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Percevoir la douleur sur le visage d'autrui : du traitement subliminal à la mise en jeu des réseaux neuronaux sous-jacents / Perceiving the pain in others' faces : from subliminal processing to activation of involved neuronal networksCzekala, Claire 09 December 2015 (has links)
L'objectif de cette thèse est d'étudier le traitement des expressions faciales de douleur d'un point de vue psychophysique et neurophysiologique. Contrairement aux autres émotions dites de base, la douleur est à la fois une expérience sensorielle et émotionnelle, composantes qui se retrouvent sur l'expression faciale de douleur qui accompagne cette expérience. En ce sens, l'expression faciale de douleur semble être plus riche et complexe que l'expression faciale d'autres émotions, la rendant particulière. Dans une première partie de notre travail, nous avons montré, chez des sujets sains, que l'expression faciale de douleur engendrait un plus haut niveau d'empathie que l'expression faciale d'autres émotions. De plus, une présentation de ces visages masqués à 100 ms était suffisante pour permettre de détecter la douleur sur un visage de façon subliminale alors même que la reconnaissance du genre était impossible dans ces conditions. Dans une seconde partie, nous avons étudié le traitement implicite des expressions faciales de douleur chez des patients souffrant d'épilepsie réfractaire et explorés en stéréotaxie par des électrodes intracérébrales. Pour cela, nous avons détourné leur attention du caractère émotionnel des visages et enregistré des réponses évoquées aux visages expressifs. Les résultats montrent une activation précoce de l'insula antérieure (début de réponse à 131 ms ; pic à 180 ms post-stimulus) suivie d'une activation de l'amygdale (début à 273 ms ; pic à 363 ms). Cependant, ces activations antéro-insulaire et amygdalienne ne sont pas spécifiques de la douleur. L'insula postérieure semble également répondre à la présentation de visages exprimant la douleur mais l'amplitude de cette réponse ne diffère pas de celle de la réponse aux visages neutres. Ainsi, malgré les nombreuses informations que véhicule un visage de douleur, l'être humain est capable de le détecter très rapidement et d'être suffisamment empathique pour prodiguer l'aide appropriée à son prochain. Cette capacité serait permise grâce à l'insula antérieure, relai entre nociception et douleur / The aim of this work is to study painful facial expression processing through psychophysical and neurophysiological approaches. Contrary to the basic emotions, pain is both a sensory and an emotional experience and these two aspects are encoded in the facial expression of pain. In that sense, painful facial expressions are richer and more complex than the facial expression of others emotions. In a first phase, we showed that painful facial expressions trigger more empathy than other emotional facial expressions in healthy subjects. Moreover, a 100ms-masked presentation of faces is enough to subliminally detect pain but not gender. In a second phase, we studied pre-conscious processing of painful facial expressions in patients suffering from refractory epilepsy having intracranial electrodes implanted in the insular cortex and amygdala for stereotaxic exploration of epilepsy. To this purpose, we diverted the patients' attention from the emotional aspects of the faces by asking them to focus on the gender and we recorded evoked potentials to pain and other emotional faces. Results showed an early activation in the anterior part of the insula (onset latency around 131ms, peak latency 180ms post stimulus) followed by an amygdala response (onset latency around 273ms, peak latency 363ms post stimulus). Response to pain faces is larger than that to other emotional faces in anterior insula but anterior-insula and amygdala activations are not pain specific. Posterior part of the insula also responds to painful faces but the amplitude of the evoked potentials do not differ from that of potentials evoked by neutral faces. In this way, even if the pain face contains a great amount of information, the human- being is able to rapidly detect it and to be empathic enough to provide the help needed for others in pain. This ability would be possible through anterior insula activation, thought to be a relay between nociception and emotional reaction to pain
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The influence of bodily actions on social perception and behaviour : assessing effects of power postures / L'influence des actions corporelles sur la perception et le comportement social : évaluation des effets des postures de pouvoirMetzler, Hannah 13 December 2018 (has links)
Les postures corporelles signalant domination ou soumission servent une fonction de communication chez les humains et d’autres animaux. La question de savoir si l'adoption de telles "postures de pouvoir" influence la perception et le comportement de l'agent fait actuellement l'objet d'un débat. Le travail réalisé pendant cette thèse consistait à explorer les effets de ces postures sur des comportements étroitement liés à leur fonction primaire, à savoir la communication sociale, en se focalisant sur les réponses aux visages, signaux sociaux particulièrement saillants. Dans une série d'expériences, j'ai utilisé des méthodes de corrélation inverse pour visualiser les représentations mentales de traits préférés du visage. Les représentations mentales des visages préférés implicitement et explicitement évoquaient une impression affiliative et légèrement dominante, mais ne révélaient aucun effet reproductible des postures. Deux autres expériences distinctes ont étudié les effets de la posture sur la perception d’expressions faciales menaçantes et sur les comportements d'approche ou d'évitement en réponse à ces signaux. Bien que les postures n'aient pas d’influence sur la reconnaissance explicite d’expressions faciales menaçantes, elles ont un impact sur les décisions d'approcher ou d'éviter des signaux de menace. Plus précisément, l'adoption d'une posture de soumission augmentait la tendance à éviter les personnes exprimant la colère. Enfin, une tentative de réplication des effets des postures sur les niveaux de testostérone et de cortisol a démontré que même l'adoption répétée d'une posture de pouvoir en contexte social ne provoque pas de changements hormonaux. Dans l'ensemble, ces résultats suggèrent que notre posture corporelle n’influence pas nos représentations mentales et notre perception des autres individus, mais pourrait influencer nos actions en réponse aux signaux sociaux. / Expansive and constrictive body postures serve a primary communicative function in humans and other animals by signalling power and dominance. Whether adopting such “power postures” influences the agent’s own perception and behaviour is currently a subject of debate. In this PhD thesis, I explored effects of adopting power postures on behaviours closely related to the postures’ primary function of social signalling by focusing on responses to faces as particularly salient social signals. In a series of experiments, I utilized reverse correlation methods to visualize mental representations of preferred facial traits. Mental representations of implicitly as well as explicitly preferred faces evoked an affiliative and slightly dominant impression, but revealed no replicable effects of power postures. Two further separate experiments investigated posture effects on the perception of threatening facial expressions, and approach vs. avoidance actions in response to such social signals. While postures did not influence explicit recognition of threatening facial expressions, they affected approach and avoidance actions in response to them. Specifically, adopting a constrictive posture increased the tendency to avoid individuals expressing anger. Finally, an attempt to replicate posture effects on levels of testosterone and cortisol demonstrated that even repeatedly adopting a power posture in a social context does not elicit hormonal changes. Altogether, these findings suggest that our body posture does not influence our mental representations and perception of other people’s faces per se, but could influence our actions in response to social signals.
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