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Les déterminants du déficit thérapeutique de l'épilepsie : place de la qualité des antiépileptiques en Afrique sub-Saharienne / Determinants of epilepsy treatment gap : place of the quality of antiepileptic drugs in sub-Saharan AfricaJost, Jérémy 19 October 2018 (has links)
En Afrique subsaharienne, l'épilepsie reste un problème de santé publique majeur. En plus d'un manque de ressources en soins de santé, le déficit thérapeutique dans la prise en charge de l'épilepsie est très élevé. Seuls quelques antiépileptiques de première ligne sont disponibles et leur qualité pose question. Actuellement, quelques données sont disponibles sur la question de la qualité des antiépileptiques dans les pays en développement. Deux études ont montré une proportion de mauvaise qualité allant de 13,7% pour le phénobarbital en Mauritanie à 65,0% pour la phénytoïne, la carbamazépine et le valproate de sodium au Vietnam. L'objectif de cette étude était d'évaluer les déterminants du déficit thérapeutique des personnes vivant avec l'épilepsie dans les pays en développement. Les objectifs de recherche étaient d'identifier et de décrire les programmes d'intervention visant à améliorer la prise en charge médicamenteuse, d'identifier les déterminants sociaux du déficit thérapeutique, d'évaluer la qualité des antiépileptiques disponibles en Afrique subsaharienne et d’en mesurer la disponibilité, le coût et l’accessibilité financière. Le schéma d'étude pour l'évaluation des interventions et des déterminants sociaux était une revue systématique de la littérature. Pour les questions de qualité, de disponibilité, de coût et d'accessibilité, une étude transversale multicentrique a été réalisée dans 9 pays d’Afrique ubsaharienne. Dans chaque pays, les zones urbaines et rurales ont été systématiquement étudiées de la même manière, en explorant la chaîne d'approvisionnement officielle et le secteur illicite. Les soins communautaires et le personnel paramédical ont été des facteurs de succès dans ces pays où les ressources médicales sont limitées. L'adhésion thérapeutique était l’une des pierres angulaires dans la prise en charge médicamenteuse des personnes vivant avec l'épilepsie, souvent mal ou peu maitrisée. L'éducation thérapeutique était une dimension prometteuse à développer. Au total, 32,3 % des antiépileptiques étaient de mauvaise qualité. La carbamazépine (38,7 % [intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %)] : 21,8 - 57,8) et la phénytoïne 83,3 % (IC 95 % : 35,8 - 99,5) présentaient la proportion la plus élevée de substandards, principalement en raison d’une mauvaise dissolution. Le valproate de sodium était l’antiépileptique avec la qualité la plus mauvaise (32,1 % ; IC à 95 %, 15,8 - 42,3). Le phénobarbital (94,1 % ; IC à 95 %, 80,3 - 99,2) possédait la meilleure qualité. La prévalence d’antiépileptiques de mauvaise qualité augmentait pour les échantillons distribués par une structure publique (Odds Ratio OR, 9,9 ; IC à 95 %, 1,2-84,1 ; p<0,04) ainsi que ceux fabriqués en Chine (OR, 119,8 ; IC 95 %, 8,7-1651,9 ; p<0,001). De même cette prévalence augmentait lorsqu'ils étaient stockés dans de mauvaises conditions (OR, 5,4 ; IC à 95 %, 1,2-24,1 ; p<0,03). Aucune contrefaçon n'a été observée dans cette étude. Le phénobarbital et les formes génériques étaient les plus accessibles mais les moins disponibles, principalement dans le secteur privé, chaîne d'approvisionnement ayant le plus grand réseau de distribution dans ces pays.Le rôle du pharmacien et du personnel paramédical devrait être renforcé. Des conditions de stockage inadéquates, comprenant le manque de contrôle de la température et de l'humidité, sont susceptibles de conduire à des médicaments inefficaces voire dangereux. Le déconditionnement, pratique courante et potentiellement dangereuse, doit être supervisée et sécurisée. La production locale d’antiépileptiques a plusieurs aspects positifs pour diminuer le déficit thérapeutique en agissant sur l'accessibilité géographique, financière et sur la qualité. Le programme de pré-qualification de l'OMS a permis d'améliorer considérablement la qualité des médicaments dans les pays en développement. L'inclusion des antiépileptiques dans ce programme constituerait une amélioration certaine pour le traitement de l'épilepsie. / In sub-Saharan Africa, epilepsy remains a neglected public health issue. In addition to a lack of trained healthcare resources, including staff and infrastructure, the high epilepsy treatment gap has been a source of concern. Only a few major first-line antiepileptic drugs are readily available and the quality of these drugs could pose further issues. Currently, there are a few data available to address the question of the quality of antiepileptic drugs in low- and middle-income countries. Two studies have shown the proportion of poor-quality drugs to range from 13.7% for phenobarbital in Mauritania to 65,0% for phenytoin, carbamazepine, and sodium valproate in Vietnam. The aim of this study was to assess the determinants of the treatment gap of people living with epilepsy in low- and middle-income countries. Research objectives were to identify and describe intervention programmes aimed at improving drug management, to extract social determinants of the treatment gap, to evaluate the quality of antiepileptic drugs available in sub-Saharan Africa and to measure the availability, cost and affordability of antiepileptic drugs in sub-Saharan Africa.The study design for intervention and social determinants assessment was a systematic literature review. For quality, availability, cost and affordability issues a multicentre cross-sectional study has been carried out in 9 sub-Saharan Africa countries with an identical data and sample collection protocol. In each country, urban and rural areas have been systematically investigated in the same manner, exploring both the official supply chain and the illicit system in each setting. All the structures where a patient could buy or obtain antiepileptic drugs have been investigated. Community-based care and allied health staff were success factors in resource limited settings. Adherence to treatment has been pointed out to be a corner stone of people living with epilepsy drug management, poorly and slightly controlled. Therapeutic patient education was a promising dimension to be developed. Overall 32.3% of the tablets were of poor quality, but no statistical difference was observed across the sites. Carbamazepine (38.7% [95% Confidence Interval (95%CI)]: 21.8 – 57.8) and phenytoin 83.3% (95% CI 35.8 – 99.5) had the highest proportion of substandard quality, mainly due to dissolution failure. Sodium valproate was the antiepileptic drug with the poorest quality (32.1%; 95% CI 15.8 – 42.3). Phenobarbital (94.1%; 95% CI 80.3 – 99.2) had better quality. Prevalence of substandard quality increased in samples supplied from a public structure (Odds Ratio (OR), 9.9; 95% CI 1.2-84.1; p<.04) as well as those manufactured in China (OR, 119.8; CI 8.7-1651.9; p<.001). The prevalence of antiepileptic drugs with bad quality increased when improperly stored (OR, 5.4; 95% CI 1.2-24.1; p<.03). Phenobarbital and generic formulations remained the most affordable antiepileptic drugs but the least available mainly in the private sector, the supply chain with the largest distribution network in countries.The role of pharmacist and other allied staffs should be enhanced. No counterfeiting has been observed for antiepileptic drugs in this study. However, inadequate storage conditions, including the lack of temperature and humidity control, are likely to lead to ineffective and maybe dangerous antiepileptic drugs, even when good quality antiepileptic drugs are initially imported. Unpacking practice, common and potentially dangerous, must be supervised and secured. Local production of antiepileptic drugs has several positive aspects for decreasing treatment gap by enhancing geographical, financial accessibility and quality of drugs. WHO prequalification program has produced great improvement in diseases management in developing countries. Inclusion of antiepileptic drugs in this program may be highly profitable for people living with epilepsy.
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Indigence et soins de santé primaires en République de Bénin : approche de solutions au problème d'identification des indigents dans les formations sanitaires publiques/Indigence and primary health care in Republic of Benin : approach of solution to the problem of targeting of indigents in the public medical centreOuendo, Edgard-Marius D. 18 May 2005 (has links)
Introduction: Du fait des faibles résultats enregistrés par différents systèmes de santé dans le monde, la conférence d'Alma Ata de 1978 avait préconisé l’approche des Soins de Santé Primaires. Pour renforcer cette approche et faciliter l’accessibilité universelle aux soins, l’Initiative de Bamako fut adoptée en 1987. Cette initiative se fonde sur la participation financière des patients aux soins. L'une des conséquences est le coût financier des soins pour les bénéficiaires avec un risque d'exclusion de certains patients. Mais l’Initiative de Bamako suggère les dispositions à prendre pour éviter l'exclusion des indigents. Au Bénin, les comités de gestion des centres de santé ont la responsabilité de veiller à l'accès aux soins des indigents. Mais malgré cela, la prise en charge des indigents n’est pas effective. Les professionnels de la santé se plaignent de ne pas disposer de critères d'identification des indigents. Sur cette base, l'identification des indigents constitue la pierre angulaire de leur prise en charge. En conséquence, la mise en place d'une stratégie opérationnelle fondée sur l'identification des indigents par les personnes ressources de la communauté et soutenue par un outil quantitatif d'identification, permet une identification fiable des indigents en vue de leur prise en charge sanitaire.
Méthode: Après un état des lieux de la situation des indigents dans le système de santé au Bénin, trois études ont été réalisées pour approfondir la question des indigents;
• une première étude épidémiologique et qualitative de type transversal a porté sur la mise au point d'un outil quantitatif d'identification des indigents et sur l'accès aux soins de santé et le rôle des réseaux d’aide communautaires dans la prise en charge des indigents. Seize sites d’étude ont été sélectionnés de manière aléatoire sur l'ensemble du territoire. Un entretien a été réalisé avec les 1312 chefs de ménages de notre échantillon (668 indigents et 664 non indigents). Par ailleurs, 30 entretiens et 48 focus groups ont été conduits avec des professionnels de la santé, des personnes ressources, des cadres et autres membres de la société.
• une deuxième étude de type longitudinal a permis le "suivi" pendant 12 mois, des 9554 membres des 1312 ménages de la première étude. L'’étude visait à comparer les étapes de l'itinéraire thérapeutique des indigents et non indigents en cas de maladie. Des entretiens ont permis de recueillir les données sur l'itinéraire thérapeutique adopté.
• La troisième étude, transversale, a consisté en la validation d'un outil quantitatif d'identification des indigents, proposé sur la base des données de la première étude et à permis d'évaluer si les fonds alloués par l'Etat pourraient couvrir les besoins de santé des indigents. Quatre sites d'étude ont été sélectionnés au hasard. L'étude a porté sur les 302 chefs de ménages vivants dans ces sites, qui ont fait l'objet d'une enquête par questionnaire (outil quantitatif) par deux équipes indépendantes. Des données sur les coûts des soins ont été aussi collectées.
Résultats:
• Dans la 1ère étude, les entretiens et focus group montrent que pour la communauté, la pauvreté se définit en termes de difficultés pour se nourrir, se vêtir et se loger. Quant à l’indigence, elle est l’expression prononcée et extrême de l’incapacité à satisfaire les besoins vitaux (l’alimentation, l’habillement, l’habitat) avec un besoin permanent d'aide et d'assistance.
La collecte de données auprès des 1312 chefs de ménages a couvert 19 variables. De ces variables, huit ont été retenues par le modèle logistique comme des déterminants de l'indigence. Ce sont: le sexe, l'âge, la capacité d'instruire ses enfants, les ressources financières, la relation avec les autres, le besoin de secours, la nature des repas et l'accompagnement des repas. Ces variables étaient assorties d'un score (pondération). La surface sous la courbe ROC est de 0,941. Comme "test diagnostique", ses caractéristiques sont: sensibilité 0,89; spécificité 0,86; valeur prédictive positive 0,53; valeur prédictive négative 0,98.
Afin d'utiliser les résultats du modèle logistique comme outil quantitatif d'identification, l'application de l'équation de la logistique (seuil de 0,6) avec sa constante de - 5,74, a permis de dériver le seuil de 615 pour la somme pondérée des variables pour les coefficients logistiques (multiplication par 100). Toute personne ayant un score total inférieur ou égal à 615 sera déclaré non indigent et toute personne ayant un score total supérieur à 615 sera déclaré indigent.
Un autre volet quantitatif de l'étude, basé sur les déclarations des chefs de ménage, a montré que les indigents ont une faible accessibilité financière permanente aux soins et services de santé (seulement 9% chez les indigents contre 46% chez les non indigents). Cependant, la capacité à payer des chefs de ménages a atteint 87% pour les non indigents et 81% pour les indigents (P<0,01). Ce niveau de capacité à payer a été possible grâce à l'intervention des réseaux d'aide communautaires pour 25% des chefs de ménage, la préférence étant donnée aux indigents. De façon générale les aides ne couvrent qu'une faible proportion des indigents.
• Les résultats de la 2ème étude indiquent que, pour les membres des ménages qui ont été malades et enregistrés par les équipes de suivi, au 1er recours les indigents utilisent moins les centres de santé que les non indigents (20 % versus 26,3 %; P<0,001). Mais l'automédication moderne et traditionnelle sont les recours les plus utilisés tant par la majorité des indigents (66,4 %) que la majorité des non indigents (63,9 %).
Quel que soit le type de 1er recours utilisé, il n'existe pas de différence statistiquement significative entre la satisfaction thérapeutique des indigents et des non indigents. Les malades non satisfaits au 1er recours sont surtout ceux qui ont utilisé l'automédication traditionnelle et moderne. Malgré cela, au 2ème recours l'automédication moderne et traditionnelle restent encore les recours privilégiés et ces choix sont semblables chez indigents et non indigents.
• Les résultats de la troisième étude ont porté sur la validation externe de l'outil quantitatif d'identification des indigents résultant des données de la première étude.
Du point de vue de la performance, l'outil quantitatif utilisé par la première équipe donnait des résultats très satisfaisants (surface sous la courbe ROC: 0,953; sensibilité 89,1%, spécificité 87,1%, valeur prédictive positive 55,4 %, valeur prédictive négative 97,8 %). Pour la deuxième équipe, les résultats étaient: surface sous la courbe ROC 0,952; sensibilité 87,0%; spécificité 87,9%, valeur prédictive positive 56,3 %, valeur prédictive négative 97,4 %.
En termes de reproductibilité, le coefficient kappa de 0,73 indique une bonne concordance de classification entre les deux équipes.
Ces résultats font conclure à une bonne stabilité et validité de l'outil d'identification des indigents. Mais son utilisation doit s'accompagner d'un contrôle administratif et social pour éviter les détournements et tendances au clientélisme.
L'utilisation de l'outil quantitatif permet de constater qu'il existerait un gap de 674.954.526 FCFA par rapport aux fonds prévus par l'Etat béninois en 2004 pour prendre en charge les indigents. Un effort supplémentaire de l'Etat et la contribution des communes et centres de santé permettraient de combler ce gap.
• La comparaison des aspects opérationnels de l'approche participative d'identification des indigents par les personnes ressources à ceux de l'approche basée sur l'outil quantitatif d'identification, permet de faire l'option de l'identification des indigents par les personnes ressources. L'outil quantitatif d'identification pourrait servir dans des conditions spécifiques entre deux sessions d'actualisation des listes d'indigents par les personnes ressources.
Conclusion: Il ressort du présent travail que, le caractère multidimensionnel du concept de pauvreté est largement partagé dans la littérature internationale et on s'accorde sur les caractéristiques spécifiques de l'indigence, à savoir la dépendance et le besoin d'aide pour la survie quotidienne. Au sein de la communauté au Bénin, les concepts de pauvreté et d'indigence semblent aboutir à un consensus quant à leurs définitions et leurs différences.
Notre travail a permis de constater que la plupart des chefs de ménages indigents, ont des difficultés financières pour accéder aux soins de santé. Les réseaux d'aide communautaires couvrent faiblement leurs besoins. Dans ce contexte, l'itinéraire thérapeutique n'est différent entre indigents et non indigents qu'au premier recours.
Notre démarche a permis de dégager les déterminants de l'indigence et un outil quantitatif d'identification. Mais les aspects pratiques et consensuels découlant d'une procédure basée sur le vécu et l'expérience du terrain font du processus communautaire d'identification par les personnes ressources, la démarche la plus à même de produire les meilleurs résultats. L'outil quantitatif d'identification vient comme un soutien à ce processus/Introduction: The Ata Alma conference recommended in 1978 the Primary Health care approach as a response to the weak performances of different health systems in the world,. In 1987, the Bamako initiative was adopted to strengthen this approach and improve access to care. One of the consequences was the introduction of user fee, even arrangements were suggested to avoid the indigents’ exclusion . In Benin, the health centres management committees, who should normally ensure indigents’ access to care, have not been effective in doing that. . The analysis of this situation lead us, to the conclusion that the indigents identification process is central to ensure their access to care . As a consequence we make the hypothesis that the design of an operational strategy based on the identification of the indigents by community resource people and supported by a quantitative instrument for identification, allow for a reliable selection of the indigents.
Method : After a description of the main features of the indigents situation in the health system of Benin, three studies have analysed more in depth indigent’s issues. .
• The first is a transversal quantitative and qualitative survey. The objective was to design a quantitative instrument for the identification of the indigents. This study also assessed the access to health care and the supporting role of the community networks towards the indigents. Sixteen survey sites covering the whole Benin have been randomly selected. 1312 head of household (668 indigents and 664 non indigents) were interviewed. Finally 30 in-depth interviews and 48 focus groups were conducted targeting resource peoples, the managerial staff and other members of the society.
• The second survey was longitudinal and permitted a 12 months «follow-up" through interviews of the 9554 members of the 1312 households of the first survey. The survey aimed to compare the stages of the indigents and non indigents care pathway in case of illness.
• The third survey was transversal and consisted in the validation of the quantitative tool for the indigents’ identification designed through the first survey. It evaluated if state funds could cover the indigents’ health needs. Four sites were selected at random. The survey targeted all 302 head of household living in these sites. It was done through the application of a closed questionnaire applied by two independent teams. Data on the costs of care was also collected.
Results: In the 1st survey, the interviews and focus group show that, the community defines poverty in term of difficulties to eat, to get appropriated clothes and accommodation. They defined indigence as the pronounced expression and the extreme inability to satisfy the vital needs (the food, the clothing, the habitat) without help.
The data gathered from the 1312 head of households covered 19 variables. Of these variables, eight have been kept by the logistical model as determinants of the indigence. These are: the sex, age, the capacity to instruct his children, the financial resources, the relation with the other, the emergency need, the nature and the accompaniment of the meals . These variables were accompanied with a score (level-headedness). The surface under the curve ROC is 0,941. As" diagnostic test", his characteristics are: sensitivity 0,89; specificity 0,86; positive predictive value 0,53; negative predictive value 0,98.
In order to use the logistical model results as quantitative tool for identification, the application of the logistics equation (cut-of-point of 0,6) with constant value of - 5,74, permitted to define the cut-of-point of 615 for the weighted sum of the variables for the logistic coefficients (multiplication by 100). All people having a total score lower or equal to 615 would be declared non indigent and all person having a total score superior to 615 would be declared indigent.
Another quantitative aspect of the survey showed that the indigents permanently have a weak financial accessibility to care and health services (only 9% at the indigents against 46% at the non indigents). However, the capacity to pay of the head of household reached 87% for the non indigents and 81% for the indigents (P < 0,01). This level of capacity to pay was possible because of the intervention of the social networks for 25% of the head of household, the preference being given to the indigents. In a general way helps cover a weak proportion of those who need it.
• The results of the 2nd survey indicate that the indigents use less the centres of health than the non indigents (20% versus 26,3%; P < 0,001)as a first health care unit ,. The modern and traditional self-medication is the recourses that is used by the majority of the indigents (66,4%) and the majority of the non indigents (63,9%).
Whatever is the type of 1st recourse used, statistically meaningful difference doesn't exist between the therapeutic satisfaction of the indigents and non indigents. The non satisfied patients to the 1st recourse are especially those that used the traditional and modern self-medication. In spite of it, to the 2nd recourse the modern and traditional self-medication remains again the privileged recourses and these choices are similar at indigents and non indigents.
• The third survey was about the external validation of the quantitative tool of identification of the indigents resulting from data of the first survey.
The quantitative tool used by the first team gave very satisfactory results (surface under the curve ROC: 0,953; sensitivity 89,1%, specificity 87,1%, positive predictive value 55,4%, negative predictive value 97,8%). For the second team, the results were: surface under the curve ROC 0,952; sensitivity 87,0%; specificity 87,9%, positive predictive value 56,3%, negative predictive value 97,4%.
In term of reproducibility, the kappa coefficient of 0,73 indicates a good concordance of classification between the two teams.
These results enable to conclude a good stability and validity of the tool of identification of the indigents. But its use must come with an administrative and social audit to avoid corruption and clientelism.
The use of the quantitative tool permits to note that a gap of 674.954.526 FCFA would exist in relation to funds planned by the Beninese state in 2004 to take in charge the indigents. A supplementary effort of the state and the contribution of the communes and centres of health would permit to fill this gap.
• The comparison of the operational aspects of the participatory approach of identification of the indigents by resource people to those of the approach based on the quantitative identification tool, permits to make the option of identification of the indigents by resource people. The quantitative identification tool could serve in specific conditions between two sessions of actualization of the lists of indigents by resource people.
Conclusion: It is evident from the present work that, the multi-dimensional character of the poverty concept is shared extensively in the international literature and one agrees on the specific features of the indigence, namely the dependence and the need of help for the daily survival. Within the community in Benin, the concepts of poverty and indigence seem to reach a consensus as for their definitions and their differences.
Our work permitted to notice that most indigent head of household have some financial difficulties to reach the health care. The communal networks of help weakly cover their needs. In this context, the care pathway is different between indigents and non indigents only to the first recourse.
It also permitted take out the determinants of the indigence and design a quantitative tool for indigent’s identification. However, the convenient and consensual process based on day-to-day experience for resource people to live with indigent, allows the best identification. The quantitative tool of identification comes as a support to this process.
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Indigence et soins de santé primaires en République du Bénin: approche de solutions au problème d'identification des indigents dans les formations sanitaires publiques / Indigence and primary health care in Republic of Benin: approach of solution to the problem of targeting of indigents in the public medical centreOuendo, Edgard-Marius D. 18 May 2005 (has links)
Introduction: Du fait des faibles résultats enregistrés par différents systèmes de santé dans le monde, la conférence d'Alma Ata de 1978 avait préconisé l’approche des Soins de Santé Primaires. Pour renforcer cette approche et faciliter l’accessibilité universelle aux soins, l’Initiative de Bamako fut adoptée en 1987. Cette initiative se fonde sur la participation financière des patients aux soins. L'une des conséquences est le coût financier des soins pour les bénéficiaires avec un risque d'exclusion de certains patients. Mais l’Initiative de Bamako suggère les dispositions à prendre pour éviter l'exclusion des indigents. Au Bénin, les comités de gestion des centres de santé ont la responsabilité de veiller à l'accès aux soins des indigents. Mais malgré cela, la prise en charge des indigents n’est pas effective. Les professionnels de la santé se plaignent de ne pas disposer de critères d'identification des indigents. Sur cette base, l'identification des indigents constitue la pierre angulaire de leur prise en charge. En conséquence, la mise en place d'une stratégie opérationnelle fondée sur l'identification des indigents par les personnes ressources de la communauté et soutenue par un outil quantitatif d'identification, permet une identification fiable des indigents en vue de leur prise en charge sanitaire. <p>Méthode: Après un état des lieux de la situation des indigents dans le système de santé au Bénin, trois études ont été réalisées pour approfondir la question des indigents; <p>•\ / Doctorat en Sciences de la santé publique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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