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Consommation de produits laitiers post-exercice: Impact sur l’oxydation des substrats, la mobilisation des graisses et le métabolisme glucidique chez les hommes âgés sarcopéniques.Amamou, Taha January 2015 (has links)
Le vieillissement est associé à des changements de la composition corporelle, tels que l’augmentation de la masse grasse et la diminution de la masse musculaire. La sarcopénie, qui fait référence à la perte de masse musculaire avec le vieillissement, peut augmenter les risques de chute, d'incapacité physique et a été associé à un risque accru de mortalité. L’entrainement en résistance est considéré comme la stratégie la plus efficace pour lutter contre la sarcopénie, mais les résultats semblent dépendre de l’apport en acides aminés essentiels, qui proviennent principalement de sources animales. Dans notre laboratoire, une étude d’intervention de 16 semaines a permis de démontrer que l’entrainement musculaire permettait un gain de masse et force musculaire chez des hommes âgés sarcopéniques et cela avec ou sans supplémentation riche en protéines d’origine animale (lait de vache). Néanmoins, cette même étude a aussi révélé que la combinaison de l’entrainement musculaire et de la supplémentation riche en protéines est nécessaire pour induire une perte de masse grasse. Afin de comprendre ces résultats, nous avons alors décidé d’étudier l’impact aigu de ce type de stratégie sur l’oxydation des substrats et la mobilisation des graisses afin de tenter d’identifier les mécanismes à l’origine de la perte de masse grasse. Pour ce faire, 9 hommes âgés entre 60 et 75 ans et actifs ont été recrutés et ont terminé l’étude. Chaque participant a été invité à réaliser 3 conditions expérimentales de manière aléatoire: 1) Entrainement en résistance + Lait de vache (ER+LV), 2) Entrainement en résistance + Lait de riz (condition sans protéines; ER+LR), 3) Entrainement en résistance + Eau (condition témoin; ER+EAU). Pendant les 3 heures qui suivaient la fin de chaque intervention, nous mesurions la dépense énergétique, l’oxydation des substrats (calorimétrie indirecte), la mobilisation des graisses (concentrations plasmatiques de glycérol et d’acides gras libres) et le métabolisme glucidique (concentration plasmatique de glucose et insuline). Nos principaux résultats montrent que l’oxydation des lipides (%) est similaire entre les conditions ER+LR et ER+LV bien que plus faible que celle observée dans la condition ER+EAU durant les 2 premières heures. Concernant la mobilisation des graisses, les concentrations de glycérol ne montrent aucune différence au cours des 3 heures. Néanmoins, les niveaux sanguins d’acides gras libres ont augmenté de manière plus importante dans la condition ER+EAU suite à la fin de la séance d’entrainement. Enfin, suite à la condition ER+LV, nous avons observé une réponse du métabolisme glucidique similaire à ER+EAU. Bien qu’il soit possible que l’effet chronique diffère de l’effet aigu, la similitude des résultats entre les conditions ER+LR et ER+LV nous pousse à croire que la perte de masse grasse plus élevée qui a été observée suite à 16 semaines d’entrainement musculaire combiné à une supplémentation en protéines d’origine animale n’est pas expliquée par une plus grande mobilisation des graisses, ni une plus grande oxydation des substrats. Cependant, l’utilisation de méthodes indirectes (acides gras libres et glycérol) pour estimer la mobilisation des graisses pourrait aussi expliquer l’absence de différence entre ces conditions expérimentales.
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