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Étude comparative des effets métaboliques des antipsychotiques de seconde génération chez les enfants et les adolescents selon leur utilisation en monothérapie ou en poly-thérapie : étude rétrospective sur 24 moisIlies, Drigissa 05 1900 (has links)
Ce projet de recherche, réalisé sous la direction de la Dre Leila Ben Amor et la co-direction du Dr Emmanuel Stip, fut possible avec le soutient de la Bourse Daoussis du Département de psychiatrie, de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. / Les antipsychotiques de seconde génération (ASG) peuvent induire des changements métaboliques, tels la prise de poids, la perturbation du métabolisme des glucides et la dyslipidémie. Dans la population pédiatrique, les études analysant les effets métaboliques secondaires à une poly-thérapie par ASG (changement d’ASG et/ou combinaison de deux ASG) sont très rares et à notre connaissance, jusqu’à présent, aucune étude naturalistique n’a comparé directement ces effets selon l’utilisation des ASG en monothérapie (un seul ASG prescrit à la fois) ou en poly-thérapie. L’objectif de cette étude rétrospective est de comparer les changements métaboliques secondaires aux ASG en monothérapie avec ceux des ASG en poly-thérapie. À cet effet, de 147 enfants et adolescents naïfs d’antipsychotiques (âge moyen 12.8 ans ; IC 95% 9.8 à 15.9) sélectionnés entre novembre 2005 et juin 2013, 116 (78.9%) ont reçu des ASG en monothérapie et 31 (21.1%) en poly-thérapie. Nous avons analysé, à l’aide du modèle linéaire mixte, la variation du poids, de l’indice de masse corporelle ajusté pour l’âge et le sexe (IMC-z) et de la glycémie à jeun entre les deux groupes de traitement par ASG, avec le facteur répétitif le temps, relatif au niveau prétraitement et après 1, 3, 6, 12 et 24 mois de suivi. Nos résultats démontrent que le type de thérapie par ASG (monothérapie ou poly-thérapie) n’a pas eu d’impact significatif sur les changements métaboliques entre les deux groupes. Au total, après 24 mois de traitement par ASG, nos résultats montrent une augmentation significative de la moyenne du poids de 12.8 kg (IC 95% 10.4 à 15.0), de l’IMC-z de 0.44 (IC 95% 0.21 à 0.68) et de la glycémie à jeun de 0.29 mmol/L (IC 95% 0.11 à 0.47). L’incidence d’embonpoint/obésité fut de 22.6%, l’augmentation de plus que 0.5 de l’IMC-z de 9.4%, celle de l’intolérance au glucose de 9.6% et celle de diabète de type II de 3.1%. En conclusion, notre étude confirme le risque significatif de complications métaboliques durant le traitement sur 24 mois par ASG, sans différence significative entre leur utilisation en monothérapie ou en poly-thérapie. / Second generation antipsychotics (SGA) can induce metabolic changes such as weight
gain, glucose abnormalities and dyslipidemia. In the pediatric population, studies analysing the
SGA polytherapy (switch of SGA and/or combination of two SGA) induced metabolic effects
are scarce and, to our knowledge, no naturalistic study, until now, directly compared metabolic
changes between the SGA monotherapy (a single SGA prescribed during the follow-up) and
SGA polytherapy use. The objective of this retrospective study is to compare SGA monotherapy
induced metabolic changes to those secondary to SGA polytherapy. To this end, from 147
antipsychotic-naïve children and adolescents (mean age 12.8 years; 95% CI 9.8 to 15.9) selected
between November 2005 and June 2013, 116 (78.9%) received a SGA monotherapy and 31
(21.1%) a SGA polytherapy. We used the linear mixed model to compare weight, body mass
index adjusted for age and sex (BMI z score) and fasting glucose changes between the two SGA
treatment groups with the repeated factor the time relative to baseline at 1, 3, 6, 12 and 24
months. Our results show that the type of therapy (monotherapy or polytherapy) did not have a
significant impact on the metabolic changes between the two groups. Overall, after 24 months
of SGA treatment, mean weight increased significantly by 12.8 kg (95% CI 10.4 to 15.0), BMI
z score by 0.44 (95% CI 0.21 to 0.68), fasting glucose levels by 0.29 mmol/l (95% CI 0.11 to
0.47). Incidence of overweight/obese was 22.6%, BMI z score increase over 0.5 was 9.4%,
glucose intolerance was 9.4% and type II diabetes was 3.1%. In conclusion, our study confirms
the significant risk of metabolic complications during 24 months SGA treatment, without a
significant difference between monotherapy and polytherapy use.
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Étude rétrospective sur l’adhésion aux lignes directrices canadiennes (CAMESA) de monitoring des effets métaboliques des antipsychotiques de seconde génération chez les enfants et les adolescentsJazi, Sarra 04 1900 (has links)
Les antipsychotiques de seconde génération (ASG) peuvent induire des effets métaboliques tels
qu’une prise de poids, des troubles cardio-métaboliques, des effets endocriniens et dans de très
rares cas une mort soudaine d’origine cardiaque. Les effets indésirables métaboliques potentiels
des ASG doivent être surveillés. L’Alliance canadienne pour la surveillance de l’efficacité et de
l’innocuité des antipsychotiques (CAMESA) propose des lignes directrices à cet effet. Les objectifs
de cette étude rétrospective sont d’évaluer, à long terme, les taux d’enfants et d’adolescents
recevant pour la première fois un ASG bénéficiant d’un monitoring dans les cliniques de santé
mentale et de documenter les facteurs qui peuvent les influencer. À cet effet, les dossiers médicaux
de 180 enfants et adolescents (âge moyen 13,3 ± 3,1 ans, 54,4 % garçons), traités pour la première
fois par ASG entre janvier 2016 et juin 2018, ont été examinés. Les périodes de monitoring ont été
divisées en baseline, de 1 à 6 et de 9 à 24 mois. La population étudiée a été stratifiée en enfants (4-
12 ans) vs adolescents (13-18 ans). Les caractéristiques sociodémographiques, le diagnostic
psychiatrique et les comorbidités, les types d’ASG et les comédications prescrites, les mesures
anthropométriques (MA), la pression artérielle (PA), les bilans sanguins (BS),
l’électrocardiogramme (ECG) et les années de pratique du psychiatre ont été collectés. Des
tableaux croisés ont été utilisés pour présenter les taux de monitoring. Les catégories ont été
comparées par analyse de co-variable. Les taux de patients monitorés ont été comparés à travers
les catégories de monitoring, en ayant recours au test exact de Fisher. Nos résultats démontrent des
taux de monitoring pour MA, BS et PA de : 55 %, 47,8 % et 46,7 % au baseline ; 50 %, 41,7 % et
45,2 % à 1-6 mois ; et 47,2 %, 41,5 % et 40,6 % à 9-24 mois, respectivement. Des taux de
monitoring plus élevés étaient associés de manière significative au statut d’adolescent (MA, BS et
PA au baseline ; MA et PA à 1-6 mois), à un diagnostic de trouble psychotique et / ou affectif (MA,
BS et PA au baseline ; MA et PA à 1-6 mois; BS à 9-24 mois), avoir ≤ 1 comorbidités
psychiatriques (BS à 1-6 mois), et à l’expérience du clinicien (BS et ECG à 1-6 mois). En
conclusion, cinq ans après les recommandations de CAMESA, le monitoring métabolique est
effectué chez moins de la moitié des patients et diminue tout au long de la durée du traitement.
Dans notre échantillon, les catégories d’âge, de diagnostic, de comorbidités psychiatriques et d’expérience du clinicien ont influencé les taux de monitoring. Toutefois, des progrès importants
doivent encore être réalisés pour parvenir à un taux de monitoring satisfaisant. / Second generation antipsychotics (SGA) can induce metabolic effects such as weight gain, cardiometabolic
disorders, endocrine effects and in very rare cases sudden cardiac death. The potential
metabolic side effects of second generation antipsychotics need to be monitored. The Canadian
Alliance for Monitoring the Efficacy and Safety of Antipsychotics (CAMESA) offers guidelines
for this purpose. The objectives of this retrospective study are to evaluate, the long-term rates of
youths receiving monitoring in mental health clinics and document the factors that may influence
them. To this end, the charts of 180 children and adolescents (average age 13.3 ± 3.1 years, 54.4
% males) receiving SGA treatment for the first time between January 2016 and June 2018 were
reviewed. Monitoring was divided into baseline and 1 to 6 and 9 to 24-month periods. The
population under study was stratified into children (4-12 years) vs adolescents (13-18 years). Sociodemographic characteristics, psychiatric diagnosis and comorbidities, prescribed SGAs and
comedications, anthropometric measurements (AM), blood pressure (BP), blood tests (BT),
electrocardiogram (ECG) and the psychiatrist’s years of practice were collected. Cross tables were
used to present the monitoring rates. Categories were compared by covariate analysis. Rates of
patients monitored across categories were compared using Fisher’s exact test. Our results show
that monitoring rates for AM, BT, and BP were: 55 %, 47.8 %, and 46.7 % at baseline, 50 %, 41.7
%, and 45.2 % at 1 to 6 months, and 47.2 %, 41.5 %, and 40.6 % at 9 to 24 months, respectively.
Higher monitoring rates were significantly associated with adolescent status vs child (baseline AM,
BT, and BP; 1-6-month AM and BP), a diagnosis of psychotic and/or affective disorder (baseline
AM, BT, and BP; 1-6-month AM and BP; 9-24-month BT), having ≤ 1 psychiatric comorbidities
(1-6-month BT), and clinician’s experience (1-6-month BT and ECG). In conclusion, five years
after publication of the CAMESA guidelines, metabolic monitoring is conducted for less than half
of patients and decreases over time. In our sample, age, diagnostic category, psychiatric
comorbidities, and clinician’s experience influenced the monitoring rates. Major progress still
needs to be made before reaching a satisfactory level of monitoring.
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