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The western volunteers in Syria and Iraq : a case study of violent political engagement

Corneau-Tremblay, Guillaume 13 December 2023 (has links)
En utilisant le cas des volontaires occidentaux ayant combattu l'État islamique (EI) en Syrie et en Irak, et une triangulation intraméthode, ce mémoire explore l'engagement dans la violence politique de ces individus et contribue à l'élaboration d'une théorie typologique plus large. À partir de données originales -- des entretiens et des autobiographies -- et secondaires, le mémoire identifie deux profils typiques de mobilisation -- les Militaro-Escapistes et les Politico-Utopistes -- avec chacun leurs mécanismes propres, analysés au travers du cadre théorique proposé par Xavier Crettiez en 2016. Le mémoire soutient qu'il n'y a pas de chemin unique et linéaire vers la violence politique et qu'il n'est pas nécessaire d'avoir la présence d'un évènement déclencheur pour y conduire. Il s'agit plutôt d'un processus lent et progressif s'étalant sur de nombreuses années d'interactions en personne qui pousse les militants à considérer cette option comme judicieuse et faisable. La socialisation violente est donc essentielle, car elle développe les identités collectives et les cadres cognitifs des acteurs. De plus, le mémoire propose que ces acteurs possédaient tous la volonté d'acquérir un statut, la reconnaissance des autres et une raison d'être. Finalement, le cas étudié permet de confirmer que les individus ne doivent pas nécessairement être immédiatement disponibles biographiquement pour ultimement rejoindre une guerre à l'étranger. Certains volontaires se sont rendus disponibles, mettant de côté des responsabilités personnelles, ou ont attendu d'être disponibles, parfois pendant plusieurs mois. / Using the case of Western volunteers who fought against the Islamic State (IS) in Syria and Iraq, and a within-method triangulation, this thesis explores the engagement processes into political violence of those individuals and contributes to the development of a broader typological theory. Drawing from original material -- interviews and autobiographies -- and secondary data, it identifies two ideal-type profiles of mobilization -- the Militaro-Escapists and the Politico-Utopists -- with each their specific mechanisms, analyzed using the framework proposed by Xavier Crettiez in 2016. The thesis argues that there is no unique and linear path toward political violence, and there is no need for such thing as a triggering event to lead one into using it. It is rather a slow and progressive process spanning over many years of in-person interactions that push militants to consider this option as sound and feasible. As such, violent socialization is essential for the development of collective identities and cognitive frames. Moreover, the thesis proposes that violent political actors all greed status, recognition from others, and significance. Finally, the case studied confirms that individuals do not necessarily have to be biographically available in the first place to ultimately join a foreign war. Some of the volunteers made themselves available, setting aside responsibilities they had, or waited to be available, sometimes for many months.
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The violent politics of nationalism : identity and legitimacy in Palestine, Kosovo and Québec

Kuntzsch, Felix 20 April 2018 (has links)
Dans cette thèse, je montre que la violence est un moyen utilisé par certains militants nationalistes pour persuader le public, à l’intérieur et à l’extérieur de la nation, de l’inévitabilité de leur projet politique. Ce que je nomme la politique violente du nationalisme est essentiellement une lutte pour la légitimité. En défiant les autorités, les militants recourent à une stratégie de provocation. En effet, la violence politique est susceptible de provoquer une répression qui justifie leurs affirmations et contribue à priver l’État de sa légitimité. Cependant, une telle légitimation est fondée sur une transformation de l’identité collective, c’est-à-dire de la perception que la population concernée a d’elle-même. La nation, pour justifier les militants, doit paraître combative et intransigeante. L’escalade de violence a donc une dimension productive en ce qu’elle façonne la nation. Ce que je conceptualise comme le mécanisme de l’escalade provoquée constitue la pierre angulaire d’un double processus, celui de légitimation politique et de transformation identitaire. Les militants ressortent d’un tel processus en représentants légitimes de la nation, ce qui les aide ensuite à s’assurer du soutien de tierces parties. Afin d’étayer cette idée, je propose un cadre théorique résumant mon approche à la fois stratégique et constructiviste. Ce cadre est ensuite appliqué dans trois études de cas : les conflits nationalistes en Palestine, au Kosovo et au Québec. Je retrace l’évolution de chacun de ces mouvements nationalistes et le rôle qu’y ont joué les principaux groupes armés impliqués, soit le Fatah/OLP, l’UÇK et le FLQ. J’identifie dans chacun la présence du processus que mon cadre théorique met en évidence et j’analyse, à partir des récits historiques, l’impact que le recours à la violence a eu sur ces projets nationalistes, particulièrement en ce qui concerne la transformation identitaire et la légitimité des militants. Je constate la valeur heuristique de mon approche pour ces cas disparates et, à travers eux, je perçois une co-variation entre l’intensité de la violence et ses effets transformateurs sur l’identité, ainsi que la légitimité acquise par les militants. En outre, dans ces trois cas, l’action militante a contribué à rapprocher l’identité politique des frontières politiques. / In this thesis, I argue that violence is a means used by militant nationalists to persuade their audiences both within and without the nation of the inexorable nature of their nationalist project. What I call the violent politics of nationalism is essentially a struggle for legitimacy. The militants’ armed strategy, I assert, is one of provocation. Political violence is likely to provoke state repression. Where it does so, it vindicates nationalist claims and helps to wrest political legitimacy from the state. Yet, such legitimation is based on a transformation of collective identity, that is, people’s self-perception. The nation, in order to legitimize the militants, has to take a combative and uncompromising look. The intentional escalation of violence thus has a productive effect in that it determines what the people, as a nation, are. The mechanism of provoked escalation constitutes the building block of what I conceptualize as the combined process of political legitimation and identity transformation. When this dynamic is set in motion, militants emerge as the legitimate representatives of their nation which, in turn, helps them to secure the support of third parties. In order to substantiate my argument, I present a theoretical framework summarizing my approach, which I call strategic constructivist. The framework is then applied to a set of three case studies, namely, the nationalist conflicts in Palestine, Kosovo and Québec. I focus on the evolution of the respective nationalist movements and the role played in them by the relevant armed groups, that is, Fatah/PLO, the KLA, and the FLQ. Across these widely disparate cases, I trace the process that my framework highlights. The three historical narratives analyze the impact the use of violence had on the different nationalist projects in terms of identity transformation and the legitimation of militants at home and abroad. I find that my framework offers heuristic purchase in all three cases and that across them the intensity of violence co-varies with its identity-shaping effect and the level of legitimacy the militants achieved. Also, in all three cases militant action contributed to making political identities and political boundaries converge.

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