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Une histoire critique de l’« hiver du mécontentement » de 1978-1979- Le mouvement syndical britannique face à la crise du travaillisme, l’extension de la conflictualité sociale et la montée de la nouvelle droite thatchérienne / A critical history of the 1978-1979 « Winter of Discontent »- British trade unions in a context of crisis of Labour, extension of industrial disputes and rise of the New RightLenormand, Marc 29 September 2012 (has links)
Ce travail s’emploie à comprendre la série de conflits sociaux dans les secteurs de l’automobile, du transport routier et des services publics qui se sont déroulés en Grande-Bretagne lors de l’hiver 1978-1979 et sont connus sous le nom d’« hiver du mécontentement » dans la mémoire collective. L’hypothèse défendue est que ces conflits prennent sens et trouvent leur portée à condition d’être analysés à la croisée de trois processus. Le premier est une crise du travaillisme, au sens de fortes tensions politiques au sein du parti travailliste et plus généralement du mouvement ouvrier. Le deuxième processus est une extension de la conflictualité sociale, non pas au sens où le portrait traditionnel des années 1970 comme décennie du militantisme triomphant devrait être accepté, mais dans la mesure où la période est marquée par une syndicalisation croissante et son extension à de nouveaux secteurs d’activité, par un renforcement des structures syndicales aussi bien au niveau national qu’au niveau local dans une logique générale de déconcentration des processus de décision, enfin par l’apprentissage de l’action collective par de nouveaux groupes de travailleurs. La troisième logique, enfin, est la montée de la droite thatchérienne qui puise un arsenal intellectuel renouvelé dans les travaux des think tanks néo-libéraux. Son discours est relayé par une presse gagnée par l’anti-collectivisme de la nouvelle droite. Ces éléments permettent de comprendre ces conflits qui, à l’hiver 1978-1979, opposent, au gouvernement travailliste arc-bouté sur la défense d’une politique de contrôle des revenus, des groupes de travailleurs et leurs organisations syndicales pourtant pro-travaillistes. / This thesis examines the industrial disputes which took place in the winter of 1978-1979 in a series of sectors – car-making, road haulage and the public sector – and are remembered in collective memory as the « Winter of Discontent ». It argues that these industrial disputes can only be properly understood in a threefold context: first, in the context of the crisis of Labour, that is to say the acute political and ideological tensions and divisions which emerged in the Labour Party from the beginning of the 1970s when the political and economic assumptions which had dominated the leadership of the party since after the War were undermined by the context of economic crisis; secondly, in a context of extension of industrial unrest into new areas such as the public sector, which experienced a rapid unionisation of its growing workforce in the 1970s and whose workers were on a militant learning curve throughout those years; finally, in the context of the rise of the New Right, as a number of think tanks provided rightwingers within the Conservative Party with new ideas and arguments to criticise the trade unions, the welfare State and the Keynesian, tripartite policies pursued in the post-War period, and as these neo-liberal ideas found an increasing number of advocates in the press. These various elements help us to understand the disputes of the winter of 1978-1979 as primarily a conflict about economic policy and priorities within the labour movement as low-paid public sector workers and traditionally loyal trade unions were pitted against a Labour government enforcing a reduction in real wages.
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Rapports de Classes et Relations Sociales à Bristol à l'Époque VictorienneBaudry, Aurélie 05 November 2010 (has links) (PDF)
Cette thèse examine la question des rapports de classes et des relations sociales dans la ville de Bristol au XIXe siècle. A cette époque, la ville se dessine comme une ville relativement peu industrialisée, à l'économie très diversifiée, aux secteurs d'emploi variés et conservant des modes de production préindustriels. Nous nous interrogeons sur les conséquences sociales d'un développement si particulier. En nous inspirant des travaux révisionnistes, nous suggérons que des phénomènes de continuité ont également joué un rôle sur les relations sociales. L'étude d'une tradition locale philanthropique exceptionnelle ainsi que celle d'un attachement marqué à la religion nous permettent de démontrer de quelle manière ces traditions ont pu conditionner les rapports entre les classes. Nous analysons ensuite les mécanismes de contrôle social utilisés afin d'institutionnaliser les rapports de classes. Nous étudions également le développement du syndicalisme et évaluons la popularité du mouvement travailliste avant de nous interroger sur l'émergence d'une conscience ouvrière à Bristol. Nous cherchons donc à comprendre de quelle manière la combinaison de tous ces paramètres a pu façonner les rapports entre les classes et nous tentons de déterminer leurs conséquences sur la nature des relations entre les groupes étudiés. Nous aspirons donc mettre en lumière les situations de domination, de conflit, de contrôle social mais aussi de consentement, de coopération et de consensus.
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