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Pourquoi la reconnaissance au travail contribue à la motivation et au bien-être des travailleurs?Lamontagne, Sophie 11 April 2018 (has links)
Au Canada, on estime que les problèmes de santé psychologique arrivent au premier rang des causes d'incapacité au travail (Santé Canada, 2003). Ce type de problème étant en croissance, le présent mémoire s'intéresse aux déterminants motivationnels du bien-être psychologique des travailleurs. La contribution de la reconnaissance au travail et de la satisfaction des besoins psychologiques des travailleurs a été étudiée. Pour ce faire, quatre cent quatre-vingt-six conseillères et conseillers d'orientation membres de l'OCCOPPQ (Ordre des conseillers et des conseillères d'orientation et des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec) ont complété un questionnaire électronique évaluant: 1) la reconnaissance au travail; 2) la satisfaction des besoins psychologiques; 3) les processus motivationnels; 4) les indices positifs de santé psychologique; 5) la détresse psychologique. Les résultats obtenus ont permis de démontrer le caractère essentiel de la satisfaction des besoins psychologiques des travailleurs pour la prédiction de leur bien-être psychologique. De plus, les résultats indiquent que la satisfaction des besoins psychologiques des travailleurs agit à titre de médiateur au niveau de la relation entre la reconnaissance en milieu de travail et le bien-être psychologique de ces derniers.
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Action en santé mentale au travail et syndicalisme québécois : l'expérience de représentants syndicauxDeslauriers, Jean-Simon 24 April 2018 (has links)
Dans certains milieux syndicaux québécois, des initiatives porteuses destinées à prévenir les problèmes de santé mentale au travail ont vu le jour. Des représentants syndicaux pionniers ont mis en place des structures d’entraide opérantes, obtenu des jurisprudences importantes et développé des approches innovantes pour corriger ou bonifier l’organisation du travail, et ce depuis plus de trois décennies. Alors que la montée de l’idéologie néolibérale et les principes d’organisation du travail qu’elle sous-tend engendrent une intensification du travail qui fragilise la psyché des travailleurs et que le rapport de force des syndicats s’effrite, il apparaît porteur d’interroger l’expérience de ces représentants syndicaux pour mieux comprendre comment se structure l’action syndicale en santé mentale au travail. Cette thèse fait l’étude de réalisations syndicales québécoises en matière de santé mentale au travail visant à prévenir et à corriger les problèmes de détresse psychologique, d’épuisement professionnel, de harcèlement, de dépression, de violence, de suicides reliés au travail, etc. Pour ce faire, un cadre théorique mixte a été utilisé. D’une part, une perspective large a été adoptée pour comprendre les enjeux entourant les rapports humains au travail et l’action. Pour ce faire, quatre auteurs influents de la philosophie des Lumières et de la philosophie contemporaine ont été sélectionnés, soit Thomas Hobbes, Adam Smith, Karl Marx et Hannah Arendt. Dégager ces différentes perspectives du monde, de l’action et du lien social avait pour objectif de mettre en place une grille d’analyse susceptible de relier l’expérience de représentants syndicaux à ces visions du monde. Il est apparu essentiel de mieux saisir les bases idéologiques sur lesquelles ces derniers ont construit leur action pour comprendre comment elles ont influencé leur démarche singulière et collective. D’autre part, la théorie de l’expérience sociale a été retenue (Dubet, 2009; 1994) pour analyser plus finement le travail des représentant syndicaux. Celle-ci distingue trois logiques d’action complémentaires et en tension avec lesquelles doivent composer les acteurs sociaux : une logique d’intégration, une logique stratégique et logique appuyée sur la subjectivation. La coexistence de ces trois logiques signifie que l’expérience que les individus font du monde n’est pas une simple reproduction de déterminismes qui les précèdent. Les acteurs sont aussi sujets de leur expérience et capables de prendre une distance du social pour comprendre les significations de leur agir; ils s’inscrivent dans le monde dans une dialectique critique. Cette théorie apporte un éclairage permettant de dégager à la fois ce qui freine et ce qui facilite l’action individuelle et collective en matière de santé mentale au travail et de décrire comment des représentants syndicaux se mobilisent pour répondre aux nombreuses attentes des membres. Cette recherche qualitative s’est appuyée sur une méthodologie de récit de vie (Rhéaume 2008; Bertaux 2006). Vingt représentants syndicaux ont témoigné de la souffrance au travail (Dejours, 2008) vécue par leurs membres et ont présenté des actions déployées pour leur venir en aide. Les réalités décrites par les participants montrent comment certains éléments de l'organisation du travail sont associés à des expériences de domination (Martuccelli, 2004): les méfaits du productivisme et de l’hyperflexibilité, les accidents de travail, les maladies professionnelles et les situations d’horreur au travail, les rapports sociaux au travail devenus délétères et les utilisations abusives de l’appareil judiciaire. L’étude démontre aussi à quel point des initiatives portées par des représentants syndicaux contribuent à une résolution de problèmes dans une perspective d’interdépendance, de développement du pouvoir d'agir, de justice sociale et de lutte pour la dignité. Quatre catégories d’initiatives ont été retenues : l’entretien du lien social dans l’entraide au quotidien, la défense juridique et légale des membres, les clauses de convention collective et les actions sur l’organisation du travail. Enfin, la recherche dégage trois profils de représentants syndicaux : la militance qui tente de former un nous, la professionnalisation qui tente de faire reconnaitre son utilité et sa compétence, et l’entraide qui cherche à développer une action engageant le Je. Leur rencontre laisse entrevoir le développement d’une praxis syndicale qui vise à promouvoir et protéger la dignité du travail et des travailleurs. / In some of Quebec’s unionized sectors, important initiatives have been deployed in order to prevent mental health problems in the workplace. For over three decades, visionary union representatives have built working peer assistance structures, won important legal struggles and have developed innovative approaches aiming to correct or improve work organization. As the neoliberal ideology and its related work organization principles contribute to intensify work, leading to a weakening of the workers psyche, and as the balance of power favors employers more and more, it seems like an opportune time to survey the experience of those visionary union representatives in order to get a better understanding of union actions regarding mental health in the workplace and its structuring process. This thesis studies Quebec’s union initiatives concerning mental health in the workplace and aiming to prevent and correct problems like psychological distress, burnout, harassment, depression, violence, work related suicide, etc. In order to achieve this objective, a mixed theoretical approach is used. On the one hand, a large philosophical perspective is adopted. Authors Thomas Hobbes, Adam Smith, Karl Marx and Hannah Arendt are referred to in order to forge a better understanding of human interactions and action. By extracting their respective views of the world, of action and of social link, an analytic model is built, which could tie the life experience of union representatives to these different views, therefore achieving a better understanding of the ideological basis on which they built up their action and how it had influenced their individual and collective history. On the other hand, the social experience theory (Dubet, 2009; 1994) is selected as a way to analyze more precisely the work of union representatives. This theory identifies three logics of action, all complementary and in tension with one another, with which all social actors must deal with: integration, strategy and subjectivation. The coexistence of these three logics means that the actor’s experience of the living world is not a simple reproduction mechanism, applying social determination learned from their predecessors. Actors are also subjects of their own experiences and capable of distancing themselves from their own socialization in order to understand their act; they take place in the world in a critic dialectic. This theory sheds a light on what eases or restrains individual and collective action in regard to mental health in the workplace and describes how union representatives mobilize themselves in order to respond to the many needs of their members. This qualitative research uses a life trajectory methodology (Rhéaume 2008; Bertaux 2006). Twenty union representatives describe the suffering work experiences (Dejours, 2008) lived by workers and present initiatives they deployed in order to help them. The situations described by the participants show how some work organization elements are linked to domination experiences (Martuccelli, 2004) and have impacts on mental health in the workplace: the collateral damage of productivism and hyperflexibility, occupational injuries, occupational diseases and horror situations in the workplace, pernicious workplace social dynamics and abusive uses of the judicial system. The study also demonstrates the extent to which union initiatives contribute to solve these problems and the key factors in that regard: interdependence, empowerment, social justice and struggle for dignity. Four categories have been forged to describe those initiatives: social link care with peer assistance, legal defense, collective agreement clauses and actions targeting the work organization. Finally, the thesis presents three union representative profiles: militance which tries to build an us in the workplace, professionalization which tries to have its utility and competence recognized, and the peer assistants which aims to develop an action centered on the self. Their meeting shows the development of a union praxis which promotes and protects dignity of work and workers.
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