La présente thèse est consacrée, sur la base d'une approche historique, aux Sports dans le Maroc contemporain. Elle traite plus particulièrement de l'évolution de l'athlétisme féminin. Son cadre chronologique se situe entre 1956, date d'accession du pays à l'indépendance et 2016 (Jeux Olympiques de Rio). Au nombre des problématiques autour desquelles elle s'article figurent en particulier les conditions générales prévalant dans le pays, notamment celles des femmes, de leur présence dans la sphère publique (dans l'accession que lui donne Habermas), et les difficultés auxquelles elles sont confrontées du fait, entre autres, de préjugés et de stéréotypes culturels et sociaux. De manière plus spécifique, sont également examinées les principales phases de l'évolution de cet athlétisme, les modalités de sa pratique effective (tels les entraînements et les compétitions), les encouragements prodigués notamment par l'Etat en la matière et ayant facilité l'émergence d'athlètes féminines, le palmarès obtenu par une élite à divers niveaux, et comment certaines d'entre elles perçoivent rétrospectivement leurs parcours sportifs. Les récits et les témoignages oraux de 21 athlètes représentent précisément une part substantielle du matériau sur lequel se fonde cette thèse. Ils ont permis de compenser quelque peu la quasi-absence de documents d'archives officielles et celle d'études académiques traitant de l'histoire du sport au Maroc. En raison de leur dimension personnelle et subjective, ces témoignages et la mémoire qui les véhicule demeurent problématiques à maints égards. D'autant que l'auteure de cette étude, en sus de sa condition de femme, est elle-même une ancienne athlète et a fait partie du staff de l'Institut National d'Athlétisme. L'étude, qui se veut une contribution à l'histoire du Temps Présent, s'est cependant efforcée, en dépit de tous ces obstacles, d'analyser et d'évaluer l'évolution de l'athlétisme féminin au Maroc, avec ses performances et ses phases de régression ou d'effacement, depuis ses débuts jusqu'à aujourd'hui / This study deals with Sports in contemporary Morocco on the grounds of a historical standpoint. It focalises more particularly upon the gender dimension of Athletics during the period starting in 1956 (independence of Morocco) and ending in 2016 (Rio de Janeiro Olympic Games). Some major issues are addressed in this respect. This is the case of the general conditions prevailing in the country as regards women’s rights, their presence in the public sphere (as defined by Habermas) and the difficulties they have to face because of cultural and social prejudice and stereotypes. Along with these conditions, the study analyses the main stages, modalities (trainings) and “incentives” that have paved the way for the emergence of female athletes, the achievements of an elite at various levels, and how some them retrospectively perceive their sporting trajectories.Narratives and oral testimonies of twenty-one selected athletes have in fact provided a large part of the row materiel relied upon in this thesis. The use of this sort of data helps compensating, up to a certain extent, the lack of substantial official archives and specific academic studies dealing with sport’s history in Morocco. However, because of their personal and subjective dimension, testimonies and memory remain problematic in many respects Additional complications are due to the particular “statute” of the author of this thesis - having been herself an athlete and member of the National Athletic Training Institute.Despite these obstacles, the study, which the author would like to consider as a contribution to the historiography dealing with Morocco’s recent past and “immediate history”, tried nevertheless to analyse and assess the various stages that Athletics, performed by girls and women in this country, went through, with its ups and downs, from its early beginning to nowadays