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L'Action, synthèse de l'être : analyse de l'Action de Maurice Blondel à la lumière du "vinculum substantiale" de Leibniz / The action, synthesis of being : analysis of the Action of Maurice Blondel in the light of vinculum substanlism of LeibnizTouko, Arinte 27 June 2016 (has links)
Notre thèse veut montrer que l’Action est une synthèse de l’être. L’action ici est entendue dans la perspective de Blondel qui montre - dans sa thèse française, l’Action de 1893, et sa thèse latine, le ‘’De vinculo Substantiali et substantia composita apud Leibnitium’’ – que tout être est confronté à l’action, lieu d’adéquation entre la Volonté voulante et la Volonté voulue. La Volonté voulante est l’idée perçue que l’être contingent veut, dans et par l’action, faire advenir dans le temps et l’espace. L’action réalisée par l’être contingent est ce que Blondel appelle la Volonté voulue. Chez Blondel cette tentative de l’être de réaliser une adéquation entre ce qu’il perçoit et ce qu’il réalise est utopique car il n’arrivera jamais à réussir une adéquation parfaite. Mais le but poursuivi par notre thèse est de déterminer le mode de réalisation de cette adéquation, mode par lequel l’être se découvre être fini habité par l’infini qu’il quête consciemment ou non par son action. C’est un effort par lequel l’être contingent veut entrer en communion avec l’infini ou la transcendance qui est en dialogue avec son immanence. Dans cet effort de communion avec l’infini en lui, l’action apparaît comme le lieu d’une synthèse de l’être, un instantané de l’être. L’être dès lors n’est complètement lui-même que dans l’action où il n’est plus réduit uniquement au phénomène, mais à un phénomène habité par un noumène qui est dans la philosophie de l’action la transcendance.Blondel choisit de partir de l’action parce que ce thème lui permet, après analyse, d’asseoir un système intégral qui établit une unité foncière de toute la réalité à partir de toutes les actions singulières. Le sens et la logique de la vie trouvent leur explication dans l’action. Il y a dans une action une logique et une orientation vers un point déterminé. Ce point est pour Blondel le surnaturel. Ce qui fait dire à Maurice Blondel : «Qu’à partir du premier éveil de la vie sensible jusqu’aux plus hautes formes de l’activité sociale, se déploie en nous un mouvement continu dont il est possible de manifester à la fois l’enchaînement rigoureux et le caractère foncièrement volontaire». La vie consisterait, dans la perspective blondélienne, à une tentative de jonction des actions singulières en une seule, ce point déterminé, qui est une action médiatrice qui recueille toutes les actions individuelles sans qu’il n’ait de comparaison entre elles et cette action médiatrice. C’est à cette condition que les actions singulières ont du sens, c’est-à-dire par leur participation à l’Action médiatrice. Par cette participation à cette action première, les êtres seconds achèvent en eux l’œuvre universelle de la création. Cette œuvre englobe « tout l’ordre sensible, scientifique, moral et social ».On ressent, entre les lignes de l’Action de 1893 qui a été écrite au plus fort de la crise moderniste, une autre action, celle-là christologique, une action médiatrice par laquelle tente de s’établir un pont entre le monde empirique et le monde surnaturel.Ce monde surnaturel avec qui, dans l’Action de 1893, l’être contingent, par son action, veut être en adéquation est explicitement nommé dans la thèse latine dans laquelle cette adéquation est une chose de faite et cela grâce à un principe que Leibniz appelle le « Vinculum Substantiale ». Celui-ci réalise l’adéquation parfaite en transformant des éléments matériels en éléments spirituels. Tout porte à croire que l’action ne poursuit que ce but : la spiritualisation du monde empirique par laquelle la multiplicité d’êtres qui caractérise ce monde retourne vers une source unique et commune qui est le surnaturel contre lequel dans la thèse française, l’immanence vient buter. Mais sur un plan empirique, l’action comme synthèse de l’être est le lieu de l’effort d’adéquation entre l’immanence et la transcendance.Ce que notre thèse tente de montrer dans ses différentes parties. / Our thesis wants to show that the action is a synthesis of being. The action which ‘s here analyzed in the Blondel’s perspective, shows - in its French thesis, 1893 Action, and in his Latin thesis, ''De vinculo Substantiali et substantia composita apud Leibnitium'' - that every being is confronted with the share, instead of matching the willing Will and willed Will. The willing Will man has contempleted in himself is what he tries in his life to realize. The action the creature made in his life is what Blondel has called willed Will. For Blondel to change completely what we perceive in what we want to do is utopian enterprise. But the aim of our thesis is to determine in what conditions it is possible to equalize what we perceive with what we realize. Enterprise by which creature discovers in himself he’s inhabited by the infinite which he looks for in his action. It is an effort by which the creature want to be in communion with the infinite and transcendence which is in dialogue with its immanence. In this effort to be in communion with the infinite, the action appears as a place of synthesis of being. Being therefore is not reduced only to the phenomenon, but a phenomenon inhabited by a noumenon which is called Transcendence in the philosophy of the action.Blondel chooses to begin by the action because it gives him the opportunity to built his system wich establishes a fundamental unity of all reality, unity which is starting from all individual actions. For him sense and logic of life can be explained by the action. There is in the action, logic and orientation towards one particular point. This point is, for Blondel, the supernatural. What made Blondel says that from the first form of life to the highest forms of social activity, there is a continuous movement of which it is possible to demonstrate the logic and the link between all stages of movement. Life would mean, in Blondel's perspective, a reunification of actions of all beings in one action which is the universal Mediator's Action. The Mediator's Action contains all actions, and it does not have comparison between individual actions and univeral Mediator's Action. It is in this condition the individual actions have sense, that is to say that , by their participation in the universal Mediator’Action. By their participation in the Mediator’s Action the creatures complete in them the work of the creation. This work includes sensible, scientific, moral and social orders.We feel, between the lines of the 1893 Action which was written at the height of the modernist crisis, another action, this one is the Christological action by which the Mediator tries to establish a bridge between the empirical world and the supernatural world. This supernatural world which, in the 1893 Action, creature by its action want to be linked is explicitly named in the Latin thesis in which this link is done by one principle that Leibniz called "Vinculum Substantiale". This principle realizes the perfect link by converting the material elements in spiritual elements. All indications are that the action doesn’t pursue only this goal: the spiritualization of the empirical world in which the multiplicity of beings that characterizes this world back to a single common source, which is the supernatural against which in the French thesis, the immanence abuts. But on an empirical level, the action as a synthesis of being is the place of the effort to make a link between immanence and transcendence.That our thesis attempts to show in its different parts.
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