnipraticiens du Québec quant à leur rôle-conseil concernant l'utilisation des médecines alternatives et complémentaires (MAC)O'Connor, Daniel January 2008 (has links)
Les médecines alternatives et complémentaires (MAC) sont de plus en plus populaires en Occident et au Canada. Certaines MAC reposent sur des données probantes, mais bien des MAC se prêtent mal aux exigences de la démarche scientifique et demeurent des traitements non reconnus, parfois même néfastes ou pratiquées par des charlatans. Or, les usagers ont recours à ces formes de traitement sans nécessairement posséder les connaissances requises pour faire un choix éclairé et sécuritaire. Il faudrait donc, pour contribuer à assurer leur sécurité, voir à ce qu'ils soient suffisamment informés pour faire un choix éclairé.Les omnipraticiens, en raison de leur formation et importance dans la prestation des soins de santé, semblent bien placés pour remplir ce rôle (prévu par leurs obligations déontologiques) et aider les usagers à choisir judicieusement leurs traitements. Cependant, plusieurs auteurs ont relevé l'embarras des médecins à discuter des MAC avec leurs patients ou à les conseiller à ce sujet, ainsi que les besoins des médecins en matière de formation sur les MAC. Cela nous a amené à nous demander si les omnipraticiens se sentent en mesure de conseiller leurs patients sur l'utilisation des MAC. Pour atteindre notre objectif, nous avons effectué une recherche exploratoire descriptive avec méthodologie quantitative (enquête). Nous avons fait parvenir un questionnaire d'auto-perception à un échantillon aléatoire représentatif de 1000 omnipraticiens, constitué à partir d'une liste générée par un programme en lien avec la base de données du Collège des médecins du Québec et fournie par le Centre de formation continue de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Sherbrooke, avec l'autorisation de son directeur. Nous avons fait trois envois : le questionnaire avec texte d'introduction à l'étude, une carte de rappel deux semaines plus tard et de nouveau le questionnaire deux semaines après l'envoi de la carte de rappel. Le texte d'introduction à l'étude précisait que la participation était anonyme et que le fait de compléter le questionnaire serait interprété comme un consentement à l'étude.Les analyses statistiques ont été faites à l'aide du logiciel SPSS, version 17.0. Nous avons obtenu un taux de réponse de 19,5 %. Nous avons constaté que 47,3 % des omnipraticiens interrogés considéraient qu'ils n'étaient généralement pas en mesure de conseiller leurs patients sur l'utilisation des MAC et que 50,3 % des répondants ne se sentaient pas à l'aise de répondre aux questions de leurs patients sur une MAC spécifique. De plus, moins du quart des omnipraticiens sondés (23,6 %) ont confirmé savoir où trouver des données probantes sur l'efficacité ou l'innocuité de MAC spécifiques. L'embarras que semblaient éprouver les répondants quant à leur rôle-conseil concernant l'utilisation des MAC et leur connaissance limitée des sources de données probantes pour ces approches font clairement ressortir d'importants besoins en matière de formation. C'est pourquoi nous croyons qu'une intensification des efforts de formation relatifs aux obligations déontologiques des médecins (pour les aider à définir leur rôle-conseil concernant l'utilisation des MAC) et aux sources de données probantes sur les MAC (pour appuyer leur jugement clinique) pourrait aider les omnipraticiens du Québec à se sentir plus à l'aise dans leur rôle auprès des patients qui envisagent ou choisissent d'utiliser une MAC, afin, espérons-nous, de favoriser la communication avec ces patients à ce sujet et contribuer à assurer leur sécurité en réduisant le risque d'effets secondaires et d'interactions nocives.
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