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Le rôle du soutien social dans la capacité d'autonomisation des femmes âgées de 55 ans et plus atteintes de multimorbiditéBouchard Collard, Isabelle January 2011 (has links) (PDF)
Contexte : La prévalence des maladies chroniques s'accroît dans le monde entier et le fait de vivre avec plusieurs problèmes de santé chroniques concomitants affecte la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes. Cela nécessite une prise en charge adéquate de leurs problèmes de santé et le soutien social qu'elles reçoivent y joue certainement un rôle. L'autonomisation représente un processus permettant aux individus d'acquérir plus de contrôle sur leur vie et, par conséquent, sur leur santé.
Objectifs : Le but de cette étude est de décrire et d'explorer les relations qui existent entre le soutien social et rautonomisation des femmes âgées de 55 ans et plus atteintes de multimorbidité. Les objectifs de recherche sont les suivants: 1) décrire les différents types de soutien social et identifier la provenance du soutien social reçu; 2) documenter la perception qu'ont les participantes du soutien social reçu; 3) explorer les liens qui subsistent entre le soutien social et leur autonomisation.
Méthodologie : Analysée selon la perspective écosystémique, la présente étude est une recherche qualitative utilisant un devis descriptif d'inspiration phénoménologique. Le recrutement des 11 participantes, vivant avec de multiples maladies chroniques et dont l'âge moyen était de 68,3 ans, a été réalisé par l'intermédiaire de six pratiques de médecine de famille au Saguenay. La collecte de données a été réalisée à l'aide d'entrevues semi-dirigées et celles-ci ont été enregistrées avant la transcription intégrale des verbatims. Un instrument de mesure validé visant à évaluer le fardeau de la maladie, le « Bayliss Comorbidity Index » a ensuite été complété. L'analyse des verbatims a été réalisée selon l'analyse thématique (Miles & Huberman, 2003). Les indicateurs de l'autonomisation individuelle de St-Cyr Tribble et al. (2003) ont été utilisés afin de donner un aperçu du niveau d'autonomisation des participantes et le soutien social a été catégorisé en fonction des quatre types de soutien suggérés par Wills et Fegan (2001). Le contenu des verbatims a été analysé à l'aide de la codification des entrevues et les thèmes ont été organisés à l'aide de tableaux. La crédibilité de cette étude a été assurée par la triangulation des disciplines des chercheurs, c'est-à-dire la médecine de famille et le travail social.
Résultats : La majeure partie des répondantes utilisent conjointement leurs réseaux de soutien social formel et informel afin de les aider dans la prise en charge de leurs problèmes de santé. Le réseau de soutien informel est composé principalement de leurs enfants et leurs conjoints, qui leur procurent du soutien de type émotionnel, instrumental et de camaraderie. Une minorité de participantes utilisent uniquement leur réseau formel et le soutien informationnel, émotionnel et instrumental provenant de celui-ci est assuré en grande partie par le médecin de famille. Les autres professionnels de la santé offrent principalement du soutien de types instrumental et informationnel. Le plus souvent, les femmes interrogées considèrent que le soutien provenant de leurs réseaux de soutien formel et informel sont tous les deux nécessaires dans la prise en charge de leur santé. Concernant le soutien provenant du réseau formel, les répondantes sont davantage satisfaites du soutien reçu de la part de leur médecin de famille, accordent une importance particulière au soutien informationnel et refusent parfois de recevoir du soutien instrumental. Lorsqu'il provient du réseau informel, le soutien instrumental est le type de soutien le plus apprécié. Le soutien social peut influencer négativement les comportements des participantes lorsqu'il n'est pas prodigué adéquatement et il doit correspondre aux besoins des participantes pour être perçu positivement. De plus, l'efficacité du soutien semble dépendre de la capacité d'interaction sociale des participantes et de la qualité du soutien reçu. Leur motivation intrinsèque semble également y jouer un rôle. Cette motivation survient habituellement lorsqu'il y a un dérangement suffisamment important pour les inciter à envisager une amélioration de leurs conditions de vie.
Conclusions : Ces résultats suggèrent que le fait d'obtenir un soutien social de qualité et correspondant aux besoins des participantes semble influencer positivement leur niveau d'autonomisation. Le soutien provenant des réseaux formel et informel ont tous deux un rôle à jouer dans la prise en charge des problèmes de santé des participantes.
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L'utilisation de la zoothérapie en intervention socialeHarvey, Johanie January 2012 (has links) (PDF)
La présente étude vise à connaître le point de vue d'intervenants qui utilisent la zoothérapie dans leurs interventions auprès de leurs clients, sur les avantages et les limites de cette technique ainsi que sur les formations requises pour l'utiliser efficacement. Le devis de recherche utilisé est qualitatif de type exploratoire puisque l'on cherche à comprendre un phénomène encore peu documenté (Anger, 2000). Les intervenants ont été sollicités à participer à la présente étude sur une base volontaire. Un dépliant explicatif a été distribué dans les établissements connus qui pratiquent la zoothérapie. Pour obtenir le point de vue des participants, un guide d'entrevue semidirigée ne comprenant que des questions ouvertes a été utilisé. De plus, chaque participant avait à compléter une fiche signalétique. Les résultats démontrent que selon les répondants, la thérapie assistée par l'animal (TAA), l'activité assistée par l'animal (AAA) ou la zoothérapie en général, peuvent avoir des impacts positifs chez les personnes, soit physiquement, soit psychologiquement tel que déjà recensé dans les écrits antérieurs (Bouchard & Delbourg, 1995; Friedman, Katcher, Thomas, Lynch & Messent, 1983; Ruckert, 1994; Serpell, 1991; Tremblay, 2007; Wilson et Turner, 1998). Bien que les animaux soient reconnus pour apporter des bienfaits sur les différentes clientèles rencontrées par les répondants, il faut tenir compte des impacts négatifs ou des risques de dangerosité de l'animal envers les personnes. Les résultats de la présente étude permettent de constater que les répondants sont assez critiques sur leurs interventions et désirent offrir de bons services aux clients qu'ils rencontrent tout en assurant leur sécurité. De plus, la majorité des répondants considèrent qu'il est nécessaire pour les intervenants qui utilisent la zoothérapie d'avoir complété une formation adéquate avant de pouvoir intervenir auprès de personnes présentant des difficultés dans la poursuite de leurs rôles sociaux ou dans la poursuite de leurs activités de la vie quotidienne. À ce sujet, la Delta Society (2005) prône que les intervenants psychosociaux doivent avoir des qualifications spéciales pour utiliser la TAA. De plus, selon Pelletier (2006), les intervenants qui utilisent la zoothérapie comme technique d'intervention doivent avoir des compétences distinctives afin d'établir une relation thérapeutique entre l'humain et l'animal. C'est en parti ce que les répondants ont fait ressortir. Bien que les résultats ne puissent être généralisés à l'ensemble de la population en raison d'un échantillon restreint, cette étude appuie la démarche de Pelletier (2006) dans sa requête d'obtention de standards de qualité et de sécurité lorsque les intervenants utilisent la zoothérapie.
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Être parent d'un fils adulte détenu : conséquences et soutien socialMagnan, Isabelle January 2011 (has links) (PDF)
La déviance est un phénomène qui existe depuis toujours et l'emprisonnement a longtemps été la solution privilégiée afin de punir, dissuader ou réhabiliter les individus qui commettent des délits. Toutefois, la pertinence et l'efficacité de cette pratique sont aujourd'hui sévèrement remises en question. Plusieurs solutions de rechange à cette pratique sont donc proposées de nos jours, telles que les différentes mesures légales comme la permission de sortir préparatoire à la libération conditionnelle (SPLC), la libération conditionnelle, le sursis et la probation. Dans l'application de ces mesures, le partenariat avec les proches et les familles est notamment perçu comme une solution possible aux difficultés engendrées par le système carcéral. Les liens familiaux et conjugaux sont des facteurs pouvant favoriser la réussite de la réinsertion sociale, en plus de contribuer à la réduction de la récidive chez les délinquants.
Malgré l'importance de plus en plus reconnue du rôle de soutien joué par la famille des détenus, la réalité des familles d'origine des délinquants demeure peu documentée et l'expérience des parents, leurs besoins et le soutien qu'ils apportent aux détenus constituent également des thèmes peu étudiés dans les écrits scientifiques. Pourtant, les études qui se sont penchées sur les conséquences d'une incarcération soulignent que le détenu est loin d'être la seule personne à purger sa sentence. En effet, les études réalisées à ce jour mentionnent que la conjointe, les enfants, les frères et soeurs ainsi que les parents du détenu sont susceptibles de vivre des conséquences importantes durant l'incarcération ainsi que lors de la réinsertion sociale.
Les trois principaux objectifs de la présente recherche s'inscrivent donc dans ces préoccupations, en posant un regard sur l'expérience que peuvent vivre les parents d'un fils adulte en détention. Cette recherche vise, plus spécifiquement, à observer comment l'incarcération d'un fils entraîne des changements dans la vie de ses parents et, le cas échéant, à décrire la nature des changements observés, tant positifs que négatifs. L'expérience de ces parents y est explorée en fonction des dimensions personnelle, conjugale, familiale et sociale. De plus, le soutien y est abordé sous deux angles différents : le soutien fourni au fils détenu par ses parents ainsi que le soutien que les parents reçoivent, de façon formelle ou informelle, de la part des ressources qui les entourent.
Afin de répondre aux objectifs de ce mémoire, le modèle bioécologique de Bronfenbrenner (1979) a été utilisé. L'expérience des parents interrogés a ainsi été appréhendée en fonction des six différents niveaux de systèmes de ce modèle, soit l'ontosystème, le microsystème, le mésosystème, l'exosystème, le macrosystème ainsi que le chronosystème. Cette approche a permis de placer les répondants au centre de l'écosystème et de prendre en compte les différentes composantes influençant leur manière de vivre leur situation de parents de détenu.
La présente étude est exploratoire de nature qualitative de type phénoménologique. Ce type d'étude est particulièrement approprié lorsque le sujet de recherche est tabou comme c'est le cas pour la présente recherche. Afin de répondre aux objectifs, des entrevues semi-dirigées ont été effectuées auprès de dix parents de détenu incarcéré depuis plus de deux mois. Lors de ces entrevues, nous avons eu accès au point de vue des parents sur leur expérience depuis la prise en charge de leur fils, en plus de porter un regard sur leurs expériences de soutien. Le recrutement de ces participants s'est fait au moyen d'annonces dans les journaux ainsi que par des dépliants remis aux visiteurs des deux établissements de détention de la région du Saguenay-Lac-Saint- Jean. L'analyse de contenu a été retenue comme stratégie d'analyse, puisqu'elle permet de mieux comprendre certaines réalités vécues par les individus et de distinguer les dimensions inhérentes à de nouvelles problématiques. Ce type d'analyse est d'ailleurs de plus en plus employé dans le domaine des sciences sociales.
Cette recherche se veut un approfondissement des connaissances sur le vécu des parents de détenu. En documentant l'expérience de ces parents, la nature du soutien apporté à leur fils et de celui qu'ils ont eux-mêmes reçu, il a été possible de relever certains enjeux sociaux inhérents à l'incarcération et à la réinsertion de délinquants adultes. Ainsi, il a été observé que les parents vivent beaucoup de conséquences personnelles, conjugales, familiales et sociales, lorsque l'un de leurs enfants commet un délit et se retrouve en établissement de détention. La présente recherche a permis de constater que le nombre de fois où le fils s'est retrouvé devant la justice semble influencer les réactions et comportements de ses parents par rapport à la situation. Il a également été observé que les parents se sont fait un devoir de soutenir leur fils de toutes les manières qu'il leur a été possible de le faire, tant lors de l'arrestation que lors de la détention préventive et l'incarcération. Par ailleurs, ces parents ont également apprécié le soutien qu'ils ont reçu des membres de leur famille et de leurs amis tout au long de la prise en charge de leur fils par la justice. Toutefois, le nombre de délits commis antérieurement par le fils semble avoir une influence sur le besoin de soutien ressenti par les parents. Plus les parents ont vécu cette même situation par le passé, moins ils ressentent le besoin d'être soutenus par leurs proches.
Sans prétendre à la généralisation, cette recherche explore un aspect encore méconnu de la vie familiale dans un contexte à risque. Ainsi, elle apporte une meilleure connaissance du vécu des parents de détenu adulte.
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La réalité post-adoption des parents ayant réalisé une adoption internationale d'enfants plus âgésCorneau, Sophie January 2012 (has links) (PDF)
Bien que l'adoption internationale soit l'un des moyens de fonder une famille depuis plusieurs années au Québec, le visage de cette forme de parentalité s'est quelque peu transformé depuis le milieu des années 90. La présente étude avait comme objectif général de recueillir des données permettant de mieux comprendre la réalité post-adoption des familles ayant réalisé des adoptions internationales d'enfants plus âgés. Pour ce faire, sept entrevues semi-dirigées ont été réalisées au Saguenay-Lac-St-Jean auprès de répondants ayant réalisé une ou plusieurs adoptions d'enfants plus âgés. Les sept familles rencontrées ont permis de saisir l'expérience de parents ayant réalisé dix adoptions d'enfants âgés entre quinze mois et neuf ans. Les données recueillies ont permis d'atteindre trois objectifs spécifiques : 1) Identifier les attentes des parents face à l'adoption de leur enfant; 2) Identifier les défis et difficultés vécus par les parents tout au long du processus d'adoption et des années suivantes et; 3) Connaître les stratégies d'adaptation utilisées par les parents pour faire face aux problèmes et défis rencontrés tant au plan de l'intégration familiale et sociale de leurs enfants que de leur adaptation à leur nouveau rôle de parent. L'interprétation des résultats, réalisée à partir des concepts liés à l'approche transactionnelle du stress et du coping en adoption, révèle que là préparation en phase pré-adoption, les attentes et les motivations des familles jouent un rôle important dans les stratégies d'adaptation employées par les répondants pour faire face au stress qu'engendre la venue d'un enfant adopté lorsqu'il est plus âgé. Les résultats démontrent aussi que les défis et difficultés vécus par les parents changent en fonction des différentes périodes vécues par les parents et les enfants (arrivée, entrée à l'école, adolescence, etc.). Les parents développent alors ou maintiennent les mêmes stratégies d'adaptation en fonction des différents problèmes vécus par leurs enfants. Les résultats permettent également d'obtenir des informations sur les besoins et les recommandations des parents lors de la phase postadoption.
Certaines limites viennent toutefois réduire la portée des résultats de la présente étude notamment la non-homogénéité de l'échantillon et la longue période entre chaque histoire d'adoption. En contrepartie, cette recherche invite à porter un nouveau regard sur la réalité post-adoption des parents et ce, plus particulièrement pour les parents ayant réalisé des adoptions d'enfants plus âgés. Elle invite aussi les intervenants oeuvrant en adoption à offrir un soutien plus adéquat aux familles en plus de celui pouvant déjà être offert aux enfants. La recherche propose aussi de nouvelles avenues concernant les recherches futures en liens avec le présent sujet.
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Le rôle du travailleur social en soins palliatifs lorsque l'usager décèdeTremblay, Jean-Guy January 2012 (has links) (PDF)
Dans cette recherche, nous jetons un regard sur l'aspect pragmatique de ce que vivent les travailleurs sociaux en soins palliatifs dans les premiers jours suivant le décès d'un usager qu'ils accompagnaient. Plus précisément, il est question de comprendre le rôle que ces professionnels peuvent jouer auprès des endeuillés après la mort d'un proche. Dans la pratique, sur le plan des soins palliatifs, le travailleur social tient compte des personnes qui gravitent autour de l'utilisateur de services en fin de vie. De ce fait, comment expliquer, lorsque survient le décès d'un usager, que ce professionnel n'intervienne plus auprès des aidants et des aidantes ? Ainsi, dans la majorité des cas, l'intervention s'arrête au décès du client avec la fermeture du dossier. Cependant, les politiques du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec prévoient que le psychologue ou le travailleur social rencontre les endeuillés après le décès, selon leurs besoins, pour un suivi de deuil (ministère de la Santé et Services sociaux, 2001). Cette recherche vise à mieux comprendre les raisons et les conséquences du retrait du travailleur social dans la première phase du deuil, c'est-à-dire celle du choc (Régnier & Saint-Pierre, 2009). Elle tentera de mettre en lumière son rôle auprès des aidants et aidantes lorsque survient le décès d'un être cher, de mieux comprendre les besoins des aidants et des aidantes à cette étape du deuil et de clarifier le rôle du travailleur social par rapport aux autres professionnels qui oeuvrent auprès des endeuillés. La stratégie de recherche utilisée pour cette étude est de type qualitatif. Cette méthode s'appuie sur des données catégorielles qui ont pour but de représenter une mesure descriptive plutôt que numérique. En fait, celle-ci sert à expliquer un phénomène humain ou social (Lachance, 2005,) par une stratégie de recherche où il sera possible de comprendre quel est l'apport du travailleur social durant la première étape du processus de deuil vécu par les membres de la famille ou par l'entourage du disparu.
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Les facteurs favorables et défavorables aux contacts entre un père incarcéré et ses enfantsGagnon, Sonia January 2012 (has links) (PDF)
Depuis 1992, une politique québécoise de santé et de bien-être est mise en place afin de réduire les principaux problèmes de santé et problèmes sociaux de la population dont les deux premiers objectifs concernent directement les enfants1 (Allard, 1996). La promotion du développement et de l'adaptation sociale des enfants et des jeunes a été reconnue comme la première priorité nationale de santé publique de 1997 à 2002 (Allard, 2002). À cet effet, le Ministère de la santé et des services sociaux (MS S S) en collaboration avec l'association des Centres jeunesse du Québec (ACJQ), se sont octroyés pour mission d'assurer la sécurité et le développement des enfants en besoin de protection depuis l'entrée en vigueur de la Loi de la protection de la jeunesse (LPJ) en 1979. Ainsi, lorsqu'une situation est signalée et retenue à la Direction de la Protection de la Jeunesse (DPJ), le Centre jeunesse joue un rôle majeur dans l'encadrement des soins octroyés aux enfants régies sous la LPJ. Plus spécifiquement, il sera traité des facteurs de protection (favorables) et des facteurs de risque (défavorables) de ces enfants en besoin de protection sous la Loi 38 (révisée en 20072) qui sont aux prises avec la problématique d'un père incarcéré.
Cette présente étude a pour principal objectif de décrire les principaux facteurs qui favorisent ou défavorisent les contacts père-enfant, dans un contexte d'incarcération du père. Un second objectif vise à fournir des pistes de réflexions aux intervenants des Centres jeunesse et des milieux carcéraux quand aux modalités de contacts entre les pères et leurs enfants. La stratégie de recherche utilisée dans cette étude transversale et exploratoire est de type mixte, c'est-à-dire de type quantitatif et qualitatif. L'échantillon clinique provient du Centre jeunesse Saguenay Lac-St-Jean où treize cas ont été sélectionnés selon des critères spécifiques. Les jeunes sélectionnés sont âgés entre six et douze ans. La méthode de recherche employée afin d'assurer un contenu fiable et valide est la méthode par « étude de cas multiple ». Nous avons lu et consulté le dossier informatique du jeune dans son entier et nous avons produit des résumés de ces analyses de cas. Les résultats de cette étude dévoilent davantage de facteurs défavorables à considérer lors de l'octroi de contacts entre un père incarcéré et ses enfants. L'ensemble des dynamiques familiales illustrées nous dévoilent toutes de sévères répercussions chez les enfants vivant cette problématique. En somme, les conclusions qui se dégagent de cette étude nous illustrent que tous les acteurs qui gravitent auprès d'un enfant ont un rôle à jouer afin d'assurer son développement et sa sécurité, le tout dans une approche bioécologique comme nous l'avons présenté dans notre étude.
1 Pour les besoins de cette recherche, le mot enfant défini: toute personne âgée de 0 à 18 ans moins un jour.
2 Article 38 de la LPJ : Pour l'application de cette loi, la sécurité ou le développement d'un enfant est considéré comme compromis lorsqu'il se retrouve dans une situation d'abandon, de négligence, de mauvais traitements psychologiques, d'abus sexuels ou d'abus physiques ou lorsqu'il présente des troubles de comportements sérieux.
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Parcours de vie et parcours scolaire de garçons âgés de 18 ans et moins qui fréquentent un centre d'éducation des adultesCarroz, Faustine January 2012 (has links) (PDF)
Le phénomène du décrochage scolaire en Amérique du Nord, et notamment au Québec, est devenu une préoccupation importante aussi bien pour le milieu scolaire que pour le gouvernement et les parents, étant donné les coûts considérables qu'il engendre, tant pour les individus décrocheurs que pour l'ensemble de la société. Les nombreuses recherches réalisées sur le sujet démontrent d'ailleurs l'ampleur et les conséquences importantes associées à ce phénomène. Ce mémoire présente un aspect novateur de la problématique du décrochage scolaire en se penchant, plus spécifiquement, sur le vécu et le parcours scolaire antérieurs déjeunes de moins de 18 ans qui fréquentent un centre d'éducation des adultes (CEA), plus communément appelés "raccrocheurs". À ce jour, peu d'études se sont intéressées à la question du raccrochage scolaire. L'objectif général de la présente étude vise donc à dresser un portrait du parcours scolaire de ces jeunes qui, après avoir quitté l'école secondaire, du secteur jeune, ont décidé de reprendre leur cheminement en s'inscrivant dans un CEA. Pour ce faire, elle tente d'atteindre quatre objectifs spécifiques. Le premier vise à dresser un portrait du parcours scolaire des jeunes au primaire, au secondaire et au CEA. Le deuxième objectif tente de documenter l'image qu'ils ont pu avoir d'eux-mêmes tout au long de leur parcours scolaire. Le troisième cherche à identifier les facteurs personnels, scolaires, familiaux, sociaux et environnementaux qui ont marqué leur parcours scolaire au primaire et au secondaire. Enfin, le dernier objectif s'intéresse à leur vécu au sein du CEA. L'échantillon se compose de 14 garçons, âgés en moyenne de 17,5 ans, qui fréquentent un CEA du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ils ont été recrutés par trois assistantes de recherche (dont, entre autres, l'auteure de ce mémoire) et les données ont été recueillies dans le cadre d'entrevues semi-dirigées portant sur leur situation personnelle, scolaire, familiale et sociale au primaire, au secondaire et au CEA, ainsi que sur leur image de soi tout au long de leur parcours scolaire.
Les résultats de l'étude, reposant sur l'approche systémique, démontrent, conformément aux autres recherches réalisées sur ce phénomène, que c'est la présence de nombreux facteurs de risque et les interactions entre ces derniers qui peuvent mener à la dégradation du parcours scolaire et, de ce fait, au décrochage scolaire. Parmi les éléments mentionnés par les participants, on retrouve des facteurs aussi bien sur les plans personnel, scolaire, familial et social. Ainsi, concernant les facteurs personnels ayant influencé le parcours scolaire des répondants, Ton retrouve l'apparition de problèmes de santé physique, de problèmes de comportement ainsi que de troubles d'apprentissage, notamment, l'hyperactivité. Les facteurs scolaires regroupent, quant à eux, les difficultés scolaires, les échecs répétés, les redoublements, la fréquentation de classes spéciales, le manque d'assiduité dans les travaux scolaires ainsi que la piètre qualité des relations que les jeunes entretenaient avec leurs enseignants. Puis, sur le plan des facteurs familiaux, les résultats évoquent le manque d'encadrement parental, le faible niveau de scolarité des parents, la présence de conflits conjugaux ou familiaux, la consommation de drogue ou d'alcool au sein de la famille ou encore le décès d'un membre de la famille. Enfin, en ce qui concerne les facteurs sociaux, les répondants évoquent de piètres relations avec leurs pairs, notamment le fait de participer à des bagarres ou d'embêter d'autres élèves, ou d'avoir été victimes d'intimidation, de harcèlement ou de moqueries. Les déménagements et les changements d'école représentent également des facteurs sociaux ayant pu influencer négativement le parcours scolaire de certains répondants. Par ailleurs, les résultats de cette étude démontrent que les jeunes avaient plutôt tendance, pour la grande majorité d'entre eux, à se percevoir de façon négative lorsqu'ils étaient au primaire et au secondaire, tandis que leur image d'eux-mêmes au CEA s'avère globalement positive. D'ailleurs, les répondants décrivent leur cheminement au sein d'un CEA comme étant beaucoup plus positif que dans les autres types d'école, et se perçoivent désormais comme des élèves plus matures et plus sérieux, qui ont pris conscience de l'importance d'obtenir un diplôme d'études secondaires (DES) pour s'assurer un avenir meilleur. Ainsi, le CEA, notamment par son enseignement individualisé, correspond mieux aux besoins de ces jeunes qui ne se sentaient pas à leur place au sein du système scolaire régulier. Ils se sentent intégrés dans l'établissement, aussi bien grâce aux enseignants, à la direction qu'aux autres élèves. Par conséquent, il semble que les jeunes s'investissent davantage dans leur processus de scolarité, et parviennent à vivre une expérience de réussite, souvent nouvelle pour eux, qui leur permet de reprendre confiance en eux et de se percevoir dorénavant de manière beaucoup plus positive.
Cette étude permet ainsi de mieux comprendre le phénomène du raccrochage scolaire en CEA, encore peu documenté à l'heure actuelle chez les jeunes de moins de 18 ans. Elle porte un regard nouveau sur ces jeunes qui fréquentent de plus en plus ce type d'établissement. Même si les résultats de la présente étude ne peuvent être généralisés à l'ensemble des garçons de moins de 18 ans qui fréquentent un CEA, en raison de son échantillon restreint, elle n'en apporte pas moins un éclairage nouveau et un pas dans l'avancement des connaissances québécoises sur ce sujet. Elle permet également de prendre conscience qu'une intervention est nécessaire, non seulement pour lutter contre la problématique du décrochage scolaire, mais aussi pour favoriser le retour aux études des jeunes qui ont décidé de quitter les bancs de l'école avant d'obtenir un diplôme de secondaire V.
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La compréhension des difficultés et des défis à relever des travailleurs sociaux en soins palliatifs afin de diminuer les risques d'épuisement professionnelSirois, France January 2012 (has links) (PDF)
Les changements sociétaux et l'émergence de la philosophie des soins palliatifs dans notre société provoquent des changements dans la structure de travail des intervenants qui interagissent dans le système complexe des soins palliatifs. Ce mémoire réalisé dans le cadre de la maitrise en travail social aborde les difficultés rencontrées et les défis que les travailleurs sociaux en soins palliatifs doivent relever en accompagnant des personnes en fin de vie. Dans le cadre de cette recherche, les intervenants sociaux ont pu révéler une partie de leur vécu professionnel auprès de ce type de clientèle. Cette étude visait également une meilleure compréhension de l'intervention sociale en soins palliatifs dans le but d'ouvrir la voie à de possibles pistes de solution afin de diminuer les risques d'épuisement professionnel des travailleurs sociaux oeuvrant dans ce domaine.
L'approche méthodologique privilégiée pour la recherche est qualitative, de type exploratoire. Des entrevues semi-structurées ont été réalisées à Saguenay (arrondissements de Chicoutimi, Jonquière et La Baie) avec sept travailleurs sociaux oeuvrant en CLSC, en milieu hospitalier et en CHSLD auprès d'une clientèle spécifiquement en soins palliatifs. C'est en explorant plusieurs éléments qui touchent à leur pratique qu'il a été possible d'avoir une meilleure compréhension des enjeux importants liés au travail en soins palliatifs, dont la présence d'une grande intensité émotive.
Les résultats révèlent que le travail auprès de la clientèle palliative est complexe et l'approche difficile à mettre en pratique, car on touche quotidiennement à la souffrance et au sens de la vie. En effet, l'intensité émotionnelle élevée qui est vécue dans le cadre de leur travail peut être très gratifiante, mais aussi très angoissante. La complexité du travail leur demande une utilisation constante de stratégies d'adaptation, et cela n'est pas toujours suffisant pour gérer le stress. Alors, il y a des risques à être laissé sans formation spécifique à leur discipline d'intervention et sans soutien formel pour leur permettre de libérer les émotions vécues dans le cadre de leur travail. La recherche confirme que les travailleuses sociales en soins palliatifs deviennent plus vulnérables devant l'intensité émotionnelle vécue quotidiennement quand elles ne reçoivent pas les outils nécessaires. A cela s'ajoute, une incompréhension des organisations relativement à la méthode d'intervention en soins palliatifs.
Cette étude porte un regard nouveau sur une population qui a été peu étudiée en soins palliatifs, c'est-à-dire les travailleurs sociaux. La plupart des recherches englobent les travailleurs sociaux dans la catégorie soignant, mais comme chaque discipline comporte ses particularités, cela ajoute donc à la spécificité. Elle permet de prendre conscience de l'importance de miser sur la formation et le soutien aux intervenants sociaux afin de prévenir les risques d'épuisement professionnel, mais également pour permettre l'amélioration de l'intervention sociale avec cette clientèle.
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Le vécu professionnel des intervenants de la relation d'aide : les facteurs d'influence de la fatigue de compassion et du traumatisme vicariantFortin, Cindy January 2014 (has links) (PDF)
Occuper une profession en relation d'aide signifie être fréquemment en contact avec des gens souffrants. Or, ces contacts peuvent entraîner des répercussions négatives auprès de ces professionnels. Cette étude s'est intéressée à deux de ces possibles répercussions, soit la fatigue de compassion et le traumatisme vicariant. Ces deux concepts se caractérisent par des changements profonds subis par le travailleur qui établit des rapports d'empathie avec des personnes souffrantes ou victimes de traumatisme et qui est exposé à leurs expériences. La fatigue de compassion et le traumatisme vicariant peuvent se répercuter sur l'ensemble des facettes de la vie de la personne atteinte, tant au niveau personnel que professionnel. L'objectif visé par ce mémoire est d'identifier des facteurs d'influence de la fatigue de compassion et du traumatisme vicariant présents dans la réalité des professionnels de la relation d'aide.
Huit répondants occupant la profession de travailleur social ou de psychologue pratiquant dans la région du Saguenay-Lae-Saint-Jean ont été questionnés, en s'appuyant sur l'approche bioécologique, sur leur vécu professionnel à partir d'une entrevue semi-dirigée et d'un court questionnaire. Les résultats présentent des facteurs d'influence individuels, soit ceux de la vie privée (le mode de vie et le réseau social) ainsi que des facteurs socioprofessionnels. Ces caractéristiques socioprofessionnelles concernent a) le soutien au travail (la supervision professionnelle, la ventilation et la formation continue), b) les contraintes personnelles au travail (les limites concernant la clientèle, l'organisation de l'horaire et des tâches, les vacances et les congés ainsi que l'absence de limite), c) les mécanismes d'adaptation utilisés par les répondants (la rationalisation et l'isolation de l'affect) et d) la perception de soi et de la profession (la perception de soi comme professionnel, la perception de la relation d'aide puis les perceptions et attentes de la population en général).
Des facteurs d'influence organisationnels ont aussi été identifiés. Ainsi parmi les caractéristiques du milieu de travail, on retrouve a) la mission et les valeurs institutionnelles, b) les conditions de travail (l'horaire et le salaire, la charge de travail ainsi que les tâches et responsabilités) et c) l'environnement physique de travail. Certaines caractéristiques de la clientèle ont aussi été présentées comme ayant de l'influence, soit la présence d'agressivité, l'attitude non volontaire ou non motivée, le degré de souffrance et le vécu d'événements traumatisants ainsi que l'écart entre les objectifs du client et de l'intervenant. Les relations interpersonnelles au travail font également partie des éléments ressortis en tant que facteurs d'influence de la FC et du TV. Ces facteurs sont a) les relations avec les collègues et l'employeur (le type de relation entretenue, l'attitude et les perceptions de l'intervenant et de la clientèle puis le niveau de compétence de l'équipe de travail), b) l'absence d'équipe de travail (les avantages et inconvénients ainsi que les sentiments ressentis face au travail en solitaire), c) la collaboration (l'attitude des collaborateurs et la communication) et d) l'Ordre professionnel (la perception des professionnels envers les attentes de leur Ordre professionnel et le niveau de satisfaction des professionnels de leur Ordre professionnel).
La présente étude a aussi permis d'identifier des répercussions de la relation d'aide sur la vie des intervenants. En effet, plusieurs répercussions ont été vécues par les répondants, soit des changements de pensées et de perceptions, une modification de l'attitude et des comportements, la perturbation des sentiments et des émotions» l'altération de l'état de santé ainsi que des effets interpersonnels. Les connaissances des répondants sur la fatigue de compassion et sur le traumatisme vicariant ont aussi été questionnées. À ce sujet, cette étude démontre une méconnaissance des professionnels et de leurs milieux de travail sur les répercussions possibles de la relation d'aide. Étant donné l'ensemble des facteurs d'influence qui sont mis en évidence dans la présente étude, il est clair que des changements peuvent être apportés pour protéger les professionnels de la relation d'aide des répercussions de la fatigue de compassion et du traumatisme vicariant. Même si les résultats de cette étude ne sont pas généralisables à l'ensemble des professionnels de la relation d'aide, ils permettent d'offrir une meilleure compréhension ainsi qu'un regard différent sur les deux concepts à l'étude.
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L'expérience d'un deuil périnatal chez les femmes vivant dans la région du Saguenay-Lac-Saint-JeanDjiba, Aissatou January 2014 (has links) (PDF)
Quelles que soient les circonstances entourant la perte, le deuil périnatal demeure une expérience douloureuse et traumatisante pour tous les parents. Malgré les percées récentes et les progrès cliniques et scientifiques accomplis dans le domaine de l'obstétrique, la perte d'un foetus ou d'un enfant en période périnatale est toujours un phénomène présent dans les sociétés modernes. Jusqu'à maintenant, peu d'études se sont penchées sur le vécu des femmes qui vivent un deuil périnatal, d'où l'intérêt du présent mémoire.
De nature exploratoire et qualitative, l'objectif général de cette recherche est de recueillir des données permettant de documenter le vécu et les sentiments éprouvés par les femmes qui vivent un deuil périnatal dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Pour ce faire, l'étude vise trois objectifs spécifiques: le premier porte sur les difficultés et les sentiments éprouvés par les femmes lorsqu'elles vivent un deuil périnatal. Le deuxième s'intéresse aux conséquences du deuil périnatal sur la vie personnelle, conjugale et familiale des femmes. Pour sa part, le troisième objectif cherche à connaître les stratégies d'adaptation utilisées par les femmes pour faire face à la perte périnatale. Pour atteindre ces objectifs, des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de femmes ayant vécu une ou plusieurs pertes périnatales. L'échantillon se compose de onze femmes ayant vécu une perte périnatale entre la 20e semaine de gestation et le 28e jour de vie. Elles ont été recrutées par l'entremise de l'Association des Parents Orphelins du Saguenay-Lac-Saint-Jean au moyen d'une annonce sur leur page Facebook.
Les résultats de la présente étude montrent qu'indépendamment de la durée de gestation, les femmes ont vécu difficilement leur perte périnatale. Parmi les réactions les plus fréquemment mentionnées, on retrouve le choc, l'incrédulité, la colère, la culpabilité et la présence de manifestations dépressives. Il a également été observé que, même si les réactions de deuil sont assez similaires, les femmes ne vivent pas la perte périnatale avec la même intensité. Certains facteurs, tels que le degré d'investissement vis-à-vis de la grossesse et les liens d'attachement face au foetus peuvent avoir une influence sur le vécu de la perte. Les résultats suggèrent également qu'il n'y a pas de durée spécifique pour chaque étape du deuil, ni de chronologie dans l'ordre d'apparition de ces étapes. En fait le vécu de la perte pérmatale varie d'une femme à une autre.
Les résultats de la présente étude démontrent également que vivre une perte périnatale entraîne des répercussions importantes sur la vie personnelle, conjugale, familiale et socioprofessionnelle des femmes. Parmi ces dernières, on retrouve des conséquences touchant la santé psychologique liées à des instabilités émotionnelles et des troubles dépressifs, une consolidation des liens conjugaux et familiaux, perçue comme positive, un changement dans les valeurs et les croyances ou encore dans le rapport au travail. Pour faire face à ces difficultés, les parents développent des stratégies d'adaptation. La recherche de sens ainsi que le soutien social occupent alors une place très importante pour faire face au deuil périnatal. Il ressort également de cette étude que les tabous ainsi que le manque de reconnaissance sociale de ce type de perte jouent un rôle important dansle processus d'adaptation au deuil des femmes. Cette étude a également permis de constater que les services offerts et les modalités d'accompagnement après un décès périnatal ne sont pas toujours adaptés aux besoins des parents. Dès lors, il apparaît que le fait de vivre dans de petites municipalités, où les services offerts sont parfois peu accessibles, pourrait avoir des conséquences négatives sur le processus d'adaptation au deuil. Malgré tout, les femmes rencontrées dans cette étude considèrent qu'elles ont retiré des enseignements et une croissance personnelle à la suite de la perte qu'elles ont vécue.
Cette recherche permet d'améliorer les connaissances quant à la perception de l'expérience du deuil périnatal des femmes. Cependant, elle ne peut pas être généralisée à l'ensemble des parents endeuillés en raison de facteurs, tels que le nombre limité de personnes ayant participé à cette étude. Elle permet toutefois de soulever des pistes pour l'identification de stratégies d'interventions adaptées, d'ajuster ou de bonifier les services et les modalités d'intervention.existants et ce, pour mieux répondre aux besoins des parentsqui vivent un deuil périnatal.
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