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L'oeuvre au service de la traduction : l'écriture vianesque, une invitation à la traduction créativeCardin-Simard, Isabelle 12 1900 (has links)
Stanley Chapman n’est pas un traducteur ni même un écrivain très connu. Le volume de
ses écrits originaux, qui sont d’ailleurs difficiles voire impossibles à trouver, et des
traductions à son actif reste mince. Peut-être serait-il même passé complètement inaperçu,
sauf bien sûr chez ses compères du Collège de ’Pataphysique, de l’Oulipo et de l’Outrapo,
s’il n’avait pas traduit deux romans phares de l’écrivain français Boris Vian: L’Écume des
jours et L’Arrache-coeur. La prose singulière de Vian l’aurait-elle incité à passer à l’acte
d’écriture qui trouve justement sa source et se déploie dans l’acte du traduire ? Par ailleurs,
les affinités intellectuelles que partageaient Vian et Chapman pourraient-elles aussi être en
cause dans cette expérience du traduire ? Henri Meschonnic et Antoine Berman nous
informent que la critique de la traduction a le pouvoir de révéler le rapport intime entre la
pensée, l’écriture et la traduction. À partir de la « poétique du traduire » de Meschonnic et
de « l’analytique de la traduction » de Berman, ce mémoire interroge en quoi
Heartsnatcher, la traduction anglaise de L’Arrache-coeur, peut être considérée comme un
acte de « traduire-écrire ». Étayée des notions de rythme et de signifiance, notre critique
identifie les stratégies qui émergent de cette activité de création qu’est la traduction et par
le fait même, révèle la manière particulière dont Stanley Chapman est parvenu à traduire
L’Arrache-coeur. / Stanley Chapman is not a well known translator or writer. The sum of his original works,
which are difficult – when not impossible – to find, and of his translations is modest. He
would probably have gone completely unnoticed by the literary establishment – beyond the
literary circle of the Collège de ’Pataphysique, the Oulipo and the Outrapo – had he not
translated two of the French writer Boris Vian's most famous novels : L'Écume des
jours (Froth on the Daydream) and L’Arrache-coeur (Heartsnatcher). Has Vian's singular
prose incited Chapman to the act of writing, an activity which springs from, and unfolds in,
the act of translating ? Moreover, could the intellectual affinities Vian and Chapman
shared have also been a factor in this translating experience ? According to Henri
Meschonnic and Antoine Berman, a translation criticism reveals the close interaction of
thought, writing and translating. Using Meschonnic's « poetics of translation » and
Berman's « translation analysis », this memoir will endeavour to determine how
Heartsnatcher, the English translation of L’Arrache-coeur, can be considered an act of
« translating-writing ». Taking into account such concepts as rhythm and significance
(signifiance), our criticism will identify the crucial strategies that arise from this act of
creation that is translation, and in so doing, will reveal the particular manner in which
Stanley Chapman translated L’Arrache-coeur.
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