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"Je n'estime pas moins tes lettres que ses armes" : la poésie d'éloge du premier xviie siècle dans les recueils collectifs de toussaint du brayBrottier, Beatrice 08 October 2011 (has links) (PDF)
La poésie d'éloge est particulièrement fréquente au début du XVIIe siècle et se publie sous diverses formes. Or le lieu n'est pas indifférent quant à la lecture des pièces, notamment lorsqu'il s'agit de recueils collectifs. Ces recueils sont nombreux au début du siècle, mais ceux édités par Toussaint Du Bray ont une organisation particulière, les pièces étant regroupées par auteur avec un paratexte important. Ce mode de diffusion contribue à désancrer les textes du contexte de leur écriture pour les réinscrire dans un cadre poétique. L'équilibre des trois grandes fonctions (sociale, politique et poétique) de la poésie d'éloge en est modifié. La relation mécénique n'apparaît plus que dans les mises en scène qui en sont faites. La fonction politique s'infléchit en une réécriture des événements politiques et en la fixation d'un récit, la fonction idéologique perdurant dans la célébration des dédicataires et par la démarcation implicite entre ce qui est loué ou non. Surtout, la publication en recueil redonne la primauté au caractère poétique des pièces ; elle permet aussi de lire ce qui restait plus discret lorsque les poèmes étaient dispersés : parce que le poète doit justifier sa parole laudative, parce que la valeur de l'éloge ne dépend pas seulement de celui qui est loué mais aussi de la qualité du chant, les pièces font entendre un discours identitaire et métapoétique qui s'interroge sur le rôle du poète, la force de sa parole et son statut social, en ces années où les écrivains recherchent une plus grande autonomie. Dans les recueils collectifs, la poésie d'éloge valorise tout autant le poète que le grand.
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"Je n'estime pas moins tes lettres que ses armes" : la poésie d'éloge du premier xviie siècle dans les recueils collectifs de Toussaint du Bray / "Je n’estime pas moins tes lettres que ses arme" : the eulogy poetry of the beginning of the XVIIth century in the poetic collections of Toussaint Du BrayBrottier, Beatrice 08 October 2011 (has links)
La poésie d’éloge est particulièrement fréquente au début du XVIIe siècle et se publie sous diverses formes. Or le lieu n’est pas indifférent quant à la lecture des pièces, notamment lorsqu’il s’agit de recueils collectifs. Ces recueils sont nombreux au début du siècle, mais ceux édités par Toussaint Du Bray ont une organisation particulière, les pièces étant regroupées par auteur avec un paratexte important. Ce mode de diffusion contribue à désancrer les textes du contexte de leur écriture pour les réinscrire dans un cadre poétique. L’équilibre des trois grandes fonctions (sociale, politique et poétique) de la poésie d’éloge en est modifié. La relation mécénique n’apparaît plus que dans les mises en scène qui en sont faites. La fonction politique s’infléchit en une réécriture des événements politiques et en la fixation d’un récit, la fonction idéologique perdurant dans la célébration des dédicataires et par la démarcation implicite entre ce qui est loué ou non. Surtout, la publication en recueil redonne la primauté au caractère poétique des pièces ; elle permet aussi de lire ce qui restait plus discret lorsque les poèmes étaient dispersés : parce que le poète doit justifier sa parole laudative, parce que la valeur de l’éloge ne dépend pas seulement de celui qui est loué mais aussi de la qualité du chant, les pièces font entendre un discours identitaire et métapoétique qui s’interroge sur le rôle du poète, la force de sa parole et son statut social, en ces années où les écrivains recherchent une plus grande autonomie. Dans les recueils collectifs, la poésie d’éloge valorise tout autant le poète que le grand. / Eulogy poetry is especially frequent at the beginning of the XVIIth century and its type of publication is diverse. Now the place of publication has an impact on the reading of the pieces, in particular when it is about collective collections. Amongst the numerous collections of the beginning of the century, those edited by Toussaint Du Bray are being grouped in a special manner, the pieces being collected by authors with an important paratext. This mode of publication contributes to outsource the pieces from their writing context aiming to inscript them in a poetical frame. Hence the balance of the three great functions (social, political and poetical) of the eulogy poetry is modified. The patronage’s relationship doesn’t appear anymore in the layout done. The political function is redirected on a rewriting of the political events and on a fixation of a narrative; the ideological function stays on in the celebration of the persons and by the implicit partition between what is or isn’t praised. Then, the publication in a collection restores its primary aim to the poetic character of the piece, it also allow to read what was more discreet when the poems were scattered; because the poet must justify his own laudative discourse, because the value of the eulogy doesn’t only depend from the one praised but also from the quality of the song, the pieces present an identitarian and metapoetic discourse which ask on the role of the poet, the power of his word and of his social status, on those years when the writers are seeking a greater autonomy. In those collections, the eulogy poetry value as much the poet as the great.
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