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"On tue un enfant " : de la clinique de la maltraitance infantile à la structure du fantasme / "A child is being killed" : from the clinic of child abuse to the structure of phantasyKessaci, Lyasmine 30 November 2013 (has links)
« On bat un enfant » ; « on tue un enfant » : pour la plupart de nos contemporains, c’est là l’horreur même — la transgression de ce qui reste encore de sacré dans notre culture dite moderne. Pour quelques autres, c’est une réalité clinique : celle que l’on saisit à travers ce que l’on appelle d’ordinaire « maltraitance infantile » et « infanticides ». Et pour tous (pour tout sujet), il s’agit également de la présentification d’un fantasme — le plus fondamental qui soit, encela qu’il convoque d’un côté le rapport au père et le masochisme primordial, d’un autre le rapport à l’idéal et le narcissisme primaire. Le plus fondamental des fantasmes, au point de pouvoir être considéré comme une écriture de sa « formule », le texte en exprimant au mieux la logique.C’est à nouer ces registres — structure du fantasme et réel clinique de la maltraitance infantile — et à en explorer les tenants et aboutissants, que se consacre cette thèse. Qui s’emploie à montrer d’abord comment la féminité peut porter à la maternité, et ce qui se joue dans le « désir d’enfant », voire dans le désir de mort de l’enfant (c’est-à-dire dans le ravage quand il aboutit à l’acte). Puis quels extrêmes peut atteindre la clinique avec le « syndrome de Münchhausen par procuration », d’une part, et les « néonaticides » avec conservation des corps des nouveau-nés, d’autre part (c’est-à-direavec ces situations où l’horreur se montre pour mieux se dissimuler, et se cache pour mieux s’exhiber).Ce qui permet donc, en dépliant ainsi ces figures de la mère, de l’enfant, et du mal, d’éclairer la logique du fantasme par le réel clinique — et réciproquement. C’est-à-dire d’éclairer la structure subjective, saisie au « coeur de l’être ». / « A child is being beaten » ; « a child is being killed » : for most of our contemporaries, this is an epitome of horror — a transgression of what is still considered as sacred in our socalled modern culture.For some others, it is a clinical reality : the one we observe through what is usually called « child abuse » and infanticides.And for everybody (for every subject), it is also the presentification of a phantasy — the most basic of all, as it concerns on one hand the relationship with the father and the primordial masochism, and on the other one the relation with the ideal and the primary narcissism. It is the most fondamental of phantasies so much that it can be considered as an account of its « formula », the text expressing its logic at best.Intertwining these two matrixes — structure of the phantasy and clinical reality of child abuse — and exploring the ins and outs ; this is the issue analyzed in the thesis. First, what is shown here is how feminity can lead to maternity and what is at stake in « desiring a child », even in the desire for the child’s death (i.e. in the « ravage » when it leads to the acting out). Then which extreme can the clinical approach get close to with « The Munchausen syndrom by proxy » on one hand, and « neonaticides » with the keeping of the bodies of the new borns on the other one (i.e. where horror can be shown to hide all the better and to hide to be better exhibited).Hence the possibility, by unfolding the figures of the mother, of the child, and of the evil, to shed light on the logic of the phantasy thanks to the clinical reality — and vice versa.In other words, to throw light on the subjective structure, seized in the « heart of being ».
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