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Stative, Causative and Resultative Predicates in Discourse. Semantics of Evaluative Adjectives and Psychological Verbs (Les prédicats statifs, causatifs, et résultatifs en discours. Sémantique des adjectifs évaluatifs et des verbes psychologiques)Martin, Fabienne 19 September 2006 (has links)
<p align="justify">Cette thèse analyse les propriétés sémantiques et discursives des prédicats d'état (<i>laid, généreux</i>) ainsi que des prédicats causatifs et résultatifs, et plus particulièrement des verbes psychologiques à Expérienceur objet (<i>stimuler, encourager</i>). Le cadre adopté est celui de la sémantique néo-davidsonienne (Parsons, 1990) et de la sémantique du discours (Kamp & Reyle 1993, Asher 1993). La première partie (chap 1-7) est consacrée aux prédicats d'état, et la seconde aux prédicats causatifs et résultatifs (chap. 8-9). </p>
<p align="justify">Dans le chapitre 1, on expose les arguments en faveur de l'idée que les verbes d'état ont un argument implicite davidsonien comme les verbes d'action. Abordant ensuite les constructions en <i>by/in</i> (<i>by/in smoking, he broke his promise</i>), l'auteur propose de considérer, avec Goldman et contre Davidson, que celles-ci décrivent deux événements distincts, liés par une relation de génération. L'analyse goldmanienne de ces constructions est ensuite étendue aux prédicats d'état (<i>in doing this, he was clever</i>), ce qui permet de distinguer les prédicats qui dénotent un état dépendant d'une action, comme <i>clever</i> en usage occurrentiel, des prédicats qui dénotent un état indépendant d'une action, comme <i>beautiful</i> (cf. ??<i>in doing this, he was beautiful</i>). </p>
<p align="justify">Le chapitre 2 fait le point sur les spécificités des prédicats d'état par rapport aux prédicats d'activité. Y est notamment montré que certains prédicats d'état acceptent le "progressif interprétatif" (<i>tu es en train de croire au Père Noël!</i>). Ce type de progressif est distingué du progressif standard et du progressif actif anglais (<i>he was being clever</i>); sont définis également les "prédicats interprétatifs" qui n'acceptent que ce progressif.</p>
<p align="justify">Le chapitre 3 élabore une typologie aspectuelle des prédicats d'état. Sont d'abord distingués quatre types d'états en fonction de l'intervalle pendant lequel l'état en cause est vérifié. On montre que cette quadri-partition rend mieux compte des données linguistiques que la dichotomie classique en <i>stage level predicates et individual level predicates</i>. Ensuite sont définis les "prédicats d'état pur" comme <i>beau</i>, qui dénotent un état indépendant de toute action, et les "prédicats d'état endo-actionnel" comme <i>généreux/bruyant</i> en usage occurrentiel, qui dénote un état généré par une action. On présente des arguments contre l'assimilation de ces derniers prédicats à des prédicats d'action. Est alors analysée l'ambiguïté des prédicats comme "généreux" dans l'emploi occurrentiel: <i>Pierre m'a donné des bonbons. Il a été généreux</i> peut vouloir dire soit que Pierre a été généreux de (décider de) me donner des bonbons (lecture-d), soit qu'il a été généreux dans la manière de me les donner (lecture-m). Dans la foulée, on examine la relation temporelle qui prend place entre un état <i>s</i> et l'action <i>e</i> dont il dépend. Enfin, on montre que l'analyse proposée peut rendre compte de la concurrence entre passé composé et imparfait dans les phrases dénotant un état occurrentiel.</p>
<p align="justify">A partir de la typologie aspectuelle élaborée au chapitre 3, le chapitre 4 revisite le problème que soulèvent certains prédicats d'état dans les constructions à prédicat second descriptif (<i>Pierre a donné des bonbons saoul/??généreux</i>) et propose une nouvelle solution. On montre ensuite que cette solution peut être adaptée pour résoudre un problème moins étudié, à savoir celui que posent certains prédicats d'état dans les subordonnées temporelles en <i>quand</i> (cf. <i>Il était généreux, quand il a distribué les bonbons versus ??Il a distribué des bonbons quand il était généreux</i>). Enfin, on fait le point sur la difficulté qu'éprouvent les prédicats évaluatifs à entrer dans les constructions présuppositionnelles, parmi lesquelles les subordonnées temporelles, mais les GN définis (<i>La femme rousse/??généreuse commanda une bière</i>).</p>
<p align="justify">Le chapitre 5 est consacré aux relations rhétoriques qui s'établissent entre la description d'un état et la description d'un événement, aux combinaisons possibles entre ces relations rhétoriques, et à la manière dont tel ou tel prédicat d'état, vu ses propriétés sémantiques, contribue à établir telle ou telle relation rhétorique avec la description d'événement. </p>
<p align="justify">Le chapitre 6 revient sur le problème que soulève l'indéfini des en lecture non générique avec certains prédicats d'état, notamment les prédicats évaluatifs (<i>Des livres étaient sales versus ??Des livres étaient merveilleux</i>). En se fondant sur les outils de la <i>Decision Theoretic Semantics</i> (Merin 1999), l'auteur fait l'hypothèse qu'un prédicat <i>P</i> n'accepte <i>des</i> que si la quantité des éléments satisfaisant <i>P</i> dans le contexte est non pertinente pour les fins du discours, et s'il est clair, par ailleurs, que les <i>qualités</i> implicites que peuvent instancier les dits éléments ne contribuent en aucune façon à expliquer qu'ils satisfont <i>P</i>. On montre que ces deux conditions sont respectées (resp. violées) avec les prédicats d'état compatibles (resp. incompatibles) avec <i>des</i> dans sa lecture non générique.</p>
<p align="justify">Le chapitre 7 est consacré à la sémantique qu'il faut assigner aux prédicats d'état <i>évaluatifs</i>. On expose tout d'abord les arguments en faveur d'une sémantique "réaliste", qui analyse les prédicats évaluatifs comme des prédicats unaires dénotant de vraies propriétés. On distingue ensuite, dans le contenu informationnel des énoncés évaluatifs, un composant assertif et deux implicatures associées. On termine par l'analyse des prédicats évaluatifs superlatifs (<i>merveilleux</i>); est argumentée l'idée que ces prédicats ont un composant expressif, en ce sens que le locuteur, en les utilisant, implicite qu'une entité satisfaisant le prédicat a déclenché en lui une émotion, vécue ou rejouée lors de l'énonciation. On montre en quoi ce composant expressif contribue à expliquer pourquoi de tels prédicats sont difficilement utilisables à l'impératif ou dans certains types de questions.</p>
<p align="justify">Le chapitre 8 répertorie trois classes parmi les verbes, dits "résultatifs", qui présupposent l'occurrence d'un événement <i>e</i> causant ou générant l'événement asserté <i>e'</i>. On présente d'abord le problème que pose la définition de cette présupposition, puis une nouvelle solution est exposée. On montre alors que la présupposition des verbes résultatifs -- achèvements droits et accomplissements strictement forts --- est de nature scalaire et peut s'expliquer par la Loi d'exhaustivité de Ducrot.</p>
<p align="justify">Le chapitre 9 est consacré aux verbes psychologiques à Expérienceur objet (VPEO). Après avoir classé ces verbes en fonction de leur structure événementielle, on fait le point sur les différentes lectures qu'ils peuvent accepter. On montre ensuite qu'à la différence des VPEO acceptables dans les constructions agentives, les VPEO qui y sont peu acceptables exhibent deux propriétés cruciales. D'abord, ils présupposent toujours, à l'instar des verbes étudiés dans le chapitre 8, l'occurrence de l'événement impliquant le sujet; ensuite, certains d'entre eux sont "interprétatifs", en ce sens que l'assertion du changement d'état psychologique ne s'avère pertinente pour les fins du discours que si l'interprétant connaît, par ailleurs, l'événement qui cause ce changement. Cela permet d'expliquer pourquoi les verbes en question ne peuvent faire avancer la narration comme le ferait un prédicat d'action normal, et pourquoi ils sont peu compatibles avec les adverbes de manière orientés sur l'agent, les pseudo-clivées ou les compléments de lieu.</p>
<p align="justify">On termine par l'analyse aspectuelle de la classe des VPEO, en montrant qu'on y trouve des membres des cinq classes aspectuelles distinguées dans le chapitre précédent.</p>
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Die grammatikalisering van aspek in Afrikaans : 'n semantiese studie van perifrastiese progressiewe konstruksies / Catharina Adriana BreedBreed, Catharina Adriana January 2012 (has links)
Temporal constructions in Afrikaans are ambiguous with respect to aspectual meaning. The past tense construction with het ge-, for instance, can be interpreted as progressive, perfective or anterior. In the same vein, the unmarked present tense construction can be interpreted as a construction with a progressive or a perfective meaning.
This aspectual ambiguity of the Afrikaans verbal system has a significant effect on the way in which Afrikaans grammar is described or understood. The observation by native speakers, linguists, literary specialists and writers that the temporal constructions in Afrikaans are vague or ambiguous with regard to aspectual meaning has led to certain views about the expression of tense in the language. In Afrikaans literature, for example, there is a tradition to write prose primarily in the present tense, because of the perception that the past tense is not adequate to convey particular semantic nuances. Furthermore, certain speakers of Afrikaans and linguists believe that Afrikaans grammar has been simplified and just does not have aspect.
However, Afrikaans possesses alternative strategies to specify aspectual meaning. The five prototypical ways of expressing aspectual meaning in Afrikaans are i) lexical constructions (such as adverbs and conjunctions); ii) constructions with affixes, iii) reduplication constructions; iv) passive constructions; and v) periphrastic constructions.
Aspectual meaning in Afrikaans is an almost entirely unexplored research field. In my opinion, the literature on the expressions of aspectual meaning in Afrikaans contains two shortcomings. First, Afrikaans aspect needs to be described theoretically. Second, more research is needed concerning the specific ways in which aspectual meaning is expressed in Afrikaans. The scope of this entire research field is too large for a single study. For that reason, the present study aims to reveal the way in which periphrastic constructions are used to convey progressive meaning.
As far as temporal meaning is concerned, it is possible to make a distinction between tempus meaning, which stands for deictic temporal meanings (i.e. past, present and future tense), and aspectual meaning, which stands for non-deictic temporal meanings such as duration, point of view and the internal structure of the situation. One can also distinguish between lexical and grammatical aspect. Lexical aspect has to do with the conceptual properties of a situation or, in other words, with the question whether it is static or dynamic, telic or atelic and durative. There are five situation types: states, activities, achievements, accomplishments and semelfactives. Grammatical aspect concerns the point of view from which the situation is perceived. One can make a distinction between perfective and imperfective grammatical aspect. The latter can be subdivided into imperfectives conveying habitual meaning and imperfectives conveying progressive meaning.
Grammaticalisation theory is useful and a relevant tool to provide answers to the afore-mentioned research questions. First, it offers insight into the manner in which the ambiguous tempus constructions of Afrikaans came into being. Second, it can be used to show how the alternative aspectual constructions have developed and how they are currently employed in the language. For the purpose of this study, grammaticalisation is regarded as language change in which a construction loses its lexical meaning and comes to express grammatical meaning. Grammatical constructions can be used in more contexts than their lexical counterparts, as grammaticalised uses have been generalized contextually. Grammatical constructions lose the morphosyntactic properties typical of their lexical counterparts and assume grammatical properties. Grammaticalisation is a typological phenomenon and the lexical origin of a grammatical construction is often the same in different languages. Grammaticalizing constructions exhibit an increase in frequency.
Afrikaans and Dutch are closely related languages and possess cognate periphrastic progressive constructions, viz. i) the aan het- / aan die- ii) VPOS te / VPOS en-; en iii) bezig- / besig- progressive constructions. To examine the use of periphrastic progressive constructions in Afrikaans from a grammaticalisation perspective, I compare the results of a study of these constructions in an Afrikaans corpus to those of previous studies of the periphrastic progressive constructions in Dutch.
The respective constructions are compared on the basis of four criteria, viz. i) frequency; ii) verb collocations; iii) transitivity; and iv) combinatorial possibilities with other aspectual periphrastic constructions. The lexical origins of the various constructions are also considered.
The comparison of the constructions on the basis of the afore-mentioned criteria makes it possible to demonstrate how the periphrastic progressive constructions in Afrikaans came into being and how they have developed into grammatical constructions conveying aspectual meaning and in which way the different Afrikaans periphrastic constructions express progressive meaning. / PhD (Afrikaans and Dutch), North-West University, Potchefstroom Campus, 2012
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Die grammatikalisering van aspek in Afrikaans : 'n semantiese studie van perifrastiese progressiewe konstruksies / Catharina Adriana BreedBreed, Catharina Adriana January 2012 (has links)
Temporal constructions in Afrikaans are ambiguous with respect to aspectual meaning. The past tense construction with het ge-, for instance, can be interpreted as progressive, perfective or anterior. In the same vein, the unmarked present tense construction can be interpreted as a construction with a progressive or a perfective meaning.
This aspectual ambiguity of the Afrikaans verbal system has a significant effect on the way in which Afrikaans grammar is described or understood. The observation by native speakers, linguists, literary specialists and writers that the temporal constructions in Afrikaans are vague or ambiguous with regard to aspectual meaning has led to certain views about the expression of tense in the language. In Afrikaans literature, for example, there is a tradition to write prose primarily in the present tense, because of the perception that the past tense is not adequate to convey particular semantic nuances. Furthermore, certain speakers of Afrikaans and linguists believe that Afrikaans grammar has been simplified and just does not have aspect.
However, Afrikaans possesses alternative strategies to specify aspectual meaning. The five prototypical ways of expressing aspectual meaning in Afrikaans are i) lexical constructions (such as adverbs and conjunctions); ii) constructions with affixes, iii) reduplication constructions; iv) passive constructions; and v) periphrastic constructions.
Aspectual meaning in Afrikaans is an almost entirely unexplored research field. In my opinion, the literature on the expressions of aspectual meaning in Afrikaans contains two shortcomings. First, Afrikaans aspect needs to be described theoretically. Second, more research is needed concerning the specific ways in which aspectual meaning is expressed in Afrikaans. The scope of this entire research field is too large for a single study. For that reason, the present study aims to reveal the way in which periphrastic constructions are used to convey progressive meaning.
As far as temporal meaning is concerned, it is possible to make a distinction between tempus meaning, which stands for deictic temporal meanings (i.e. past, present and future tense), and aspectual meaning, which stands for non-deictic temporal meanings such as duration, point of view and the internal structure of the situation. One can also distinguish between lexical and grammatical aspect. Lexical aspect has to do with the conceptual properties of a situation or, in other words, with the question whether it is static or dynamic, telic or atelic and durative. There are five situation types: states, activities, achievements, accomplishments and semelfactives. Grammatical aspect concerns the point of view from which the situation is perceived. One can make a distinction between perfective and imperfective grammatical aspect. The latter can be subdivided into imperfectives conveying habitual meaning and imperfectives conveying progressive meaning.
Grammaticalisation theory is useful and a relevant tool to provide answers to the afore-mentioned research questions. First, it offers insight into the manner in which the ambiguous tempus constructions of Afrikaans came into being. Second, it can be used to show how the alternative aspectual constructions have developed and how they are currently employed in the language. For the purpose of this study, grammaticalisation is regarded as language change in which a construction loses its lexical meaning and comes to express grammatical meaning. Grammatical constructions can be used in more contexts than their lexical counterparts, as grammaticalised uses have been generalized contextually. Grammatical constructions lose the morphosyntactic properties typical of their lexical counterparts and assume grammatical properties. Grammaticalisation is a typological phenomenon and the lexical origin of a grammatical construction is often the same in different languages. Grammaticalizing constructions exhibit an increase in frequency.
Afrikaans and Dutch are closely related languages and possess cognate periphrastic progressive constructions, viz. i) the aan het- / aan die- ii) VPOS te / VPOS en-; en iii) bezig- / besig- progressive constructions. To examine the use of periphrastic progressive constructions in Afrikaans from a grammaticalisation perspective, I compare the results of a study of these constructions in an Afrikaans corpus to those of previous studies of the periphrastic progressive constructions in Dutch.
The respective constructions are compared on the basis of four criteria, viz. i) frequency; ii) verb collocations; iii) transitivity; and iv) combinatorial possibilities with other aspectual periphrastic constructions. The lexical origins of the various constructions are also considered.
The comparison of the constructions on the basis of the afore-mentioned criteria makes it possible to demonstrate how the periphrastic progressive constructions in Afrikaans came into being and how they have developed into grammatical constructions conveying aspectual meaning and in which way the different Afrikaans periphrastic constructions express progressive meaning. / PhD (Afrikaans and Dutch), North-West University, Potchefstroom Campus, 2012
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Prédicats statifs, causatifs et résultatifs en discours: sémantique des adjectifs évaluatifs et des verbes psychologiques / Stative, causative and resultative predicates in discourse: semantics of evaluative adjectives and psychological verbsMartin, Fabienne 19 September 2006 (has links)
<p align="justify">Cette thèse analyse les propriétés sémantiques et discursives des prédicats d'état (<i>laid, généreux</i>) ainsi que des prédicats causatifs et résultatifs, et plus particulièrement des verbes psychologiques à Expérienceur objet (<i>stimuler, encourager</i>). Le cadre adopté est celui de la sémantique néo-davidsonienne (Parsons, 1990) et de la sémantique du discours (Kamp & Reyle 1993, Asher 1993). La première partie (chap 1-7) est consacrée aux prédicats d'état, et la seconde aux prédicats causatifs et résultatifs (chap. 8-9). </p><p><p><p align="justify">Dans le chapitre 1, on expose les arguments en faveur de l'idée que les verbes d'état ont un argument implicite davidsonien comme les verbes d'action. Abordant ensuite les constructions en <i>by/in</i> (<i>by/in smoking, he broke his promise</i>), l'auteur propose de considérer, avec Goldman et contre Davidson, que celles-ci décrivent deux événements distincts, liés par une relation de génération. L'analyse goldmanienne de ces constructions est ensuite étendue aux prédicats d'état (<i>in doing this, he was clever</i>), ce qui permet de distinguer les prédicats qui dénotent un état dépendant d'une action, comme <i>clever</i> en usage occurrentiel, des prédicats qui dénotent un état indépendant d'une action, comme <i>beautiful</i> (cf. <i>in doing this, he was beautiful</i>). </p><p><p><p align="justify">Le chapitre 2 fait le point sur les spécificités des prédicats d'état par rapport aux prédicats d'activité. Y est notamment montré que certains prédicats d'état acceptent le "progressif interprétatif" (<i>tu es en train de croire au Père Noël!</i>). Ce type de progressif est distingué du progressif standard et du progressif actif anglais (<i>he was being clever</i>); sont définis également les "prédicats interprétatifs" qui n'acceptent que ce progressif.</p><p><p><p align="justify">Le chapitre 3 élabore une typologie aspectuelle des prédicats d'état. Sont d'abord distingués quatre types d'états en fonction de l'intervalle pendant lequel l'état en cause est vérifié. On montre que cette quadri-partition rend mieux compte des données linguistiques que la dichotomie classique en <i>stage level predicates et individual level predicates</i>. Ensuite sont définis les "prédicats d'état pur" comme <i>beau</i>, qui dénotent un état indépendant de toute action, et les "prédicats d'état endo-actionnel" comme <i>généreux/bruyant</i> en usage occurrentiel, qui dénote un état généré par une action. On présente des arguments contre l'assimilation de ces derniers prédicats à des prédicats d'action. Est alors analysée l'ambiguïté des prédicats comme "généreux" dans l'emploi occurrentiel: <i>Pierre m'a donné des bonbons. Il a été généreux</i> peut vouloir dire soit que Pierre a été généreux de (décider de) me donner des bonbons (lecture-d), soit qu'il a été généreux dans la manière de me les donner (lecture-m). Dans la foulée, on examine la relation temporelle qui prend place entre un état <i>s</i> et l'action <i>e</i> dont il dépend. Enfin, on montre que l'analyse proposée peut rendre compte de la concurrence entre passé composé et imparfait dans les phrases dénotant un état occurrentiel.</p><p><p><p align="justify">A partir de la typologie aspectuelle élaborée au chapitre 3, le chapitre 4 revisite le problème que soulèvent certains prédicats d'état dans les constructions à prédicat second descriptif (<i>Pierre a donné des bonbons saoul/?généreux</i>) et propose une nouvelle solution. On montre ensuite que cette solution peut être adaptée pour résoudre un problème moins étudié, à savoir celui que posent certains prédicats d'état dans les subordonnées temporelles en <i>quand</i> (cf. <i>Il était généreux, quand il a distribué les bonbons versus ?Il a distribué des bonbons quand il était généreux</i>). Enfin, on fait le point sur la difficulté qu'éprouvent les prédicats évaluatifs à entrer dans les constructions présuppositionnelles, parmi lesquelles les subordonnées temporelles, mais les GN définis (<i>La femme rousse/?généreuse commanda une bière</i>).</p><p><p><p align="justify">Le chapitre 5 est consacré aux relations rhétoriques qui s'établissent entre la description d'un état et la description d'un événement, aux combinaisons possibles entre ces relations rhétoriques, et à la manière dont tel ou tel prédicat d'état, vu ses propriétés sémantiques, contribue à établir telle ou telle relation rhétorique avec la description d'événement. </p><p><p><p align="justify">Le chapitre 6 revient sur le problème que soulève l'indéfini des en lecture non générique avec certains prédicats d'état, notamment les prédicats évaluatifs (<i>Des livres étaient sales versus ?Des livres étaient merveilleux</i>). En se fondant sur les outils de la <i>Decision Theoretic Semantics</i> (Merin 1999), l'auteur fait l'hypothèse qu'un prédicat <i>P</i> n'accepte <i>des</i> que si la quantité des éléments satisfaisant <i>P</i> dans le contexte est non pertinente pour les fins du discours, et s'il est clair, par ailleurs, que les <i>qualités</i> implicites que peuvent instancier les dits éléments ne contribuent en aucune façon à expliquer qu'ils satisfont <i>P</i>. On montre que ces deux conditions sont respectées (resp. violées) avec les prédicats d'état compatibles (resp. incompatibles) avec <i>des</i> dans sa lecture non générique.</p><p><p><p align="justify">Le chapitre 7 est consacré à la sémantique qu'il faut assigner aux prédicats d'état <i>évaluatifs</i>. On expose tout d'abord les arguments en faveur d'une sémantique "réaliste", qui analyse les prédicats évaluatifs comme des prédicats unaires dénotant de vraies propriétés. On distingue ensuite, dans le contenu informationnel des énoncés évaluatifs, un composant assertif et deux implicatures associées. On termine par l'analyse des prédicats évaluatifs superlatifs (<i>merveilleux</i>); est argumentée l'idée que ces prédicats ont un composant expressif, en ce sens que le locuteur, en les utilisant, implicite qu'une entité satisfaisant le prédicat a déclenché en lui une émotion, vécue ou rejouée lors de l'énonciation. On montre en quoi ce composant expressif contribue à expliquer pourquoi de tels prédicats sont difficilement utilisables à l'impératif ou dans certains types de questions.</p><p><p><p align="justify">Le chapitre 8 répertorie trois classes parmi les verbes, dits "résultatifs", qui présupposent l'occurrence d'un événement <i>e</i> causant ou générant l'événement asserté <i>e'</i>. On présente d'abord le problème que pose la définition de cette présupposition, puis une nouvelle solution est exposée. On montre alors que la présupposition des verbes résultatifs -- achèvements droits et accomplissements strictement forts --- est de nature scalaire et peut s'expliquer par la Loi d'exhaustivité de Ducrot.</p><p><p><p align="justify">Le chapitre 9 est consacré aux verbes psychologiques à Expérienceur objet (VPEO). Après avoir classé ces verbes en fonction de leur structure événementielle, on fait le point sur les différentes lectures qu'ils peuvent accepter. On montre ensuite qu'à la différence des VPEO acceptables dans les constructions agentives, les VPEO qui y sont peu acceptables exhibent deux propriétés cruciales. D'abord, ils présupposent toujours, à l'instar des verbes étudiés dans le chapitre 8, l'occurrence de l'événement impliquant le sujet; ensuite, certains d'entre eux sont "interprétatifs", en ce sens que l'assertion du changement d'état psychologique ne s'avère pertinente pour les fins du discours que si l'interprétant connaît, par ailleurs, l'événement qui cause ce changement. Cela permet d'expliquer pourquoi les verbes en question ne peuvent faire avancer la narration comme le ferait un prédicat d'action normal, et pourquoi ils sont peu compatibles avec les adverbes de manière orientés sur l'agent, les pseudo-clivées ou les compléments de lieu.</p><p><p align="justify">On termine par l'analyse aspectuelle de la classe des VPEO, en montrant qu'on y trouve des membres des cinq classes aspectuelles distinguées dans le chapitre précédent.</p><p><p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation linguistique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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