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Foi chretienne à l'heure du pluralisme religieux actuel

Villeneuve, Denis January 1992 (has links) (PDF)
Ce mémoire de maîtrise en pastorale traite de la pertinence de la foi chrétienne dans le cadre de notre société de cette fin du XXe siècle, marquée par le retour en force du religieux naturel (mouvements dit "du Nouvel Age"). Il comporte cinq chapitres. Le premier donne un aperçu d'ordre sociologique du monde Occidental: c'est la crise de celui-ci qui entraîne la crise religieuse actuelle. Il décrit dans n second temps, la démarche opérée pour cueillir des témoignages de personnes vivant des cheminements de foi (chrétiens et non-chrétiens) dans notre monde d'aujourd'hui. Il classe enfin le contenu de ces témoignages selon leurs principaux aspects. Les principales conclusions qui s'en dégagent: ces cheminements de foi sont personnalisés, liés à la psychologie et critiques du degré de spiritualité de l'institution ecclésiale officielle. Le second approfondit la recherche en découvrant des parallèles à cette situation religieuse dans deux sciences humaines: la linguistique et l'histoire. La comparaison avec la linguistique permet de saisir l'équilibre à conserver entre la tradition et le renouvellement de la foi. La lecture historique montre que toutes les sociétés urbaines (notamment la Rome Antique) ont connu le pluralisme actuel. Ce n'est donc pas la première fois que le christianisme croise une telle situation. Les premiers Chrétiens l'ont affrontée en vivant au coeur du monde un équilibre entre leur pleine appartenance à la société et le maintien de l'originalité de leur foi. Cependant la situation actuelle recèle un défi inédit: une révolution technologique sans précédent dans l'histoire. Nous quittons un monde où la communication écrite dominait pour un monde de communication orale (radio, télévision). Le troisième veut essayer de relire cette question à partir de dix témoignages tirés de l'histoire biblique ou de celle de l'Eglise. Il s'arrête sur l'expérience de l'Exil dans l'Ancien Testament, la rencontre de Jésus avec la Cananéenne d'après le texte de Mt 15,21-2Ô, le discours de Paul à Athènes, la lettre patristique dédiée "A Diognète", la vie de Saint Augustin, l'?uvre spirituelle médiévale du moine Guillaume de Saint-Thierry, la Somme de Saint Thomas, l'échec de l'oeuvre d'évangélisation de Matteo Ricci en Chine, l'expérience de dialogue avec l'hindouisme du bénédictin Henri LeSaux et l'intégration de la psychologie à la spiritualité chrétienne par Marcel Légaut. La vie de foi contenue dans tous ces témoignages se fondent sur un équilibre entre une fidélité à la Tradition et le renouvellement de celle-ci. Le quatrième résume d'abord ces acquis. Puis, il dégage trois conclusions à la question de la pertinence d'un cheminement de foi chrétien pour aujourd'hui: il doit se fonder sur un équilibre entre l'accueil de toute personne et un témoignage radical de l'Evangile, il doit viser à faire cheminer des adultes et il doit essayer d'inventer un nouveau langage pour annoncer la Parole de Dieu: un langage qui tient compte de la psychologie moderne et de notre monde de communication instantanée. Enfin le cinquième apporte des clarifications sur ce renouvellement. Qu'entendre par celui-ci? Trois choses principalement. Evangéliser demande d'abord et avant tout l'accueil et l'écoute de la personne rencontrée. Cet aspect se révèle premier. Evangéliser, c'est aussi accepter de se remettre en question surtout quand de nouvelles spiritualités nous dévoilent des failles dans notre Eglise (déphasement par rapport au monde moderne; manque de maîtres spirituels). Evangéliser, c'est enfin refuser de se fermer les yeux et savoir discerner. Ce chapitre énumère donc les principales failles décelées dans les mouvements dit "du Nouvel Age": ce qui fait problème humainement» ce qui contredit carrément la foi chrétienne. Etre fidèle au filon de foi judéo-chrétien aujourd'hui, c'est continuer de mener le combat contre toute sacralisation qui détruit la personne humaine.
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Une pastorale de soutien et de croissance spirituelle pour des religieuses agées vivant dans une infirmerie

Carrier, Thérèse January 1991 (has links) (PDF)
Bien souvent, nos actions pastorales s'insèrent dans des milieux tout à fait inattendus de notre vie. C'est ainsi, par exemple, qu'en septembre 1987, à ma grande surprise, j'ai été projetée dans un milieu totalement inconnu pour y exercer une toute nouvelle fonction: responsable de l'animation communautaire et spirituelle d'un groupe de dix-huit religieuses d'une moyenne d'âge de quatre-vingts ans. Celles-ci résident à l'infirmerie de notre maison mère du Bon-Conseil située sur la rue Racine à Chicoutimi. Comment en suis-je arrivée à ce poste d'agent de pastorale dans un milieu fort différent de mon travail précédent, c'est-à-dire toute une carrière d'enseignement à l'école élémentaire? Je puis dire que ce rôle de personne- ressource n'a pas été conçu en réponse à une demande du personnel religieux et laïc, ni à un désir des bénéficiaires. Ma nouvelle fonction provient d'une nomination de l'autorité générale pour répondre à des besoins d'animation pastorale et de fonctionnement jugés inadéquats. J'ai donc cru pertinent de définir mon sujet de recherche-action dans l'optique suivante: UNE PASTORALE DE SOUTIEN ET DE CROISSANCE SPIRITUELLE POUR DES RELIGIEUSES ÂGÉES VIVANT DANS UNE INFIRMERIE. Une conviction de base m'a aidée à vouloir approfondir ma pratique sous cet angle. La croissance spirituelle doit se continuer toute la vie durant et trouver sa plénitude d'expression au moment de la rencontre définitive avec le Seigneur. Elle concerne donc toutes les personnes qui portent actuellement, d'une façon plus spéciale, le charisme de la vie religieuse, incluant tous les âges, l'état de santé, les engagements apostoliques, les changements de poste et de milieu de vie. Cependant, au début de ma pratique, j'avais un défi majeur à relever: répondre adéquatement à des besoins humains et spirituels par une pastorale renouvelée et adaptée à ces religieuses mûries par l'âge et l'expérience, quoique limitées par la maladie ou un handicap. Alors, comment les accompagner efficacement, tout en tenant compte de leur cheminement personnel et de la formation antérieure qui a fait l'essentiel de leur vie? Je crois qu'une pastorale privilégiant une relation filiale à Dieu, des liens fraternels, des stratégies pertinentes, serait susceptible d'assurer une croissance intégrale continue. Les résultats de mon observation m'ont permis d'identifier certains problèmes d'ordre relationnel, des besoins et des attentes. Cette constatation m'amène à avancer l'hypothèse de travail suivante: par un certain nombre de stratégies pastorales susceptibles d'ajouter un supplément de sens, on peut aider efficacement les religieuses âgées et malades à continuer de vivre une expérience d'Église signifiante en développant un tissu communautaire et fraternel. Autrement dit, si les religieuses retrouvent dans leur groupe communautaire, un lieu de signification, elles continueront de grandir humainement et spirituellement. L'éclairage biblique fourni par la lecture praxéologique du récit de la présentation de Jésus au Temple (Le 2,22-40) a mis en évidence les valeurs chrétiennes sous-jacentes aux voeux religieux et à la dernière période biologique de la vie religieuse. J'ai remarqué dans la tradition patristique quelque chose de fort appréciable. À partir des étapes de l'Exode, Origène, exégète du IIIe siècle, introduit, d'une manière particulière, un développement sur l'Écriture sainte, dont la diversité respecte les différentes périodes de la croissance spirituelle. Certains théologiens contemporains expérimentés ajoutent, à leur tour, une dimension intéressante concernant le progrès spirituel, en développant une pédagogie variée de l'expérience de Dieu. Et Vatican II situe dans une nouvelle perspective le rôle que l'Église doit jouer auprès des personnes âgées. Ces diverses sources lumineuses ont contribué à approfondir ma réflexion théologique et à saisir des aspects interpellants pour ma pratique pastorale. Au terme de ma troisième année d'expérience pastorale, je suis en mesure de reconnaître la pertinence de mon sujet de recherche, de justifier mes choix d'actions, de proposer des modes d'accompagnement spirituels signifiants et innovateurs pour des religieuses âgées vivant dans une infirmerie.
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Une participation fructueuse des parents à l'initiation sacramentelle des enfants

Thibeault, Esther January 1991 (has links) (PDF)
Ma pratique pastorale Depuis toujours, il est reconnu que les parents sont les premiers éducateurs de la foi de leurs enfants. À première vue, il peut paraître étrange que nous nous interrogions aujourd'hui sur l'importance de la participation des parents lorsque vient le temps pour les enfants d'accéder aux sacrements du Pardon et de l'Eucharistie. Peut-on y découvrir quelque chose d'inédit? N'est-ce pas une chance d'explorer de nouvelles voies évangéliques pour notre temps? Voilà des interrogations que je porte depuis les débuts de ma recherche dont le sujet est: «Une participation fructueuse des parents à l'initiation sacramentelle des enfants». Face à ce sujet, les opinions courantes sont diverses allant de l'enthousiasme à l'indifférence. Consciente de cette réalité fort complexe, c'est avec audace et optimisme que, dans le présent mémoire, je réponds affirmativement à ces questions. Depuis six ans, tout en poursuivant ma tâche d'enseignante à l'élémentaire, je me suis engagée au niveau de l'initiation sacramentelle des enfants pour les sacrements du Pardon et de l'Eucharistie. Une véritable problématique De nos jours, force est de constater que la foi ne va plus de soi et que nous vivons dans une culture où le monde référentiel des sacrements chrétiens n'a que bien peu de sens ou de valeur pour la vie quotidienne. Les nouvelles orientations pastorales concernant l'initiation sacramentelle des enfants que l'Assemblée des évêques du Québec nous a présentées en juin 1983 ont suscité un grand branle-bas dans notre Église québécoise. L'implication des parents est une pièce majeure de ce projet pastoral. Mon observation m'a permis de mettre en lumière que dans les faits la participation des parents fait problème. Telle que vécue actuellement, cette pastorale met en relation des comités dont les membres sont des «nucléiques» et des parents qui sont pour la majorité «périphériques» par rapport à l'Église. Il y a réellement une diversité d'appartenance chez les parents. Comme l'indique le titre de mon mémoire, j'essaie de trouver différentes avenues de solution au problème signalé. Cependant, je dois d'abord «comprendre» cette réalité. C'est l'étape de la problématisation. Pour y parvenir, j'ai recours à certaines disciplines. En voici un petit aperçu. La psychologie nous montre par exemple que la participation de chacun a quelque chose d'unique; de son côté, la sociologie nous démontre la nécessité d'une approche diversifiée et l'importance du respect de l'apport varié des personnes. Avec l'analyse transactionnelle, nous découvrons qu'il est essentiel d'adopter une attitude «adulte» alors que l'andragogie religieuse nous apprend que les procédés d'animation «obliques» rejoignent davantage la mentalité contemporaine. La théologie dite «inductive» nous indique que nous devons être au coude à coude avec nos contemporains, les incitant à rechercher d'abord du sens pour leur vie; tandis que l'histoire nous révèle qu'il faut des démarches bien axées sur le vécu des personnes. Dans mon interprétation, je pousse un peu plus loin ma réflexion en puisant dans notre héritage ecclésial. Premièrement, je fais une relecture praxéologique du texte de la guérison de l'aveugle-né (Jn 9, 1-41). Celui-ci met en évidence des éléments qui éclairent notre pratique pastorale. Cette démarche de cheminement dans laquelle Jésus engage l'aveugle se révèle un modèle que devrait adopter une Église qui se veut missionnaire. En consultant notre héritage chrétien, l'histoire de l'Église, nous remarquons que les valeurs humaines sont le véritable point de départ de toute démarche pastorale. Avec Vatican II, un renouveau s'est amorcé; les interpellations sont nombreuses et pressantes. Ce concile n'apparaît-il pas comme une première étape dans la redécouverte de l'Esprit Saint? Ne reconnaît-il pas la responsabilité des laïcs dans l'Église? Jean-Paul II présente la mission éducative des parents comme un véritable ministère. Louis-Marie Chauvet nous propose un autre sens à la sacramentalité. Pour sa part, Joseph Moingt nous parle de la nécessité d'envisager du neuf et de la réorganisation de l'initiation sacramentelle. Au niveau de l'intervention, je présente les aspects fondamentaux sur lesquels doivent se greffer nos projets d'intervention si nous voulons assurer la fécondité de notre pratique pastorale. Je suggère ensuite quatre pistes d'intervention qui, selon moi, se révèlent prioritaires. Ces pistes nous amènent à des actions bien concrètes et nous font prendre en considération d'autres actions souhaitables. Dans la prospective, je vous fais d'abord part de l'Église dont je rêve. M'inspirant du livre «Devenir libre dans le Christ», de Simon Dufour, je parle ensuite d'un nouveau modèle d'initiation chrétienne. Il s'agit d'un cheminement catéchuménal dont ce théologien nous offre même les assises pédagogiques en proposant le sens de la vraie liberté dans le choix d'être chrétien. Des enjeux sérieux Ma recherche m'a amenée à mettre en évidence que l'Église doit parier sur les efforts historiques et libérateurs de notre temps. Ouverte au cheminement, elle doit accueillir toute personne et présenter des démarches diversifiées. Si elle propose les sacrements d'une manière valable et adaptée, ils seront «des points d'eau» sur la route de la vie. En fait, Vatican II ne nous propose-t-il pas un christianisme de foi et de liberté, le seul qui ait de l'avenir?
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Éléments de compréhension des relations Église-monde

Tremblay, Mario January 1991 (has links) (PDF)
Une incessante préoccupation Dans notre esprit, l'origine de la présente recherche remonte à beaucoup plus loin que le moment de l'inscription officielle à la maîtrise en praxéologie pastorale à l'Université de Montréal. Depuis plusieurs années en effet, la question de la présence, de l'activité et de l'enracinement socio-culturel de l'Église dans la société moderne ont été des sujets constants d'intérêt. Après des années où l'Église, dans la société québécoise, fut une instance de cohésion, la période dite de la révolution tranquille bouleversa ce rôle jusqu'à questionner l'Église dans sa foi, ses assises profondes et son type de présence dans le monde. D'abord opposés, l'intérêt pour la "res publica" en général et ma foi chrétienne sont devenus frères lorsqu'un engagement dans le Conseil paroissial de pastorale de ma paroisse natale (Ste-Anne de Chicoutimi) m'a fait prendre conscience que l'Église se veut servante du monde. Il faut avouer cependant que ce conseil était vraiment désireux de se préoccuper non seulement des réalités strictement ecclésiales mais aussi du milieu social dans lequel vit la paroisse. "L'Église fait ainsi route avec toute l'humanité et partage le sort terrestre du monde". Telle fut ma découverte ! L'intérêt pour les réalités mondaines est donc devenu un élément constitutif de ma foi. Tout en conservant leur autonomie propre, les sphères de la vie ecclésiale et de l'activité socio-politique s'appellent mutuellement, vivant tour à tour des interpellations réciproques. Mais au-delà de ces découvertes qui continuent d'alimenter ma foi, je découvrais également comment large, complexe et problématique est cette question des rapports de l'Église avec le monde. Qu'il suffise de mentionner le danger de la fuite du monde par les chrétiens, celui de la compromission avec les structures oppressives ou encore la subordination de l'Église à des intérêts particuliers, du laïcisme ou du sécularisme. C?est ainsi qu'il m'apparut avec encore plus d'évidence que jamais cette question ne sera résolue. Car à tous les temps, l'Église et le monde doivent se questionner sur les rapports existant entre eux. Jamais nous n'aurons fini comme chrétiens de nous interroger sur notre rôle et notre mission dans ce monde car ce dernier étant en constante mutation (nous en savons quelque chose en occident depuis une vingtaine d'années) l'Église ne doit pas échapper non plus à cet univers dans lequel elle baigne et se veut agissante. Une question émerge de la pratique Cette préoccupation de comprendre et d'articuler un discours sur la présence de l'Église dans le monde fut considérablement enrichie à partir de 1987. A cette date, deux événements allaient soutenir et développer la dite préoccupation. D'abord l'intégration dans une pratique pastorale en paroisse en tant qu'animateur de pastorale comme futur prêtre stagiaire. Puis, un an plus tard, l'inscription à la maîtrise en praxéologie pastorale avec comme sujet d'intérêt cette question de la présence de l'Église dans le monde et ses manifestations institutionnelles. La présente recherche est pour ainsi dire le résultat de ces trois dernières années de réflexion intense et d'étude. Et pour rédiger ce mémoire, le cadre d'Intégration proposé par la section des études pastorales de la Faculté de théologie de l'Université de Montréal est l'instrument de travail retenu. A partir des cinq axes majeurs de cette démarche praxéologique, soit : Observatton-Problêmatisation-Interprétation-Intervention-Prospective, nous avons pu intégrer différents milieux de la pratique pastorale en observant particulièrement trois activités socio-pastorales : l'équipe pastorale responsable des deux paroisses de la ville de Roberval, lieu de la pratique; le Centre populaire de Roberval, centre spécialisé dans l'accueil, le soutien et l'aide multiforme aux personnes plus démunies du milieu et enfin une cellule de réflexion regroupant des chrétiens de la classe moyenne ayant pris naissance au sein de l'Action catholique. A la suite de la problématisation des éléments d'observation, nous sommes conduits à poser un problème de recherche sur la base de la question suivante : comment, en prenant acte de la sécularisation et de l'autonomisation de la culture plurimorphe, l'Église, comme corps institutionnel et peuple de croyants, se redonnera-t-elle une nécessaire visibilité qui fasse sens au coeur de la Cité et réponde à la mission de l'Église d'être au coeur du monde et de ses enjeux comme sacrement de salut et agent de libération ? L'étape de l'interprétation, grâce aux données historiques, bibliques, théologiques et magistérielles, permet ensuite de répondre partiellement à la question posée en élaborant une réponse basée sur quatre piliers qui sont comme quatre propositions lancées à l'Église : promouvoir une pastorale favorisant une osmose entre la foi et la vie; développer une visibilité signifiante dans le monde; diversifier les modes de présence et de soutien è la mission, particulièrement celle des laïcs; reconnaître deux mouvements essentiels à la vie de l'Église : systole (mission) et diastole (communion). De retour à la pratique pastorale Ces quatre propositions peuvent ensuite servir de base à la mise en place d'une intervention pastorale. Cette intervention n'est pas encore de l'ordre de l'opérationnalisation. Ce qui sera ici proposé ce sont davantage les fondements pratiques en vue d'une intervention pastorale déterminée. Ces fondements sont de deux ordres : au niveau des structures pastorales, puis au niveau des mentalités. A la fin de cette recherche nous voyons comment, même si nous sommes restés collés à la réalité de Roberval, la problématique soulevée n'en constitue pas moins un questionnement universel lancé à l'Église. Pour avoir connu plusieurs églises locales a travers le monde depuis quelques années, je sais à quel point les défis d'ici sont partagés par bon nombre de nos frères et soeurs chrétiens dons le monde.
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Le théâtre religieux en animation pastorale scolaire au secondaire

Bouchard, Jeanne January 1990 (has links) (PDF)
Le théâtre religieux de la polyvalente a séduit l'ensemble des jeunes mais ne les a pas tous rejoints au niveau des ressentis ni au plan de la conversion du coeur, faute d'un groupe capable de se signifier dans cette expérience. Ce problème approfondi sous les angles psycho-esthético-sociologique et pédagogique montre jusqu'à quel point une carence de la signification d'un groupe affecte les résultats d'une dramatique, communautaire en son premier matin. Il tue dans l'oeuf la signification du drame qui recourt au symbole dont l'efficacité dépend de la participation affective et active d'un groupe qui se met en situation de communication par des attitudes, réactions, comportements responsables, dans cet échange vivant soumis à une signification supérieure qu'il partage avec ses membres et dans laquelle chacun s'identifie pour se laisser interpeller et transformer. Cette lacune s'étend aussi à l'aspect pastoral de la praxis théâtrale qui repose sur une communauté de foi, scène de la révélation de Dieu, espace privilégié des apprentissages des repères de la foi, des valeurs et des attitudes chrétiennes, milieu vital de l'expérience de rencontre de l'autre et de l'Autre en Jésus, asile de la célébration par des symboles partagés et activés, noyau de croissance libératrice. A partir de cet éclairage, nous avons essayé d'évaluer théologiquement cette signification déficitaire du groupe en fonction de l'activation du symbole et du cheminement des membres et tenté de repérer les conditions susceptibles de dénouer le drame. C?est en questionnant la pédagogie de Jésus lors du lavement des pieds (Jean. 13) et la pratique liturgique et sacramentelle de l'Eglise, en raison de leur analogie avec le théâtre religieux par leur action symbolique, que nous avons pointé les pôles les plus faibles de la pratique théâtrale actuelle et avancé une hypothèse de travail pour la réélaboration d'une intervention améliorée. Un théâtre religieux sera efficient et fécond dans la mesure où il s'appuiera sur un groupe signifiant ayant des répercussions sur les attitudes et les comportements des sujets, sur les significations des symboles et de leur intégration. Les constats donnent de reconnaître la pertinence de cette orientation et la valeur théologique du théâtre religieux en tant qu'instrument de formation et d'animation car il se situe dans le sillon de la liturgie et des sacrements.
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Pour une pastorale libératrice relative à l'avortement

Guy, Rita January 1989 (has links) (PDF)
L?avortement comporte plusieurs facettes et suscite beaucoup de controverses qu'il importe de considérer. Dans ce travail, je tiens compte de tous ces facteurs. Dans les entrevues, je tente de nommer le vécu profond des personnes que je rencontre. J'essaie de mettre à jour des réalités peu explorées jusqu'alors. Mon but fondamental est le dépassement des enjeux sur la vie du foetus et la liberté de la mère. L'étude des sciences humaines m'aide à découvrir les facteurs qui favorisent les options entre la vie du foetus et la liberté de la femme. Je prends conscience que ces deux choix opposés proviennent de plusieurs influences inconscientes. Cet état d'inconscience maintenu dans notre monde contemporain rend impossible le libre choix et la responsabilité morale autant au niveau personnel qu'au niveau collectif. La péricope de la femme adultère de Jean 8, 1-11, met encore en évidence les désastres causés par des motivations inconscientes. Ces fausses motivations deviennent presque exclusivement sources de mort. Par conséquent, elles suscitent des boucs émissaires qui paient le prix de déviations culturelles. L'intervention de Jésus remet chaque personne à sa place parce que la confrontation se fait de l'intérieur, au niveau du coeur. La présence du Père, par Jésus, fait comprendre jusqu'à quel point chacun est aimé intimement et profondément. La force de cet amour les invite à se convertir, à se reconnaître pécheurs. Cette conversion profonde mène à la vie. Par conséquent, les modalités mortifères qui régnaient avant cette expérience de Dieu ne trouvent plus leur raison d'être. A la lumière de ce texte de Jean 8, 1-11, je mets en parallèle l'agir des scribes et des pharisiens et la tutelle exercée par l'Église sur ses adhérents. Je mets également en parallèle le comportement de la femme adultère et les relâchements des moeurs dans la société. C'est pourquoi, nous vivons dans une société mortifère qui suscite des boucs émissaires. C'est seulement en rendant Jésus présent dans cette situation que la vie pourra jaillir de nouveau. Dans mon projet pastoral, je prévois deux temps d'action. A court et à moyen terme, je propose une nouvelle structuration de la conscience à la lumière de cette recherche. Cette première partie s'adresse davantage à l'ensemble des chrétiens de notre milieu. A moyen et à long terme, j'entrevois la possibilité de monter un organisme où les principaux intervenants seraient des parents. Ces parents s'impliqueraient autant envers les personnes qui optent pour l'avortement qu'envers celles qui poursuivent une grossesse. Une équipe de sept ou huit professionnels pourrait soutenir les parents et intervenir en cas de difficultés. La tâche de ces spécialistes demeurerait effacée par rapport à celle des couples.
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Une pastorale d'accueil auprès des personnes divorcées réengagées

Gagné, Jean January 1990 (has links) (PDF)
Le point de départ de ce mémoire est la rencontre d'un couple divorcé et réengagé. J'étais alors en stage pastoral dans une paroisse du Saguenay. Cette rencontre m'a amené à me poser des questions sur la place des personnes divorcées réengagées dans l'Eglise et sur nos capacités d'accueil à leur endroit. Compte tenu de la position officielle de l'Eglise, pouvais-je songer à un agir pastoral gui répondrait à ce que vivent les divorcés réengagés ? A lire les articles et ouvrages sur ce sujet, on a souvent l'impression que rien de vraiment neuf ne peut surgir en ce domaine. Ce mémoire ouvre, à partir de l'expérience même des personnes divorcées réengagées, une petite brèche qui peut être pastoralement féconde. Dans un premier temps, j'ai voulu me mettre à l'écoute des difficultés que rencontrent les personnes divorcées réengagées et des manques effectifs d'accueil ou de rejet qu'elles rencontrent en Eglise. J'ai donc interviewé non seulement des personnes divorcées réengagées, mais également des paroissiens de la paroisse où j'oeuvrais et des prêtres de ma zone pastorale. Afin de voir plus clair dans la situation des personnes divorcées réengagées, je ressaisirai les données de mon observation à la lumière de deux études sociologiques sur la situation des divorcés réengagés. Ce sera suivi d'une analogie avec une situation pastorale un peu similaire qui s'est présentée autrefois en Eglise. Une question majeure s'en dégagera et le reste du mémoire cherchera à l'éclairer : compte tenu de la position officielle de l'Eglise, comment les parents, les proches et les gens de la communauté chrétienne peuvent-ils développer une attitude d'accueil et de miséricorde à l'égard des personnes divorcées réengagées ? L'hypothèse de sens que j'ai induite de mon observation est la suivante : c'est avant tout par les parents et les proches des personnes divorcées réengagées que la communauté chrétienne pourra rejoindre ces dernières et leur manifester accueil et soutien. Il en ressort aussi que les parents et les proches aideront vraiment les divorcés réengagés dans la mesure où ils se montreront capables de les rejoindre sur le terrain réel des obstacles qu'ils ont à surmonter et de leurs petites victoires, en privilégiant une attitude de miséricorde plutôt que de rigidité. Dans les chapitres suivants, j'ai cherché à éclairer cette question et cette hypothèse de sens à la lumière de la parole de Dieu, de l'enseignement magistériel et de la réflexion théologique actuelle. J'ai testé enfin cette hypothèse sur le terrain de la pratique pastorale. On peut en déduire que les parents et les proches sont les premiers « agents de pastorale » aptes à aider les divorcés réengagés. Je propose dans les dernières pages une piste d'intervention permettant à ces premiers agents de devenir de meilleurs intervenants auprès des divorcés réengagés. Telles sont les étapes que nous parcourrons tout au long de ce mémoire. Commençons d'abord par bien saisir les difficultés rencontrées par les personnes divorcées réengagées et l'accueil que leur manifestent les paroissiens et les prêtres.
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Foi, expérience, pratique des baptisés du réseau de liens naturels d'une chrétienne de la base

Paquet, Gemma January 1988 (has links) (PDF)
Je suis partie pour une longue randonnée au pays de mes relations interpersonnelles afin d'approfondir ma perception et ma compréhension de l'expérience de foi des gens qui sont dans mon réseau de liens depuis au moins dix ans, à l'aide des outils praxéologiques de l'observation, de la problématisation, de l'interprétation, de l'intervention et de la prospective. Afin de bien m'assurer de saisir la situation pour approfondir ma compréhension du vécu des participants, j'ai choisi d'apprécier le vécu par des éclairages successifs d'une approche psychologique, d'un approfondissement socio-éthique, avant de rendre compte du vécu sous l'aspect pastoral, et constater les effets bénéfiques et durables de la pastorale dans le cheminement de foi chrétienne des participants. L'éclairage psychologique amène à la constatation que les personnes participantes fonctionnent de façon optimale sur ce point, qu'elles ont un souci constant d'actualisation qui parle en faveur de leur goût et intérêt pour leur devenir. La formation ne fait pas défaut et ce sont des personnes ouvertes à leur expérience, ce qui les amène à faire des choix éclairés pour leur mieux-vivre, qui se sont prises en charge, auto-déterminées, authentiques et qui puisent dans leur environnement psychologique, social, culturel, relationnel les éléments nécessaires à leur croissance et qui de plus s'adaptent de façon remarquable aux changements. L'implication sociale n'est pas non plus en déficit. Dans une société en constante évolution, les participants ont démontré leur capacité de s'impliquer, de se mettre au diapason d'une société en mouvance, de faire les apprentissages sociologiques d'être ensembles, solidaires, en gardant les valeurs profondes de justice, de charité, de partage dans la promotion de la qualité de vie pour eux et pour leurs semblables. Sur le plan pastoral par contre, les maux sont nombreux car la majorité des personnes n'ont pas dépassé l'étape de la quête de sens à laquelle quelques participants ont donné une réponse timide par un type d'adhésion très conditionnelle à Jésus Christ. Il apparaît que la pastorale n'a pas su aller miser sur le profond désir de vivre en plénitude des personnes pour leur faire vivre l'expérience, les amener à une démarche d'adhésion inconditionnelle à Jésus Christ, étape nécessaire à la poursuite de leur cheminement de foi. Les très nombreuses contestations faites quant aux blocages au niveau des connaissances de l'essentiel de la foi, au niveau de l'affectivité dans la relation filiale à Dieu et au niveau du comportement avec tout l'aspect de l'intériorité, de la pratique, parient fort des tâches pastorales qui n'ont pas été réussies par une insuffisance de communications, de relations interpersonnelles, un manque de proximité avec les gens de la base qui se sont sentis perdus dans tout le renouveau extérieur de la vie de l'Église après Vatican II, non alimentés à l'ensemble de renouveau de ce retour aux sources du monde chrétien. De façon générale, le manque d'écoute des chrétiens ordinaires par les "gens d'Église" et l'imposition unilatérale de règles de fonctionnement ont fait que les gens ont "décroché" parce qu'ils refusaient de se laisser imposer des choses, eux qui avaient pris l'habitude de participer, voulaient être entendus, et voir leur point de vue considéré, et trouver des solutions ajustées aux particularités des situations de vie. D'autres instances ont pris la relève du réseau Église qui aurait pu être un lieu de parole, un lieu signifiant, un lieu d'écoute, où les chrétiens en cheminement auraient pu vivre leur croissance dans la foi. La lecture théologique montre l'importance de la relation dans le cheminement des personnes. Dans l'Ancien Testament on voit comment Yahvé se fait tout proche de Jérémie comment il l'amène à réaliser qu'une Alliance Nouvelle inscrite dans le coeur de l'homme remplacera l'Ancienne Alliance. Dans l'épisode de Jésus et la Dame de Samarie c'est un contact qui va directement au coeur en mettant l'éclairage sur la vérité pour ouvrir un chemin de libération. L'expérience pastorale de l'Église poursuit les options de Jésus en favorisant les valeurs hautement relationnelles comme l'accueil, le rassemblement et l'esprit fraternel. A la fin de ce long travail, ce qui me semble le plus essentiel c'est un genre de certitude que l'approche pastorale aux "distants" a besoin d'un réseau d'intervenants crédibles, des gens incarnés, visibles, dont la vie d'ensemble parie d'harmonisation, d'actualisation, de confiance, de collaboration de bonheur dans le tissu ordinaire de la vie, des intervenants qui portent des valeurs de foi, d'espérance, d'amour, de liberté incarnées dans un agir interpellant pour ceux qu'ils rencontrent, des gens invitants, dynamisants par leur présence, témoins de l'action du Ressuscité dans leur propre vie. Ce que les "distants" ont besoin, ce sont des personnes créatrices de liens de complicité qui mettront leur expertise à contribution dans des domaines où ils ont des compétences et qui pourront ainsi établir un partenariat qui, avec la bonne volonté de chacun et la grâce de Dieu deviendra Alliance dans le respect mutuel et l'acceptation positive qui donne confiance, en dégageant l'espace du coeur à une rencontre fraternelle interpersonnelle. Avec le temps il est possible d'espérer voir surgir un désir de participer à l'assemblée fraternelle et communicationnelle dans laquelle ils se sentiront vraiment frères et soeurs vraiment fils et filles bien-aimés du même Père. Je crois profondément que l'Église se doit d'aller rencontrer les gens où ils sont par des baptisés en liens étroits avec elle et dont la mission sera d'être à l'écoute, disponibles, accueillants, confiants et capables d'éveiller les gens aux réalités de vie divine en eux par le témoignage engageant de la qualité respectueuse de leurs relations interpersonnelles, dans le service de leurs frères et s?urs. C'est une implication délicate car les gens ont besoin de sécurité, de paix, d'harmonie avant de consentir à l'accueil de la Bonne Nouvelle et entendre au fond de leur coeur un "Ne crains pas" qui fait prendre le risque de s'abandonner à cet Amour qui donne à la vie présente saveur d'éternité.
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Pour un dialogue plus fecond en pastorale baptismale

Girard, Irénée January 1989 (has links) (PDF)
Trois lieux d'insertion... Une même expérience : Se peut-il qu'une pratique ancienne puisse receler du nouveau ? Cette question paraît sans doute étrange. C'est pourtant une interrogation qui m'a donné beaucoup de tourments dans ma recherche, dont le sujet est la pastorale baptismale. Cette pratique séculaire dans l'Église se voit en effet plus qu'à son tour perçue comme «sclérosée», ou rattachée à un contexte dévolu de chrétienté. Certaines opinions courantes donnent même à penser qu'on ne peut rien trouver de bien neuf dans ce domaine. Et pourtant, le présent mémoire de maîtrise a l'audace de répondre affirmativement à cette même question. Réalisé à la suite de quelques années d'engagement dans ce secteur de la pastorale, celui-ci couvre trois lieux d'implication, où j'ai eu le privilège d'oeuvrer depuis 1982 : le service de préparation au baptême (SPB) de la paroisse St-Luc de Chicoutimi (Nord); les commissions de pastorale baptismale des zones de Jonquière et de Valin; et enfin les sessions de formation-ressourcement dispensées aux animateurs SPB d'un bout à l'autre du diocèse de Chicoutimi. Une problématique ouverte : Les lacunes sont évidemment nombreuses sur le terrain de cette pratique. Mon observation réalisée aux trois paliers de notre Église diocésaine m'a notamment permis de mettre en lumière à quel point le dialogue pastoral pose problème dans cette pratique. Cette problématique se traduit en termes d'appartenance à l'Institution paroissiale : telle qu'elle se vit actuellement dans ces milieux, la pastorale baptismale met en scène des animateurs SPB d'appartenance forte (ou «nucléique»), appelés à accueillir et à accompagner des parents majoritairement «périphériques» face à cette même institution. Opéré sans discernement, ce dialogue peut à la fois freiner la croissance des parents comme éveilleurs à la foi (auprès de leur enfant) et empêcher les animateurs SPB de s'épanouir dans leur engagement. Comme l'annonce le titre de ce mémoire, celui-ci tente un pari selon lequel différentes avenues de solution peuvent se greffer à l'intrigue formulée plus haut, pour faire du sens et ouvrir cette problématique complexe. Afin d'y parvenir, les pages suivantes ont recours à certaines disciplines et éléments empruntés à notre héritage ecclésial. Ceux-ci se résument globalement comme suit : l'histoire nous montre en Hippolyte de Rome et dans le pape Calixte deux types d'attitudes opposées face aux distants, et que l'on retrouve encore aujourd'hui; l'analyse transactionnelle vient ensuite systématiser les divers types de relations établis entre croyants et distants, en démontrant comment un dialogue réciproque et fécond nécessite une attitude «adulte»; la théologie sacramentaire nous montre, quant à elle, qu'il est possible de redéfinir la signification du baptême d'un petit enfant dans l'ensemble de l'initiation chrétienne, pour mieux vivre l'accueil du tout-venant en pastorale baptismale aujourd'hui; et enfin, l?andragogie religieuse nous enseigne que des procédés d'animation «obliques» se révèlent davantage adaptés à la mentalité contemporaine et favorisent une approche plus fructueuse. Un dialogue aux multiples enjeux : Ma recherche m'a conduit à mettre en évidence combien, de tout temps, le baptême (et l'ensemble de l'initiation chrétienne) a constitué une «frontière» pour l'institution ecclésiale : en accueillant la demande sacramentelle qui lui est adressée, l'Église est également amenée à se définir face au monde dans lequel elle se trouve insérée et à évaluer constamment son action pastorale. Depuis Jésus jusqu'aux animateurs SPB d'aujourd'hui, les agents ecclésiaux sont en quelque sorte les interprètes d'une vaste production où leurs moindres gestes ont une importance indéniable. Sur le «plateau» de cette pratique pastorale, les échanges qui ont lieu, si anodins soient-ils, se révèlent garants de la fécondité de l'ensemble des efforts consentis. Face à toute personne, le «messager» devient alors «message» de Jésus Christ, révélateur de l'amour sauveur de Dieu et porteur d'une Bonne Nouvelle qui fait vivre. Le Concile Vatican II marque le passage récent, un changement d'attitude fondamental, en lequel cette recherche perçoit un modèle de dialogue pour notre Église ; avec les Instances extérieures à elle (le monde contemporain, les autres Églises, les non-croyants, etc.), mais aussi avec ceux qui, du dedans, se sont marginalisés ou ont pris leurs distances de l'institution. Ce dialogue, pour correspondre à la véritable catholicité de l'Église, doit demeurer ouvert au cheminement de croissance du tout-venant auquel s'adresse la pastorale baptismale. Cela implique en outre chez beaucoup d'intervenants pastoraux une conversion de mentalité, devant se traduire en attitudes : saisir que la vérité du sacrement de baptême se réalise avant tout dans l'accueil inconditionnel de toute personne et la mise en valeur de l'action du Dieu vivant dans son quotidien.
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La place des paroissiens et paroissiennes dans les aménagements pastoraux des communautés paroissiales

Jean, Daniel January 1989 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur deux formes nouvelles de prise en charge pastorale d'une paroisse. On le sait, de plus en plus, les paroisses connaissent des transformations dans leur équipe d'animation. Jusqu'à tout récemment, le prêtre se présentait comme le seul responsable de l'animation de la vie paroissiale. Les laïques étaient alors considérés comme les exécutants du curé. Aujourd'hui, pour de multiples raisons et de diverses manières, on tente d'associer de plus en plus les baptisés laïques à l'orientation et à l'animation des paroisses. Cette recherche tentera de cerner la place faite aux baptisés laïques quand surviennent dans leur paroisse de nouvelles nominations ou de nouveaux aménagements pastoraux. Pour ce faire, j'ai observé, dans deux zones pastorales distinctes la mise en place de deux formes différentes d'aménagements pastoraux. À partir de ce double champ d'observation, je tenterai de cerner comment se présente en Église le problème de la participation des baptisés à la vie ecclésiale. Plus précisément, j'essaierai d'éclairer la question spécifique suivante : En Église, peut-on promouvoir une participation pleine et entière des paroissiens-nes dans la mise sur pied des nouveaux aménagements pastoraux ? Une intuition me guidera tout au long : Si l'actualisation et la dynamique de l'Esprit-Saint ne sont pas seulement le fait de l'institutionnel et de ses responsables, si elles rejoignent aussi le peuple de Dieu tout entier, il importe de déployer la participation dans toute son ampleur. La conviction que l'Esprit de Dieu habite tous les baptisés et que ceux-ci soit aussi porteurs de l'Esprit rend non seulement possible et souhaitable la participation pleine et entière des paroissiens-nes, elle la commande. Cette intuition sera approfondie à la lumière de la Parole des premières communautés chrétiennes, de la tradition ecclésiale et de la réflexion pastorale actuelle. Je terminerai en proposant des Jalons d'intervention qui permettent de mieux assurer la participation réelle des baptisés au choix et à la mise en place des formules d'animation des paroisses. Certes, en ce domaine, l'évolution des mentalités et des façons d'agir demeure lente. Mais il ne faut pas cesser de vouloir et de rêver pour demain une Église de participation et de communion.

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