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De l'école du milieu : transcendance, langage et raison dans la pensée de Wittgenstein, Tsongkhapa et Schopenhauer

Cossette-Trudel, Alexis 04 1900 (has links) (PDF)
L'objectif de ce travail consiste à identifier les apories inhérentes à ce que d'aucuns appellent la postmodernité. L'impasse actuelle résulte, selon nous, d'une fracture du logos dont le corollaire est la montée des monismes dans la pensée occidentale. Cette fracture pose d'énormes problèmes sociaux, éthiques et sotériologiques. Une solution à l'impasse passe par un retour aux sources de la pensée occidentale. Un retour au logos ne peut cependant advenir qu'à travers une philosophie qui, contrairement à certains monismes, ne serait basée ni sur l'objet ni sur le sujet. Il s'agit dans le cadre de ce travail de faire émerger cette « philosophie du milieu », de définir quels sont ses modes d'applications et quels sont ses concepts opératoires, comme le synéchisme. Il appert que, dans ce que Jean-François Lyotard appelle « les sociétés industrielles avancées », deux visions de l'homme s'affrontent, réduisant toutes deux l'expérience de la réalité à un unique élément, qu'il soit corps ou langage. Il résulte de cette dichotomie soit une dévalorisation de la subjectivité soit un scepticisme antirationaliste. Ces monismes tirent une bonne part de leurs fondements théoriques de la pensée de Ludwig Wittgenstein. Or Wittgenstein n'est ni entièrement positiviste ni entièrement relativiste, comme ses successeurs l'ont interprété; sa pensée n'est fondée ni sur l'objet, comme celle des matérialistes, ni sur le sujet, comme celle des relativistes. Sa conception « transcendantale » de l'éthique, concomitante de sa définition de la limite du langage, fait plutôt de ce penseur un dualiste. Malgré son dualisme, de par son association à la pensée d'Arthur Schopenhauer, Wittgenstein participe de plein doit à cette philosophie « du milieu » que nous tentons de définir. Ayant été confronté, essentiellement, aux mêmes apories et aux mêmes impasses sociales quelque cinq siècles avant l'Occident, la société tibétaine sut trouver, au 15e siècle, un juste milieu entre des conceptions monistes réductrices grâce à la philosophie de Tsongkhapa. Dans le cadre d'une réforme tant éthique que philosophique, ce dernier a habilement marié la réflexion sur la nature ultime des phénomènes à des principes de raison et d'empirisme. Son approche, identique à celle préconisée par Platon deux mille ans plus tôt, s'est réclamée du juste milieu entre l'ultime et le conventionnel. En outre, elle offre à terme une sortie de l'impasse engendrée par le matérialisme et le relativisme en formulant une conception unifiée, disons synéchiste, de la réalité. Philosophe très influent il y a un siècle, mais aujourd'hui presque oublié, Arthur Schopenhauer est au cœur de la pensée postmoderne. Ayant exercé une influence déterminante sur Nietzsche, Freud et Wittgenstein, Schopenhauer a introduit dans la pensée occidentale la notion de maya, ou d'illusion du réel, reléguant au second plan le cogito cartésien. Contrairement à ce l'on croit au sujet de sa philosophie de la Volonté, Schopenhauer assigne à la raison un rôle sotériologique essentiel. Sa philosophie, inspirée de celle de Platon et de Kant, se situe « au milieu » entre le sujet et l'objet. Elle maintient que tout dépassement de l'illusion du réel passe par l'attitude éthique qui aspire à mettre un terme à la soif d'existence. Les parallèles avérés entre sa philosophie et le bouddhisme sont d'ailleurs à même de démontrer que l'approche préconisée par Schopenhauer et fondée sur le synéchisme entre le sujet et l'objet est rigoureusement superposable à celle appliquée au Tibet par Tsongkhapa quatre siècles plus tôt. Enfin, afin d'obvier aux apories soulevées par les monismes et les dualismes, le « synéchisme » est proposé comme concept opératoire permettant de sortir de l'impasse postmoderne. Ce concept initialement développé par C. S. Pierce se révèle approprié autant comme méthodologie que comme conception du langage en donnant un sens précis à l'approche du « milieu » fondée sur l'absence d'en-soi des phénomènes subjectifs et objectifs. ______________________________________________________________________________

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