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Motivation et persévérance au traitement : le cas des joueurs pathologiques du Saguenay-Lac-St-Jean

Juneau, Sandra January 2006 (has links) (PDF)
Comme plusieurs sociétés modernes, le Québec est aux prises avec un problème croissant de dépendance aux jeux de hasard et d'argent. La région du Saguenay?Lac-St-Jean où la dépendance aux jeux de hasard et d'argent est également présente, ne fait pas exception. Malgré que cette région soit éloignée des casinos, l'utilisation des appareils de loterie vidéo est très élevée. Les problèmes de jeu sont souvent associés à des situations ponctuelles, mais ils peuvent aussi l'être à des conditions nettement plus sérieuses. Les effets des problèmes de jeu vont du stress, au mal-être (dépression, anxiété), jusqu'à des problèmes de comportement beaucoup plus graves (incluant la criminalité), les idées suicidaires et dans certains cas extrêmes, le suicide. Si le jeu pathologique nécessite la présence de cinq manifestations au DSM-IV, le problème de jeu est présent lorsqu'une personne montre au moins trois de ces manifestations. Les premières réflexions suscitées par le phénomène du jeu pathologique concernent généralement les motivations qui favorisent l'apparition et le maintien de ce problème. La motivation des joueurs joue un rôle de tout premier plan dans un programme de traitement. Malgré les efforts constants de nombreux chercheurs au cours des dernières années afin d'améliorer les connaissances sur le jeu pathologique et sur la persévérance au traitement, aucune recherche jusqu'à aujourd'hui, n'a fait le lien entre la persévérance au traitement et les stades de changement chez les joueurs pathologiques, tels que définis par Prochaska et DiClemente, n'a pu être répertoriée. La présente recherche exploratoire vise à répondre aux cinq questions suivantes : 1) Quelles sont les principales caractéristiques sociodémographiques et l'état de santé physique et psychologique des joueurs pathologiques dont la voie d'entrée à un traitement de jeu pathologique, est le programme de précure de la Maison d'Hébergement Le Séjour et ceux dont la voie d'entrée est la thérapie du jeu du Centre de réadaptation en dépendances? 2) Est-ce qu'il y a des différences dans les stades de changement entre les deux groupes de répondants? 3) Est-ce que la participation au programme de précure de la Maison d'Hébergement Le Séjour favorise la persévérance à la thérapie du Centre de réadaptation en dépendances? 4) Est-ce que le stade de changement à l'entrée dans l'un ou l'autre des traitements est lié à la poursuite de la thérapie du Centre de réadaptation en dépendances? 5) Quels sont les facteurs personnels, contextuels et sociaux qui facilitent ou perturbent la fin de la thérapie du Centre de réadaptation en dépendances? Le présent échantillon comprend 35 personnes vivant au Saguenay-Lac-St-Jean et présentant un problème avec le jeu. De ce nombre, dix-huit ont été recrutés par le biais de la Maison d'Hébergement Le Séjour et dix-sept par le Centre de réadaptation en dépendances. La Maison d'Hébergement Le Séjour offre un programme de précure qui a comme objectif d'augmenter la motivation des joueurs pathologiques et d'éliminer l'ambivalence à participer à une thérapie. Ce programme est offert en hébergement. Pour sa part, le Centre de réadaptation en dépendances offre la thérapie du jeu qui est offerte en externe, à raison d'une rencontre hebdomadaire pouvant se prolonger jusqu'à quinze rencontres. Le recrutement des joueurs pathologiques susceptibles de se prêter à l'étude, s'est effectué sur une base volontaire. Ceux-ci ont tout d'abord rempli une première partie d'un questionnaire remis par l'intervenant responsable de leur suivi. Ensuite, ils ont rencontré la responsable de la recherche pendant environ 60 minutes au cours desquelles ils ont participé à une entrevue semi dirigée et ont complété la deuxième partie du questionnaire. En ce qui a trait au premier objectif de l'étude, les résultats démontrent qu'être un homme célibataire âgé entre 35 et 54 ans, avoir un niveau d'éducation faible (secondaire V ou moins), être défavorisé économiquement (revenu annuel inférieur à 40 000 $, sans emploi), avoir fait un gain important ou une perte significative lors des premières expériences de jeu, présenter un niveau de détresse psychologique élevé, avoir des idées suicidaires et considérer que le jeu a plusieurs impacts sur les diverses sphères de leur vie (famille, travail, amis, humeur) sont tous des facteurs qui caractérisent les joueurs pathologiques qui ont reçu un service de traitement pour le jeu pathologique. De plus, les répondants de la Maison d'Hébergement Le Séjour ne perçoivent pas les conséquences néfastes que le jeu a pu avoir sur leur vie comparativement aux répondants provenant du Centre de réadaptation en dépendances. Malgré le fait qu'ils perçoivent leur état de santé physique comme excellent ou bon, la majorité des joueurs pathologiques de la présente étude mentionnent avoir des problèmes de santé physique et devoir prendre des médicaments sur une base quotidienne. En ce qui a trait au deuxième objectif, visant à identifier les différences dans les stades de changement entre les deux groupes de participants, les résultats de la présente étude démontrent qu'à l'arrivée à leur traitement initial, les deux groupes de joueurs pathologiques présentaient des stades de changement différents. À l'arrivée en précure, onze répondants de la Maison d'Hébergement Le Séjour sur 18 se retrouvaient au stade de la contemplation tandis que six des 17 répondants qui se sont inscrits en thérapie du jeu au Centre de réadaptation en dépendances sans avoir participé au programme de précure de la Maison d'Hébergement Le Séjour se retrouvent au stade de l'action. De plus, dix de ces participants se trouvaient soit au stade de la précontemplation (5 sur 17) ou de la contemplation (5 sur 17). Le troisième objectif, quant à lui, visait à déterminer si la participation au programme de précure de la Maison d'Hébergement Le Séjour favorise ou non la persévérance en thérapie. Les résultats obtenus n'ont pas réussi à établir ce lien en raison du nombre restreint de participants. Pour sa part, le quatrième objectif indiquait si le stade de changement à l'entrée dans l'un ou l'autre des traitements était lié à la poursuite de la thérapie. Les résultats ne permettent pas de faire ce lien, car très peu de joueurs pathologiques (23 %) ont persévéré dans le cadre de leur thérapie du jeu suivi au Centre de réadaptation en dépendances. Cependant, les répondants qui se sont directement inscrits à la thérapie du jeu ont persévéré davantage dans leur traitement (35 %) que ceux qui provenaient de la Maison d'Hébergement Le Séjour (11 %). Finalement, le cinquième objectif visait à identifier certains facteurs personnels, contextuels et sociaux qui facilitent ou perturbent la fin de la thérapie du Centre de réadaptation en dépendances. À ce sujet, à cause du trop petit nombre de répondants, les résultats ont démontré peu de différences significatives entre ceux qui ont complété ou ceux qui ont abandonné la thérapie. Toutefois, il a été possible de constater que les raisons au jeu (fuir ou distraire), la présence de dettes de jeu et le contexte de consultation des répondants dans leur mode de traitement initial comme les pressions reçues pour consulter, ont été observés comme facteurs facilitateurs ou perturbateurs dans la poursuite de la thérapie du jeu du Centre de réadaptation en dépendances. Ainsi, la connaissance des caractéristiques des joueurs pathologiques du Saguenay-Lac-St-Jean qui utilisent les services de traitement de la Maison d'Hébergement Le Séjour et du Centre de réadaptation en dépendances, permettra aux intervenants des deux milieux d'offrir des services et des interventions qui répondront plus adéquatement aux besoins des joueurs pathologiques. Également, une meilleure connaissance dans l'utilisation des concepts de motivation et des stades de changement auprès des joueurs pathologiques, permettra de mieux les connaître et de pouvoir faciliter le choix d'un type d'intervention approprié. Toutefois, rappelons qu'il s'agit d'une étude exploratoire et que plusieurs facteurs ont limité l'atteinte des objectifs. Le nombre restreint de participants limite la généralisation des résultats ainsi que l'identification de liens entre les différents concepts à l'étude. Ainsi, un échantillon plus grand aurait permis de valider avec plus de précision certains concepts à l'étude et de constater la présence ou non de liens entre les différentes variables.
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Comprendre le passé pour mieux vivre le présent : les réactions des intervenants psychosociaux à la suite de l'application des mesures d'urgence

Brasset, Danielle January 1999 (has links) (PDF)
À l'aube de ce nouveau millénaire, les individus et les collectivités semblent de plus en plus menacés par des catastrophes de toute sorte. Les situations de sinistre sont davantage portées à l'attention des intervenants sociaux qui sont interpellés afin de donner des services psychosociaux aux populations victimes. Les travailleurs ?uvrent alors dans des circonstances particulières qui peuvent constituer une menace à leur équilibre dynamique. Cette recherche de type exploratoire permet de mieux comprendre ce qu'implique pour les intervenants sociaux le travail dans le cadre de mesures d'urgence. Elle documente les difficultés inhérentes au travail et les facteurs de risque auxquels sont exposés les intervenants. Elle rend également plus visibles les répercussions de cette intervention sur la santé biopsychosociale des intervenants. À cet effet, l'approche écologique de la santé, par son aspect systémique, permet de mieux saisir la complexité des interactions entre l'individu et son environnement de travail. Les résultats confirment qu'une telle expérience de travail, en plus de générer un surcroît de stress chez la plupart des intervenants, risque de devenir une menace pour leur santé biopsychosociale, lorsque les mécanismes d'adaptation utilisés pour affronter les difficultés d'ordre situationnel, organisationnel et personnel sont inadéquats. Il s'avère donc essentiel pour les intervenants et les gestionnaires de développer des stratégies qui permettront de diminuer les facteurs de risque auxquels sont confrontés ces professionnels et d'augmenter les facteurs de robustesse. Les données recueillies lors de cette étude fournissent des paramètres permettant de définir un contexte et des conditions favorables pour mettre en place des services efficaces et adaptés, non pas seulement aux populations victimes de désastres, mais aussi aux intervenants qui côtoient quotidiennement les personnes sinistrées pendant et après la crise. Les principales recommandations concernent les mécanismes de communication, la structure organisationnelle, les problèmes reliés aux conditions et à l'environnement de travail ainsi que la gestion du stress.
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Utilisation de psychotropes chez l’adolescent en fonction de la compétence sociale, de l’importance du meilleur ami de même sexe et de sexe opposé et de la consommation perçue des pairs selon l’âge et le sexe

Bussières, Tanya 02 1900 (has links) (PDF)
La consommation précoce et exploratoire d’alcool et de drogues est un comportement fréquent à l’adolescence (Gallupe & Bouchard, 2013). Ce comportement serait entre autres influencé par les pairs du réseau social de l’adolescent (Kelly et al. 2012). Une autre variable influençant la consommation de substances psychotropes à l’adolescence serait la compétence sociale perçue, qui se définit ici comme l’expression d’un sentiment d’inadéquation et d’infériorité d’un individu en comparaison à ses pairs (Albertella & Norberg, 2012; Gosselin & Bergeron, 1993). En regard de ces informations, cette étude a pour objectif de, premièrement, mieux estimer l’influence de ces variables entres autres sur la consommation de substances psychotropes et, deuxièmement, de déterminer si ces variables sont des facteurs significatifs de l’appartenance à l’un des trois groupes de consommation problématique ou à risque pathologique croissante (faible, moyen et élevé). Les variables en question sont : la compétence sociale perçue, l’importance accordée au meilleur ami de même sexe et de sexe opposé, la consommation régulière ou non de psychotropes par au moins un ami du réseau des pairs sur la consommation problématique ou à risque pathologique de psychotropes, selon l’âge et le sexe. Précisons que l’étude considère les dyades de pairs dans l’analyse des résultats (Fille-Fille, Fille-Garçon, Garçon-Garçon, Garçon-Fille). Pour ce faire, la collecte de données a été effectuée auprès de 910 adolescents de sept écoles secondaires de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les participants sont âgés entre 12 ans et 17 ans et l’échantillon compte 487 filles et 423 garçons. Les données ont été recueillies à l’aide de quatre questionnaires, soit un questionnaire sociodémographique, la grille de dépistage de consommation problématique d'alcool et de drogues chez les adolescents et adolescentes (DEP-ADO; Germain et al., 2007), le questionnaire de Perception de l'environnement des personnes (PEP; Fortier, 1991; Fortier, Dubé & Bouchard, 2012; Fortier, Lachance, Toussaint, Hamel & Marchand, 2001; Fortier & Toussaint, 1996) et le SCL-90-R (Derogatis, 1993). Les résultats indiquent que certaines variables à l’étude ont une influence et sont reliés à la consommation à risque croissant ou problématique de substances psychotropes à l’adolescence. Les variables avec la plus forte influence sont l’âge et la présence d’au moins un pair consommateur dans le réseau social de l’adolescent. Les résultats indiquent une augmentation du risque d’appartenir à un groupe de consommateurs problématique au fur et à mesure que l’adolescent avance en âge. De la même manière, la présence d’au moins un pair consommateur régulier dans le réseau social de l’adolescent augmente le risque de se trouver dans le groupe à consommation élevée ou problématique. Par ailleurs, chez les adolescentes seulement, les résultats indiquent qu’une plus faible compétence sociale auto-révélée accroit le risque d’appartenir à un groupe de consommateurs problématiques. Ce phénomène n’est pas présent chez les garçons.
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Facteurs personnels, scolaires, familiaux, sociaux et environnementaux associés à la résilience scolaire des raccrocheuses âgées de 16 à 18 ans inscrites au sein d’un centre d’éducation des adultes

Gagné, Virginie 03 1900 (has links) (PDF)
Au Québec, de nombreuses adolescentes ne parviennent pas à achever leurs études à l’école secondaire et elles décrochent du système scolaire régulier. Bien que ce phénomène soit préoccupant, il importe de le nuancer à partir des connaissances disponibles sur les trajectoires contemporaines des jeunes adultes et les possibilités de raccrochage au sein des centres d’éducation des adultes (CEA) qui sont de plus en plus présents au Québec. En effet, ces centres jouent un rôle important dans la qualification des jeunes filles qui quittent l’école secondaire sans avoir obtenu un diplôme qualifiant. D’ailleurs, il est possible de remarquer une augmentation de l’effectif des 16-18 ans dans les CEA. Cette nouvelle clientèle, qui délaisse l’école secondaire régulière pour se tourner presque aussitôt vers un CEA, suscite beaucoup de questionnements dans le domaine de l’éducation. Le présent mémoire s’intéresse non seulement à la question du raccrochage chez les jeunes filles âgées de 16 à 18 ans, mais également aux facteurs de résilience, c’est-à-dire aux facteurs présents dans ce processus de raccrochage et qui facilitent la poursuite des études de ces jeunes filles. Il s’agit d’un aspect novateur, puisque peu d’études se sont intéressées à la question du raccrochage scolaire chez les jeunes âgés de 16 à 18 ans et, encore moins, aux facteurs de résilience scolaire en lien avec le retour aux études de ces jeunes. Ces facteurs accroissent les possibilités d'adaptation et de réussite de ces élèves, et ce, malgré les nombreuses difficultés vécues tout au long de leur parcours scolaire ainsi que dans leur vie personnelle, familiale et sociale, fragilisant ces adolescentes et entrainant une dégradation de leur parcours scolaire. Ainsi, la présente étude permet de mieux comprendre les mécanismes qui favorisent la réussite, le maintien ou l’échec d’une démarche de raccrochage scolaire, en documentant la situation globale de jeunes filles âgées de 16 à 18 ans qui s’inscrivent dans un CEA. Elle vise donc à documenter le cheminement de jeunes filles âgées de 16 à 18 ans qui raccrochent au sein d’un CEA, ainsi que leur parcours au sein de ce milieu scolaire. Pour ce faire, elle tente d'atteindre trois objectifs spécifiques. Le premier consiste à dresser le portrait des principales caractéristiques personnelles, scolaires et familiales des jeunes raccrocheuses inscrites au sein du CEA à l’étude. Le deuxième objectif tente, quant à lui, de documenter l'image de soi passée et actuelle que ces répondantes ont d’elles-mêmes en tant qu’élèves. Enfin, le dernier objectif s'intéresse aux facteurs personnels, scolaires, familiaux, sociaux et environnementaux qui ont favorisé la résilience scolaire des répondantes depuis leur fréquentation d’un CEA. Ce mémoire s’inscrit dans la première phase de la collecte des données de l’étude de Maltais, Pouliot, Perron et Veillette (2009), qui visait à documenter le parcours de vie et le parcours scolaire des jeunes âgés de 18 ans ou moins qui fréquentent un CEA. Afin de documenter le phénomène de la résilience scolaire, la présente recherche fait référence aux entrevues qualitatives de l’étude de Maltais et al. (2009) et propose une analyse secondaire des données recueillies auprès des 11 jeunes filles rencontrées. Les résultats de l'étude, reposant sur l'approche systémique, démontrent, conformément aux autres recherches réalisées sur ce phénomène, que c'est la présence de nombreux facteurs de risque et les interactions entre ces derniers qui ont mené les jeunes filles à décrocher. Parmi les éléments mentionnés par les participantes, on retrouve des facteurs aussi bien sur les plans personnel, scolaire, familial que social. Toutefois, malgré un désintérêt face à leur scolarisation à l’école secondaire régulière, les résultats confirment la volonté des participantes à reprendre le contrôle sur leur scolarité et à raccrocher au sein d’un CEA. De plus, les résultats de cette étude ainsi que ceux issus d’autres recherches recensées mettent en exergue la contribution des CEA à la diplomation et à la qualification, mais surtout au développement personnel des jeunes et aux points tournants qu’ils peuvent générer dans certaines trajectoires. Par ailleurs, elle démontre que l’expérience scolaire générale a été beaucoup plus positive pour les participantes pendant leur passage au sein d’un CEA qu’à l’école primaire et secondaire, et ce, en dressant l’historique de leur parcours en y incluant les facteurs de résilience qui leur ont permis de se réconcilier avec le système scolaire. Les participantes se perçoivent désormais comme des élèves plus matures, plus sérieuses et ayant pris conscience de l'importance d'obtenir un diplôme d'études secondaires (DES) pour s'assurer un avenir meilleur. Il semble donc qu’elles s'investissent davantage dans leur processus de scolarité et parviennent à vivre une expérience de réussite, souvent nouvelle pour celles-ci, qui leur permet de reprendre confiance en elles et de se percevoir dorénavant de manière beaucoup plus positive. En conséquence, le CEA, particulièrement par son enseignement individualisé, correspond mieux aux besoins de ces jeunes. Cette étude présente l’avantage d’étoffer le peu de connaissances disponibles sur le phénomène du raccrochage scolaire et du processus de résilience en contexte de CEA, chez les jeunes de moins de 18 ans. Elle porte un regard nouveau sur ces jeunes qui fréquentent de plus en plus ce type d'établissement. Puisqu’elle repose sur l’approche systémique, cette étude qualitative permet de confirmer la présence de causes multiples dans les processus de décrochage, de raccrochage et de résilience scolaires, et de réaliser que ces phénomènes dépassent le cadre purement scolaire. Elle permet également de dresser un portrait détaillé de la réalité du raccrochage scolaire chez les jeunes filles, alors que les études actuelles s’intéressent davantage aux garçons.
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Les facteurs d’influence dans le rétablissement des personnes atteintes d’un trouble concomitant : une étude exploratoire

Théberge, Alexandre 08 1900 (has links) (PDF)
Les troubles mentaux graves sont à l’origine de grandes souffrances humaines ce qui a pour effet d’altérer le fonctionnement social des individus et entraîner une forte utilisation de soins spécialisés gouvernementaux. Au Québec, le Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS, 2005) dans son plan d’action en santé mentale affirme que de 2 à 3% de la population adulte souffre d’un trouble mental. Toutefois, on observe rarement la présence d'un seul diagnostic de TMG. En effet, les personnes atteintes d’un trouble mental grave risquent davantage d’avoir une problématique reliée à la consommation de substances et vice-versa (Skinner, O'Grady, Bartha, & Parker, 2004). Le plan d’action en santé mentale du MSSS (2005) a aussi démontré une forte corrélation entre ces deux problématiques. Jusqu’à deux tiers des personnes ayant un trouble mental au Québec auraient aussi une problématique de consommation de substances. Cette concomitance engendre de nombreuses complications dans la prise en charge de ces individus soit : une plus grande fréquence d’hospitalisation (Haywood et al., 1995), plus de rechutes (Landry, Cournoyer, Bergeron, & Brochu, 2001; Schmidt, Hesse, & Lykke, 2011; Swofford, Kasckow, Scheller-Gilkey, & Inderbitzin, 1996; Xie, McHugo, Fox, & Drake, 2005), davantage de probabilités de vivre des conditions de pauvreté (Caton et al., 1994; Drake et al., 1991; McGinty, Baker, Steinwachs, & Daumit, 2013; Schmidt et al., 2011), une satisfaction moins élevée dans les relations familiales (Dixon, McNary, & Lehman, 1995) ainsi que des risques plus élevés dans le domaine des infections transmissibles sexuellement et par le sang tel que l’hépatite C et le VIH/Sida (Rosenberg et al., 2001). Malgré tout, de nombreuses personnes ayant un trouble mental grave sont en mesure d’améliorer leur qualité de vie et d’apprendre à vivre avec ladite maladie sans consommation problématique. Le processus de rétablissement de ces personnes constitue l’objet de cette étude. Plus précisément, leur vision de ce que représente le rétablissement, les facteurs positifs, négatifs et ceux impliqués à long terme en lien avec leur cheminement de mieux-être sont aussi des éléments abordés dans la présente recherche. Cette étude a permis de mieux comprendre le phénomène du rétablissement auprès des personnes présentant un trouble concomitant selon une approche bioécologique. Les participants de cette étude ont tous été recrutés à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec. Plusieurs constats liés aux facteurs influençant le rétablissement émergent de cette étude : a) il y a une hétérogénéité de facteurs individuels et une homogénéité de facteurs environnementaux et liés aux interventions, b) le soutien social et les activités significatives sont des facteurs déterminants dans le processus, c) plusieurs facteurs, peuvent avoir à la fois une influence positive ou négative et d) il y a des interactions constantes entre le trouble mental et le trouble lié à l’usage de substances sur le rétablissement. Sans toutefois pouvoir généraliser à l'ensemble de la population, les facteurs évoqués permettent de mieux saisir les enjeux du rétablissement, mais également d’orienter les équipes de traitement en trouble concomitants et leurs interventions.
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Impact du soutien affectif et du contrôle abusif parental sur l'ajustement psychologique des adolescents de 14 à 18 ans

Boudreault-Bouchard, Anne-Marie January 2011 (has links) (PDF)
La présente étude longitudinale se penche sur l'évolution de deux paramètres de l'ajustement psychologique de l'adolescent (estime de soi et détresse psychologique) et examine l'impact possible des pratiques parentales (soutien affectif et contrôle abusif) sur ces paramètres. À 14, 16 et 18 ans, des adolescents de la région du Saguenay-Lac- St-Jean ont participé à une enquête longitudinale (ELESJ-14). Des analyses de trajectoire paramétriques ont été effectuées sur un échantillon de 605 adolescents. Les participants ont répondu à un questionnaire auto-administré, incluant notamment l'Échelle d'estime de soi de Rosenberg (Vallières et Vallerand, 1990), le Ilfeld-14 (Préviîle, Boyer, Poîvin, Perreault, & Légaré, 1992) (détresse psychologique) et des échelles de mesure du soutien affectif et du contrôle abusif parental (Deschesnes, Schaefer, & Couture, 1997). Les analyses ont permis de constater que l'estime de soi augmente avec l'âge, que les garçons rapportent systématiquement un niveau d'estime soi plus élevée que les filles et que le soutien affectif maternel et paternel a un impact positif sur le niveau d'estime de soi. L'impact du contrôle abusif maternel évoluerait avec le temps. Ainsi un contrôle abusif maternel élevé par rapport à la moyenne aurait un effet négatif sur l'estime de soi des adolescents mais seulement à 16 et 18 ans. Les résultats révèlent également que le niveau de détresse psychologique serait stable entre 14 et 18 ans. Toutefois, les filles rapporteraient un niveau de détresse psychologique plus élevé que les garçons. Le soutien affectif des parents aurait pour effet de faire diminuer le niveau de détresse psychologique rapporté tandis que le contrôle abusif parental le ferait augmenter, et ce, à 14, 16 et 18 ans. Ces résultats étayent l'importance de mettre sur pied des programmes de prévention et d'intervention destinés à favoriser les pratiques et attitudes optimales chez les parents d'adolescents, celles-ci étant reconnues avoir un impact positif sur l'ajustement psychologique des adolescents.
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Les facteurs qui facilitent ou entravent l'intervention auprès des jeunes qui présentent un ou des troubles mentaux au Centre Jeunesse Saguenay-Lac-Saint-Jean

Laforge, Valérie January 2010 (has links) (PDF)
La situation des jeunes présentant des troubles mentaux s'avère préoccupante considérant que cette problématique touche une proportion importante de jeunes. En effet, selon le Comité d'experts sur l'organisation des soins en santé mentale (2004), les statistiques pour la population jeunesse indiquent que 15% à 20% des jeunes âgés de moins de 17 ans présentent un trouble mental, soit l'équivalent de 230 000 jeunes au Québec. Parmi ces jeunes, le tiers connaîtra un trouble mental grave (Comité d'experts sur l'organisation des soins en santé mentale, 2004). De surcroît, certaines statistiques québécoises mentionnent que les troubles mentaux graves sont deux fois plus présents chez les 0-17 ans (5-7%) que chez les personnes âgées de plus de 18 ans (2-3%) (MSSS, 2005). En 2004, un nouveau mandat a été confié clairement aux centres jeunesse : celui de réadapter ces jeunes. Ce mandat a motivé la réalisation de la présente étude puisque cette situation nécessite désormais le développement d'une expertise en santé mentale particulièrement chez ces établissements. Parmi les jeunes suivis en milieu familial au Centre jeunesse de Québec, une étude exploratoire révèle que 29,1% des ces jeunes ont au moins un diagnostic de trouble mental inscrit à leur dossier (Nadeau et Patrie, 2008). Pour les jeunes hébergés en centre de réadaptation, en foyer de groupe et en ressources intermédiaires, ce pourcentage augmente à 45% (Comité de travail sur la santé mentale des jeunes suivis par les centres jeunesse, 2007). La situation devient alarmante lorsqu'on constate que le fait d'avoir un certain type de trouble mental constitue un facteur de risque pour un suicide complété (Zoccolillo et Huard, 1999). Ce risque est considéré comme étant cinq fois supérieur chez les jeunes suivis en centre jeunesse en comparaison aux jeunes en général (Chagnon, 2000). En lien avec ces préoccupations, ce mémoire visait à répondre à la question suivante : Quels sont les facteurs qui facilitent ou entravent l'intervention auprès des jeunes qui présentent un ou des troubles mentaux au Centre jeunesse Saguenay-Lac-Saint- Jean? Afin d'y arriver, une étude exploratoire a été réalisée auprès de six intervenants sociaux oeuvrant dans cet établissement. L'étude exploratoire de type qualitatif a permis d'examiner en profondeur le vécu des intervenants par rapport à l'intervention auprès des jeunes. L'objectif principal de la recherche consistait à identifier les caractéristiques susceptibles d'exercer une influence tant sur l'intervention que sur le niveau de participation sociale des jeunes présentant un ou des troubles mentaux. Les participants à la recherche ont été ainsi invités à parler de deux situations critiques d'intervention : l'une référant à un jeune qui présentait un bas niveau de participation sociale et l'autre qui présentait un haut niveau de participation sociale. L'analyse du contenu des entrevues a permis de dégager des facteurs d'influence auprès de ces jeunes. Ces facteurs concernaient le jeune, sa famille, l'organisation des services et les intervenants. La collecte de données a été effectuée à l'aide d'entrevues semi-dirigées réalisées auprès d'intervenants provenant du secteur de 1' « application des mesures ». Ces entrevues visaient à explorer jusqu'à quel point les caractéristiques du jeune et de sa famille, les caractéristiques organisationnelles et les caractéristiques des intervenants avaient un impact favorable ou défavorable sur les interventions prodiguées. Enfin, les résultats issus de cette étude émettent plusieurs pistes d'intervention à privilégier auprès de cette clientèle. Les résultats démontrent notamment que plusieurs caractéristiques, sur lesquelles il est possible d'agir, influencent l'intervention auprès de ces jeunes. C'est le cas, entre autres, du partenariat entre les établissements dispensateurs de services, des traitements privilégiés à utiliser auprès de cette clientèle, de l'intensité des suivis dispensés au jeune ainsi que de l'accessibilité et de la disponibilité des services offerts. De plus, des recommandations en lien avec les caractéristiques se rapportant au jeune, à sa famille, à l'organisation et au réseau de service ainsi qu'à l'intervenant travaillant auprès de ces jeunes sont également formulées. Enfin, les informations obtenues portent à penser que l'application de ces recommandations permettrait d'augmenter l'efficience de l'intervention auprès de cette clientèle. Il est ainsi proposé de favoriser la présence des caractéristiques plus susceptibles d'influencer positivement l'intervention tout en accordant une place moindre aux facteurs à même de faire obstacle à la participation sociale de ces jeunes. Les données recueillies dans le cadre de l'étude seront utiles tant aux professionnels du centre jeunesse qu'aux employés d'autres établissements qui interviennent auprès de ces jeunes et de leur famille.
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Trajectoires délinquantes des adolescents du Saguenay-Lac-Saint-Jean : le point de vue des jeunes

Racine, Julie January 2010 (has links) (PDF)
Malgré les connaissances accumulées au fil des années, la délinquance juvénile prend encore aujourd'hui une place importante dans le système judiciaire canadien et engendre des coûts sociaux et économiques considérables. Peu d'études se sont penchées sur les conditions subjectives entourant l'adoption de comportements délinquants chez les adolescents. La présente étude vise donc à explorer les perceptions des adolescents à propos de leur propre conduite délinquante et du contexte dans lequel elle s'inscrit. Pour ce faire, elle tente de répondre à trois questions de recherche. La première question s'intéresse au point de vue des adolescents sur les motifs et facteurs personnels, familiaux et sociaux les ayant amenés à commettre des délits. La deuxième question de recherche porte sur le sens que le parcours délinquance prend dans la vie des adolescents. Enfin, la troisième question cherche à comprendre l'impact que peuvent avoir les sanctions pénales dans les trajectoires délinquantes des jeunes ainsi que la perception que les jeunes ont de l'efficacité des sanctions et des interventions qui en découlent. L'échantillon se compose de six garçons du Saguenay-Lac-Saint-Jean, âgés de 12 à 18 ans, ayant commis au moins deux délits criminels pour lesquels ils ont reçu au moins une sanction judiciaire. Ils ont été recrutés par l'entremise des organismes de justice alternative de cette région et les données ont été recueillies dans le cadre d'entrevues semi-dirigées portant sur leur situation personnelle, scolaire, familiale et sociale en général ainsi que sur leur vécu de la délinquance. La majorité des participants, âgés en moyenne de 16 ans au moment de l'entrevue, a commencé ses comportements délinquants ainsi que sa consommation de drogues autour de l'âge de 12 ans. Les résultats démontrent que les jeunes invoquent des motifs variés pour expliquer leurs délits dont, entre autres, le plaisir, la curiosité, le défi, le désir de posséder des biens ne pouvant être obtenus légalement, l'association à des pairs délinquants, le hasard ou encore l'abus d'alcool. Également, les jeunes associent leurs comportements à divers facteurs qui ont eu une influence sur leur conduite ou qui expliquent le contexte du passage à l'acte délinquant. Parmi ces facteurs mentionnés par les participants, on retrouve la frustration liée à une situation perçue comme négative, l'impulsivité, des relations familiales conflictuelles, une perception négative de la discipline parentale, la consommation de substances psychotropes, un sentiment d'injustice ou encore, un manque de jugement. Concernant les sanctions pénales imposées aux adolescents à la suite de leurs délits, trois types d'influence sont observés sur la trajectoire délinquante des participants. Les sanctions peuvent : 1) dissuader temporairement les jeunes de poursuivre leurs activités délinquantes; 2) provoquer les jeunes, ou encore; 3) n'avoir aucun effet sur la décision des jeunes de commettre ou non des délits. La perception du jeune, positive ou négative, relativement à la sanction semble influencer davantage sa réaction subséquente que la nature de la sanction. Quant au sens que donnent les jeunes à leurs comportements délinquants, ils les considèrent soit comme des erreurs qu'ils n'auraient pas dû commettre, soit comme des expériences de vie qu'il est préférable de faire pendant l'adolescence plutôt qu'à l'âge adulte en raison des conséquences plus graves qui y sont associées. Malgré tout, la plupart des participants ont retiré des enseignements de leurs parcours délinquants en raison des conséquences qu'ils ont vécues ou à travers les interventions des divers organismes d'aide aux jeunes contrevenants. Cette étude permet d'améliorer les connaissances quant à la perception et aux interprétations des jeunes relativement à leur conduite délinquante. Elle permet aux divers organismes oeuvrant auprès de cette clientèle d'ajuster leur pratique en tenant compte de la perspective des adolescents.
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Le processus de résilience chez les adultes ayant vécu de la maltraitance lors de l'adolescence ou de l'enfance

Gauthier, Simon January 2010 (has links) (PDF)
Bien que l'exposition à une ou plusieurs formes de maltraitance engendre généralement des répercussions négatives chez les victimes, plusieurs conséquences positives peuvent également découler de ce type d'expérience de vie. La présente étude avait comme objectif général de recueillir des données permettant de mieux comprendre les mécanismes favorisant ou enfreingnant un processus de resilience chez les adultes ayant vécu de la maltraitance. Pour ce faire, 9 entrevues semi-dirigées ont été réalisées au Saguenay-Lac-St-Jean auprès de répondants qui ont manifesté une resilience à la suite de leur exposition à diverses formes de maltraitance. L'âge moyen des répondants était de 31,0 ans. Les données recueillies ont permis de répondre à trois objectifs spécifiques : 1) Identifier les répercussions à l'âge adulte de la maltraitance vécue dans l'enfance ou l'adolescence sur les croyances et les sentiments (passés et actuels) que les participants entretiennent envers eux-mêmes, les autres et la vie en général ; 2) Identifier les moyens (mécanismes de défense et stratégies d'adaptation) que les répondants ont utilisés pour faire vis-à-vis des répercussions provoquées par la maltraitance; et 3) Identifier l'influence des ressources externes sur la resilience. L'interprétation des résultats, étayée à partir des concepts inhérents à l'approche transactionnelle du stress et du coping et du modèle écosystémique, révèlent que les répercussions vécues par les répondants résultent de la manière dont ils ont évalué la maltraitance et (ré)agit sur les plans émotionnel et comportemental par rapport à celle-ci a été significativement influencée par les réactions de certains membres de leur environnement social. Les résultats démontrent que, dépendamment de la nature de l'évaluation que l'environnement social a proposé voire imposé aux répondants, ceux-ci ont intériorisé des sentiments négatifs et positifs qui les ont amenés à utiliser des moyens plus ou moins constructifs pour faire face à la maltraitance et à emprunter, par conséquent, une trajectoire destructrice ou de resilience. Certaines limites viennent toutefois réduire la portée des résultats de la présente étude notamment la non-généralisation, l'absence de groupe de comparaison et l'insuffisance de données pré-victimisation sur les participants. En contrepartie, cette recherche invite à porter un nouveau regard à l'égard des personnes présentant un vécu de maltraitance et à leur offrir un soutien adéquat en permettant de reconnaître que l'actualisation d'un processus de resilience ne peut se réduire à l'influence d'éléments strictement individuels, car elle est nécessairement le fruit d'une responsabilité se partageant entre la personne maltraitée et chacun d'entre nous.
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La perception des jeunes hommes homosexuels vivant au Saguenay-Lac-Saint-Jean à l'égard des facteurs qui influencent leur état de santé mentale

Gobeil, Pierre-Luc January 2010 (has links) (PDF)
La condition des personnes homosexuelles a beaucoup évolué au cours des dernières décennies, notamment en raison des nombreuses avancées législatives qui ont permis à la communauté homosexuelle d'acquérir des droits qui leur étaient jusque-là refusés. Cette reconnaissance civile ne s'est toutefois pas accompagnée d'une transformation majeure dans la perception sociale que ce font les individus. En effet, la prédominance de la culture hétérosexiste rend difficile le développement d'une identité non hétérosexuelle et les conditions sociales réservées à la population homosexuelle, qu'il s'agisse de discrimination ou de stigmatisation, sont souvent à la remorque de problèmes de santé mentale. Le milieu dans lequel évolue une personne homosexuelle pourrait également avoir une incidence sur son bien-être, que l'on pense par exemple au manque de services de santé et de soutien, à la difficulté de maintenir son anonymat sexuel et à la plus grande exposition au risque de subir une quelconque forme de violence. Peu d'études québécoises ont examiné l'implication du milieu d'où l'intérêt de la présente étude qui va sans doute amener un éclairage intéressant sur les conditions de vie des personnes homosexuelles qui évoluent dans un contexte qui diverge de celui des grands centres urbains. La présente étude poursuit donc trois objectifs : en premier lieu elle cherche à établir comment se vit l'expérience de deux périodes spécifiques au processus identitaire des personnes homosexuelles, soient la découverte de l'orientation sexuelle et celle du coming-out. En second lieu, elle tente d'identifier comment ces étapes influencent la santé mentale des personnes homosexuelles. Finalement, l'étude pose un regard sur l'environnement des personnes homosexuelles et cherche à identifier quels sont les facteurs d'ordre social, environnemental et culturel ayant une influence sur leur état de santé mentale. Pour atteindre ces objectifs, un devis de recherche qualitatif a été utilisé. Des entrevues semi dirigées ont donc été menées auprès neuf participants homosexuels âgés entre 18 et 35 ans afin de connaître leur perception sur ces aspects. Les résultats indiquent dans un premier temps que les étapes du processus identitaire se sont avérées relativement difficiles pour les participants. Les réactions négatives qui ont suivi la découverte de l'attirance pour la gent masculine ont rapidement été oblitérées par la mise en place de stratégies adaptatives (déni, fuite, refoulement). À l'égard du dévoilement de l'orientation sexuelle, la totalité des répondants de cette études ont indiqué avoir choisi comme première confidente, une personne de sexe féminin, qu'il s'agisse d'une amie ou encore de leur mère. Ce résultat suggère que les femmes posséderaient certaines caractéristiques qui inviteraient au dévoilement. Concernant l'influence des facteurs sociaux, il ressort de cette étude que le soutien social semble être un important facteur de protection qui prévient l'apparition de problème de santé mentale et réduit de façon considérable les symptômes de détresse psychologiques lorsque ceux-ci sont déjà installés. Nous avons également pu constater que la dimension culturelle est précisément celle qui a le plus de répercussions sur la santé mentale des personnes homosexuelles, car les problèmes de santé expérimentés par les répondants découlent bien souvent de la stigmatisation sociale vécue par la population homosexuelle. Les participants ont toutefois noté que la population du Saguenay - Lac-Saint-Jean fait preuve de tolérance et accepte l'homosexualité. Conséquemment, il semble que le fait de vivre dans cette région n'a que très peu d'impacts négatifs sur la qualité de vie des personnes homosexuelles. Néanmoins, cette conclusion tend à diverger d'un milieu à l'autre. Cette recherche, en débit du fait que les résultats ne peuvent être généralisés à l'ensemble de la population homosexuelle en raison de son échantillon restreint, constitue néanmoins un premier pas dans l'accroissement des connaissances québécoises sur le sujet. Elle invite notamment à mettre en place des stratégies d'intervention pour mieux soutenir les jeunes hommes dans les différentes étapes que sont la prise de conscience et le dévoilement de leur homosexualité, le tout afin de minimiser la détresse ressentie et l'apparition de problèmes de santé mentale plus graves.

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