Le salaire socialisé, institution majeure des démocraties, est un tremplin incontournable pour construire une société moins productiviste, et plus égalitaire, capabilisante, durable. Pourtant de nombreuses cotisations, notamment celles pour l’éducation des adultes, sont mises au service de causes archaïques comme la croissance ou la compétitivité. Éviter (ou au moins pondérer) l’anthropocène implique de dépasser ces impasses du régime capitaliste : l’identification précise des mécanismes de subordination des cotisations à la valorisation de la propriété privée lucrative est donc indispensable. L’hypothèse générale de cette recherche est que l’échec de l’État Providence incitatif est d’autant plus grand que la pression contributive patronale sur le salaire socialisé est forte. Une comparaison entre deux pays post-dirigistes similaires (France et Italie) a permis de confirmer cette hypothèse et de réhabiliter la pertinence d’un marché du travail adossé à la propriété d’usage généralisée. / Socialized wage is a major institution of modern democracies. It represents a great opportunity to build a less productivist, and more egalitarian, capacitizing, sustainable society. Yet many social contributions, particularly those aimed at continuous vocational training, are used for old-fashioned ideological goals such as growth or « competitiveness ». Avoid (or at least, limit) the anthropocene disaster implies to go overcome such deadends linked to the capitalist regime. Therefore it is highly important to identify precisely the mechanisms of training tax subordination to profit-based private ownership. The general hypothesis developed in this research is that the higher contributive pressure on socialized wage, the higher the failure of the incentive-based Social Investment Welfare State. A comparison between two similar post-dirigist States (France / Italy) confirms that hypothesis. The relevance of labour market institutions can be increased by massifying users-based ownership.