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La stabilité du régime Moubarak à l'épreuve d'une "situation de succession prolongée" : les limites de la consolidation autoritaire : un état des lieux politique de la période 2002-2010 / The Stability of the Mubarak Regime, Put to the Test of a Prolonged “Succession Phase” : the Limits of “Authoritarian Consolidation” : a Political Inventory of the 2002–2010 PeriodHassabo, Chaymaa 10 May 2012 (has links)
Cette thèse porte sur les dernières années du pouvoir de Moubarak, et tente de se situer en dehors des théorisations politiques dominantes qui ont eu trop souvent tendance à qualifier le régime égyptien comme étant stable. La période sélectionnée (2002 – 2010) est pertinente afin de réinterroger cette stabilité puisque cette « séquence » de l'évolution du régime de Hosni Moubarak permet de mettre l'accent sur les différentes mutations et interactions qui se produisent au sein du système politique, et qui remettent en question l'idée de stabilité, ou encore celle de la « consolidation autoritaire » (Camau, 2005). La problématique centrale de cette thèse cherche à montrer à travers une observation des dynamiques créées, par l'entrée en politique de Gamal Moubarak, en d'autres termes l'irruption d'une « situation de succession » prolongée, comment se recompose la scène oppositionnelle, comment se redéfinissent les « libéralisations » ou encore, comment se mettent en œuvre les protestations. Ainsi, cette thèse vise à mettre en évidence les facteurs dérangeant la stabilité du régime de Moubarak, en d'autres termes, à tester les limites de la « consolidation autoritaire » lorsque celle-ci concorde avec une « situation de succession ». Ce travail de recherche a été alimenté par une réflexion autour de certaines contradictions entre les observations empiriques (l'enquête de terrain) et les cadres théoriques dominants de la recherche politologique sur l'Égypte qui, grosso modo, reflétaient une stabilité du régime Moubarak. Il se situe en dehors de ces approches dans la mesure où la construction de mon objet d'étude s'est déroulée au-delà des axes sur-étudiés, et autour d'axes sous-étudiés. En d'autres termes, ce travail place le curseur loin d'une focalisation sur le régime et ses stratégies, sur la dichotomisation de la scène politique entre le Parti national démocrate (le parti dirigeant depuis la fin des années 1970) et les Frères musulmans, et s'éloigne d'une trame qui considère ces derniers comme étant les seuls acteurs politiques qui comptent. En effet, cette recherche a voulu mettre en évidence le rôle des acteurs de la politique contestataire, leur impact sur la transformation du régime, mais aussi la capacité des mouvements contestataires de produire des « générations politiques » de jeunes militants qui se positionnent en dehors du spectre de la « stabilité ». Autrement dit, en portant l'attention sur des terrains négligés, comme ceux de la protestation, ainsi que les acteurs qui y ont recours, cette thèse cherche à mettre en évidence les facteurs de déstabilisation, aussi limités soient-ils, qui sont apparus dans la gestion par le régime politique de certaines situations ou lors de certains événements durant la période étudiée ; facteurs de déstabilisation gênants pour la stabilité du régime, et observables autour de terrains électoraux, mais surtout protestataires. / This thesis deals with Mubarak's last years in power, using an approach that is distinct from mainstream political theories that have too frequently qualified the Egyptian regime as stable. The selected period (2002-2010) is particularly relevant for reconsidering the regime's stability. This phase in the evolution of the Mubarak regime was one of multiple transformations and interactions which occurred within the political system, questioning the idea of stability or of “authoritarian consolidation”(Camau, 2005). Through observation of the dynamics initiated by Gamal Mubarak's entry onto the political scene – i.e. the emergence of a prolonged “succession phase” – the main focus of this thesis is to demonstrate how the oppositional scene has evolved, how “liberalisation” has been redefined, and how protests have been carried out. Thus, this thesis aims to highlight the factors that disturbed the stability of the Mubarak regime, and thereby, to test the limits of “authoritarian consolidation” when it is coupled with a succession phase. This research has been fuelled by reflection about certain contradictions between empirical observations made through fieldwork, and the mainstream theories of political science research on Egypt, which have stressed the stability of the Mubarak regime. My approach is differentiated from these theories, as it is based on under-used research orientations, not dominant, frequently-used ones. Thus, the focus of this thesis is not on the regime and its strategies, or the bipolarization of the political arena, between the ruling National Democratic Party and the Muslim Brotherhood, and it does not rely on a framework in which these two political protagonists are treated as the only ones that matter. Instead, emphasis is given to analysis of the role of actors of protest politics, their impact on the transformation of the regime, as well as protest movements' ability to produce “political generations” of young activists positioned outside the spectrum of “stability.” By focusing attention on neglected arenas, such as that of protest, and their protagonists, this thesis highlights the destabilizing factors – as limited as they may be – which appeared during particular events or in the context of regime management of certain situations, between 2002 and 2010. These destabilizing factors, which proved to be a hindrance to the maintenance of regime stability, were observed in connection with the electoral field, but also specifically in the protest field.
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